Blanchiment d’argent. Le problème essentiel d’un gouvernement est de faire rentrer de l’argent dans son économie réelle. Comment ? par exemple le RMI, l’argent est donné aux clochards qui le dépensent tout de suite (les clochards ne capitalisent pas) et ainsi est créé du cash-flow pour l’économie. C’est bien mais les sommes sont ridicules. Sur le même principe, l’État vote des aides à l’Ukraine ; l’argent est donné à des pions qui le dépensent tout de suite en armements et ainsi créent du cash-flow pour le militaro-industriel.
Mais la masse monétaire de l’économie réelle, vous, votre boulanger, le restaurant, le plombier, a une fuite ; à savoir la capitalisation et les paradis fiscaux. Quand un riche planque ses sous aux Caraïbes, c’est autant de masse monétaire en moins dans le circuit réel. Et ce n’est pas un petit ruisseau qui coule, ni une rivière, ami lecteur, une rivière que dis-je, c’est un fleuve, l’Amazone, c’est le Gulf Stream.
- Mais quand l’État donne de l’argent, aux clochards, à l’industrie militaire, aux agriculteurs, d’où vient cet argent ? De la création ex nihilo, c’est-à-dire de rien. La monnaie est créée d’une ligne sur un ordi. Mais qui a ce pouvoir ? Qui a le pouvoir de faire des lignes de plusieurs milliards de mille sabords ? Qui est le bon dieu ?
Le bon Dieu appartient à ceux qui y croient. L’argent existe parce que on y croit. De la nécessité de croire c’est autre chose. Croire c’est être actif, ne pas croire est une position passive. Les bœufs ne croient pas. Une population qui ne croit en rien est le rêve du pouvoir totalitaire. La nécessité de croire est réelle pour construire une civilisation ; n’en déplaise à Harari, la croyance est réelle. Voir la fabrique du réel.
Mais revenons à pourquoi la guerre. Qui fabrique la monnaie ? Ce pouvoir a été enlevé aux rois, il appartient théoriquement aux nations, mais ce pouvoir a été soustrait aux nations. Le pouvoir de créer de la monnaie appartient aux banques privées. Les banques privées garantissent la valeur de la monnaie. Mais qui garantit les banques privées ?
Un peu d’histoire, la vraie. Depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, depuis les accords de Bretton Woods ; 22 juillet 1944, la FED – La Réserve fédérale des États-Unis – gère la quantité d’or de l’Occident.
Comme la masse monétaire se réduit perpétuellement du fait du Gulf Stream, il faut perpétuellement la recréditer, comment ? Les banques font la cavalcade, ce pas de charge des chevaux de l’armée napoléonienne. La cavalcade dans le jargon de la finance c’est l’acte de payer un crédit en prenant un autre crédit, qui sera financé par un autre crédit.
C’est-à-dire que la fortune des banques consiste en quantité de… crédits. Les banques ne possèdent que des dettes, et avec ces dettes, impriment des billets qui représentent de la valeur.
Ce qui permet d’exporter de la monnaie et de recevoir des marchandises en retour. Cela a donné à l’Occident une énorme puissance financière et lui a permis de fonctionner comme un parasite de l’économie mondiale.
Ce mécanisme d’augmentation de la dette arrive à un niveau tel que nous avons essentiellement mis en débit tout ce que nous possédons, y compris nos maisons et nos terres, pour maintenir notre niveau de vie. Nous ne possédons plus rien, maintenant que la dette a été soustraite. La dette est depuis longtemps devenue inutilisable – bien au-delà de notre capacité à payer des intérêts – ce qui explique pourquoi les taux d’intérêt en Occident sont proches de zéro. Toute augmentation rendrait la dette irréparable et nous ferions tous officiellement faillite en un jour. Nous sommes en 15 août 1971, Nixon met fin au régime de Bretton Woods, tout le monde sait cela.
Nixon signe l’arrêt de mort de Bretton Woods. La monnaie mondiale peut et doit être fabriquée en abondance, ce qui sape la confiance dans le dollar. Mais le dollar, pour recréer de la confiance, s’appuie sur le mécanisme du pacte du Quincy, soit la rencontre du 14 février 1945 du roi Saoud et de Roosevelt. Le pacte mentionne la protection de l’Arabie Saoudite par la force militaire US en contrepartie de quoi, le royaume Saoud s’engage à vendre son pétrole uniquement en dollars.
