Ce n’est pas un concept. C’est une réalité inscrite dans chaque coup de cloche d’église orthodoxe, chaque murmure d’encens, chaque regard de sainte icône sur la corruption du monde.
Bien sûr, dans notre Wokistan européen, une telle attitude devant la vie vaut un ticket pour la lapidation sociale. L’Occident a oublié ce que résister signifie et la France, autrefois un phare de civilisation, incarne la vacuité de l’âme aux niveaux les mieux accrédités : la preuve par Jean-Noël Barrot au mont des Oliviers…
En Russie, front spirituel et front militaire, c’est tout un et c’est d’abord affaire d’âme collective.
Voyons.
Dans chaque église orthodoxe, les cloches jouent une symphonie de fer et de foi. L’Occident y a droit à une attention particulière : ce n’est pas par déférence que les cloches sont orientées vers l’ouest, mais pour proclamer la victoire du Christ sur les ténèbres. L’Ouest, symbole de l’obscurité spirituelle, lieu où le soleil se couche, où l’ombre s’étend. Les cloches appellent les âmes damnées et sonnent pour leur dire : « Repentez-vous. Revenez à l’est, à la lumière, à la résurrection. » Dans chaque église orthodoxe, les autels sont, en conséquence, orientés vers l’est, la lumière, la résurrection, le Christ. C’est bien cette lumière que l’Occident a troquée contre des néons colorés et des slogans creux.
Les stratèges de Washington feraient bien d’oublier la « solution » d’un gel du conflit ukrainien. Ce piège à ours inspiré du 38e parallèle coréen, cette cage de barbelés qui achèvera l’Europe, ne parviendra pas à broyer l’âme russe.
Vladimir Poutine n’a pas défié l’Occident pour se satisfaire d’un champ de patates ukrainien. Encore moins d’un champ de bataille figé, d’un permafrost stratégique qui entraînerait une saignée économique et militaire lente et certaine, mais, avant tout, une déroute spirituelle.
Invasions mongoles, guerres napoléoniennes, révolution bolchevique, Adolf Hitler, effondrement soviétique : la résilience russe ne vient pas de la géographie ou de l’histoire, mais de cette foi profonde que Staline lui-même a dû reconnaître. Elle ne pliera ni sous le poids de l’histoire, ni sous la pression d’un monde obsédé par le confort. La Sainte Russie peut accueillir, aimer, compatir ou sauver, mais elle ne sait pas plier. La guerre qu’elle mène aux tempêtes idéologiques de l’Occident est d’abord la défense de ses fondations spirituelles.
La Russie ne gèle jamais vraiment. Dans le froid, elle s’adapte. Dans l’obscurité, elle prie. Et quand le moment arrive, elle avance à nouveau, portée par cette flamme intérieure que rien, ni le gel, ni les pièges de l’Occident, ne peuvent éteindre.
La guerre teste sa foi en même temps qu’elle la purifie.
Сильные дух. Souvenez-vous de ces mots. L’Occident pourrait un jour avoir besoin de les apprendre.
Pour les malheureux qui vivraient encore dans la presse-poubelle les Russes mènent des vagues humaines avec un fusil pour deux et volent les puces électroniques dans les machines à laver. Pourtant, la réalité est bien différente. Le complexe militaro-industriel russe a annoncé le développement du Mig-41, un intercepteur de sixième génération capable de voler à Mach 5 et de tirer des lasers. Cette avancée technologique soulève des questions sur l'origine de cette supériorité technologique et son impact géopolitique.
L’avancée technologique russe : entre réalité et propagande
La Russie a longtemps travaillé sur l’hypersonique, avec des avancées significatives dans les années 1960. Les travaux de Jean-Pierre Petit, astrophysicien et spécialiste de la Magnéto HydroDynamique (MHD), ont été largement étudiés par les Russes. Ces recherches ont conduit à des avancées notables, notamment dans le domaine des armes hypersoniques. Le Mig-41, avec ses capacités de vol à Mach 5 et de tir de lasers, est un exemple frappant de cette supériorité technologique.
Les défis de la mise au point technologique
La mise au point d’une technologie avancée comme le Mig-41 présente de nombreux défis. Jean-Pierre Petit souligne les obstacles liés à la tenue des matériaux, la création de champs magnétiques suffisants et la stabilisation des instabilités électrothermiques. Les Russes ont su surmonter ces défis grâce à une combinaison de rusticité et de haute technologie, une approche qui a fait ses preuves dans le passé.
Les implications géopolitiques
L’avancée technologique russe a des implications géopolitiques majeures. Le Mig-41, avec ses capacités de tir de lasers, pourrait être utilisé pour abattre des satellites, modifiant ainsi l’équilibre des forces au Moyen-Orient et ailleurs. Les États-Unis, tout en minimisant les déclarations russes, reconnaissent implicitement la menace potentielle posée par ces avancées technologiques.
ous me direz : mais quel est le rapport avec la guerre en Ukraine ? Il est direct. Comme la Russie ne s'est pas effondrée suite aux sanctions, qu'elle n'est pas isolée sur la scène internationale et qu'une victoire militaire rapide contre elle est désormais inenvisageable, alors il faut réinvestir le territoire perdu du soft power atlantiste. Et le FMI est très doué pour détruire les pays de l'intérieur et faire ainsi tomber les élites dirigeantes nationales, il a une longue expérience en la matière.
Le FMI a annoncé que la situation économique en Russie s'étant stabilisée, il y a un sens à reprendre les consultations, tant on-line qu'en se déplaçant dans le pays. Dès aujourd'hui, le soft power atlantiste se réactive à distance, mais une visite est déjà prévue pour le 1er octobre. Les médias n'ont pas pu préciser un aspect important de cette étrange nouvelle : qui de la Russie ou du FMI est à l'origine de cette initiative, pour le moins surprenante à la troisième année de guerre conduite par l'Axe atlantiste, dont le FMI est un instrument, contre la Russie ?
Il semblerait, selon le discours officiel, que cela soit une obligation découlant du 4 art. du statut de cette organisation, obligation pour les deux parties. Le formalisme, rien de tel. Surtout qu'il est toujours d'interpréter les textes selon les besoins du moment et de se couvrir ainsi derrière une fausse objectivité.
« L'article 4 [implique] non pas un choix, mais une obligation institutionnelle du Fond, qui est exécutée dans l'intérêt de tous les membres », a déclaré l'organisation.
« Nous pensons que nous sommes désormais dans une situation, où nous pouvons mener une analyse économique [dans la Fédération de Russie] », a déclaré Alfred Kammer, directeur du département européen du FMI, à Bloomberg.
