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Trump et les oligarques technocratiques

Le courrier des stratègesDéchiffrer le trumpisme : 50 nuances de Trump !

Le courrier des stratèges - 23 jan 2025

Certains courants d’influence en France tentent de limiter le trumpisme à une lutte contre le wokisme et l’influence LGBT, parfois en le diabolisant, parfois en l’idolâtrant. Mais de quoi parle-t-on réellement lorsqu’on parle du trumpisme ?

   

Dans cette trilatérale (Meyssan – Husson – Verhaeghe), nous nous attardons sur ce qui nous semble en être le coeur : un projet de prospérité économique fondé sur une politique industrielle tournée autour de l’IA et de l’énergie.

Dans cette émission trilatérale quinzomadaire, nous faisons le point sur l’arrivée de Trump au pouvoir.

En France, des influenceurs à l’indépendance financière peu démontrée tendent à réduire le trumpisme à une simple lutte contre le wokisme et l’idéologie LGBT, en minorant ce qui nous semble essentiel : le déploiement d’une politique économique ambitieuse, avec une stratégie industrielle de développement rapide et massif pour l’intelligence artificielle car un élargissement des ressources énergétiques. Cette minoration du volet libéral-libertarien du projet trumpiste permet de désamorcer, chez les conservateurs européens, toute prise de conscience du déclassement qui nous attend, et toute réaction contre celui-ci.

Pourtant, le fond du projet trumpiste déborde très largement la simple réaction aux déviances du progressisme. Donald Trump porte en lui une vision quasi-messianique de sa mission, indissociable d’une affirmation nationaliste américaine qui repose désormais sur plusieurs piliers :

- un droit à prendre les ressources fossiles là où elles se trouvent
- une volonté d’assurer la prééminence américaine sur le monde grâce à l’intelligence artificielle
- une politique protectionniste que Trump présente comme une façon de financer l’Etat américain
- une connivence entre les géants américains de la tech
- un « marketing » fondé sur un rejet du progressisme

L’avenir permettra de clarifier la question… mais il semble évident que, en Europe, l’essentiel de ce projet passe inaperçu, à un moment où l’Europe devrait massivement réagir aux menaces industrielles qui pèsent sur elle.

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US vs Yemen

VoltairenetAprès l’Iraq, la Libye, Gaza, le Liban et la Syrie, le Pentagone attaque le Yémen

Voltairenet - 09 jan 2025

Thierry Meyssan : C’est une course contre la montre que le Pentagone a enclenchée avant que le président Donald Trump prenne ses fonctions.

   

Après avoir détruit l’Iraq, le Libye, Gaza, le Liban et la Syrie, il lance ses hommes contre le Yémen. Ne prenez pas les apparences pour la réalité : officiellement Israël réplique aux bombardements d’Ansar Allah et les États-Unis aux attaques contre des navires occidentaux. En réalité, la destruction du Yémen n’est qu’une étape dans celle de l’ensemble des institutions politiques du Moyen-Orient élargi. Ne croyez pas ce que l’on vous dit sur l’inéluctabilité du choc des civilisations, tout ceci n’est qu’une mise en scène pour vous faire accepter l’inacceptable.

Depuis le 7 octobre 2023, nous assistons à un massacre des Palestiniens, à une invasion du Liban et de la Syrie. Depuis deux semaines, la guerre se déplace au Yémen.

Comme toujours, les médias internationaux segmentent les informations et nous expliquent chaque évènement par certains facteurs locaux, parfois exacts, parfois faux. Pendant que nous nous dépatouillons avec cette mixture, nous ne parvenons pas à percevoir que tous ces évènements appartiennent un plan plus large et qu’il n’est pas possible de vaincre sur un front si l’on ignore jusqu’où il s’étend.

Ce à quoi nous assistons est la troisième étape du plan élaboré par Donald Rumsfeld et l’amiral Arthur Cebrowski, en 2000. Dans la tradition états-unienne, que le général Smedley Butler avait résumé en 1933 dans son célèbre discours War Is a Racket (La Guerre est un racket), le Pentagone s’est donné pour mission de détruire toutes les institutions politiques du « Moyen-Orient élargi » (c’est-à-dire d’une zone allant de l’Algérie au Kazakhstan en passant par la Somalie, à l’exception d’Israël et éventuellement du Maroc).

Smedley Butler expliquait : « J’ai effectué 33 ans et 4 mois de service actif, et durant cette période, j’ai passé la plupart de mon temps en tant que gros bras pour le monde des affaires, pour Wall Street, et pour les banquiers. En bref, j’étais un racketteur, un gangster au service du capitalisme. J’ai aidé à sécuriser le Mexique, plus particulièrement la ville de Tampico, au profit des groupes pétroliers américains en 1914. J’ai aidé à faire de Haïti et de Cuba un endroit convenable pour que les hommes de la National City Bank puissent y faire des profits. J’ai aidé au viol d’une demi-douzaine de républiques d’Amérique centrale au bénéfice de Wall Street. J’ai aidé à purifier le Nicaragua au profit de la banque américaine Brown Brothers de 1902 à 1912. J’ai apporté la lumière en République dominicaine au profit des entreprises sucrières américaines en 1916. J’ai livré le Honduras aux entreprises fruitières américaines en 1903. En Chine, en 1927, j’ai aidé à ce que l’entreprise Standard Oil fasse ses affaires en paix. »

Aujourd’hui, les forces armées états-uniennes, dont la mission n’est pas de défendre l’intégrité territoriale de leur pays, mais de défendre le capitalisme dans sa version la plus sombre (la défense de la patrie US incombe à la seule Garde nationale), détruisent l’Iraq depuis 2003, la Libye et la Syrie depuis 2011, le Yémen depuis 2014, et bientôt l’Iran.

Le docteur Henry Kissinger aurait dit : « It may be dangerous to be America’s enemy, but to be America’s friend is fatal » (Il est dangereux d’être un ennemi de l’Amérique, mais être son ami est fatal).

