À 50 kilomètres au nord de Nantes, la tranquille commune de Plessé est connue jusqu’à Bruxelles. Et pour cause : sa Politique agricole communale (PAC) accompagne du début à la fin, logement de fonction compris, les porteurs et porteuses de projet qui souhaitent reprendre une exploitation agricole. Une initiative unique, et réussie : les 26 derniers agriculteurs partis ont ainsi tous été remplacés.
Las, l’enthousiasme de la Ville est douché par la préfecture de Loire-Atlantique. Elle a déposé un recours contre l’installation d’un habitat léger. Pas question que des gens vivent dans un dôme géodésique (une structure ronde en bois) près d’un habit participatif. Et ce, même si cela vise à soutenir l’installation d’un agriculteur sur une ferme voisine, située à 400 mètres.
Lors de l’audience du jeudi 10 octobre au tribunal administratif de Nantes, la préfecture a laissé entrevoir son scepticisme sur la définition d’habitat participatif. Pour Thierry Lohr, adjoint à l’urbanisme de Plessé, il s’agit pourtant simplement « d’un projet de vie porté par un collectif d’habitants et d’habitantes, un peu comme une famille ».
En d’autres termes, il s’agit d’un terrain acheté à plusieurs, ici cinq adultes (et cinq enfants), permettant à la fois de réduire le coût pour chacun et chacune, mais aussi de faire vivre l’exploitation agricole tout comme le territoire. Parmi les membres de ce projet d’habitat, le paysan qui a repris l’élevage adjacent compte en effet profiter du soutien — garde d’enfants, coups de main — de ses voisins et voisines pour faciliter son activité.
Oui mais voilà, en plus d’une longère déjà existante, le groupe concerné par cet achat a commencé la construction d’un dôme géodésique pour y loger un des couples. Le tout avec l’accord de la mairie qui a délivré un permis précaire — une autorisation de construire limitée dans le temps — aux porteurs du projet.
La préfecture craint « l’appel d’air »
« Ce type de projet serait un appel d’air pour nombre de citoyens en difficulté d’accès à la propriété, a assuré la préfecture à l’audience. Et quel est le lien entre ce projet d’habitation et l’exploitation agricole puisqu’il n’est pas pour l’agriculteur ? » Face à une présidente visiblement passionnée par ce dossier pouvant déboucher sur une jurisprudence, l’avocate de la mairie de Plessé a défendu le « travail de fond exemplaire de la commune, primée pour ses vertus » et le côté « dérogatoire » du permis précaire. En clair : l’autorisation accordée pour faciliter une installation agricole ne sera pas délivrée à tout-va.
« Ce n’est donc pas un appel d’air puisque tout est encadré, a argumenté Me Bardoul. On parle ici d’un habitat modulaire, transitoire et démontable, qui s’inscrit dans l’habitat participatif autour de ce projet d’exploitation agricole et s’inscrit dans la loi Climat et résilience qui prône des bâtiments sans empreintes. »
« Ce projet d’exploitation a le soutien de tous les élus »
L’habitat participatif se veut « un échange de bons procédés et une question d’intérêt général pour la commune », a soulevé la juriste, puisque chacun aiderait pour le bien-être des habitants et mettrait la main à la pâte pour la bonne marche de la ferme. La préfecture, elle, maintient que la règle du logement de fonction est ici « détournée », dévoilant sa hantise d’une possible cabanisation des territoires, craignant même un élargissement de ces habitats légers au-delà de terres agricoles.
« Ce projet d’exploitation a le soutien de tous les élus, résume Thierry Lohr. L’utilisation du permis précaire ne concerne que les exploitations agricoles, on l’a évidemment bordé. » Le risque, en cas de suspension de l’arrêté de la mairie de Plessé ? La fin du projet et la nécessité pour la commune de construire davantage de logements « en dur », plus éloignés des terres agricoles. La décision du tribunal est attendue dans le mois.