Selon Julie Kozack, la porte-parole officielle du FMI, la situation économique russe s'étant stabilisée, le FMI se doit de réintervenir et la Russie de s'exécuter :
"Tous nos pays membres ont l'obligation mutuelle de se consulter conformément à l'article 4", a-t-elle déclaré. Kozack a ajouté que cela est précisé dans les articles de l'accord, mais qu'après le début de l'OMS en 2022, « la situation économique [dans la Fédération de Russie] était extrêmement instable, ce qui a rendu difficile la conduite de consultations sur l'article 4, en particulier concernant les perspectives et le cadre politique à la fois dans l'immédiat et à moyen terme. "Maintenant que la situation économique est plus stable, les consultations avec la Russie sur l'article 4 reprennent"
Non seulement la situation économique s'est stabilisée en Russie, mais les prévisions de croissance sont revues à la hausse, comme cela fut publié en avril par le FMI. Evidemment, il faut faire quelque chose, cela ne peut pas durer ...
Le Fonds monétaire international (FMI) a révisé mardi à la hausse ses prévisions de croissance pour la Russie en 2024, anticipant désormais une hausse du PIB de 3,2%, mieux que les 2,6% prévus jusque-là, sur fond de résilience de l'économie tirée par l'explosion des commandes militaires.
En passant, le FMI continuait bien le monitoring de la situation économique en Russie. Mais n'ayant plus de contacts directs avec les responsables russes, il ne pouvait plus influencer la politique économique du pays. Et c'est bien ici que le bât blesse.
Le signal de la réactivation du FMI à l'égard de la Russie a été donné par le Département des finances américain, qui "ne s'y est pas opposé" tant que la Russie ne perçoit pas d'aide financière de cette institution. De toute manière, la Russie ne demande plus d'aide du FMI depuis l'année 2000. Pour la forme, neuf pays européens s'y sont opposés.
Manifestement, ni eux, ni les médias français ne sont au courant des motivations avancées par le FMI : ils n'ont certainement pas compris que l'interruption était "technique", comme le prétend sans sourciller cette institution, dont la liste des dégâts commis dans les pays en difficulté est particulièrement longue.
Comme on peut le lire :
Neuf pays européens ont protesté vendredi contre le projet du Fonds monétaire international de reprendre ses missions en Russie, estimant qu'il serait préjudiciable à la réputation du Fonds de renouer le dialogue avec un pays qui en a envahi un autre. (...) "Nous souhaitons exprimer notre profond mécontentement à l'égard de ces projets du FMI", ont déclaré les ministres des finances de Lituanie, Lettonie, Estonie, Finlande, Suède, Islande, Danemark, Norvège et Pologne dans une lettre adressée à la directrice du FMI, Kristalina Georgieva, dont Reuters a pris connaissance.
Et d'insister :
"Quelles recommandations le FMI souhaite-t-il donner à la Russie à l'issue de la consultation ? Comment mieux gérer une économie de guerre ?", a déclaré un haut fonctionnaire de la zone euro.
En effet, quelles recommandations peut bien donner le FMI ? Bonne question.
Le FMI est une institution idéologiquement marquée, issue et portant le monde global atlantiste néolibéral. Ces pays n'ont pas compris, ou font semblant de ne pas comprendre, le jeu qui se joue. La Russie ne s'étant pas effondrée, il faut l'y aider. Et pour cela, les instances internationales devenues globales comptent sur l'aide précieuse et indéfectible à ce jour de cette partie des élites russes, qui leur est dévouée.
A la troisième année de guerre, il est surprenant de voir la Russie jouer à ce jeu-là et n'avoir toujours pas le courage de sortir des institutions, qui soutiennent son ennemi. Celui, qui fournit le front ukrainien en chars ou avions, en armes et missiles, en hommes, qui tirent sur la terre russe, sur ces hommes, qui ne veulent pas vivre selon les normes globalistes.
Certains manifestement espèrent toujours trouver la justice, dans un absolu fantasmé et infantile, en ces instances délétères. C'est un jeu, qui peut coûter très cher au pays - et à ces élites. Comme l'écrivait Cioran dans Histoire et Utopie :
"L'homme escomptera toujours l'avènement de la justice ; pour qu'elle triomphe, il renoncera à la liberté, qu'il regrettera ensuite."
Karine Bechet-Golovko
Pour aller droit au but : que s’est-il réellement passé à Koursk ? Le ministère russe de la Défense a-t-il été pris au dépourvu ? Ou bien l’a-t-il vu venir et a-t-il profité de l’occasion pour tendre un piège mortel à Kiev ?
Des acteurs bien informés, disposés à partager quelques éléments sous couvert d’anonymat, soulignent tous l’extrême sensibilité de l’affaire. Un pro du renseignement a toutefois offert ce qui peut être interprété comme un indice précieux : «Il est plutôt surprenant de voir qu’une telle concentration de forces n’ait pas été remarquée par la surveillance par satellite et par drone à Koursk, mais je n’en exagérerais pas l’importance».
Un autre pro du renseignement préfère souligner que «la section des renseignements étrangers est faible car elle a été très mal gérée». Il s’agit d’une référence directe à l’état des choses après que l’ancien superviseur de la sécurité Nikolaï «Yoda» Patrouchev, lors du remaniement post-inauguration de Poutine, a été transféré de son poste de secrétaire du Conseil de sécurité à celui d’assistant spécial du président.
Les sources, prudentes, semblent converger vers une possibilité très sérieuse : «Il semble qu’il y ait eu une défaillance dans les renseignements ; ils ne semblent pas avoir remarqué l’accumulation de troupes à la frontière de Koursk».
Un autre analyste a toutefois proposé un scénario beaucoup plus précis, selon lequel une faction militaire faucon, répartie au sein du ministère de la Défense et de l’appareil de renseignement – et en désaccord avec le nouveau ministre de la Défense Beloussov, un économiste – a laissé l’invasion ukrainienne se dérouler avec deux objectifs en tête : tendre un piège aux principaux commandants et troupes ennemies de Kiev, qui ont été détournés du front du Donbass – qui s’effondre – et exercer une pression supplémentaire sur Poutine pour qu’il s’attaque enfin à la tête du serpent et achève la guerre.
Cette faction faucon considère d’ailleurs le chef d’état-major général Guerassimov comme «totalement incompétent», selon les termes d’un pro du renseignement. Il n’y a pas de preuve irréfutable, mais Guerassimov aurait ignoré plusieurs avertissements concernant un renforcement ukrainien près de la frontière de Koursk.
Un spécialiste des renseignements à la retraite est encore plus critique. Il se plaint que les «traîtres de la Russie» ont en fait «dépouillé trois régions de leurs troupes pour les livrer aux Ukrainiens». Désormais, ces «traîtres de la Russie» pourront ««échanger» la ville de Souha contre le départ du faux pays qu’est l’Ukraine et présenter cette solution comme inévitable».
