Quarante-six mille entreprises israéliennes ont été contraintes de fermer en raison de la guerre en cours et de ses effets dévastateurs sur l’économie, a rapporté le journal hébreu Maariv le 10 juillet, qualifiant Israël de «pays en faillite».
«Ce chiffre très élevé englobe de nombreux secteurs. Environ 77% des entreprises qui ont fermé depuis le début de la guerre, soit environ 35 000 entreprises, sont des petites entreprises comptant jusqu’à cinq employés, les plus vulnérables sur le plan économique», a déclaré Yoel Amir, PDG de la société israélienne de services d’information et de gestion des risques de crédit, CofaceBdi, au média Maariv.
Le rapport ajoute que : «les industries les plus vulnérables sont celles de la construction et, par conséquent, tout l’écosystème qui fonctionne autour d’elles : la céramique, la climatisation, l’aluminium, les matériaux de construction, etc.».
Le secteur du commerce a également été sévèrement touché. Il s’agit du secteur des services et des industries de la mode, du mobilier, des articles ménagers, des loisirs, des transports et du tourisme.
Israël se trouve dans une situation où «le tourisme étranger a pratiquement disparu», indique le rapport, ajoutant que «les préjudices subis par les entreprises s’étendent à tout le pays, et presque aucun secteur n’a été épargné».
Cela inclut le secteur agricole, principalement basé dans le sud et le nord – tous deux considérés comme des zones de combat actives en raison de la menace représentée par la résistance palestinienne et le Hezbollah libanais – dont le front de soutien contre Israël a contribué de manière significative à l’effondrement de l’économie.
Le directeur général de CofaceBdi estime que 60 000 entreprises israéliennes devraient fermer boutique d’ici à la fin de 2024.
Les attaques du Hezbollah ont gravement affecté les entreprises locales et l’éducation dans le nord. Des dizaines de milliers de colons ont été contraints d’évacuer. «Notre objectif d’assécher l’économie de l’ennemi a été atteint», a déclaré Hassan Nasrallah, chef du Hezbollah, le 10 juillet.
Les opérations militaires en mer conduites par l’armée yéménite ont également contribué à l’effondrement de l’économie du pays. Les recettes des principaux ports, comme celui d’Eilat, dans le sud du pays, ont chuté de manière spectaculaire.
Au cours des derniers mois de 2023, le PIB israélien a chuté de près de 20%.
La menace d’une intensification des hostilités avec le Hezbollah a également fait craindre à Israël qu’une guerre à grande échelle avec la résistance libanaise ne pousse l’économie israélienne à plonger encore davantage. Le Hezbollah a démontré, par le biais de récents avertissements vidéo, qu’il était capable d’attaquer des infrastructures énergétiques telles que des raffineries de pétrole et des réservoirs de gaz.
Ce que vient de dire Charles Wyplosz, a été dit dans le quotidien de référence suisse Le Temps.
Bien évidemment que les banques sont fragiles, structurellement en réalité.
C’est le modèle économique même des banques qui les rend fragiles et pas uniquement la cupidité des méchants banquiers ou des vilains capitalistes !
Par définition, génétiquement, une banque de dépôts récupère et collecte les dépôts des uns pour faire des crédits aux autres. Voilà le métier, particulièrement passionnant au demeurant, du banquier et à titre personnel j’ai pris beaucoup de plaisir comme banquier à financer des entreprises, de l’activité, des investissements et de l’activité profitable au plus grand nombre.
Par définition, la banque n’a jamais, jamais tout l’argent correspondant aux dépôts de ses clients. Elle utilise presque tout… moins les 10 à 12 % de réserves !
Par définition si tous les clients veulent récupérer leur argent en même temps, aucune banque, aucune n’a les moyens de répondre à ce besoin de liquidités immédiat. AUCUNE.
Par définition, quelle que soit la régulation mise en place aucune banque ne peut rembourser la totalité des dépôts en quelques jours et JAMAIS une banque ne sera en mesure de le faire.
Alors quand on vous dit que les banques sont solides, on raconte n’importe quoi, parce que la vérité, la réalité, le modèle économique lui-même des banques signifie qu’elles sont génétiquement fragiles.
Ce n’est ni bien, ni mal.
Les États-Unis sont probablement au bord d’une nouvelle récession, avec une nouvelle crise globale se profilant à l’horizon, estime auprès de Sputnik Sergio Rossi, spécialiste suisse en macroéconomie. Les chutes d’au moins trois banques américaines peuvent avoir un effet du domino, selon lui.
La faillite de ces derniers jours, non seulement de l’importante banque californienne SVB, mais également de Signature Bank et de Silvergate Bank, plus petites, a plusieurs similarités avec ce qui a entraîné la crise financière de 2008, indique à Sputnik Sergio Rossi, professeur de macroéconomie et d’économie monétaire à l’université suisse de Fribourg.
Les banques en difficulté sont victimes d’une panique bancaire ; et ces difficultés contaminent rapidement le marché interbancaire, aux États-Unis et dans le reste de l’économie mondiale, argumente-t-il.
Dans les deux cas, à savoir la situation actuelle et celle de 2008, les hausses des taux d’intérêt ont induit des problèmes de liquidité pour les institutions financières. Les problèmes se propagent sur l’ensemble des marchés financiers, tant aux États-Unis que dans les autres pays.
« Cela entraîne un effet domino qui peut rapidement déboucher sur une crise bancaire: le marché interbancaire est « gelé », car aucune banque ne veut accorder un crédit à une autre banque », alerte-t-il.
La principale différence entre les deux crises est qu’en 2008, les crypto-actifs n’étaient pas à la mode, remarque l’expert. L’une des banques actuellement en faillite, la SVB, est connue pour ses liens privilégiés avec le milieu des cryptomonnaies.
« Dans la crise actuelle, en revanche, il existe également un certain nombre de problèmes de liquidité et de solvabilité avec les crypto-actifs et leurs institutions associées, et une part importante des prêts non performants n’ont pas de garantie physique […]. Cela rend probable le risque d’une nouvelle récession aux États-Unis », indique-t-il.
Sergio Rossi met l’accent sur la rapidité avec laquelle l’effet domino pourrait avoir lieu :
« En effet, c’est un signe clair qu’une crise bancaire majeure se profile aux États-Unis, qui impliquera rapidement l’ensemble du secteur financier américain, notamment en ce qui concerne les crypto-actifs, les entreprises technologiques et les sociétés à capital-risque. L’effet domino ne prendra pas beaucoup de temps à se produire, surtout si les interventions des régulateurs américains et de l’administration américaine ne suffisent pas à convaincre les institutions financières ».