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Nicolas Maduro

VoltairenetLes mensonges de la presse sur l’élection présidentielle vénézuélienne

Voltairenet - 29 août 2024

L’élection présidentielle au Venezuela a été une occasion de plus pour les Occidentaux de déstabiliser ce pays.

   

La presse internationale a présenté consciemment une version totalement fausse des évènements afin de discréditer le président Nicolás Maduro et de soutenir son principal challenger, Edmundo González.

La réélection contestée du président Nicolás Maduro n’a pas grand rapport avec le résultat sorti des urnes. En réalité, les straussiens (c’est-à-dire les disciples de Leo Strauss dont la pensée a été popularisée par les journalistes néoconservateurs considéraient, dès leur arrivée au pouvoir aux États-Unis, le 11 septembre 2001, que le président du Venezuela de l’époque, Hugo Chávez, devait être abattu. Depuis cette date, le Venezuela affronte des tentatives de coups d’État militaires et de révolutions colorées.

L’actuel président, Nicolás Maduro, s’inscrit dans la ligne politique d’Hugo Chávez, même s’il n’en a pas la carrure. En 2019, le secrétaire d’État du président Trump, Mike Pompeo, a chargé le straussien Elliott Abrams de renverser le président Maduro.

Elliott Abrams, qui avait déjà participé aux massacres au Guatemala dans les années 80, puis à l’affaire Iran-Contras (pour laquelle il fut condamné aux États-Unis) et au coup d’État de 2002 contre le président Chávez, est aujourd’hui l’homme qui, en Israël, pilote le nettoyage ethnique de Gaza derrière Benyamin Netanyahou. Pour ce qui est du Venezuela, Abrams s’appuya sur un jeune député, Juan Guaidó. Il le fit élire, par quelques députés, président de l’Assemblée nationale, récuser l’élection de Maduro et s’autoproclamer président par intérim.

Après avoir été reconnu par les Occidentaux, avoir pillé les avoirs du pays à l’étranger, et avoir organisé d’infructueuses tentatives de coups d’État et de guérillas, Juan Guaidó se retira en 2023, au profit d’un homme de paille, qui céda lui-même la place à María Corina Machado. Il vit aujourd’hui en exil à Miami.

Quant au plan d’Eliott Abrams, il fut stoppé par le président Donald Trump juste avant que l’opération militaire ne soit lancée par le SouthCom.

María Corina Machado participa au coup d’État contre le président Hugo Chávez, en 2005. Elle fut candidate libérale contre lui, en 2012. Elle préconisait alors la privatisation des ressources naturelles, notamment du pétrole. Elle a qualifié le président Chávez de « voleur » pour avoir procédé à des expropriations indemnisées. Elle fut destituée de son mandat parlementaire, en 2014, car elle avait accepté d’être nommée par le président panaméen Martín Torrijos, ambassadrice à l’Organisation des États américains (OEA).

En 2005, alors que son parti était financé par la National Endowment for Democracy (NED), elle a été reçue par le président états-unien George W. Bush dans le Bureau ovale. En 2014, elle fut l’une des principales figures de La Salida, une campagne visant à renverser le président Nicolás Maduro. En 2015, elle espérait être placée au pouvoir par l’armée des États-Unis lors de l’« opération Jéricho ». En 2020, elle signe la Charte de Madrid qui rassemble des nostalgiques des dictatures latino-américaines et décrit les gouvernements de gauche latino-américains comme des affidés du communisme cubain. Elle a été condamnée à une interdiction de se présenter aux élections, sur la base de ses courriels qui attestaient de la préparation d’un coup d’État.

Ne pouvant se présenter, elle désigne la philosophe Corina Yoris (80 ans) pour la remplacer. Mais sa candidature ne prend pas. Elle désigne en définitive Edmundo González, un ancien diplomate. Si María Corina Machado se déclare pour le « capitalisme populaire » de Margaret Thatcher, González veille à prendre ses distances avec le président argentin, le pseudo-libertarien Javier Milei.

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