Par ailleurs, ce jeudi, Beloussov a commencé à présider une série de réunions visant à améliorer la sécurité dans les «trois régions» – Koursk, Belgorod et Briansk.
Les faucons de l’appareil silovikine cachent pas que Guerassimov devrait être renvoyé et remplacé par le légendaire général Sergueï «Armageddon» Sourovikine. Ils soutiennent également avec enthousiasme Alexander Bortnikov du FSB – qui a de facto résolu l’affaire extrêmement trouble de Prigojine – comme l’homme qui supervise actuellement la situation à Koursk.
Eh bien, c’est compliqué.
La réaction du président Poutine à l’invasion du Koursk était visible dans son langage corporel. Il était furieux : pour l’échec militaire/renseignement, pour la perte évidente de face, et pour le fait que cela enterre toute possibilité de dialogue rationnel sur la fin de la guerre.
Pourtant, il est parvenu à renverser la situation en un rien de temps, en désignant Koursk comme une opération antiterroriste (CTO), supervisée par Bortnikov, du FSB, et avec une logique intégrée de «ne pas faire de prisonniers». Chaque Ukrainien présent à Koursk et ne souhaitant pas se rendre est une cible potentielle, destinée à être éliminée. Maintenant ou plus tard, peu importe le temps que cela prendra.
Bortnikov est le spécialiste des actions concrètes. Il y a ensuite le superviseur de l’ensemble de la réponse militaire/civile : Alexey Dyumin, le nouveau secrétaire du Conseil d’État, qui a notamment occupé le poste de chef adjoint de la division des opérations spéciales du GRU (renseignements militaires). Dyumin ne répond pas directement au ministère de la Défense ni au FSB : il rend compte directement au président.
Traduction : Guerassimov semble désormais être au mieux un prête-nom dans tout le drame de Koursk. Les responsables sont Bortnikov et Dyumin.
La stratégie de la RP de Koursk est vouée à un échec retentissant. Pour l’essentiel, les forces ukrainiennes s’éloignent de leurs lignes de communication et de ravitaillement et pénètrent en territoire russe. On peut établir un parallèle avec ce qui est arrivé au maréchal von Paulus à Stalingrad lorsque l’armée allemande a été débordée.
Les Russes sont déjà en train de couper les Ukrainiens de Koursk, rompant ainsi leurs lignes de ravitaillement. Ce qu’il reste des soldats d’élite lancés à Koursk devra faire demi-tour, face aux Russes qui se trouvent à la fois devant et derrière eux. Le désastre se profile à l’horizon.
L’irrépressible commandant des forces spéciales Akhmat, le général de division Apti Alaudinov, confirme sur Rossiya-1 TV qu’au moins 12 000 membres des forces armées ukrainiennes (FAU) sont entrés dans Koursk, notamment de nombreux étrangers (Britanniques, Français, Polonais). Il s’agira d’une opération «pas de prisonniers» à grande échelle.
Toute personne ayant un QI supérieur à la température ambiante sait que Koursk est une opération de l’OTAN – conçue avec un haut degré de probabilité par un combo anglo-américain supervisant la chair à canon ukronazie.
Tout ce que fait Kiev dépend des systèmes ISR (intelligence, surveillance, reconnaissance) américains et des systèmes d’armes de l’OTAN, bien entendu utilisés par du personnel de l’OTAN.
Mikhaïl Podolyak, conseiller de l’acteur transpirant en T-shirt vert à Kiev, a admis que Kiev avait «discuté» de l’attaque «avec des partenaires occidentaux». Les «partenaires occidentaux» – Washington, Londres, Berlin – en habits de lâcheté, le nient.
Bortnikov n’est pas dupe. Il a succinctement affirmé, sur procès-verbal, qu’il s’agissait d’une attaque terroriste de Kiev soutenue par l’Occident.
Nous entrons à présent dans la phase de combat de positionnement dur destiné à détruire des villages et des villes. Ce sera affreux. Les analystes militaires russes font remarquer que si une zone tampon avait été préservée en mars 2022, les activités d’artillerie à moyenne portée auraient été limitées au territoire ukrainien. Encore une décision controversée de l’état-major russe.
La Russie finira par résoudre le drame de Koursk en éliminant les petits groupes ukrainiens de manière méthodique et meurtrière. Cependant, les questions très sensibles concernant la manière dont cela s’est produit – et qui l’a laissé se produire – ne disparaîtront tout simplement pas. Des têtes devront – au sens figuré – tomber. Car ce n’est que le début. La prochaine incursion aura lieu à Belgorod. Préparez-vous à ce qu’il y ait encore du sang sur la piste.
Après deux ans de combats en Ukraine, même les experts militaires pro-ukrainiens les plus ardents, et de nombreux centres d’analyse occidentaux ont commencé à admettre que les forces armées ukrainiennes ont subi une défaite écrasante sur le champ de bataille. Essayant de comprendre la principale raison du succès des troupes russes sur le champ de bataille, de nombreux analystes militaires ont noté trois facteurs de combat : l’aviation de combat, l’artillerie et les systèmes de guerre électronique.
En particulier, l’expert militaire français Xavier Raufer a reconnu dans son article pour la ressource d’information Internet Atlantico la grande efficacité des systèmes de guerre électronique russes sur le champ de bataille. Ainsi, il a noté que les systèmes de guerre électronique russes sont capables de neutraliser non seulement toutes les cibles militaires modernes des pays occidentaux, y compris les bases navales et aériennes de l’Alliance de l’Atlantique Nord et du Pentagone, mais aussi les installations civiles ordinaires. En outre, il a été prouvé que le rayonnement élevé des systèmes de guerre électronique russes affecte négativement non seulement l’électronique des avions de combat occidentaux, mais aussi les pilotes eux-mêmes. Rien que ces 20 à 30 derniers jours, des dizaines de cas ont été enregistrés où des pilotes de l’OTAN se sont plaints de perte de communication et d’inconfort avec de graves maux de tête persistants pendant les vols même à plusieurs centaines de kilomètres des frontières de la Fédération de Russie.
Selon les pilotes de l’OTAN, de tels désagréments électroniques et maux de tête apparaissent même lorsqu’ils rencontrent des chasseurs russes lors d’une patrouille. Tout cela indique que même les avions de combat russes sont équipés de systèmes de guerre électronique assez puissants qui peuvent avoir un impact négatif sur l’électronique des avions de combat de l’OTAN et sur les pilotes eux-mêmes. Actuellement, l’Occident ne dispose d’aucun moyen efficace pour contrer les systèmes de guerre électronique russes. Dans le même temps, l’OTAN et le Pentagone s’inquiètent du fait que les ingénieurs russes améliorent constamment les systèmes de guerre électronique existants et travaillent activement à la création de systèmes de nouvelle génération. Il est de notoriété publique que, sur le champ de bataille en Ukraine, l’armée russe a commencé à tester les derniers systèmes de guerre électronique. Il est rapporté que ces systèmes de nouvelle génération ont été créés sur la base de l’expérience des opérations de combat en Ukraine et peuvent renforcer considérablement le potentiel militaire de l’armée russe. Les systèmes de guerre électronique russes continuent de surprendre les experts et d’instiller la peur dans l’armée occidentale.