Ce pacte est fondamental car il contient l’équilibre du monde. En effet, acheter son énergie en dollars est une garantie que le dollar sera toujours demandé, donc toujours valable. Par extension, les US et leur armée ont forcé le monde à tout négocier en dollars, se garantissant le fait que le dollar soit toujours demandé. Les États-Unis s’installent dans la position de débiteurs à l’égard du reste du monde, et laissent les autres pays les financer en accumulant des dollars, concrètement c’est une position de prédateur, ou de parasite. Obama a poussé le bouchon jusqu’à imposer l’extra-territorialité de la loi américaine. C’est-à-dire quiconque utilise le dollar se trouve sous la loi américaine. Loi toute relative sur qui celle-ci s’exerce. Ce sont les fameuses règles du Nouvel Ordre mondial. « Le monde a besoin de règles » chantonnent toutes les marionnettes du pouvoir, ces règles ne sont que les ordres des dominants.
Ceci permet aux banques américaines – car la Fed appartient à un petit conglomérat de banques privées – de mettre le monde en coupe réglée. D’asservir le monde, c’est le plan. Toutes les nations refusant de se soumettre sont détruites, alimentant le militaro-indus US. Double bénéfice.
Par ailleurs les USA prennent bien soin de diviser, diviser pour mieux régner, tout groupe de nations qui pourrait faire bloc pour résister. Triple bénéfice. Seulement voilà.
Voila, tout le monde n’est pas d’accord.
06:40– Économie :
• Tchernoziom à vendre
• Moscou vs pêcheurs anglais
• Centrale nucléaire russe en Égypte
• Semi-conducteurs en Chine
• Confiscation des actifs russes
16:50– Politico-diplomatique :
• 2024 : année de la famille
• Zelensky à l’assaut de la Russie
• Idriss Déby à Moscou
• Suède dans l’OTAN
• Rencontre Raïssi-Erdoğan
• Il y a 950 ans à Manzikert
• Fico & Orban
25:50 – Terrorisme :
• Mercenaires français
• Bombardement de Donetsk
• Destruction de l’IL-76
• Empire du mensonge
• Ancel : Gamelin mythomane
39:32 – Armement :
• Cavalerie ukrainienne
40:30 – Considérations militaires générales
• Mille soldats russes par jour en plus
• Esprit corps franc russe
42:45 – Carte des opérations militaires
Le quartier general de ces mercenaires francais avait ete installe dans les locaux de l’école maternelle et assurait le service des données des satellites et de la guerre électronique pour les forces armées ukrainiennes. En outre, les officiers aujourd’hui décédés étaient engagés dans l’amélioration et le renforcement des systèmes de contre-batterie et des radars.
Ces officiers français ont activement participé aux frappes ukrainiennes contre la ville de Belgorod le 30 décembre 2023.
Un Iskander et deux douzaines de leurres pré-lancés ont assuré une frappe de haute précision contre la position française à 04h43. La défense aérienne ukrainienne n’a pas eu le temps de réagir.
Macron dans sa fuite en avant a signé le transfert de 55 missiles SCALP aux forces armées ukrainiennes. Mais il faut encore qu’ils arrivent jusqu’en Ukraine…
« Que Macron qui a annoncé sa venue à Kiev ait au moins le courage de venir à Kharkov récupérer les corps de ceux qu’il a envoyé à la mort. Qui sait, un Iskander pourrait de nouveau passer par là et libérer le monde d’une ordure… »
Au début, seuls les navires transportant des marchandises israéliennes ou faisant escale en Israël l’ont été. Puis, lorsque les Occidentaux ont couvert Israël, tous les navires des nations soutenant le massacre à Gaza ont été frappés. Jamais les navires russes ou chinois n’ont été inquiétés.
Les transporteurs maritimes occidentaux et les transnationales pétrolières occidentales ont progressivement détourné leurs navires de la mer Rouge par laquelle transitait un tiers du trafic occidental. Ils font désormais le tour de l’Afrique plutôt que d’emprunter le canal de Suez.