“La France des yourtes et des cabanons illicites : un fléau qui se propage” C’est un le titre d’un article du Figaro (source ici).
“Travailleurs pauvres, retraités sans ressources, néoruraux, gens du voyage… Ils sont de plus en plus nombreux à vivre en toute illégalité dans des chalets ou des camionnettes installés dans des champs ou au milieu des bois. Un casse-tête pour les préfectures et maires qui tentent de freiner le phénomène.
Comme beaucoup d’autres en France, cette région rurale, à cheval sur plusieurs départements, est touchée par un phénomène grandissant : la « cabanisation ». Un vocable que les maires ne connaissent désormais que trop bien, eux qui ont affaire à toujours plus de personnes vivant dans l’illégalité sur leur territoire. Dans les bois, les champs, au milieu de sites naturels protégés où tout habitat est pourtant interdit, celles-ci ont décidé d’y élire domicile en se construisant un toit. Et les habitants de ces logements de fortune n’ont pas tous le souci de se cacher. « Il y a des installations isolées au milieu de nulle part mais il y a aussi de véritables lotissements abritant des dizaines d’habitations illicites comme dans l’Hérault », relate le géographe Max Rousseau.”
La cabanisation ? C’est la tiers-mondisation de notre pays !
Voilà la triste réalité.
Le mieux est toujours l’ennemi du bien.
Toujours plus de normes, de qualité, de contraintes.
Résultat ?
Une crise du logement sans précédent… et les gens qui terminent dans des cabanes ou des mobil-home. Des étudiants sans le sou et qui ne peuvent plus manger une fois payé le loyer.
Le tout dans un pays où 60 % du PIB correspond à de la dépense publique et aux prélèvements et impôts les plus élevés du monde.
“Avec 1 500 euros net de salaire mensuel, Morgane Jaunay est candidate pour pouvoir installer l’un de ces chalets qu’elle va elle-même acheter et choisir. Avec un budget de 35 000 euros environ, elle compte trouver son modèle sur le marché de l’occasion. « J’en serai propriétaire mais je louerai le terrain à la ville, soit environ 100 euros par mois à verser », raconte cette salariée dans le transport écologique. Cet habitat correspond aussi à sa philosophie de vie : « Il y aura des lieux partagés, une vie en communauté ».”
La misère est plus facile au soleil… et en groupe.
Cela permet de donner du sens à des vies difficiles.
La réalité derrière cet “habillage”, c’est que tout le monde préfère une vraie maison à un mobil-home ou à un chalet en bois sans confort d’hiver ni d’été.
La réalité c’est que de plus en plus de nos concitoyens sont exclus du logement.
Nous marchons sur la tête.
Nous interdisons la location des logements classés G et prochainement F alors qu’un G ou un F restent de bien meilleure qualité, qu’un chalet en bois à 30 000 euros.
La prochaine étape de cette interdiction doit intervenir début 2025.
Début 2025, les logements classés G au diagnostic de performance énergétique (DPE) ne pourront plus être mis en location. C’est en tout cas ce que prévoient les textes actuels.
Car Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie et des Finances, s’est dit ce mardi 26 septembre 2023 « très favorable » au report de cette interdiction de location des passoires thermiques, qui concerne déjà certains logements très énergivores (ceux consommant 450 kWh d’énergie finale par mètre carré et par an).
« Je considère que tout ce qui a été décidé avant la hausse des taux mérite d’être regardé à nouveau à l’aune de cette crise », explique-t-il, dans une interview au Parisien. « Ce qui était possible lorsque l’argent était disponible, devient impossible avec des taux aussi élevés. Il faut être très pragmatique et regarder si on peut décaler les calendriers ».
Actuellement, ce calendrier prévoit que les logements de classes F seront interdits de location au 1er janvier 2028 et que les logements classés E le seront en 2034. » (Source Ouest-France ici)
Il faut ralentir la transition et revenir au bon sens.
Il y a plusieurs paramètres à prendre en considération...
