Les Guignols de l'info avaient une liberté de parole qu'on ne retrouve plus de nos jours en macronie... La bande à Bruno Gaccio en profitait pour franchir les lignes rouges qui commençaient à peine à se dessiner. En 2003, ils mettaient en lumière la stratégie de communication de l'armée américaine pour rendre sexy la seconde guerre en Irak. Toute ressemblance avec les évènements actuels autour de la guerre en Ukraine serait purement fortuite.
Pour faire accepter cette guerre au monde entier, l’armée américaine avait mené une campagne classique de marketing. Tout d’abord, ils ont créé le besoin, puis ils ont fait connaître le produit (la guerre) qui correspond à ce besoin, et enfin, ils ont matraqué la publicité. La campagne s’adressait à toute la famille, avec « une implication ludique et informative ».
La réalité de la guerre est évidemment bien différente de ce qui est montré dans les « publicité »s. Le responsable de la communication admet que « la guerre, c’est du sang, des larmes, de la merde, des gosses égorgés, des mères qui pleurent, de la viande partout, des femmes violées, des chiens qui bouffent les cadavres ». Mais il insiste sur le fait qu’il ne faut surtout pas communiquer là-dessus.
Yoann
« Vendre une bagnole et vendre la guerre, c’est pareil »
Cette intolérance latente incite les acteurs du secteur des véhicules de loisir aménagés à promouvoir une image plus désirable de leurs utilisateurs, ce qui renforce la marginalisation des plus précaires d’entre eux, à l’image de Nono, dont nous avons suivi la descente aux enfers sur une année. Immersion de l’autre côté d’Instagram.
« la mobilité constitue un moyen d’exprimer un désir de construire un parcours de vie singulier, un devenir, pour des individus tentant d’échapper à une certaine désillusion envers la société dans laquelle ils vivent »