C’est ce qu’avait dit Mouammar Kadhafi, au sommet de la Ligue arabe de 2008 : non seulement les États-Unis ne respectent pas leurs alliés, mais ce sont généralement leurs premières victimes. Il prenait l’exemple du président iraquien Saddam Hussein, ancien agent de la CIA, pendu après que son pays ait été vaincu, et mettait en garde ses confrères. Il a pourtant par la suite fait alliance avec le président George Bush Jr. et démantelé son arsenal nucléaire. Il en fut chaleureusement remercié avant que son pays ne soit détruit et qu’il soit lynché.

En 2002 [6], l’Arabie saoudite était parvenue de justesse à échapper à la destruction. Mais ce n’est que partie remise. Dans ce jeu sinistre, chaque domino est appelé à tomber l’un après l’autre. Sans exception.

Selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri), qui fait autorité en matière de commerce des armes, les États-Unis ont fourni 22 milliards de dollars d’armement à Israël pendant le massacre des Gazaouis. Ces armes comprennent, entre autres, 70 000 tonnes de bombes, c’est-à-dire autant que toutes celles utilisées pour détruire à la fois Dresde, Hambourg et Tokyo durant la Seconde Guerre mondiale.

Nous persistons à tenir Benyamin Netanyahou comme responsable du nettoyage ethnique à Gaza. Certes, c’est lui qui en a pris la responsabilité dans la lignée des déclarations de son maître Vladimir Ze’ev Jabotinsky, mais il n’est qu’un petit exécutant de la politique de Washington. De même, nous pouvons accuser Netanyahou de mettre en œuvre le plan d’Oded Yinon au Liban et le plan « A Clean Break : A New Strategy for Securing the Realm » (Une rupture nette : une nouvelle stratégie pour sécuriser le royaume d’Israël) en Syrie. Tout cela est important, mais partiel.

Nous persistons à tenir les Britanniques pour responsables de la progression du sectarisme au Moyen-Orient. Certes, c’est eux qui, avec Lawrence d’Arabie, organisèrent la Grande révolte arabe de 1916-1918 qui mit au pouvoir les Séoud et la secte des Wahhabites en Arabie saoudite. Certes, ce sont eux qui, avec Lord Herbert Samuel, organisèrent la Grande révolte arabe de 1936-1939 en Palestine mandataire. Certes, ce sont eux qui, avec Sir James Craig, ont organisé le Printemps arabe des années 2011-2012 qui mit au pouvoir la Confrérie des Frères musulmans en Égypte. Et ce sont eux, encore, qui se tiennent aujourd’hui derrière Ahmad el-Chareh à Damas. Mais s’ils soutiennent systématiquement les guerres des États-Unis et en profitent toujours pour en tirer profit, ce ne sont pas eux qui mènent le jeu.

Nous voyons aujourd’hui la guerre se déplacer au Yémen. Ce pays est déjà profondément marqué par les opérations préliminaires qui s’y déroulent depuis 2014 : près de 400 000 morts, directs ou indirects. Officiellement Israël réplique aux bombardements d’Ansar Allah, officiellement les États-Unis et le Royaume-Uni répliquent, quant à eux, aux attaques contre des navires en mer Rouge. Mais Ansar Allah ne fait que soutenir les civils gazaouis massacrés par les FDI, ce que nous devrions tous faire. Le Conseil de sécurité des Nations unies, réuni le 30 décembre à New York, n’a pu que se rendre à l’évidence : « Ce n’est que par une approche unie et coordonnée que nous pouvons espérer parvenir à la paix et à la sécurité pour tous les peuples du Yémen et de la région. » Il n’y a qu’une seule guerre au Moyen-Orient élargi depuis 23 ans.

Le Pentagone avance à marche forcée, sachant que, le 20 janvier, Donald Trump sera réinvesti président des États-Unis. Or, c’est lui qui, le 21 mai 2017 à Riyad, a stoppé la « guerre sans fin », en exigeant de certains régimes arabes qu’ils cessent de soutenir les organisations terroristes affiliées au Pentagone. Celle-ci avait dû s’interrompre jusqu’aux élections truquées de 2020.

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Poutine - décembre 2024

Réseau InternationalVladimir Poutine : La Russie ne se fâche pas, la Russie se concentre

Réseau International - 31 déc 2024

Interview de Vladimir Poutine à Pavel Zaroubine après le «Bilan de l’année» du 19 décembre 2024

   

Pavel Zaroubine : La dernière chose qui a été demandée à propos de Biden : ce sont les derniers jours de l’administration de Biden, et ils ne cachent pas le fait qu’ils veulent littéralement bourrer le régime kievien jusqu’au cou, on y parle déjà des milliers de missiles, cela ressemble déjà, je ne sais pas, à une sorte de vengeance personnelle. Qu’est-ce que c’est, qu’en pensez-vous et y a-t-il un moyen de s’en sortir après qu’ils ont enterré les relations russieno-américaines dans une fosse profondissime ?

Vladimir Poutine : Tout peut être fait si vous en avez le désir. Quant à nous, ce désir ne nous quittait jamais. Quelle que soit l’évolution de l’Histoire, elle prend toujours une nouvelle forme en fonction de l’évolution de la situation. Rappelons-nous le XIXe siècle. Après la «Guerre de Crimée» – c’était l’an 1855, n’est-ce pas ? le 56, le 55 – lorsqu’un certain nombre de restrictions ont été imposées à la Russie, de nombreuses personnes en Occident ont écrit et dit que la Russie ne remarquait pas, qu’elle devrait réagir à certaines injustices qui se produisaient dans le monde, qu’elle ne les remarquait pas, qu’elle s’isolait, et cela lui était reproché, ce à quoi le chancelier et ministre des Affaires étrangères de l’époque a fait envoyer une dépêche à toutes nos missions diplomatiques en Europe, dans laquelle il était écrit comment réagir à de telles déclarations. Des mots célèbres y ont été écrites : «La Russie ne se fâche pas, la Russie se concentre». Et peu à peu, en se concentrant, la Russie a repris tous ses droits sur la mer Noire, et s’est renforcée, etc., etc. Donc, déjà à ce moment-là, je vous le dis, cette Guerre de Crimée a été appelée par certains historiens et spécialistes la «Guerre mondiale zéro». Ensuite il y a eu la Première, puis la Seconde Guerre mondiale. Donc presque toutes les puissances européennes ont participé à cette «Guerre mondiale zéro» contre la Russie. Mais malgré tout, la situation changeait, se transformait, et la période de la Première Guerre mondiale est arrivée, où les mêmes pays qui se battaient contre nous se sont révélés être nos alliés…