En effectuant ces démarches administratives vous permettriez à la municipalité d'entamer automatiquement une procédure juridique contre vous.
Xavier Marmier avait procédé de cette façon suite à une demande de la mairie pour sa cabane et il s'est fait piégé, comme l'explique son avocat : https://bit.ly/3fPJSNg
Qui plus est, nous n'avons pas à attendre qu'une mairie nous donne le droit de nous installer sur nos terrains lorsqu'il s'agit d'y vivre dans le respect de la nature; c'est bien ce que propose l'habitat léger.
Pour l'obtention de droits futurs, il faudra lutter collectivement; c'est toujours en mettant la pression sur les institutions que les lois ont pu évoluer en faveur des citoyens.
Et surtout, n’attendons pas que les lois changent pour changer nos lois.
www.desobeissancefertile.com
Comment peut-on appeler cela ? “Monopole directif sous lois abusives”, voici en substance leur projet, black rock va acheter le parc immobilier et vous allez devenir locataire, ensuite votre retraite, etc. Voilà le vrai visage de l’Europe, une dictature pour les pays piégé à l’intérieur, il faut les arrêter, car leur seul et unique objectif est qu’ils veulent vous ruiner pour vous réduire à l’esclavage avec le revenu universel en ligne de mire pour tous. Regardez comment il recommence de vous faire peur avec l’eau aujourd’hui… afin de mieux rentrer dans le moule.
Comment peut-on appeler cela ? “Monopole directif sous lois abusives”, voici en substance leur projet, black rock va acheter le parc immobilier et vous allez devenir locataire, ensuite votre retraite, etc. Voilà le vrai visage de l’Europe, une dictature pour les pays piégé à l’intérieur, il faut les arrêter, car leur seul et unique objectif est qu’ils veulent vous ruiner pour vous réduire à l’esclavage avec le revenu universel en ligne de mire pour tous. Regardez comment il recommence de vous faire peur avec l’eau aujourd’hui… afin de mieux rentrer dans le moule.
De plus, leur vrai problème complémentaire est que dans quelques années, ce ne sera même pas de vendre leur maison, mais comment s’y rendre eux-mêmes sans essence et sans argent en raison d’une économie ruinée par l’alignement sur les États-Unis et le pillage de la mafia d’État par le WEF, et son Gourou qui organise le pillage en règle pour des financiers (BR) ayant comme traitre les gouvernants en place. La sélection via le DPE et autre obligation sous couvert du “climat” par le WEF est une manière de valider le projet du great reset. Que les gens ne s’en rendent pas compte est à … pleurer et à hurler.
« C’est un texte ahurissant ! C’est du pré-totalitarisme ! »
Avant de commencer à entrer dans le vif du sujet, Jonathan Attias fait un récapitulatif de la loi et l’application qui en est faite. Avant 2014, il n’existait pas de véritable statut qui expliquait ce qu’est l’habitat léger. Depuis la loi ALUR, la notion de « résidence démontable » est définie. C’est un habitat qui n’a pas d’emprise au sol, autrement dit qui n’a pas de fondation, sans limite de taille. Contrairement à ce qu’on imagine avec le terme « habitat léger », on peut tout à fait disposer d’espace et d’une yourte de 50 m2 par exemple.
La loi ALUR détermine également le cadre juridique qui s’applique pour la résidence démontable, à travers les STECAL (secteurs de taille et capacité d’accueil limitées) qui sont des zones au sein des plans locaux d’urbanisme qui peuvent déroger aux zones constructibles traditionnelles pour permettre à l’habitat léger d’y être installé.
Avant 2014, les STECAL pouvaient être déterminés seulement par les mairies. Depuis la loi ALUR et les dernières réformes territoriales, ça s’est complexifié : si on veut mettre un STECAL dans une commune, il faut à la fois passer par une commission départementale, la CDPENAF, et se mettre d’accord avec l’ensemble des communes environnantes, dans le cadre du plan d’urbanisme local intercommunal.
