00:00 Ukraine : pourquoi la Russie a gagné
Géopolitique profonde
«Comprendre le conflit israélo-palestinien» de Youssef Hindi
01:52 JO de Paris 2024
Rachid Achachi et son équipe
Nouvelle croisade
Liturgie républicano-laïque
12:33 Économie
Taux directeur à 18%
Dollar vs Bitcoin
Désindustrialisation européenne
19:08 Politico-diplomatique
Euromissiles
Wagner au Mali
Indonésie & Russie
Malaisie & BRICS
Maduro président !
Méloni varie
Tbilissi vs Washington
Rome & Damas
28:55 Armement
F-16 magiques en Ukraine
Drones Gerbera
32:05 Considérations militaires générales
Offensive ukrainienne d’automne
L’OTAN inapte à manœuvrer
38:05 Carte des opérations militaires
Prise de Krasnogorovka
Malgré les menaces proférées par les instances du CIO (Comité international olympique), contrôlées par l’occident otanien, à l’égard des athlètes qui participeraient à ces Jeux, perçus par les occidentaux comme concurrents des Jeux olympiques, dont la Russie est temporairement exclue, une centaine d’États représentant l’énorme majorité de la population mondiale ont annoncé leur participation.
• https://tass.com/sports/1796659
Pour une première édition, ce sera un succès incontestable de la Russie en pleine guerre d’Ukraine.
Si le CIO mettait ses menaces à exécution, l’occident otanien, qui déroule toujours le tapis rouge à la délégation d’un État génocidaire, poursuivi en Justice par les deux grandes institutions judiciaires internationales, finirait par se retrouver isolé avec des JO qui ne représenteraient plus la planète entière, mais le seul occident collectif. À méditer.
Dominique Delawarde
La Chine et la Russie, deux pays fondateurs de l’alliance, ont prévu 260 milliards de dollars d’échanges commerciaux sans recours au moindre dollar américain. Uniquement du rouble russe, du yuan chinois et un peu d’euros. D’autres membres de la coalition devraient bientôt leur emboîter le pas. Ayant perçu l’immédiateté de la menace, les USA réagissent en combinant menaces et diplomatie. Précisions.
La Chine et la Russie accélèrent le plan de dédollarisation des BRICS
La menace de la dédollarisation des échanges mondiaux a dépassé l’étape de la rhétorique. Déterminées à détrôner le billet vert, la Chine et la Russie prévoient effectuer cette année, 260 milliards de dollars d’échanges sans utiliser un seul dollar.
L’information a été relayée sur X par le célèbre analyste géopolitique indien S.L. Kanthan qui prédit une généralisation prochaine de cette initiative au sein des BRICS. En effet, l’année passée, la Chine et la Russie avaient effectué plusieurs échanges commerciaux officiels en yuan et en rouble.
De même, la Russie effectue depuis un moment des transactions en yuan avec plusieurs pays dont le Japon, les Émirats arabes unis, Singapour, la Malaisie, la Thaïlande, les Philippines, la Mongolie et le Tadjikistan.
La Chine bientôt première puissance économique mondiale grâce aux BRICS ?
En accélérant la dédollarisation de ses échanges avec la Russie, la Chine poursuit son ambition de détrôner les USA, actuellement première puissance économique mondiale. Le pays a annoncé une croissance économique de 5% en 2024. Il fait aussi partie, en 2024, des plus grands investisseurs dans l’or, l’actif auquel la future monnaie des BRICS devrait être adossée.
Pour contrecarrer le plan des deux membres influents des BRICS en faveur de la dédollarisation, les autorités américaines jouent la carte des sanctions. En effet, le projet russo-chinois de limitation des échanges commerciaux en dollars américains intervient dans le contexte du conflit russo-ukrainien.
Les USA menacent donc de sanctions les banques chinoises qui font des transactions avec Moscou, les contraignant à rejeter les paiements en rouble russe. Ces dernières sont menacées d’être accusées d’aider le Kremlin à combattre l’Ukraine.