Mais là n’est pas la question, le fait est que tout change. Seuls les intérêts restent inchangés, en l’occurrence ceux de la Russie et de son peuple. Si nous constatons que la situation évolue de telle sorte qu’il existe une opportunité et des perspectives de construire des relations avec d’autres pays, nous sommes prêts à le faire. La question n’est pas en nous, mais en eux. Mais surtout pas au détriment des intérêts de la Fédération russienne. Je pense que nous avons traversé une période de l’histoire récente où la génération, humm, précédente de nos hommes politiques est allée, à mon avis, jusqu’à la destruction de leur propre pays dans l’espoir que la Russie devienne une partie du soi-disant «monde civilisé», et ce «monde civilisé» ne voulait que cela, car dès que le potentiel de la Russie s’est réduit, qu’elle s’est affaiblie, ils ont commencé à l’achever, au lieu d’en faire un partenaire et un participant à part entière dans ce «monde civilisé». Hélas, c’est ainsi que le monde fonctionne – du moins aujourd’hui – et si nous établissons des relations avec qui que ce soit, nous le ferons uniquement sur la base des intérêts de l’État russien.

P. Zaroubine : La Troisième Guerre mondiale est-elle déjà en cours ?

V. Poutine : Vous savez, il ne faut faire peur à personne. Les dangers sont nombreux, ils croissent, et nous voyons ce que notre adversaire fait aujourd’hui, il escalade la situation. Bon, s’ils en ont tellement envie, qu’ils vivent mal, qu’ils escaladent davantage. Nous répondrons toujours à n’importe quel défi, toujours. Et lorsque nos adversaires actuels et nos partenaires éventuels entendront enfin cela, le comprendront, le réaliseront, alors, il me semble, une compréhension leur viendra de ce qu’il faut chercher, comme cela a été dit aujourd’hui lors de la conférence de presse et de la Ligne directe, chercher des compromis. Nous sommes prêts à chercher ces compromis, mais sans nuire à nos intérêts.

source vidéo : https //yandex.ru/video/preview/9617595212736862370

traduit par Valerik Orlov

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Stratpol : bulletin n°217

StratpolTerrorisme global, Poutine défie l’OTAN, Anne de Kiev a déserté

Stratpol - 22 déc 2024

STRATPOL : bulletin n° de 217 de Xavier Moreau

   

Au sommaire de ce deux cent septième bulletin :

00:00 – Géopolitique profonde :
• Livres de Noël
• Ce qui m’a plu cette semaine :
. Le Figaro
. Youssef Hindi et Jeffrey Sachs
. Entretien Asselineau - Touati

07:30 – Économie :
• Ukraine : chantage au gaz
• Cours du rouble
• Chômage des jeunes en Russie

11:20 – Politico-diplomatique :
• Relation israélo-russe
• Poutine et la Syrie
• Élections en Allemagne

15:38 – Terrorisme et empire du mensonge :
• Assassinat d’Igor Kirillov
• LCI : La chaîne terroriste
• Colonel Goya : Gamelin terroriste

33:05 – Armement :
• Poutine défie l’OTAN technologiquement
• Kalinka vs Starlink

25:00 – Considérations militaires générales
• Belooussov vs OTAN
• Pertes ukrainiennes (chiffres russes)
• Houthis vs Washington et Tel-Aviv
• Anne de Kiev a déserté
• Nouvelle offensive otano-kiévienne

33:00 – Carte des opérations militaires

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Zionisme

VoltairenetCe qui change au Moyen-Orient

Voltairenet - 04 déc 2024

La première conséquence des massacres israéliens à Gaza, en Cisjordanie, au Liban, en Syrie, en Iraq et au Yémen n’est pas celle que nous attendions. À ce jour les criminels au pouvoir à Tel-Aviv continuent leur conquête avec les armes qu’on leur donne.

   

La transformation a d’abord été en Israël même et dans la diaspora juive, contraignant les FDI à accepter un cessez-le-feu non-écrit au Liban, tout en bénéficiant de l’aide de Washington pour déplacer les combats en Syrie. Les fronts ukrainiens et libanais ont fusionné et se sont déplacés en Syrie.

Au cours des dernières années, le mouvement israélien pour la paix a été démantelé, une confusion a été entretenue entre antisémitisme et antisionisme, et enfin le narratif du clash des civilisations a été répandu. Ces trois erreurs nous empêchent de voir et de comprendre ce qui se passe au Moyen-Orient.

Le mouvement pour la paix de Nahum Goldmann, président de l’Organisation sioniste mondiale, n’existe plus. Il avait pour objectif de faire d’Israël le centre spirituel et moral de tous les juifs, un État neutre sur le modèle de la Suisse, avec des garanties internationales de sécurité, et une présence internationale symbolique permanente. Goldmann, qui avait dénoncé le procès d’Adolf Eichmann à Jérusalem et non pas par un tribunal international (ce qui a permis aux sionistes révisionnistes de masquer leurs relations avec lui), négocié une coexistence pacifique juste et durable avec le président égyptien Gamal Abdel Nasser et avec celui de l’Organisation de libération de la Palestine, Yasser Arafat, a même été arrêté en Israël.

L’historien Bernard Lewis, qui fut conseiller de Benyamin Netanyahou lorsqu’il était ambassadeur d’Israël à l’ONU, a inventé, en 1957, pour le Conseil de sécurité nationale des États-Unis dont il fut membre, la stratégie du « Choc des civilisations ». Il s’agissait de présenter comme inévitable l’affrontement entre les civilisations occidentale et islamiques, puis chinoise et ainsi de suite afin de justifier les guerres occidentales successives. Son assistant, Samuel Huntington, un ancien collaborateur des services secrets sud-africains de l’apartheid, popularisa cette stratégie, en 1993, en lui donnant l’apparence d’un constat universitaire. Il fut rétribué par la CIA pour ce travail de propagande. Bien que son travail soit un fourre-tout intellectuel qui ne résiste pas à l’analyse, il a pénétré nos esprits. Cette théorie stupide est employée aujourd’hui par Benyamin Netanyahou pour justifier ses guerres sur « sept fronts » à Gaza, en Cisjordanie, au Liban, en Syrie, en Iraq, en Iran et au Yémen. Pourtant le même Netanyahou se faisait photographier, en septembre 2014, au Ziv Medical Center de Zefat en train de rendre visite à 500 officiers d’Al-Qaïda soignés en Israël. Ainsi, il est possible de s’entendre avec des jihadistes lorsqu’ils massacrent des civils en Syrie, mais pas de s’entendre avec des Palestiniens lorsqu’ils réclament un État.

