En quelques semaines, le titre Rich Men North of Richmond (les élites US sont regroupées à Washington, à 175 km au nord de Richmond) a bousculé les charts et ses people formatés par le showbiz.
Ses 37 millions de vues sur YouTube l’ont propulsé en haut du billboard, ce calcul final qui réunit toutes les écoutes possibles, du disque au streaming en passant par la radio.
« J’ai vendu mon âme
Je bosse toute la journée
Des heures supplémentaires
Pour un salaire de merde
Pour poser mon cul et gâcher ma vie
Rentrer à la maison et noyer mes problèmesC’est une putain de honte
Ce que le monde est devenu
Pour les gens comme moi et les gens comme vous
J’aimerais pouvoir me réveiller, et que ça ne soit pas vrai
Mais ça l’est, oh, ça l’est
Vivre dans le nouveau monde
Avec une vieille âmeCes riches au nord de Richmond
Ils veulent tout contrôler
Savoir à quoi tu penses, et ce que tu fais
Et ils ne pensent pas que tu le sais, mais je sais que tu le sais (...)
À cause des riches au nord de Richmond »
Le Miserere ou Miserere mei, Deus, selon l'incipit du Psaume 50, est une œuvre de polyphonie composée vers 1638 pour le chœur de la chapelle Sixtine par Gregorio Allegri, chapelain du pape Urbain VIII.
L'œuvre illustre bien les propos émis par le pianist Étienne Guéreau dans sa capsule sur l'effondrement du niveau musical.
D’aucuns datent la « fin » de la musique au début des années 70’ (on écoutera la vidéo « mélomane » d’Alain Soral en renvoi Kontre Kulture), d’autres moins sévères rajouteront une à deux décennies pour la faire terminer dans les années 90’. Bien sûr, quelques soient les époques choisies, tout le monde s’accordera pour dire que surgissent ci et là des perles, sans remettre toutefois en question le fait que de manière générale la musique n’a plus rien à dire.
Cette affirmation va faire hurler, probablement. Mais qu’on y pense : peut-on infiniment créer du neuf avec un matériau fini ? Les douze demi-tons de notre gamme, même s’ils permettent bien d’autres choses que les gammes majeure et mineure (pensons aux différents modes lydien, phrygien, myxolydien, etc.), n’offrent qu’une créativité limitée, d’autant plus si on se restreint à la musique tonale. Le clavier bien tempéré a le tempérament bridé !