Les États-Unis ont constitué une coalition internationale pour protéger le trafic maritime occidental en mer Rouge, l’opération « Gardien de la Prospérité ». Après que le président Emmanuel Macron ait décidé de s’y joindre, l’état-major des armées française a refusé de participer à une opération visant à permettre au massacre de Gaza de se poursuivre. Identiquement, l’Espagne s’est retirée.
The Guardian se dit «inquiet concernant un système basé sur les données qui augmente considérablement le nombre de cibles de frappes dans le territoire palestinien» : l ‘intelligence artificielle (IA). L’armée israélienne n’a pas caché l’intensité de ses bombardements sur la bande de Gaza. Au début de l’offensive, le chef de l’armée de l’air parlait de frappes aériennes incessantes, 24 heures sur 24 qui ne frappaient que des cibles militaires. Mais, il a ajouté : «Nous ne sommes pas chirurgicaux», continue le média britannique.
Cette approche ciblée des bombardements avec l’AI suscite des inquiétudes. «L’approche ciblée de Tsahal dans une guerre contre le Hamas, qui, selon le ministère de la Santé de Gaza – dirigé par le Hamas – a jusqu’à présent tué plus de 15 000 personnes dans le territoire, suscite de plus en plus d’inquiétudes», souligne The Guardian. C’est qu’après la guerre de 11 jours à Gaza en mai 2021, les responsables ont déclaré qu’Israël avait mené sa «première guerre avec l’AI» en utilisant l’apprentissage automatique et l’informatique avancée.
La dernière guerre entre Israël et le Hamas a fourni une opportunité sans précédent à Tsahal d’utiliser de tels outils sur un théâtre d’opérations beaucoup plus large et, en particulier, de déployer une plateforme de création de cibles via AI appelée «révélation du Christ» (Gospel), qui a considérablement accéléré les attaques mortelles au point où cette technique est comparée à «une usine à bombardements».
L’emploi de Tsahal de l’AI fait poser des questions sur cette utilisation aussi dans d’autres armées. «L’Unité de renseignement militaire israélien est facilitée par l’AI qui joue un rôle important dans la réponse israélienne au Hamas dans le sud d’Israël depuis 7 octobre», martèle The Guardian et «cet emploi de l’AI pour bombarder s’inscrit dans un contexte d’inquiétudes croissantes concernant les risques posés aux civils alors que les armées avancées du monde entier étendent l’utilisation de systèmes automatisés complexes et opaques sur le champ de bataille».
L’unité la «révélation du Christ» bombarde peu importe l’endroit
Une bévue de sa ministre, Lolwah Al-Khater, venue suivre les négociations à Tel-Aviv, montre, au contraire, que Doha exerce une autorité sur le Hamas. Les nouveaux membres du cabinet de guerre israélien ont découvert avec surprise que le Qatar avait participé au complot de Benjamin Netanyahu pour préparer l’attaque contre Israël, le 7 octobre 2023.
La bévue de Lolwah Al-Khater
Lolwah Al-Khater, ministre qatarie à la Coopération internationale, s’est rendue à Tel-Aviv, le 25 novembre 2023. C’était la première fois qu’un officiel qatari visitait Israël. Elle a été reçue par le cabinet de guerre pour résoudre les problèmes d’application de l’accord sur les échanges d’otages. Elle s’est également rendue à Gaza.
Habituée aux discussions avec David Barnea, directeur du Mossad, elle ne semble pas avoir saisi que le cabinet de guerre ne comprend pas seulement des fidèles du Premier ministre Benjamin Netanyahu. Sans se cacher, elle a alors, pour gagner du temps, pris des décisions au nom du Hamas, sans en référer à lui.
Les membres de l’ancienne opposition qui ont rejoint le cabinet d’urgence et ont assisté à cette discussion, ont été choqué de la voir sortir de son rôle de médiatrice et de laisser entrevoir ses liens d’autorité sur le Hamas, branche palestinienne de la Confrérie des Frères musulmans.