Toutefois, un rapport de Reuters révèle que les autorités américaines auraient adopté une approche de résolution diplomatique pour calmer les ardeurs. On verra si cela empêche la Palestine de rejoindre les BRICS après que le véto des USA a empêché sa pleine adhésion à l’ONU.
Le G20, ce n’est pas les BRICS, mais l’Inde, courtisée par les grands pays occidentaux comme le nouveau pivot asiatique qui peut contrebalancer la puissance russo-chinoise, n’en a fait qu’à sa tête.
Biden croyait avoir acheté Modi avec sa fastueuse réception en juin 2023 à la Maison-Blanche et son intégration dans le Quad (USA, Australie et Japon, soit le front anti-Chine), mais ce dernier est resté ferme sur sa ligne neutre. Le grand perdant, ou le petit perdant plutôt, c’est encore Macron, qui repart avec rien dans sa valise en termes de condamnation de l’agression russe et de climat.
L’Inde a plus de poids diplomatique que la France, désormais, mais ce n’est pas parce que le pays de Modi est 21 fois plus peuplé que celui de Macron, c’est parce qu’il joue une partition que nous avons abandonnée, celle de l’indépendance, de l’équilibre et de la paix. Le Quai d’Orsay, grignoté par les néocons, peut se les bouffer.
La démonstration – s’il en était besoin – du vieil adage selon lequel les dieux aveuglent ceux qu’ils veulent perdre. Car ce qui se passe était évident et implicite dans l’évolution des choses. Mais, dans ce qu’il est convenu d’appeler l’Occident, nous avons continué à jouer avec l’idée que les BRICS n’étaient qu’un acronyme sans substance. Et que les désaccords entre les membres historiques ne déboucheraient sur rien de concret lors du sommet sud-africain.
Et au lieu de cela ?
Et bien, au lieu de cela, ce sommet a changé la carte du monde.
Essayez de la regarder.
Avec l’entrée de l’Égypte, les BRICS contrôlent effectivement Suez. Avec l’entrée de l’Éthiopie dans le club, ils dominent le détroit de Djibouti et les pays bordant la mer Rouge.
Avec l’Arabie saoudite, ils contrôlent non seulement la mer Rouge, mais aussi l’accès au golfe Persique. Une coopération jusqu’alors impensable avec l’Iran. Et les Émirats arabes contrôlent Ormuz et le passage entre le golfe Persique et l’océan Indien.
Un consensus fascinant se dégage des discussions entre universitaires chinois – notamment ceux qui font partie des diasporas asiatique et américaine – selon lequel non seulement l’Allemagne/l’UE a perdu la Russie, peut-être irrémédiablement, mais la Chine a gagné la Russie, avec une économie hautement complémentaire de la sienne et des liens solides avec le Sud mondial/majorité mondiale qui peuvent bénéficier à Pékin et l’aider.
Pendant ce temps, un petit nombre d’analystes atlantistes de la politique étrangère s’efforcent à présent de modifier le discours sur l’OTAN et la Russie, en appliquant les rudiments de la realpolitik.
Le nouveau discours consiste à dire qu’il est «stratégiquement insensé» pour Washington d’espérer vaincre Moscou, et que l’OTAN connaît une «lassitude des donateurs» alors que le belliciste en sweat-shirt de Kiev «perd de sa crédibilité».
Traduction : c’est l’OTAN dans son ensemble qui perd complètement sa crédibilité, car son humiliation sur le champ de bataille ukrainien est désormais douloureusement visible pour toute la majorité mondiale.
En outre, la «lassitude des donateurs» se traduit par la perte d’une guerre majeure. Comme l’a souligné sans relâche l’analyste militaire Andrei Martyanov, «la «planification» de l’OTAN est une plaisanterie. Et ils sont envieux, douloureusement envieux et jaloux».
Une voie crédible à suivre est que Moscou ne négocie pas avec l’OTAN – un simple appendice du Pentagone – mais propose aux différents pays européens un pacte de sécurité avec la Russie qui rendrait superflue leur nécessité d’appartenir à l’OTAN. Cela garantirait la sécurité de tout pays participant et réduirait la pression exercée sur lui par Washington.