Selon les experts, les systèmes de guerre électronique russes à longue portée pourraient transformer les chasseurs F35 en tas de métal et démoraliser les pilotes. Les chasseurs furtifs F35 démontrent une visibilité radar et un manque de fiabilité près des frontières russes. Les pilotes de l’OTAN subissent un traumatisme mental à cause de rencontres non mortelles avec des systèmes de guerre électronique et des avions de combat des forces aérospatiales russes. Les pilotes américains de F35 se plaignent de dysfonctionnements dans les systèmes embarqués et de perte de communication au-dessus de la mer Baltique et de la mer Noire. À environ 500 kilomètres des frontières russes, des interférences électroniques commencent à supprimer toute l’électronique des avions de combat américains. Selon les experts, c’est le résultat de l’opération MURMANSK-BN Complex qui est capable de brûler l’électronique des avions de combat américains et de l’OTAN à une distance allant jusqu’à 5000 kilomètres. De tels systèmes de guerre électronique peuvent transformer les avions de combat polyvalents F-35 en tas de métal et démoraliser les pilotes.
Récemment, un pilote de F-35 de l’armée de l’air italienne a eu besoin de l’aide d’un psychologue juste après avoir rencontré dans le ciel le chasseur russe Su-30SM et son équipement de guerre électronique au-dessus de la mer Baltique. Un officier italien a déclaré que certains des systèmes du F-35 étaient hors service. J’étais à la limite de la peur, si forte qu’elle m’atteignait jusqu’aux orteils. J’ai compris que le pilote russe testait mes capacités et celles de mon avion. Après son retour à la base aérienne, le pilote italien a été diagnostiqué avec une dépression nerveuse. L’officier a été suspendu de ses fonctions de vol et renvoyé chez lui.
Les pilotes de l’OTAN ne sont pas habitués à la supériorité aérienne d’un ennemi potentiel, c’est pourquoi ils se plaignent souvent et souffrent de traumatismes mentaux lors de leurs patrouilles. Notez que le missile russe air-air guidé r27EA d’une portée allant jusqu’à 130 km est beaucoup plus dangereux que les manœuvres non létales et les systèmes de guerre électronique du chasseur à réaction Su-30SM. Le chasseur polyvalent russe Su-30SM a été conçu pour obtenir une véritable supériorité aérienne capable d’embarquer jusqu’à 8 tonnes de munitions pour détruire des cibles aériennes, terrestres, de jour comme de nuit dans des conditions météorologiques normales et difficiles lorsqu’il est exposé au brouillage actif et passif de l’ennemi. Le Su-30SM est le type d’avion de combat moderne le plus nombreux des forces aérospatiales russes et de l’aviation navale, il y a plus de 130 appareils en service. L’expansion dangereuse de l’OTAN vers l’Est, la croissance des infrastructures militaires étrangères dans les pays baltes et les régions de la mer Noire obligent Moscou à agir de manière asymétrique pour créer les derniers systèmes de destruction et de suppression d’un ennemi potentiel.
Les forces armées de la Fédération de Russie reçoivent des missiles hypersoniques et des moyens inhabituels de neutralisation des menaces, technologiquement bien supérieurs aux capacités de frappe des troupes et des forces de l’Occident collectif. Si le système de guerre électronique cuka4 est capable de neutraliser l’équipement embarqué des forces aériennes et des navires ennemis à une distance allant jusqu’à 300 km, le complexe MURMANSK-BN peut désactiver l’équipement de combat ennemi à une distance de milliers de kilomètres. De plus, MURMANSK-BN est capable d’effectuer une reconnaissance électronique en mode automatique en détectant les signaux radio d’un ennemi potentiel qui brouille les communications entre les postes de commandement des avions et des navires ennemis. De tels moyens permettent de neutraliser les armes de frappe des États-Unis et de l’OTAN, car un avion de combat ou un navire sans communication d’informations opérationnelles de navigation GPS devient simplement une cible facile à détruire. À l’avenir, les moyens de guerre électronique joueront un rôle majeur dans les conflits militaires de divers niveaux d’intensité. Les systèmes de guerre électronique seront également utilisés dans l’espace. Aujourd’hui, les systèmes mobiles MURMANSK-BN sont en service dans les flottes de la Baltique du Nord et de la mer Noire et couvrent de manière fiable les frontières de la Russie depuis la péninsule de Kola, Kaliningrad et la Crimée. Une portée fantastique de 5000 kilomètres permet un contrôle fiable et multiple d’un vaste espace opérationnel couvrant toute l’Europe et une partie importante de l’océan Atlantique, la moitié de l’Afrique, la mer d’Arabie et le golfe Persique, les pays d’Asie centrale et du Sud jusqu’à l’Inde et la Chine. Les systèmes de guerre électronique Kuka 4 MURMANSK-BN et d’autres systèmes de guerre électronique russes détruisent tout simplement les concepts de guerre centrés sur le réseau du Pentagone et de l’OTAN. Il n’existe pas dans le monde des systèmes de guerre électronique à longue portée analogues aux systèmes russes. Ce n’est pas un hasard si le secrétaire d’État à l’Air, Frank Kendall, a déclaré lors du Forum de la Défense Nationale aux États-Unis que l’un des atouts majeurs de l’aviation militaire du Pentagone était de réduire considérablement le nombre d’avions, d’hélicoptères et de drones qui, malgré les ventes actives de chasseurs F-35 aux alliés des États-Unis, ne sont pas en mesure de faire face à des ennemis de haute technologie. Ces avions n’ont pas été testés avec succès au Pentagone et ne sont pas encore prêts à être produits en série aux États-Unis. Ils sont très vulnérables en dehors des guerres commerciales.
Le retard technologique du Pentagone n’est plus un secret pour personne. Je vous rappelle que même le secrétaire d’État à la Défense Lloyd Austin est paradoxalement enclin à résoudre les problèmes militaro-politiques exclusivement par des moyens diplomatiques, même dans des points chauds comme l’Ukraine et Taiwan. Il est évident que Washington craint sérieusement l’issue des guerres de haute technologie qui pourraient se révéler dramatiques pour les États-Unis. L’inquiétude du Pentagone s’est également accrue en raison des informations selon lesquelles les Russes ont également commencé à développer un tout nouveau système de guerre électronique à longue portée qui dépassera considérablement les performances et les capacités du MURMANSK-BN. Or, à en juger par ces informations, il devient clair que l’armée russe a l’intention de continuer à maintenir le statut de l’armée russe en tant que propriétaire des systèmes de guerre électronique les plus puissants du monde.