À la sortie de cette réunion, Joshua Zarka, directeur général adjoint des Affaires stratégiques du ministère israélien des Affaires étrangères, a déclaré qu’Israël « réglera ses comptes avec le Qatar » dès qu’il aura terminé son rôle de médiateur. En effet, si le Qatar a la possibilité de donner des ordres au Hamas, il ne peut masquer plus longtemps sa responsabilité dans l’attaque du 7 octobre. Non seulement, ce n’est pas un médiateur, mais c’est un ennemi des Israéliens.
Revenons un instant sur l’identité du Qatar.
Face à quelques milliers de combattants (2000/3000), sous les yeux du monde entier, cette armée n’a rien pu faire de significatif contre des hommes à moto et en parapentes qui ont réussi à anéantir son mythe d’invulnérabilité en se permettant de faire des prisonniers, mettant aussi dans l’embarras leurs soutiens occidentaux qui voient s’annihiler leurs fables humanistes tant vantées.
Les sionistes et leurs mentors sont conscients que sans les aides anglo-saxonnes (principalement américaines), Israël se désagrège !
Un génocide ! Incapables d’affronter les combattants, ils bombardent les civils !
Les Israéliens ne seront désormais jamais tranquilles si les Palestiniens ne recouvrent pas leurs droits imprescriptibles. Notamment, cette fois-ci, lorsqu’on observe ces bombardements de vengeance, défiant les règles de la guerre en détruisant les infrastructures civiles, tuant des milliers de civils ! Ils en sont, selon diverses sources, à plus 14 500 personnes tuées, dont près de 6000 enfants et 4000 femmes ainsi que plus de 35 000 blessés ; au moins 200 membres du personnel soignants tués ; une centaine de personnes de l’UNRWA tuées ; 64 journalistes ; 18 000 enfants déclarés orphelins ; plus de 75 hôpitaux, cliniques et Centres de soins endommagés ; 200 000 logements détruits ; 250 écoles bombardées ! Selon le rapport présenté par la Directrice exécutive de l’ONU-femmes, Sima Sami Bahous, «67% des morts sont des femmes et des enfants… toutes les heures, on tue deux mères, et sept femmes toutes les deux heures». Des monstres ! Toutes les manipulations de l’information consistant à falsifier la réalité du génocide – aidé par la presse sioniste ou servile, européenne en particulier française – n’ont pas eu d’effet sur le soutien de la majorité des États qui savent qu’Israël est une entité colonialiste et que les Palestiniens défendent leur pays spolié et leur dignité en luttant contre une colonisation de peuplement des plus démoniaque. Une colonisation qui vise, stratégiquement, à éliminer les descendances (bébés, enfants et les femmes) pour dissoudre la «cause palestinienne» par la disparition du Palestinien. «Une terre sans peuple» quoi ! L’écueil, voire le piège, est que les Palestiniens ne seront jamais seuls !
Les génocidaires seront traqués jusqu’à payer pour leurs crimes !
Tous les responsables directs et indirects identifiés seront traqués jusqu’à ce qu’ils paient leurs crimes ! Aucune force alliée de l`axe Anglo-Saxon et de France ne pourra leur porter secours. Même avec le concours de tous les milliardaires de la diaspora juive et autres qui tiennent la finance internationale, ils ne pourront pas s’échapper ou dévier le processus d’évolution historique du monde ! En plus, ils ne sont pas stupides pour ne pas distinguer les économies virtuelles spéculatives des économies réelles et s’adapter suivant des cadres appropriés. Quand la «cause sioniste» s’opposera à leurs intérêts, elle ne sera plus leur priorité. Les langues se délient déjà comme celle de Derek Penslar, professeur d’histoire juive à Harvard qui affirme dans un entretien1 que : «Les juifs américains considèrent désormais Israël comme un enfant à charge et à risque».
Le monde sait que ces êtres arrogants et sans morale sont une espèce humaine démoniaque qui ne reconnaît le droit à la vie qu’à leur catégorie. Les autres êtres n’ont aucune valeur, ou ne le sont que le temps de les exploiter, les dépouiller, jusqu’à les rendre esclaves ou mourir ! Même les chrétiens arméniens font l’objet d’expropriation2 à Jérusalem par la force de police aidée par les colons en armes !