Natan Sharansky, qui fut vice-Premier ministre du général Ariel Sharon, a conçu le narratif selon lequel ce sont les Palestiniens dans leur ensemble et non pas certains dirigeants israéliens qui refusent la paix. Puis, il a inventé que les révolutionnaires iraniens voulaient jeter à la mer tous les juifs israéliens (alors que les juifs vivent paisiblement en Iran et sont représentés au Parlement). Enfin, il a organisé des campagnes médiatiques internationales pour créer une confusion entre « nationalisme », « sionisme » et « sionisme révisionniste », puis pour assimiler « antisémitisme » et « antisionisme » (à ce jeux-là le quotidien israélien Haaretz serait antisémite).
En 2004, Sharansky a écrit avec Ron Dermer, un livre binaire, La cause de la démocratie, pour nous assurer qu’Israël est la seule démocratie du Moyen-Orient. Dermer est devenu ambassadeur d’Israël aux États-Unis (2013-2021), puis ministre des Affaires stratégiques (de 2023 à aujourd’hui), fonction où il organise la lutte contre le mouvement BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) dans le monde.
Natan Sharansky poursuit discrètement son travail aujourd’hui, à la fois aux États-Unis et en Ukraine où il est né, via l’Institute for the study of global antisemitism and policy (ISGASP) (Institut pour l’étude de l’antisémitisme et de la politique mondiales). Cette association états-unienne est abondamment financée par le ministère de Ron Dermer. C’est elle, par exemple, qui a organisé les auditions au Congrès des rectrices des grandes universités pour les contraindre à réprimer pour antisémitisme les manifestations contre les massacres à Gaza.

Il va de soi que Bernard Lewis, Samuel Huntington, Natan Sharansky et Ron Dermer ne sont pas des « sionistes », mais des « sionistes révisionnistes ».

Redistribution des cartes au Moyen-Orient
Dans cette ambiance de mensonges généralisés, l’ensemble des positions de chaque communauté au Moyen-Orient est en train de changer. C’est une conséquence de la tentative de conquête par Benyamin Netanyahou du nord de la bande de Gaza et du sud du Liban. Progressivement, tous les acteurs politiques, y compris les juifs israéliens, se sont rendus compte que les opérations militaires israéliennes n’avaient aucun rapport avec les buts annoncés : la libération des otages du Hamas et le retour des Israéliens du nord du pays dans leurs foyers. La coalition Netanyahou poursuit le projet colonial de Vladimir Jabotinsky (1880-1940) : la création d’un empire au Levant, du Nil à l’Euphrate.
Ce projet n’a aucun rapport avec l’antique royaume de Jérusalem, qui ne comprenait que la ville sainte et sa proche banlieue, mais vise à restaurer l’ancien empire assyrien comme le protecteur de Jabotinsky, Benito Mussolini, voulait rétablir l’ancien empire romain.

Répondre au défi d’une nouvelle vague fasciste de conquête du Levant a été le sens aussi bien des paroles du président syrien Bachar el-Assad, lors du sommet conjoint de la Ligue arabe et de l’Organisation de coopération islamique, le 11 novembre à Ryad, que de celles du directeur du quotidien israélien Haaretz, Amos Schocken, à la conférence Israel After October 7th : Allied or Alone ? (Israël après le 7 octobre : avec des alliés ou seul ?), le 27 novembre à Londres.

La totalité des protagonistes s’accorde sur le constat, même si la plupart évitent de faire référence aux liens de Jabotinsky et de ses disciples avec les fascistes et les nazis. Cependant, les Occidentaux refusent encore d’ouvrir les yeux et traitent ce conflit comme s’il n’était pas politique, mais ethnique, comme s’il opposait des juifs à des arabes, voire les juifs aux arabes.

Trois éléments jouent un rôle particulier dans le changement en cours :
• La victoire du jacksonien Donald Trump aux États-Unis sur la coalition straussienne de Kamala Harris. Les premiers entendent substituer les guerres commerciales aux guerres militaires, tandis que les seconds souhaitent provoquer l’Armageddon.
• Les Forces de défense israéliennes (FDI), qui disposent d’une maîtrise incontestable de l’espace aérien de leurs voisins, s’avèrent incapables de la moindre victoire au sol. Elles n’ont pas de discipline et nombreux sont ses hommes qui se comportent comme des voyous. Dans le contexte de la défaite des straussiens aux États-Unis, elles ne disposent plus d’autant d’armes et sont probablement à court de nombre d’entre elles. Enfin, plusieurs de ses unités, qui ont assisté aux crimes de certaines autres, sont désormais au bord de la rébellion.
• La diaspora juive, qui jusqu’à présent soutenait Benyamin Netanyahou sans broncher, parvient enfin à distinguer son soutien aux juifs israéliens des crimes de leur gouvernement. Depuis l’inculpation de Netanyahou par la Cour pénale internationale, le 21 novembre, la solidarité entre juifs, acquise lors des siècles de persécution par les goyim, ne joue plus. Beaucoup de personnalités juives, jusqu’ici taiseuses, se démarquent publiquement des crimes commis sur les « sept fronts » et contre l’ONU.

L’Iran a abandonné la stratégie du général Qassem Soleimani de « l’Axe de la Résistance », selon laquelle Téhéran aide et coordonne l’ensemble des groupes armés indépendants qui luttent contre la colonisation de la région. Il a refusé d’aider le Liban lors de l’invasion israélienne, puis une faction au Pouvoir a transmis à Israël les coordonnées des principaux chefs militaires du Hezbollah afin qu’ils soient assassinés.
Simultanément, Téhéran et Tel-Aviv ont mis en scène leur antagonisme, prétendant l’un et l’autre se tenir prêt pour un combat décisif. Pourtant les deux attaques iraniennes (opération « promesse honnête » du 13 avril et 1° octobre) et les deux israéliennes (des 19 avril et 26 octobre) n’ont presque pas causé de dégâts humains, même si les militaires des deux parties en ont profité pour tester les défenses de l’adversaire. Un accord secret entre Washington, Téhéran et Tel-Aviv est devenu évident.
D’autre part, Téhéran a renoué avec les Kurdes iraquiens. Le président Masoud Pezeshkian s’est rendu, en septembre, en Iraq pour y rencontrer non seulement la tribu Talabani, mais aussi les Barzani (pro-israéliens).