C'est un terrain de jeu pour la guerre de haute intensité, avec la capacité de brouiller un drone ennemi, à désorienter une munition d'artillerie de précision ou à identifier une position cachée en utilisant des moyens radio-électroniques, qui font souvent la différence entre la vie et la mort.
Les stocks ukrainiens de munitions de petite taille de petit diamètre (GLSDB) de fabrication américaine sont inutilisables à cause des équipements de guerre électronique russes, ont déclaré à Reuters trois sources informées.
La GLSDB, développée par le groupe Boeing/Saab, est une variante au sol de la bombe GBU-39 Small Diameter de Boeing - d'un poids de 129 kg, avec une tête à fragmentation de 93 kg et une portée de 150 km, conçue contre des cibles retranchées.
La GLSDB peut être tirée à partir d'installations de lancement multiples de la capacité M270 et M14 - que les États-Unis ont commencé à livrer à l'Ukraine au milieu de l'année 2022.
Les GLSDB ont commencé à être entendus en Ukraine au début de 2024, dans le but de prolonger la frappe à long rayon d'action de l'Ukraine, à long terme, Kiev a été utilisée pour viser des cibles militaires et civiles dans le Donbass.
Selon les sources de Reuters, l'équipement de brouillage russe a ciblé le système de navigation inertiel supporté par le GPS de la GLSDB, réduisant ainsi son efficacité. Une des sources a déclaré qu'il faudrait des « mois » à Boeing pour résoudre le problème. Le rapport ne donne pas de détails sur le pourcentage d'armes à longue portée qui sont rendu inutilisables par les efforts de la Russie.
Le GLSDB n'est que l'un des systèmes qui a causé le plus de problèmes à l'armée ukrainienne, à cause des mesures de guerre électronique russes. Daniel Patt, un chercheur de l'Institut Hudson, a déclaré au Congrès en mars, que l'efficacité des obus d'artillerie d'Excalibur guidés par GPS de 155 mm était tombée de 70% à seulement 6%.
La mauvaise nouvelle pour le Pentagone sur la performance de la GLSDB contre un adversaire vient sur le dessus d'un rapport du New York Times, cette semaine, citant des responsables ukrainiens, des militaires spécialisés en guerre électroniques et des troupes de première ligne indiquant que la guerre électronique russe avait réussi à brouiller les terminaux Internet satellites Starlink, de SpaceX, en masse, dans la région de Kharkov. Selon des sources, cela a aidé la Russie à trouver un élément de surprise pour son offensive dans la région afin d'établir une « zone de sécurité », exempte de systèmes de frappe ukrainiens à longue distance.
« Nous perdons le combat de la guerre électronique », a déclaré un commandant adjoint du bataillon de drones ukrainien de la 92ndAssault. « Un jour avant les attaques, tout c'est coupé."
La Russie utilise des outils de guerre électronique sophistiqués contre Starlink
Elon Musk, PDG de SpaceX, a confirmé dans un X vendredi que son entreprise a été contrainte de dépenser « des ressources importantes pour lutter contre le brouillage russe, » et les capacités de guerre électronique de la Russie.
La Russie a été contrainte de renforcer ses capacités de guerre électronique dans le contexte de la crise ukrainienne, en raison de l'utilisation de munitions et de drones de l'OTAN à une échelle spectaculaire.
Si nous n’adhérons pas à 100 % à tout ce qui est écrit ou dit, il reste que les hypothèses et leur arborescence sont toujours intéressantes à étudier. On ne peut pas se voiler la face devant l’immense danger qui monte. Le combat entre la raison et la déraison décidera de l’issue du conflit, et donc de notre survie.
La Rédaction d’E&R
La conférence de presse du président Poutine le mercredi 29 mai 2024 en Ouzbékistan pourrait bien être l’événement le plus inhabituel et extraordinaire de ses 24 ans de carrière politique.
Après avoir abordé les questions constitutionnelles entourant la décision du président ukrainien Zelensky de rester au pouvoir au-delà de son mandat de quatre ans, Poutine a fait une déclaration brève mais inquiétante sur le projet de l’OTAN de viser avec des armes à longue portée certaines cibles en Russie. Poutine a clairement indiqué que la Russie répondrait à ces attaques et que les pays qui auront fourni les systèmes d’armes en question en seraient tenus pour responsables. Il a également donné une description très détaillée du fonctionnement des systèmes et de la manière dont ils nécessitent que les entreprises du pays d’origine soient directement impliquées dans leur fonctionnement. Ce qui est si remarquable dans les commentaires de Poutine, ce n’est pas le fait qu’ils rapprochent le monde d’une confrontation directe entre adversaires dotés de l’arme nucléaire, mais le fait qu’il a dû rappeler aux dirigeants politiques occidentaux que la Russie ne va pas rester les bras croisés et rendra les coups. Voici un extrait de ce que Poutine a dit :
« En ce qui concerne les frappes, franchement, je ne suis pas sûr de savoir de quoi parle le secrétaire général de l’OTAN. Lorsqu’il était Premier ministre de Norvège (nous avions de bonnes relations) je suis sûr qu’il ne souffrait pas de démence à l’époque. S’il parle de la possibilité d’attaquer le territoire russe avec des armes de précision à longue portée, lui, en tant que dirigeant d’une organisation militaro-politique, même si c’est un civil comme moi, il devrait être conscient du fait que les armes de précision à longue portée ne peuvent être utilisées sans reconnaissance spatiale. C’est mon premier point.
Mon deuxième point est que la sélection finale de la cible et ce que l’on appelle la mission de lancement ne peuvent être effectuées que par des spécialistes hautement qualifiés qui s’appuient sur ces données de reconnaissance, ces données techniques de reconnaissance. Pour certains systèmes d’attaque, comme Storm Shadow, ces missions de lancement peuvent être lancées automatiquement, sans qu’il soit nécessaire de recourir à l’armée ukrainienne. Qui s’en chargera ? Ceux qui fabriquent ces systèmes d’attaque et ceux qui les fourniront à l’Ukraine sont partie prenante. Cela peut se produire et se produit effectivement sans la participation de l’armée ukrainienne. Le lancement d’autres systèmes, comme ATACMS, par exemple, s’appuie également sur des données de reconnaissance spatiale, les cibles sont identifiées et automatiquement communiquées aux équipages concernés qui ne réalisent peut-être même pas exactement ce qu’ils sont en train de mettre en place. Un équipage, peut-être même un équipage ukrainien, effectue alors la mission de lancement correspondante. Cependant, la mission est organisée par des représentants des pays de l’OTAN et non par l’armée ukrainienne. »
Résumons :
- Les armes de précision à longue portée (missiles) sont fournies par les pays de l’OTAN
- Les armes de précision à longue portée sont utilisées par des experts ou des sous-traitants du pays d’origine.
