Ce projet de restauration a récemment franchi une nouvelle étape importante. Selon un message posté sur Twitter, l’organisation à but non lucratif a retiré jusqu’à 200 000 kilogrammes de débris plastiques de l’océan Pacifique Nord. Cette zone, connue sous le nom de « Great Pacific Garbage Patch » (GPGP) (vortex de déchets du Pacifique nord), est située entre la Californie et Hawaï.
Cet exploit a été accompli lors du Trip 13, au cours du premier déploiement de nettoyage de 2023.
Lors de la première campagne d’extraction de déchets de l’année, l’organisation a pu extraire 6 260 kilogrammes de déchets d’un grand amas de plastiques flottants, qui comprenaient tout, des grands filets de pêche aux minuscules microplastiques. Selon une étude, plus de 75 % de la plaque de déchets est constituée de déchets plastiques liés à la pêche.
L’enlèvement des déchets a été rendu possible grâce à des systèmes de nettoyage spécialement conçus, appelés System 002, ainsi qu’à d’autres équipements. Le système comprend également des caméras dotées d’une intelligence artificielle qui balayent en permanence la surface de l’océan à la recherche de déchets plastiques.
Pour collecter les déchets, ils utilisent une longue barrière en forme de U. Pour protéger la faune marine, le système se déplace lentement sous l’océan et minimise le bruit. Les données de surveillance fournies par l’entreprise ont révélé un « faible impact négatif du système 002 sur la vie marine au cours des 12 premières sorties ».
Mais que se passe-t-il une fois les déchets collectés ? L’entreprise a répondu dans un message sur Twitter : « Nous voulons donner une nouvelle vie au plastique océanique en travaillant avec des partenaires pour le recycler et le transformer en produits plastiques durables. » L’organisation a d’ailleurs lancé « The Ocean Cleanup Sunglasses », son premier produit fabriqué à partir de déchets plastiques en octobre 2020.
Boyan Slat, un inventeur néerlandais, a lancé ce projet unique en son genre en 2013. L’océan Pacifique Nord a été choisi spécifiquement parce qu’il reçoit une grande quantité de déchets plastiques en provenance d’Asie, d’Amérique du Sud et d’Amérique du Nord.
Roland Jourdain n’est pas un inconnu sur les pontons de Saint-Malo. Celui que tout le monde surnomme « Bilou » va courir la Route du Rhum pour la quatrième fois. Cette course transatlantique reliant la cité malouine à Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe, partira le 6 novembre prochain. Elle a lieu tous les quatre ans. « C’est un peu les Jeux olympiques de la course au large », souligne le navigateur. Double vainqueur de la Route du Rhum (2006 et 2010), Roland Jourdain est un compétiteur acharné. Néanmoins, le skipper a pris peu à peu conscience des effets que pouvait représenter ce sport pas si vertueux.
Depuis plusieurs décennies, les pullulations de méduses se multiplient à travers le monde. Lors de « blooms », des invasions, il arrive qu’elles dévorent les larves d’autres espèces, réduisant leur population à peau de chagrin.
L’un des exemples le plus illustres est celui du courant de Benguela, au large de la Namibie. La biomasse de méduses y a explosé depuis les années 1990. En 2006, elle était estimée à 13 millions de tonnes, soit trois fois celle des poissons de la région.
Cette zone autrefois productive est aujourd’hui une « ville fantôme », les méduses y ont supplanté la grande majorité des autres organismes vivants.
« Les méduses sont comme des germes dans une blessure ouverte, qui provoquent une infection. Elles ne sont qu’un symptôme. Un drapeau rouge, le signal d’alarme montrant que les océans sont en détresse. »