[...]

Thierry Meyssan

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Vladimir Poutine - discours du 21 nov 2024

VoltairenetLa Russie se prépare à répondre à l’Armageddon souhaité par Biden

Voltairenet - 28 nov 2024

La Russie a déployé des milliers de soldats nord-coréens pour défendre sa région de Koursk, attaquée en août par les nationalistes intégraux ukrainiens.

   

Washington considère ce fait comme un développement de la guerre qu’il conduit depuis 1950, malgré un cessez-le-feu, contre les communistes coréens et chinois, plus encore que comme un développement de celle qu’il conduit par Ukrainiens interposés contre la Russie depuis 2022. Il a donc répondu, le 19 novembre, en guidant contre la Russie six missiles ATACMS (Army TACtical Missile System) qu’il avait donné à Kiev. Ils étaient dirigés non seulement contre l’oblast de Koursk, mais aussi contre celui de Briansk où ils ne sont pas parvenus à toucher un dépôt de munitions. Londres a, de son côté, décidé le 21 novembre de guider identiquement les missiles Storm Shadow qu’il a donné à Kiev. La totalité des missiles alliés a été détruite en vol par la défense anti-aérienne russe.

Au contraire, Moscou considère l’attaque de Koursk comme la continuation de la guerre secrète de la CIA en Ukraine et comme celle organisée dans les années 50 contre l’URSS, toutes deux avec l’appui des nationalistes intégraux ukrainiens de Stepan Bandera.

Les Occidentaux ne comprennent pas ces évènements car ils ont
oublié le soutien de Beijing à Pyongyang,
pensent —à tort— que Koursk et Briansk sont en Ukraine
et ignorent la guerre secrète durant laquelle les Anglo-Saxons s’allièrent aux derniers nazis (ce qui a comme conséquence qu’ils n’ont pas compris non plus l’objectif de l’opération militaire spéciale russe en Ukraine).

Les missiles ATACMS peuvent être tirés depuis des lanceurs mobiles HIMARS. Les derniers
modèles ont une portée de 300 kilomètres et volent à une altitude de 50 000 mètres. Les dernières versions des missiles Storm Shadow, quant à eux, ont une portée d’environ 400
kilomètres. Aucun ne peut donc atteindre la Russie en profondeur.

La Russie dispose d’une large gamme de réponses aux attaques alliées
Elle peut, en représailles, soutenir des adversaires des Anglo-Saxons sur un autre théâtre de combat. C’est ce qu’elle avait fait, lors du bombardement d’un de ses gazoducs par Kiev, auquel elle avait répondu en guidant un missile yéménite, le 15 septembre, qui détruisit un oléoduc israélien ; un évènement capital qui a été couvert par la censure militaire israélienne et ignoré par la presse occidentale.
Elle a modifié, le 19 novembre, sa doctrine nucléaire, laissant ouverte l’option d’une réplique nucléaire.
Enfin, elle peut faire usage de sa dominance militaire. L’Ukraine a annoncé que, le 20 novembre, Moscou avait tiré un missile balistique à longue portée (c’est-à-dire pouvant atteindre les États-Unis depuis la Russie), RS-26 Rubezh. Nous savons aujourd’hui qu’il s’agissait d’autre chose.

Sans que nous en ayons conscience, les champs de bataille d’Ukraine et du Moyen-Orient se sont déjà réunis, tandis que les néo-conservateurs états-uniens (les straussiens), les « sionistes révisionnistes » israéliens et les « nationalistes intégraux » ukrainiens se sont à nouveau alliés, comme lors de la Seconde Guerre mondiale. Ces trois groupes, historiquement liés à l’Axe tripatite, sont partisans d’une confrontation finale. Il ne maque à l’appel que les militaristes japonais du nouveau Premier ministre, Shigeru Ishiba.

Immédiatement après le tir de missiles états-uniens ATACMS et avant même celui des Storm Shadow britanniques, le président russe, Vladimir Poutine, a signé un décret promulguant la nouvelle doctrine nucléaire de son pays qu’il avait annoncé le 24 septembre dernier. Elle autorise l’usage des armes atomiques dans cinq nouveaux cas :
1) si des informations fiables sont reçues sur le lancement de missiles balistiques ciblant le territoire de la Russie ou ses alliés.
2) si des armes nucléaires ou d’autres armes de destruction massive frappent le territoire de la
Russie ou de ses alliés, ou sont utilisées pour frapper des unités ou des installations militaires russes à l’étranger.
3) si l’impact d’un ennemi sur le gouvernement ou sur les installations militaires russes sont d’une importance critique susceptible de saper la capacité de frappe nucléaire en représailles.
4) si l’agression contre la Russie ou la Biélorussie avec des armes classiques fait peser une grave menace sur leur souveraineté et leur intégrité territoriale.
5) si des informations fiables sont reçues sur le décollage ou le lancement d’avions stratégiques et tactiques, de missiles de croisière, de drones, de véhicules hypersoniques ou d’autres véhicules volants et de leur franchissement de la frontière russe.

Le 21 novembre, c’est-à-dire après les tirs britanniques, le président russe, Vladimir Poutine, a délivré une allocution télévisée au cours de laquelle, il a révélé que les armées russes avaient détruit un centre militaro-industriel ukrainien, mais n’avaient pas utilisé de missile balistique classique RS-26 Rubezh comme l’avaient annoncé les Ukrainiens. Elles avaient par contre testé une nouvelle génération d’armes hypersoniques, en l’occurrence un missile balistique Oreshnik à portée nucléaire mais chargé conventionnellement. Celui-ci a été lancé depuis Astrakhan (mer Caspienne) sur une usine de satellites à Dnipro. Sa vitesse, supérieure à mach 10, ne permet actuellement à aucune armée au monde de l’intercepter. Il cumule les capacités des anciens missiles Iskander et des nouveaux missiles Kinjal avec encore plus de vitesse et de maniabilité.