Si la situation infernale a fait réagir des États et autres associations ou personnalités par des dépôts de plaintes à la Cour Internationale de Justice (on cite 500) et par une lettre de démission de Craig Mokhiber3, directeur du Bureau de New York du Haut-Commissariat aux droits de l’homme, c’est que ce système unilatéral de domination du monde est en train de finir ! On peut donc déduire qu’après l’échec magistral acté des Atlantistes en Ukraine, l’impossibilité de mener la guerre vers l’Asie du fait de la puissance de la Chine, la fin de l’Hégémon va se jouer en Palestine – berceau des religions monothéistes – pour cause d’imposture érigée en système impérial de domination du monde ! Le Sommet extraordinaire des BRICS, du 21 novembre, sur le génocide à Gaza4, auquel ont participé également l’Arabie saoudite, l’Argentine, l’Égypte, l’Éthiopie, l’Iran, les Émirats arabes unis et le secrétaire général des Nations unies, doit donner à réfléchir sérieusement aux conséquences qui peuvent en découler.
Les Palestiniens ne se plieront jamais, car ils n’ont plus rien à perdre après avoir perdu leurs parents, leurs enfants, leurs proches. Ils ne leur restent que mourir en martyrs. Dans ces conditions, ils ne peuvent que souhaiter une guerre globale dans cette région.
Il s’agit du premier conflit militaire conventionnel à se dérouler à l’ère des médias sociaux et de la cinématographie planétaire (c’est-à-dire de l’omniprésence des caméras). Cela a apporté un vernis (mais seulement un vernis) d’immanence à la guerre qui, pendant des millénaires, ne s’était dévoilée qu’à travers les forces médiatrices des informations câblées, des journaux imprimés et des stèles de victoire.
Pour l’éternel optimiste, l’idée qu’une guerre de haute intensité allait être documentée par des milliers de vidéos à la première personne avait des côtés positifs. Du point de vue de la curiosité intellectuelle (et de la prudence martiale), le flot d’images en provenance d’Ukraine offre un aperçu des nouveaux systèmes et méthodes d’armement et permet d’obtenir un niveau remarquable de données tactiques. Plutôt que d’attendre des années de dissection angoissante des rapports d’après action pour reconstituer les engagements, nous sommes informés en temps quasi réel des mouvements tactiques.
Malheureusement, tous les inconvénients évidents de la diffusion d’une guerre en direct sur les médias sociaux étaient également présents. La guerre est instantanément devenue sensationnelle et saturée de vidéos fausses, fabriquées ou mal légendées, encombrées d’informations que la plupart des gens ne sont tout simplement pas équipés pour analyser (pour des raisons évidentes, le citoyen moyen n’a pas une grande expérience de la différenciation entre deux armées post-soviétiques utilisant un équipement similaire et parlant une langue similaire, voire la même), et de pseudo-expertise.
Plus abstraitement, la guerre en Ukraine a été transformée en un produit de divertissement américain, avec des armes miracles de célébrités (comme le Saint Javelin et le HIMARS), des références grotesques à la culture pop américaine, des visites de célébrités américaines et des voix off de Luke Skywalker. Tout cela s’inscrit très naturellement dans la sensibilité américaine, car les Américains adorent les outsiders, et en particulier les outsiders pleins d’entrain qui surmontent des obstacles extrêmes grâce à leur persévérance et à leur courage.
Le problème de cette structure narrative privilégiée est que les outsiders gagnent rarement les guerres. La plupart des grands conflits entre pairs n’ont pas la structure conventionnelle de l’intrigue hollywoodienne, avec un tournant dramatique et un retournement de situation. La plupart du temps, les guerres sont remportées par l’État le plus puissant, c’est-à-dire celui qui a la capacité de mobiliser et d’appliquer efficacement une plus grande puissance de combat sur une plus longue période. Cela a certainement été le cas dans l’histoire américaine – même si les Américains souhaitent ardemment se présenter comme un outsider historique, les États-Unis ont historiquement gagné leurs guerres parce qu’ils étaient un État exceptionnellement puissant disposant d’avantages irrésistibles et innés par rapport à leurs ennemis. Il n’y a pas lieu d’en avoir honte. Comme l’a dit le général George Patton : Les Américains aiment les vainqueurs.