On peut parier que les puissances européennes les plus importantes pourraient l’accepter, mais certainement pas la Pologne – la hyène de l’Europe – et les chihuahuas baltes.
Parallèlement, la Chine pourrait proposer des traités de paix au Japon, à la Corée du Sud et aux Philippines, ce qui entraînerait la disparition d’une partie importante de l’empire américain des bases.
Le problème, une fois de plus, est que les États vassaux n’ont ni l’autorité ni le pouvoir de se conformer à un accord garantissant la paix. Les hommes d’affaires allemands sont persuadés que tôt ou tard, Berlin pourrait défier Washington et faire des affaires avec le partenariat stratégique Russie-Chine parce qu’il profite à l’Allemagne.
Pourtant, la règle d’or n’a toujours pas été respectée : si un État vassal veut être traité comme un État souverain, la première chose à faire est de fermer les principales branches de l’Empire des bases et d’expulser les troupes américaines.
L’Irak essaie de le faire depuis des années, sans succès. Un tiers de la Syrie reste occupé par les États-Unis, même si ces derniers ont perdu leur guerre par procuration contre Damas en raison de l’intervention russe.
00:00 Dédicace à la librairie Vincent
- Conférence privée
03:30 Economie
- Préparation du sommet des BRICS
- Elargissement des BRICS
- Combien coûte l'opération militaire spéciale ?
- UE vs Asie centrale
- OPEP+ : baisse de la production
- Dédollarisation selon JP Morgan
- Blockchain vs sanctions
12:20 Diplomatie
- Expulsion de Greenpeace
- CEDH vs Ukraine
14:15 Terrorisme
- Bombardement à la frontière russe
- Destruction du barrage de Novaïa Kakhovka
17:50 Considérations militaires
- Début de l'offensive kiévienne
- Les 3 scénarios
22:10 Carte militaire
Au programme de ce numéro 133 :
Conseil de lectures
Economie
Monnaie commune pour les BRICS
Records des exportations russes de pétrole
Mélonie et les routes de la soie
Diplomatie
Orban protège les Hongrois d’Ukraine
Succès diplomatique russe le 9 mai à Moscou
Le général De Gaulle à Volgograd
Bachar El Assad Victoris
Rapprochement indo-pakistanais
Armements
Boomerang sur la place
Ukrainerie : Kinjal imaginaire
HIMARS hors service
STORM SHADOW, la nouvelle arme magique
Pas de GRIPEN pour Kiev
Pas d’argent pour l’armée française
€1,7 de munitions pour Kiev et pas de route pour l’Europe
Ukro-terrorisme
Budanov veut tuer des Russes
Podoliak menace l’Europe d’une vague de terrorisme bandériste
Wagner groupe terroriste ?
Considérations militaires
Le cas Prigojine
Quelle offensive pour Kiev et l’OTAN ?
Le tout au grand désarroi de l’Occident, dont la représentation minoritaire à l’échelle planétaire n’est plus à démontrer.
19 pays ont exprimé leur intérêt à rejoindre le groupe des nations BRICS alors que se prépare le sommet annuel qui aura lieu en Afrique du Sud, écrit Bloomberg. Le sujet de l’élargissement de l’alliance à de nouveaux membres sera effectivement discuté cet été en terre sud-africaine.
L’information n’est effectivement pas nouvelle – Observateur Continental l’a précédemment plusieurs fois traité – y compris justement la question de l’élargissement en faveur d’autres pays non-occidentaux. Le tout à l’heure où le PIB combiné des 5 cinq membres des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) dépasse désormais celui des 7 membres du club occidental + Japon, le fameux G7.
Par contre ce qui est intéressant de noter dans l’article de Bloomberg, c’est le fait que sur les 19 pays ayant exprimé leur volonté d’adhésion aux BRICS – 13 l’auraient fait de manière officielle, tandis que 6 autres non-officiellement. Peut-être d’ailleurs afin d’éviter dans le cas de ces derniers de mettre trop tôt en colère leurs partenaires occidentaux.