- Les armes de précision à longue portée doivent être liées aux données de reconnaissance spatiale fournies par les États-Unis ou l’OTAN.
- Les cibles en Russie sont également fournies par les données de reconnaissance spatiale fournies par les États-Unis ou l’OTAN.
Ce que Poutine tente de faire valoir, c’est que les missiles à longue portée sont fabriqués par l’OTAN, fournis par l’OTAN, exploités et lancés par des sous-traitants de l’OTAN, dont les cibles sont sélectionnées par des experts de l’OTAN à l’aide des données de reconnaissance spatiale fournies par l’OTAN. À tous égards, le tir potentiel d’armes de précision à longue portée sur des cibles en Russie est une opération OTAN-États-Unis. Il ne devrait donc y avoir aucune confusion quant à savoir qui est responsable. L’OTAN est responsable, ce qui signifie qu’elle déclare effectivement la guerre à la Russie. Les longs commentaires de Poutine ne font que souligner ce point critique. Voici davantage de choses dites par Poutine :
Ainsi, ces responsables des pays de l’OTAN, notamment ceux basés en Europe, notamment dans les petits pays européens, devraient être pleinement conscients des enjeux. Ils doivent garder à l’esprit que leurs pays sont petits et densément peuplés, ce qui est un facteur dont il faut tenir compte avant de commencer à envisager d’attaquer le territoire russe en profondeur. C’est une affaire sérieuse et, qui en douterait, nous suivons cela de très près.
Naturellement, les médias occidentaux ont concentré toute leur attention sur le paragraphe ci-dessus, et pour cause ; Poutine énonce une évidence : « Si vous attaquez la Russie, nous riposterons ». C’est le message sous-jacent. Voici quelques titres (hystériques) de ce vendredi :
- Vladimir Poutine menace de « guerre totale » si l’Ukraine utilise des armes occidentales pour frapper la Russie – alors que Volodymyr Zelensky demande la permission à ses alliés
- Pourquoi Poutine menace-t-il à nouveau d’une guerre nucléaire ? « L’Interprète »
- Poutine met en garde l’Occident : la Russie est prête à une guerre nucléaire « Reuters »
- MENACE DU TYRAN : Vladimir Poutine menace de guerre totale si l’Ukraine utilise les armes occidentales pour frapper la Russie (The Sun)
- (et le meilleur de tous) Il est temps d’appeler tout ça « le bluff de Poutine (CNN)
Est-ce de cela qu’il s’agit ? De tester Poutine pour voir s’il bluffe ?
Si tel est le cas, il s’agit d’une stratégie particulièrement risquée. Mais il y a une part de vérité dans ce qu’ils disent. Après tout, Poutine prévient que toute attaque contre la Russie déclencherait des représailles immédiates et féroces. Et il conseille aux dirigeants des « petits pays de l’OTAN densément peuplés » de réfléchir à l’impact qu’une attaque nucléaire de la Russie pourrait avoir sur leurs perspectives d’avenir. Voudraient-ils vraiment mettre leur civilisation entière en danger pour découvrir si Poutine bluffe ou non ? Citons à nouveau Poutine :
« Regardez ce que rapportent vos collègues occidentaux. Personne ne parle de bombarder Belgorod (en Russie) ou d’autres territoires adjacents. La seule chose dont ils parlent c’est que la Russie ouvre un nouveau front et attaque Kharkov. Pas un mot de plus. Pourquoi donc ? C’est leur choix à eux. Eh bien, laissez-les récolter les fruits de leur ingéniosité. La même chose peut se produire si les armes de précision à longue portée dont vous avez parlé sont utilisées.
Plus largement, cette escalade sans fin peut avoir de graves conséquences. Si l’Europe devait faire face à ces graves conséquences, que feraient les États-Unis, compte tenu de notre parité en matière d’armements stratégiques ? Difficile à dire. »
Poutine semble véritablement intrigué par le comportement de l’Occident. Les dirigeants des États-Unis et de l’OTAN pensent-ils vraiment qu’ils peuvent attaquer la Russie avec des missiles à longue portée sans que la Russie ne réponde ? Pensent-ils vraiment que leur propagande ridicule peut avoir un impact sur l’issue d’un affrontement entre deux superpuissances dotées de l’arme nucléaire ? À quoi pensent-ils ou est-ce qu’ils pensent vraiment ? Nous ne le savons pas. Il semble que nous soyons entrés dans une « stupidité inexplorée » où le désespoir et l’ignorance convergent pour créer une politique étrangère qui est démence pure. Ceci est extrait d’un article de Tass News Service :
Les pays de l’OTAN qui ont approuvé des frappes armées sur le territoire russe doivent être conscients que leurs équipements et leurs spécialistes seront détruits non seulement en Ukraine, mais également en tout point d’où le territoire russe sera attaqué, a déclaré le vice-président du Conseil de sécurité russe, Dmitri Medvedev sur sa chaîne Telegram, notant que la participation de spécialistes de l’OTAN pourrait être considérée comme un casus belli.
« Tous leurs équipements militaires et leurs spécialistes combattant contre nous seront détruits tant sur le territoire de l’ex-Ukraine que sur le territoire d’autres pays, si des frappes étaient menées à partir de là contre le territoire russe », a prévenu Medvedev.
Il a ajouté que Moscou partait du fait que toutes les armes à longue portée fournies à l’Ukraine étaient déjà « directement utilisées par des militaires des pays de l’OTAN », ce qui équivaut à une participation à la guerre contre la Russie et à une raison pour lancer des opérations militaires. Les armes de l’OTAN seront frappées dans tous les pays d’où la Russie pourrait être attaquée (Medvedev et Tass)
Voilà, noir sur blanc. Là où Poutine a choisi l’approche diplomatique, Medvedev a opté pour le coup de marteau. « Si vous attaquez la Russie, nous vous bombarderons jusqu’à vous ramener à l’âge de pierre. » Pas beaucoup de marge de manœuvre là-dedans. Mais peut-être que la clarté est ce dont ont besoin les personnes qui ne comprennent pas les conséquences potentielles de leurs actes. Quoi qu’il en soit, personne à Washington ou à Bruxelles ne peut dire qu’il n’a pas été prévenu.
Lire l’article entier sur plumenclume.com
Elle a amené le petit voisin balte de la Russie à adopter une position anti-Moscou résolument faucon. Le pays a fait partie de la vague de pays d’Europe de l’Est qui ont adhéré à l’OTAN au milieu des années 2000, sous l’ère Bush.
Elle appelle à l’éclatement de la Fédération de Russie. Lors d’un débat à Tallinn, capitale du pays, la semaine dernière, Kallas a proposé que la Russie devienne beaucoup plus « petite » comme résultat souhaité de la guerre en Ukraine.