Le président Poutine a rappelé que la Russie, sans en avoir l’obligation, continue à respecter le traité FNI dont les États-Unis se sont retirés en 2019. Le Pentagone très en retard d’un point de vue technique, a redéployé déployé des missiles à portée intermédiaire en Europe et en Asie-Pacifique, comme à l’époque de la crise des euromissiles, tandis que la Russie en produit, mais ne les déploie pas. Vladimir Poutine a alors mis en garde les Occidentaux en suggérant aux civils de quitter les zones dangereuses que la Russie pourrait frapper avec des missiles Oreshnik chargés nucléairement.

Il se peut que ce discours ne soit pas suivi d’attaques et que son seul objectif soit de montrer la supériorité militaire russe sur l’Occident, déjà reconnue en juillet par la Commission nationale états-unienne sur la Stratégie de Défense, établie par le Congrès lors de l’adoption de la loi de programmation militaire de 2022. Son seul effet sera alors de booster les ventes d’armes russes.

Quoi qu’il en soit, jamais le monde n’a été aussi proche d’une guerre nucléaire car jamais il n’y a eu plusieurs puissances nucléaires, dont une en net avance technique sur toutes les autres.

Le 22 novembre, le président Poutine a réuni les développeurs des systèmes de missiles et les responsables industriels de l’armement. Il les a félicité pour le succès d’Oreshnik et leur a demandé de le produire en série.

Thierry Meyssan

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Stratpol : bulletin n°206

StratpolLe temps des héros, grande rupture, dôme de carton

Stratpol - 06 oct 2024

STRATPOL : Bulletin n°206 de Xavier Moreau

   

Au sommaire de ce deux cent sixième bulletin :

00:00 – Géopolitique profonde :

00:43 – Durov persiste et signe :

01:30 – G.-H. Soutou : La Grande Rupture :

09:50– Économie :
• Dette souveraine israélienne
• « Punishing Putin »

14:06 – Politico-diplomatique :
• Assassinat de Hassan Nasrallah
• Michoustine à Téhéran
• Rutte vs Russie
• Géorgie : Occident vs Europe
• Inde vs OTAN
• FPÖ über alles
• Varsovie vs Bandera
• Réunification : deux ans déjà
• « Le temps des héros »

25:02 – Empire du mensonge :
• Pas de cessez-le-feu pour Nasrallah
• Guterres : persona non grata

26:32 – Terrorisme :
• Attentat à Energodar
• Kiev : torture et extorsion

29:10 – Considérations militaires générales
• Talion vs charité chrétienne
• Dôme de carton
• Houthis en folie
• Front russe : accélération

36:50 – Carte des opérations militaires

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Iran représailles

Réseau InternationalIls mentent. Ils trichent. Ils volent. Ils bombardent. Et ils manipulent

Réseau International - 06 oct 2024

Les psychopathes talmudiques ne sont pas seulement obsédés par le déchaînement du feu contre l’Axe de la Résistance, ils s’en prennent désormais aussi aux intérêts nationaux russes.

   

par Pepe Escobar

On pourrait faire valoir que la Nuit de Représailles Balistiques de l’Iran, réponse mesurée aux provocations en série d’Israël, a moins de conséquences sur l’efficacité de l’Axe de la Résistance que la décapitation du commandement du Hezbollah.

Néanmoins, le message a suffi à faire frémir les psychopathologues talmudiques ; malgré leurs dénégations hystériques et leur propagande massive, le Papier Toilette en Fer et le système Arrow ont de facto été rendus inutiles.

Le CGRI a fait savoir que la volée de missiles avait été inaugurée par un seul Fatteh 2 hypersonique qui a détruit le radar du système de défense aérienne Arrow 3, capable d’intercepter les missiles dans l’atmosphère.

Et des sources militaires iraniennes bien informées ont indiqué que des pirates informatiques étaient passés en mode cyberattaque lourde pour perturber le système Dôme de fer juste avant le début de l’opération.

Le Corps des gardiens de la révolution iranienne a finalement confirmé qu’environ 90% des cibles prévues avaient été touchées, ce qui signifie que chaque cible était censée recevoir plusieurs missiles et que certains ont été interceptés.

Les spéculations vont bon train quant au nombre de F-35 et de F-15 détruits ou endommagés sur les deux bases aériennes, dont l’une, Nevatim, dans le Néguev, est devenue littéralement inopérante.

L’entente militaire entre l’Iran et la Russie – dans le cadre de leur partenariat stratégique global qui allait bientôt être signé – était en vigueur. Le CGRI a utilisé le brouilleur électromagnétique russe récemment fourni pour aveugler les systèmes GPS d’Israël-OTAN – notamment ceux des avions américains. C’est ce qui explique le Dôme de fer frappant au loin dans le ciel vide de la nuit.

Présenter les représailles de l’Iran comme un casus belli

Rien de tout cela n’a changé de manière substantielle l’équation de la dissuasion. Israël continue de bombarder le sud de Beyrouth. Le schéma reste le même : chaque fois qu’ils sont touchés, les génocidaires crient de douleur ou pleurnichent comme des bébés agaçants alors même que leur machine à tuer continue de tourner – avec des civils non armés comme cibles privilégiées.

Les bombardements ne s’arrêtent jamais – et ils ne s’arrêteront pas, de la Palestine au Liban et à la Syrie, en passant par l’Asie occidentale, et menant à la «réponse» de la Nuit Balistique de l’Iran.

L’Iran se trouve dans une position géopolitique et militaire extrêmement difficile, sans parler de la situation géoéconomique, toujours sous le coup d’un tsunami de sanctions. Il est évident que les dirigeants de Téhéran sont pleinement conscients du piège tendu par le combo talmudique-sioniste américain, qui veut entraîner l’Iran dans une guerre majeure.

Jake Sullivan, l’un des piliers du combo Biden qui dicte réellement la politique américaine (au nom de leurs sponsors), compte tenu de l’état pathétique du zombie à la Maison-Blanche, l’a pratiquement explicité :

«Nous avons clairement indiqué que cette attaque aurait des conséquences – de graves conséquences – et nous travaillerons avec Israël pour nous en assurer».