C’est ainsi que nous sommes arrivés à une situation de convolution où, malgré les nombreux avantages évidents de la Russie (qui se résument en fin de compte à une capacité indigène supérieure de mobilisation des hommes, de la production industrielle et de la technologie), il est devenu «propagandiste» d’affirmer que la Russie allait remporter une sorte de victoire en Ukraine – que l’Ukraine terminerait la guerre en n’ayant pas réussi à retrouver ses frontières de 1991 (la condition de victoire énoncée par Zelensky) et avec le pays dans un état d’épave, de vidange démographique et de destruction matérielle.
Nous semblons enfin avoir atteint une phase de dénouement, où ce point de vue – prétendument un artefact de l’influence du Kremlin, mais en réalité la conclusion la plus directe et la plus évidente – devient inéluctable. La Russie est un plus grand combattant avec une batte beaucoup plus grande.
[...]
Des fuites font état d’un effondrement généralisé des lignes de front ukrainiennes.
Précédemment, nous nous sommes concentrés sur le front sud de Zaporijia. Aujourd’hui, nous nous concentrons sur Kharkov, dans le nord-est.
Le document ci-joint, dont l’authenticité a été entièrement vérifiée, est un rapport de juillet adressé au chef d’état-major du groupe opérationnel-tactique «Sumy».
Le rapport indique essentiellement qu’il est impossible de retirer les deux tiers de l’unité A7383 du champ de bataille pour rétablir l’état de préparation au combat parce que le tiers restant est incapable de tenir le fort – qui s’étend sur 55,5 km.
Parallèlement, le recrutement se fait très lentement.
Il y a quatre mois, la 127e brigade de défense territoriale séparée de Kharkov était encore équipée de 72% de ses effectifs, soit 2392 soldats et 256 officiers. Pourtant, l’état moral et psychologique de l’unité était critique, tout comme dans le cas précédent de Zaporijia.
Oubliez donc le rétablissement de l’aptitude au combat : il s’agit d’un nouveau cas de brigade – aujourd’hui à Kharkov – qui ne peut pas se battre correctement. Le cas précédent était loin d’être une exception à la règle actuelle.
La conclusion est sans appel : avec des brigades entières dans un état critique, c’est toute la ligne de front ukrainienne qui est peut-être sur le point de tomber.
Réalisé juste avant la guerre dévastatrice que mène Israël contre le Hamas et la population civile, il devient un précieux document d’alerte et de mobilisation.
Lorsqu’après son éclatant documentaire «Le char et l’olivier, une autre histoire de la Palestine» (2019), Roland Nurier veut rendre compte de la vie sous blocus à Gaza, il n’imagine pas que Yallah Gaza sortira durant la guerre la plus meurtrière qu’ait connu le territoire palestinien. «Renvoyer Gaza à l’âge de pierre» est pourtant une obsession israélienne. Dès que colons et militaires s’en retirent, sous la conduite du premier ministre Ariel Sharon, en 2005, ils ouvrent la voie à la victoire électorale du Hamas, en 2006, à laquelle les gouvernements israéliens successifs vont répondre sans relâche par des sièges – terrestres, maritimes et aériens – effroyables. Aux encerclements viennent s’ajouter les guerres : 2008-2009, 2012, 2014, 2021, 2022… une autre manière de continuer l’occupation de Gaza en l’encerclant et en l’asphyxiant.
Malgré quelques déprogrammations dans le contexte inflammable ayant suivi l’attaque du Hamas en Israël du 7 octobre, Yallah Gaza sort en salle le 8 novembre. Le documentaire (1h41) s’ouvre par une contextualisation historique qui se révèle absolument nécessaire tant les Palestiniens de Gaza n’ont pas de nom, pas de visage, pas d’histoire pour le grand public. Avant de devenir «une prison à ciel ouvert» et aujourd’hui un pays-cimetière, cette bande de terre de 40 km sur 12 km où vivent quelque 2,2 millions de personnes «entassées entre le sable du désert et l’eau de la Méditerranée» fut «un carrefour de peuples et de culture». La ville de Gaza (qui a donné́ son nom à l’ensemble du territoire) a été fondée vers 1500 av. J.C. La Bible y fait de nombreuses références, notamment dans la célèbre histoire de passion et de trahison de Samson et Dalila. Cet ancrage dans la terre et l’histoire, le rappel des événements géopolitiques majeurs qui ont bouleversé le Proche-Orient avec la création de l’État d’Israël en 1948 et l’occupation de la bande de Gaza en 1967 éclairent la spécificité de la résistance palestinienne dans cette enclave.