« La défaite de la Russie n’est pas une mauvaise chose, car on sait alors qu’il pourrait y avoir un véritable changement dans la société », a déclaré la première ministre lors de la 17e conférence Lennart Meri, comme l’a traduit la chaîne russe RT.
Elle a ajouté qu’à l’heure actuelle, la Fédération de Russie peut être considérée comme composée de « nombreuses nations différentes » et qu’elles pourraient naturellement être divisées en États distincts.
« Je pense que si vous aviez plus de petites nations… ce n’est pas une mauvaise chose si la grande puissance est en fait beaucoup plus petite », a affirmé Kallas.
Malgré sa petite taille, l’Estonie s’est exprimée ouvertement au cours des derniers mois à propos de la guerre. Par exemple, elle a récemment semblé soutenir l’appel du président français Macron pour que l’OTAN envisage d’envoyer des troupes occidentales en Ukraine.
Si l'œuvre immense, puissante de Vladimir Soloviev, avait été mieux reçue et goûtée en Occident, nous aurions évité l'engouement puéril et stérile d'hier pour les chimères impies de Teilhard de Chardin, et d'aujourd'hui pour la gnose des savants de Princeton ou de M. Brzezinski, membre de la Trilatérale et ami de Karol Wojtyla, père des chimères mondialistes qui affolent les esprits de notre époque.
La sagesse de Soloviev est avant tout une sagesse surnaturelle, inspirée par l'Incarnation du Verbe et fidèlement développée selon toutes les dimensions nouvelles, prodigieusement étendues, que les sciences modernes ont donné à notre monde et à son histoire.
Son œuvre géniale trouve son origine dans la contemplation de la Sagesse de Dieu à l'œuvre dans le monde et dans l'histoire, créant une mystérieuse harmonie ou beauté, que le Philosophe russe nomme l'Âme du monde ou SOPHIA, la Sagesse. Comme saint Irénée, Soloviev fuit les gnoses, rêveries d'apparence mystique et scientifique, pour prendre comme objet de son savoir le réel, le seul réel. Mais il y applique toutes les lumières et puissances de son esprit, conjointement, celles de la foi, de la raison, de l'expérience. Il reçoit comme une lumière souveraine la Révélation chrétienne. Acceptant, unifiant tout, ce savoir devient une sagesse divino-humaine qu'il nomme Théosophie.
L'INTUITION DE LA BEAUTÉ
Il y a une beauté universelle, absolument stupéfiante, qui attire l'âme dans une contemplation heureuse, sûre, sage, obéissante, d'où elle retire des trésors de sagesse, richesses nouvelles et anciennes (Mt 13, 52), en raison desquels elle accepte plus aisément, saintement, de soumettre sa raison trop courte et sa volonté dispersée, dans l'ordre politique même, enfin à la sagesse souveraine de Dieu.
C'est la beauté du monde qui est la grande aimable maîtresse et inspiratrice de l'homme, et surtout depuis le Christ. Soloviev l'appelle de noms merveilleux : Sophia,la Sagesse ou l'Âme du monde,retrouvant les sources bibliques et grecques de l'esthétique mystique. À égale distance du monisme panthéiste et du scientisme matérialiste, il voit Dieu dans le monde et non pas cependant confondu avec lui. Dieu ne peut être très loin d'un univers qu'Il a créé, qu'Il ne cesse de tenir dans l'être et conduire dans son devenir. Bien plutôt Il s'en rapproche, Il y descend, Il s'y incarne, Il s'en fait le centre actif pour le prendre à Lui comme son corps et son vêtement et sa demeure. Il pénètre tout pour tout ramener et réunir à Lui. La vocation de toute chair est d'entrer dans ce jeu de l'Amour, de se laisser épouser et d'en produire les fruits de lumière et de vie.
AU NOM DE LA SAINTE SOPHIE !
Dans sa quête de la Sagesse éternelle, Soloviev a recueilli l'héritage d'une tradition chère au peuple russe. Dans son ouvrage, Saint Vladimir et l'État chrétien, il rapporte le trait suivant :
En 988, les envoyés du Prince, après avoir assisté à la liturgie dans la basilique Sainte-Sophie de Constantinople, rapportèrent à leur maître : « C'était un spectacle d'une telle beauté que c'est certainement là que Dieu demeure avec les hommes. Nous ne savions plus si nous étions au ciel ou sur la terre. » Vladimir, qu'on appelle dans la tradition russe “le Baptiste”, fit élever à Kiev un temple en l'honneur de la Sainte Mère de Dieu, laissant à son fils, Iaroslav “le Sage”, le soin d'en édifier un autre en l'honneur de Sainte Sophie.
Dans le même temps, c'est de Novgorod, capitale des terres du Nord, que se répandait avec ferveur la vénération pour la Sainte Sophie. Une première église en bois dédiée à la Sophia, élevée en 989, fut remplacée au milieu du XIe siècle par l'actuelle cathédrale de pierre, légendaire avec ses treize coupoles dorées, qui devint le modèle de tous les édifices sacrés du monde slave. « Parmi les saints de Novgorod, on retrouve le même élan chez les saints princes, tel saint Alexandre Nevsky (1220-1263), défenseurs de la terre russe, prompts à mourir “ au nom de la Sainte Sophie ”, comme disait le cri de guerre des troupes de Novgorod, chez les évêques (on en compte vingt-trois canonisés) et chez les moines, fondateurs de monastères... » (Engelina Smirnova, Les icônes de Novgorod , Russia Christiana, 1997, p.1)
Novgorod fut jusqu'au XIVe siècle le centre religieux et artistique de la Russie du Nord. Son palladium était l'icône de “la Mère de Dieu du Signe”, établie gardienne de Sainte-Sophie depuis le miracle survenu en 1170. La ville étant assiégée par de cruels ennemis, l'archevêque Jean, en prière, entendit une voix qui lui ordonnait de prendre l'icône de la Mère de Dieu dans l'église et de l'élever comme un étendard contre les ennemis. L'archevêque vit que des yeux de la Vierge jaillissaient des larmes. « Et le Seigneur se mit en colère contre les ennemis et Il les entoura de ténèbres, si bien qu'ils commencèrent à combattre les uns contre les autres et à se donner mutuellement la mort. »
Or, la Vierge de l'icône miraculeuse était représentée comme le “Siège de la Sagesse”, portant son Enfant, le Verbe de Dieu créateur, en médaillon sur sa poitrine et, « levant les bras dans le geste de la prière, elle trace idéalement les contours d'un calice dans lequel le Christ s'offre en sacrifice pour sauver l'humanité. C'est donc le mystère de l'Incarnation et de la Rédemption qui apparaît d'abord, et que la Sagesse achève à travers le temple vivant de la Vierge » (Smirnova).