Traduction : La Nuit des Représailles est présentée comme un casus belli. Les États-Unis et Israël accusent déjà l’Iran d’être responsable de la méga-guerre qui pourrait éclater au Moyen-Orient.

Cette guerre est le Saint des Saints depuis au moins l’époque du régime Cheney – il y a deux décennies. Et pourtant, Téhéran, s’il le décidait, a déjà ce qu’il faut pour raser Israël. Ils ne le feront pas parce que le prix à payer serait insupportable.

Même si les psychopathes talmudiques et les Sio-cons obtenaient finalement ce qu’ils souhaitent, ce qui est peu probable, cette guerre, après une campagne de bombardements dévastatrice, ne pourrait être gagnée qu’avec l’envoi massif de troupes américaines sur le terrain. Peu importe la manière dont les médias/Think Tankland contrôlés par les zio-cons le présentent, cela n’arrivera pas.

Et la marche de la folie se poursuit sans interruption : le projet sioniste, une étreinte mortelle entre les États-Unis et Israël, contre l’Iran. Mais avec une différence de taille : le soutien de la Russie et, plus loin derrière, de la Chine. Ces trois pays forment la triade clé des BRICS. Ils sont à l’avant-garde de la construction d’un monde multinœudal nouveau et équitable. Et ce n’est pas un hasard s’il se trouve qu’ils sont les trois principales «menaces» existentielles pour l’Empire du Chaos, du Mensonge et du Pillage.

Alors que le projet Ukraine est en train de sombrer dans l’Histoire et que l’«ordre international fondé sur des règles» est définitivement enterré dans la terre noire de Novorossia, le véritable front de la Guerre Unique, la nouvelle incarnation des Guerres Éternelles, est l’Iran.

Parallèlement, Moscou et Pékin réalisent pleinement que plus l’Exceptionalistan s’enlisera au Moyen-Orient, plus ils disposeront d’une marge de manœuvre pour accélérer l’assèchement du Léviathan bancal.

Gaza-sur-le-Litani

Le Hezbollah a du pain sur la planche. Les ressources – en particulier l’approvisionnement en armes et en matériel militaire, via la Syrie et par voie aérienne de l’Iran vers le Liban – deviendront de plus en plus rares. À titre de comparaison, Israël dispose d’une chaîne d’approvisionnement illimitée à partir de l’Exceptionalistan, sans parler des tonnes d’argent.

Les renseignements israéliens sont loin d’être négligeables, puisque des commandos ont pénétré en profondeur et en secret dans le territoire du Hezbollah pour recueillir des informations sur le réseau de fortifications. Lorsqu’ils atteindront les zones peuplées du Sud-Liban – en fait, si ils atteignent -, il s’agira de bombardements démentiels et de tirs d’artillerie lourde contre des zones résidentielles.

Cette opération pourrait bien s’appeler «Gaza-sur-le-Litani». Elle n’aura lieu que si le réseau complexe du Hezbollah au Sud-Liban est démantelé – un «si» considérable.

Malgré toutes ses bonnes intentions, Jeffrey Sachs n’a pas hésité à qualifier les Israéliens de terroristes extrémistes judéo-suprémacistes. La quasi-totalité de la Majorité mondiale en est désormais consciente.

La suite de la planification talmudique-zio-con pourrait notamment inclure un horrible faux drapeau, peut-être après l’élection présidentielle américaine, par exemple sur un navire de l’OTAN ou sur des troupes américaines dans le golfe Persique, afin d’enfermer la nouvelle administration dans la guerre américaine contre l’Iran, prévue de longue date. Dick Cheney aura un orgasme – et crèvera.

Le sommet des BRICS, qui se tiendra à Kazan sous la présidence russe, aura lieu dans moins de trois semaines. En contraste frappant avec les génocides et les guerres en série au Moyen-Orient, Poutine et Xi se tiendront près de la porte – ouverte – au nom des BRICS+, accueillant des dizaines de pays qui fuient l’Occident collectif comme la peste.

La Russie est maintenant pleinement derrière l’Iran – et autant qu’en Ukraine qui bat de l’aile, cela signifie que la Russie est en guerre contre les États-Unis/Israël ; après tout, le Pentagone abat directement les missiles iraniens, alors qu’Israël est l’État prééminent de facto des États-Unis, entièrement, fiscalement soutenu par les contribuables américains.

La situation devient de plus en plus délicate. Immédiatement après une réunion très importante entre Alexander Lavrentiev, l’envoyé spécial de Poutine en Syrie, et Ali Akbar Ahmadian, le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale de l’Iran, Tel-Aviv est entré en pleine démence – quoi d’autre – et a pris pour cible des entrepôts des forces russes en Syrie.

Il y a eu une réponse conjointe de la Russie et de la Syrie en matière de défense aérienne. Ce que cela montre, c’est que les psychopathes talmudiques ne sont pas seulement obsédés par le déchaînement du feu contre l’Axe de la Résistance, mais qu’ils s’en prennent maintenant aussi aux intérêts nationaux russes. Cela peut devenir très moche pour eux en un clin d’œil – et c’est une illustration de plus que le nom du jeu (nouveau et mortel) est États-Unis/Israël contre Russie/Iran.

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Soral - ou va ce monde ?

Égalité et RéconciliationOù va ce monde

Égalité et Réconciliation - 30 sep 2024

Les grands enjeux contemporains que nous allons devoir affronter.

   

Une émission de JSF co-animée par Claude Janvier & Eric Montana. Invité : Alain Soral, écrivain, essayiste, président de Egalité et Réconciliation.

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Nicolas Maduro

VoltairenetLes mensonges de la presse sur l’élection présidentielle vénézuélienne

Voltairenet - 29 août 2024

L’élection présidentielle au Venezuela a été une occasion de plus pour les Occidentaux de déstabiliser ce pays.

   

La presse internationale a présenté consciemment une version totalement fausse des évènements afin de discréditer le président Nicolás Maduro et de soutenir son principal challenger, Edmundo González.