Cela d’autant plus qu’il ne faut pas croire que toutes les demandes recevront une réponse favorable et immédiate. Un tri sera incontestablement nécessaire et une feuille de route sera probablement déterminée pour chacune des demandes concernées. Cela sans oublier que – comme Observateur Continental l’avait précédemment abordé – des pays-candidats pourraient être dans un premier temps acceptés comme observateurs de l’organisation, avant une éventuelle pleine adhésion au groupe.
Dans tous les cas, les BRICS auront non seulement confirmé leur attractivité à l’échelle mondiale, mais désormais avec les nouvelles perspectives il devient évident que l’Occident approche la perte non seulement de sa domination géopolitique, mais bel et bien et également géoéconomique, à l’heure où dans le Top 10 mondial en termes de PIB à parité du pouvoir d’achat les économies occidentales ne représentent plus la majorité. Et cela sur la base même des données du Fonds monétaire international (FMI).
Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis ont toujours été la superpuissance mondiale dominante.
L’Union soviétique a rivalisé de supériorité pendant la guerre froide, mais a finalement échoué en perdant le contrôle de ses États satellites. La chute du mur de Berlin en 1989 en a été la preuve.
Ces dernières années, l’hégémonie américaine a été remise en question par la Chine, une nation qui a accumulé d’énormes richesses depuis l’ouverture de son économie au monde.
La Chine semble désormais prête à usurper le pouvoir mondial, car elle continue à s’engager dans une forme d’impérialisme financier à travers le monde (pour en savoir plus, lisez « China Unbound »[La Chine sans frontières]de Joanna Chiu).
Aujourd’hui, la Russie et la Chine font partie d’un groupe mondial connu sous le nom de BRICS, qui comprend le Brésil, l’Inde et l’Afrique du Sud – d’autres pays, tels que la Turquie et l’Arabie saoudite, attendent peut-être en coulisses de les rejoindre.
Au cas où vous n’y auriez pas prêté attention, le monde est en train de subir un changement de paradigme majeur, avec les BRICS au centre.
Les banques du monde entier font faillite, l’Arabie saoudite et l’Iran négocient des pourparlers de paix historiques et les pays commencent à s’écarter du dollar américain en tant que monnaie de réserve mondiale.
Il est donc important de se demander comment l’état actuel de la géopolitique et de la macroéconomie façonne l’avenir d’un monde hyperbitcoinisé.
Les choses ne seront plus les mêmes qu’avant. Pour le meilleur ou pour le pire, je ne sais pas, mais c’est plus probable pour le mieux. »
« Le diktat des pays anglo-saxons a pris fin, du moins en vertu des événements qui se déroulent actuellement ». Les institutions doivent aussi changer, certaines d’entre elles sont des ordures (ou fonctionnent comme des ordures).
En fait, elles [les Nations unies] restent la plateforme [internationale] la plus importante. Mais je suis inquiet de certains développements là-bas, car il y a de fortes chances que l’ONU répète le triste sort de son prédécesseur, la Société des Nations. Le niveau de politisation au sein de l’ONU est maintenant hors limite.
Des tentatives sont constamment faites pour promouvoir l’idée de tout réformer, y compris le Conseil de sécurité, et de priver les nations clés de leurs droits de veto, ce qui, en fait, est le résultat de la Seconde Guerre mondiale. Si quelque chose comme cela se produit, alors, à mon avis, l’ONU cessera d’exister, aussi triste que cela puisse paraître.
Que se passera-t-il ensuite ? Je ne sais pas, mais il est évident qu’une ère d’accords régionaux, tels que les BRICS, l’OCS et les relations bilatérales, approche. À certains égards, cela peut même ressembler à un pas en arrière. « Mais mieux vaut un tel pas en arrière qu’une tentative de simuler l’unanimité sous les auspices de l’ONU ou d’une autre agence. Les institutions internationales vont donc changer. »