Tous ceux qui vont aller frapper à la porte d’une mairie pour lui demander de l’aide ne doivent pas s’attendre à ce qu’elle vous ouvre les bras, parce qu’elle a perdu son droit de décision. En revanche, elle a gagné le droit de vous dénoncer.
« Les mairies aujourd’hui sont dépossédées de ce droit de décider. Cela ne vaut donc pas le coup de leur demander l’autorisation parce que ça les met dans l’embarras »
On vous expliquait que pour installer une maison alternative (yourte, Tiny House, roulotte…) aucun permis de construire n’était requis. En revanche, les yourtes, les Tiny Houses, les roulottes et autres habitations démontables ne peuvent pas être installées sur n’importe quel terrain. Du coup, est-il possible de poser une maison alternative sur un terrain non constructible ?
« Psychologiquement, c’est très dur. Nous sommes à bout. » Adrien et Marine devront-ils dire adieu à leurs mobile homes, installés dans leur hangar agricole ? C’est ce qui inquiète les deux maraîchers. Cet été, le maire de Maché, en Vendée, les a mis en demeure sous astreinte de quitter les lieux. Depuis le 8 novembre, le couple doit payer 50 euros par jour d’astreinte. Ils résistent, non sans difficultés.
Depuis le 8 novembre, Adrien Cano et sa famille, jeune couple de maraîchers installé en Vendée, sont redevables de 50 euros par jour à leur commune, soit 1500 euros par mois. Le maire les a mis en demeure pour avoir installé un mobile home sur la ferme où ils travaillent. Le couple a déposé un recours contre l’arrêté. Leur recours était examiné ce 22 novembre au tribunal administratif de Nantes. « On espère la suspension de cette astreinte ridicule de 50 euros par jour, en attendant un jugement sur le fond ou un dénouement autre de cette affaire. » La décision du tribunal devrait être rendue dans quelques jours.
L’affaire est loin d’être anecdotique. Il y a quelques semaines, un couple d’agriculteurs cultivant du safran dans les Alpes-Maritimes a saisi le tribunal de Nice. La mairie les menaçait de 200 euros d’amende par jour s’ils n’enlevaient pas la tiny house qu’ils ont construite sur leur ferme. « Le tribunal a suspendu l’arrêté pour doute sérieux sur la légalité, c’est une première jurisprudence sur l’habitat léger », se réjouit Paul Lacoste, du réseau Halem (Habitants de logements éphémères ou mobiles) qui renseigne et accompagne juridiquement les personnes en habitat léger.
En procès le 19 septembre, il sera fixé sur son sort le 3 octobre. Un cas illustrant bien la complexité qui entoure les habitats légers.
Avec ses murs en terre-paille et ses formes arrondies, le logis d’Amalia et Harald ressemble à une maison de hobbit, tout droit sortie d’un film. Nichée dans une ancienne carrière, la maisonnette surplombe un petit coin de paradis où chèvres, oies, poules et chiens cohabitent en liberté. Protégé des animaux par une clôture, un espace est consacré au maraîchage en permaculture. Tomates, courges et butternut : le conte de fées continue dans ce potager, où tout n’est qu’abondance et profusion. « C’est la magie du compost fabriqué aux toilettes sèches ! » plaisante Amalia, en cueillant des tomates juteuses au goût sucré. Pourtant, l’aventure pourrait bientôt s’arrêter.
Le 19 septembre, Harald et Amalia ont été convoqués devant le tribunal correctionnel de Quimper : il leur est reproché d’avoir fait des aménagements sur une zone non constructible sans autorisation de la mairie. Leur maison risque d’être détruite, et leur beau projet abandonné. Sans avocat, et peu préparé aux rouages de la justice, le couple a eu du mal à se faire entendre pendant l’audience : « Ça a été un fiasco total... », témoigne Amalia au téléphone, la voix encore tremblante à la sortie du tribunal. Comment en sont-ils arrivés là ? Pour comprendre, il faut remonter trois ans en arrière.