La réélection contestée du président Nicolás Maduro n’a pas grand rapport avec le résultat sorti des urnes. En réalité, les straussiens (c’est-à-dire les disciples de Leo Strauss dont la pensée a été popularisée par les journalistes néoconservateurs considéraient, dès leur arrivée au pouvoir aux États-Unis, le 11 septembre 2001, que le président du Venezuela de l’époque, Hugo Chávez, devait être abattu. Depuis cette date, le Venezuela affronte des tentatives de coups d’État militaires et de révolutions colorées.

L’actuel président, Nicolás Maduro, s’inscrit dans la ligne politique d’Hugo Chávez, même s’il n’en a pas la carrure. En 2019, le secrétaire d’État du président Trump, Mike Pompeo, a chargé le straussien Elliott Abrams de renverser le président Maduro.

Elliott Abrams, qui avait déjà participé aux massacres au Guatemala dans les années 80, puis à l’affaire Iran-Contras (pour laquelle il fut condamné aux États-Unis) et au coup d’État de 2002 contre le président Chávez, est aujourd’hui l’homme qui, en Israël, pilote le nettoyage ethnique de Gaza derrière Benyamin Netanyahou. Pour ce qui est du Venezuela, Abrams s’appuya sur un jeune député, Juan Guaidó. Il le fit élire, par quelques députés, président de l’Assemblée nationale, récuser l’élection de Maduro et s’autoproclamer président par intérim.

Après avoir été reconnu par les Occidentaux, avoir pillé les avoirs du pays à l’étranger, et avoir organisé d’infructueuses tentatives de coups d’État et de guérillas, Juan Guaidó se retira en 2023, au profit d’un homme de paille, qui céda lui-même la place à María Corina Machado. Il vit aujourd’hui en exil à Miami.

Quant au plan d’Eliott Abrams, il fut stoppé par le président Donald Trump juste avant que l’opération militaire ne soit lancée par le SouthCom.

María Corina Machado participa au coup d’État contre le président Hugo Chávez, en 2005. Elle fut candidate libérale contre lui, en 2012. Elle préconisait alors la privatisation des ressources naturelles, notamment du pétrole. Elle a qualifié le président Chávez de « voleur » pour avoir procédé à des expropriations indemnisées. Elle fut destituée de son mandat parlementaire, en 2014, car elle avait accepté d’être nommée par le président panaméen Martín Torrijos, ambassadrice à l’Organisation des États américains (OEA).

En 2005, alors que son parti était financé par la National Endowment for Democracy (NED), elle a été reçue par le président états-unien George W. Bush dans le Bureau ovale. En 2014, elle fut l’une des principales figures de La Salida, une campagne visant à renverser le président Nicolás Maduro. En 2015, elle espérait être placée au pouvoir par l’armée des États-Unis lors de l’« opération Jéricho ». En 2020, elle signe la Charte de Madrid qui rassemble des nostalgiques des dictatures latino-américaines et décrit les gouvernements de gauche latino-américains comme des affidés du communisme cubain. Elle a été condamnée à une interdiction de se présenter aux élections, sur la base de ses courriels qui attestaient de la préparation d’un coup d’État.

Ne pouvant se présenter, elle désigne la philosophe Corina Yoris (80 ans) pour la remplacer. Mais sa candidature ne prend pas. Elle désigne en définitive Edmundo González, un ancien diplomate. Si María Corina Machado se déclare pour le « capitalisme populaire » de Margaret Thatcher, González veille à prendre ses distances avec le président argentin, le pseudo-libertarien Javier Milei.

[...]

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Robert Kennedy Jr

Égalité et RéconciliationRF Kennedy suspend sa campagne et soutient Donald Trump

Égalité et Réconciliation - 26 août 2024

Robert F. Kennedy Jr. (RFK Jr.), candidat indépendant à la présidence des États-Unis, a annoncé qu’il suspendait sa campagne et apportait son soutien à Donald Trump.

   

Cette décision a été révélée lors d’une conférence de presse, où Kennedy a critiqué le Parti démocrate, citant des préoccupations concernant la liberté d’expression et la guerre en Ukraine comme raisons de son soutien à Trump.

Kennedy a précisé que son nom resterait sur les bulletins de vote dans de nombreux États, mais qu’il se retirerait des bulletins dans environ dix États clés où sa candidature pourrait influencer le résultat. Il a également noté qu’il n’avait plus de « chemin réaliste vers la victoire » en raison de ce qu’il appelle une « censure systématique » dans le paysage politique américain.

Sa décision a été accueillie avec des réactions mitigées de la part de certains membres de sa famille, qui ont exprimé leur désaccord avec son choix de soutenir Trump. Mais Kennedy ne s’en est pas laissé compter et a expliqué dans un discours émouvant les raisons de sa décision, prise après une longue prière et un recueillement intérieur.

https://www.egaliteetreconciliation.fr/RF-Kennedy-suspend-sa-campagne-et-soutient-Donald-Trump-76436.html

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Stratpol : bulletin n°200

StratpolL'Allemagne ne paie plus, ukrobolchévisme

Stratpol - 25 août 2024

STRATPOL : Bulletin n°200 de Xavier Moreau

   

00:00 – 200e bulletin STRATPOL ! :
• Géopolitique profonde
• Réfugiés anthropologiques en Russie
• Émigrer avec Thomasovitch
• Alain Delon en Russie
• Il y a 110 ans, le jour noir de l’armée française

06:05 – Économie :
• L’Allemagne ne paiera plus
• Esclaves ukrainiens en Europe
• Pas de sanctions pour les Kazakhs
• Effondrement des échanges UE-Russie
• LNG pour tous
• Huawei vs Washington
• Raffineries hongroises : Kiev se soumet

14:09 – Politico-diplomatique :
• Moscou ne négocie plus
• Rapprochement Poutine-Aliev
• Li Qiang à Moscou

18:05 – Empire du mensonge :
• Des néonazis en Ukraine ?

20:45 – Terrorisme :
• Ukrobolchevisme
• Pillage bandériste
• Assassinat de Daria Douguina

24:18 – Armement :
• Abrams + blindage réactif
• Trahison polonaise
• T-80 : la révélation !

29:00 – Considérations militaires générales
• Pokrovsk : enjeu stratégique
• Koursk : coup foireux de la CIA ?
• Général Kempf : Clausewitz de la semaine

38:46 – Carte des opérations militaires
• Zelensky fait tampon