Le film aborde également les questions de droit international, à travers notamment la figure de Amina, qui fut la première Gazaouie à déposer plainte pour «crime de guerre» auprès de la Cour pénale internationale (CPI) après l’assassinat de son père, de son frère et de sa sœur lors des bombardements israéliens de 2014 (une plainte qui n’a toujours pas été traitée…). Quelques images des pique-niques israéliens à la frontière de Gaza lors de ces bombardements ou lors des «marches du retour» montrent le point culminant de l’assentiment des Israéliens à cette répression à grande échelle. Populaires et non violentes, ces marches, initiées en mars 2018, ont fait près de 30 000 blessés. L’armée israélienne y a répondu par des tirs à balles réelles et explosives qui mutilent à vie leurs cibles de manière délibérée.
Ce qui se joue désormais à Gaza n’est plus la question palestinienne, mais l’ordre international. Après la défaite de l’Otan en Ukraine, celle d’Israël à Gaza marquerait le fin d’un monde. Jamais, depuis trois-quart de siècle, nous n’avons été aussi prêt de la confrontation générale.
L'armée de l’Air israélienne continue de bombarder la ville de Gaza en rétorsion de l’attaque de la Résistance palestinienne unie (sauf le Fatah) du 7 octobre. Les bombes s’abattent sur toute l’agglomération tuant les habitants par milliers. Selon un sondage réalisé en juin 2022 par le Palestinian Center for Policy and Survey Research, seuls 34 % des Palestiniens voteraient pour le Hamas contre 31 % pour le Fatah si des élections législatives avaient lieu. Les victimes des bombardements israéliens sont donc pour les deux tiers hostiles au Hamas. Simultanément, ils sont 71 % à soutenir la lutte armée contre l’occupation israélienne. De ce point de vue, ils sont 56 % à préférer Ismail Haniyeh (Hamas) à Mahmoud Abbas (Fatah).
Israël ne peut donc pas prétendre éradiquer le Hamas de cette manière, mais uniquement éliminer la population de Gaza qui lui résiste.
L’expulsion des Gazaouis
Les trois quart de l’armée de Terre israélienne stationnent toujours devant le Mur de séparation, attendant l’ordre de le franchir pour achever les survivants des bombardements. Officiellement, les États-Unis espèrent éviter un massacre en incitant Israël à la modération. En réalité, Washington sait que cette opération n’était pas initialement dirigée contre le Hamas, mais visait à résoudre la question palestinienne en expulsant toute sa population. Aussi le département d’État, soucieux d’éviter un génocide, a-t-il proposé à l’Égypte d’annuler toute sa dette extérieure (135 milliards de dollars) si elle hébergeait et naturalisait les 2,2 millions de Gazaouites.
Pour le moment le maréchal Al-Sissi refuse. Le Caire s’en tient à la résolution de la Ligue arabe qui, après la Guerre des Six jours, avait affirmé que déplacer les Palestiniens et les naturaliser n’était rien d’autre qu’une manœuvre faussement compassionnelle pour liquider la cause palestinienne.
Selon Scott Ritter, célèbre ex-inspecteur de l’ONU pour avoir dénoncé les mensonges de George Bush : “L’armée israélienne n’est pas si bonne. Le Hamas les attend, Gaza est une embuscade géante. Ils vont être massacrés et ils le savent. Et si le Hezbollah ouvre un front nord, il ne restera plus rien. Ils ne peuvent pas le battre.” ! Il ajoute que Tel-Aviv a réalisé des exercices militaires ces dernières années qui ont démontré qu’ils étaient incapables de faire face à 2 fronts, un en Cisjordanie et l’autre au Sud Liban contre le puissant Hezbollah ; que dire contre 3 fronts avec le Hamas au sud, dans la bande de Gaza ! Ils ne peuvent espérer une victoire qu’avec l’aide de la force militaire des USA et encore ce n’est pas garanti selon Scott Ritter.