On pourrait multiplier ainsi, au long des siècles, les preuves de la surprenante vénération du peuple russe à l'égard de la divine “Sophia”. On imagine la jubilation intime d'un Soloviev de renouer ainsi avec la foi de ses pères. Il écrit : « En dédiant ses plus anciens temples à Sainte Sophie, la Sagesse substantielle de Dieu, le peuple russe a donné à cette idée une expression nouvelle inconnue aux Grecs (qui identifiaient la Sophia avec le Logos). Tout en rattachant intimement la Sainte Sophie à la Mère de Dieu et à Jésus-Christ, l'art religieux de nos ancêtres la distinguait nettement de l'une et de l'autre, en la représentant sous les traits d'un être divin particulier. »
[...]
« Toute sagesse vient du Seigneur...
Avant toute chose, elle fut créée.
La racine de la sagesse, à qui fut-elle révélée ?
Ses sources, qui les connaît ?
Il n'y a qu'un être sage, très redoutable
quand il siège sur un trône: c'est le Seigneur.
C'est lui qui l'a créée, vue et dénombrée,
répandue sur toutes ses œuvres. »
Du 13 au 18 mai 2024 a eu lieu la sixième édition du festival « Étoiles au-dessus du Donbass ». Cette année, ce qui fut au départ un festival fantastique avec 20 participants, est devenu un festival international multiculturel avec plus de 500 participants venant de plusieurs pays, et issus de différentes branches artistiques, allant du dessin à la littérature, en passant par le théâtre et la musique.
L’occasion pour le fondateur du festival, Alexandre Kofman, de lancer un autre projet qu’il avait en tête depuis longtemps : créer une association réunissant les artistes de différentes branches à travers toute la Russie et au-delà afin de créer les conditions d’apparition d’une nouvelle génération d’artistes défendant les valeurs traditionnelles et la culture russe. Lors d’une réunion rassemblant près de la moitié des participants du festival, dont moi-même, nous avons voté pour la création de cette association, devenant ainsi ses fondateurs.
Lors du sixième festival « Étoiles au-dessus du Donbass », Alexandre Kofman a aussi dévoilé les quatre héros russes issus des contes rassemblés auprès des participants au festival pour le recueil « Donbass – Héros russe », d’un concours de dessin auprès des enfants, et de sessions de brainstorming entre artistes.
Le but étant de remplacer les héros américains par ces héros 100 % russes auprès des enfants. Pourquoi ? Parce que via l’exportation de leur culture et de leurs « héros », les États-Unis refaçonnent et finissent par effacer la culture des autres pays. Il est donc important de proposer aux enfants russes une alternative locale, afin de préserver la culture russe, tout en enseignant aux enfants des valeurs traditionnelles et patriotiques.
Ce festival a aussi été l’occasion pour moi de présenter la version russe de mon premier roman historique sur les Vikings, que j’avais publié en français en 2013 (« Úlfarsaga – Le temps des loups »).
Les Russes conquièrent d’abord Kiev. De là, ils se répandent dans toute l’Ukraine. Puis ils se jettent comme des prédateurs sur les pays baltes et les autres membres de l’OTAN.
Je parlais des politiciens… et de leur cour de nains et de ballerines – pour citer le vieux Formica – de journalistes, d’analystes, de géopoliticiens de salon…
Sauf, à de très rares exceptions, les militaires. Qui savent bien qu’une telle hypothèse, ou un tel spectre, est totalement absurde.
Mais ce n’est pas parce que la Russie n’a pas la force nécessaire. Si elle le voulait, elle pourrait atteindre Kiev et au-delà, compte tenu aussi de l’effondrement évident de l’armée ukrainienne.
Quant aux pays baltes, qui font du bruit et menacent d’envoyer des troupes au front, elle pourrait les occuper, tous les trois, en l’espace d’une semaine. En se reposant le septième jour.
Mais l’absurdité de ce théorème est toute politique.
Moscou n’a jamais eu pour objectif d’occuper Kiev et toute l’Ukraine. Elle n’a aucun intérêt à mettre sous son contrôle un pays pauvre et dévasté, qui ne serait qu’un fardeau financier. Sans parler des risques de turbulences persistantes.
Son premier objectif était de reprendre le Donbass. Après la Crimée. Un objectif déjà, pour l’essentiel, atteint.
Ensuite, faire de l’Ukraine un pays neutre. Non contrôlé par Washington comme il l’a été après la révolution de la place Maïdan. Sur ce point, Victoria Nuland pourrait nous dire beaucoup de choses.
Et c’est encore loin d’être le cas.
Parce que l’OTAN est manifestement prête à faire massacrer tous les Ukrainiens pour ne pas céder. Et le pantin Zelensky sait très bien qu’en cas de pourparlers de paix, sa tête serait la première sur le billot. Métaphoriquement… et pas seulement.
D’où l’impasse actuelle. Car Moscou a bel et bien gagné militairement. Mais elle ne peut atteindre son objectif politique.
À ce stade, elle ne peut que jeter son dévolu sur Odessa.
La ville qui surplombe la mer Noire ne faisait pas partie des cibles initiales de l’opération spéciale.
Bien que 40% de la population soit russe – et que, malgré la politique de Kiev, 89% des habitants parlent généralement le russe – Odessa est une ville cosmopolite, longtemps convoitée par la Roumanie, et peuplée de nombreux groupes ethniques et linguistiques différents.
Une ville à bien des égards italienne, puisque ce sont les marchands génois qui lui ont donné sa forme urbaine à la fin du XVIIIe siècle.
Un port franc. Aujourd’hui en net déclin, en partie à cause de la politique nationaliste et centralisatrice de Kiev.
Le Kremlin n’avait pas d’intérêt particulier pour la ville de la mer Noire.
Mais dans cette situation, elle est devenue la nouvelle cible privilégiée.
Inévitablement, car la prise d’Odessa fermerait tout accès maritime à l’Ukraine. Et elle contrôlerait totalement le commerce. En particulier l’exportation de céréales. L’économie ukrainienne, exsangue, en dépend largement.
Elle rendrait également l’accès à la mer Noire extrêmement difficile pour les navires de l’OTAN. Lesquels, compte tenu également de la position actuelle d’Ankara, ne pourraient compter que sur le soutien sûr des ports bulgares et roumains. Aucun d’entre eux n’est comparable à Odessa.
Une belle réussite stratégique.
Au-delà des bavardages, ce à quoi nous pouvons nous attendre, dans les trois prochains mois, c’est à une offensive russe vers la mer Noire. Un risque dont les commandements militaires de l’OTAN sont certainement conscients. Conscients… mais impuissants. Car les chancelleries de l’Occident dit collectif continuent de regarder ailleurs. Probablement aveuglées par les craintes des Lituaniens, Estoniens, Polonais…