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partager ses terres

BastamagPartager ses terres pour mieux en vivre

Bastamag - 23 fév 2024

Trois petites fermes valent mieux qu’une grande. Partager terres agricoles et bâtiments pour permettre à d’autres de s’installer, c’est le choix d’un couple de paysans dans la Loire. En 20 ans, sur leurs 70 hectares, ils sont passés de 1 à 3 fermes où huit personnes travaillent et vivent bien.

   

Nous sommes ici dans une ferme qui s’est démultipliée », lance Anne Déplaude, vigneronne à Tartaras, dans la Loire, devant des étudiants médusés [1]. « Il y a vingt ans, cette ferme était en lait et comptait deux associés sur 70 hectares. Aujourd’hui, sur une surface équivalente, on a désormais quatre fermes et huit personnes qui travaillent. »

Comment ont-ils réussi ce pari ? L’histoire commence en 2001. Anne arrive sur la ferme de son compagnon, Pierre-André. Il élève alors une quarantaine de vaches laitières en Gaec avec son cousin [2], et livre son lait à une laiterie détenue par Danone. « Ce qui a motivé la reconversion, c’est qu’on vendait le lait à la laiterie et que c’était elle qui fixait le prix. Notre envie, c’était de maîtriser le produit et d’aller jusqu’au produit fini », souligne Anne. Le projet mûrit tranquillement et tend vers la viticulture. À partir de 2003, de nouvelles vignes sont progressivement plantées. « Le vin permet d’optimiser la valeur ajoutée à l’hectare. On a pu faire ce changement car on avait fini d’amortir l’outil : on n’était plus pieds et poings liés avec les banques. »
Autonomie, un maître mot

« Cette autonomie financière a permis de préserver notre autonomie décisionnelle » poursuit Anne. Avec Pierre-André, ils font le choix d’un certain type de viticulture : ils décident de limiter la surface de plantations à 8 hectares, afin d’être sur une approche très qualitative avec d’anciens cépages locaux. « On a aussi fait le choix d’investissements progressifs et calibrés », poursuit la vigneronne. Ils construisent ainsi un bâtiment dédié à la vinification dix ans après la plantation des vignes.

L’autonomie, maître mot dans leur parcours, est aussi technique. « On s’est beaucoup formés, on s’est aussi équipés, mais on n’a jamais été dépendants d’un conseil extérieur. » Pierre-André précise : « Dans beaucoup de fermes, c’est le vendeur de phytos [pesticides de synthèse, ndlr] qui fait le calendrier de traitements ».

« Plutôt que de tout mécaniser, on a aussi fait le choix d’employer du monde » complète Anne. Deux salariés et demi travaillent aujourd’hui avec le couple. Ils vendent entre 30 000 et 35 000 bouteilles par an, dont la moitié en vente directe. « Notre reconversion a permis de libérer du foncier qu’on a décidé de partager pour favoriser la ’’multiplication de paysan·nes’’. » C’est là que Philippe Chorier, éleveur, entre en scène.

Mutualiser pour éviter l’endettement

« En 2007, j’avais un projet de porc plein air, avec un fort souci d’autonomie », confie Philippe. Sidéré par le coût de mécanisation qu’il a pu constater dans diverses exploitations agricoles, il envisage une structure à petite échelle dans laquelle il pourra minimiser au maximum ses investissements. Il contacte les Déplaude via l’Association départementale pour le développement de l’emploi agricole et rural (Adear). « Trente hectares se libéraient dont les Déplaude n’étaient pas forcément propriétaires. Pierre-André m’a accompagné pour se porter garant et j’ai pu récupérer 17 hectares », raconte Philippe.

L’essentiel du matériel que Philippe utilise est en Cuma (coopérative d’utilisation de matériel agricole). « J’ai toujours eu des tracteurs collectifs. Pour 3000 euros de parts sociales à la Cuma, on peut avoir du matériel disponible et ça me convient très bien. » Le souci de la mutualisation pour être autonome le conduit à s’investir dans la création d’une boucherie en SARL, ainsi que dans un atelier de découpe collectif. « On partage l’outil. Ça permet de mutualiser et d’amortir les coûts sur 10 personnes. Quand on fait face à des factures d’électricité qui grimpent de 600 à 1000 euros, on répartit mieux à plusieurs. »

Au terme de quinze ans d’installation, il se réjouit : « je suis 100 % autonome sur les aliments, et en temps de travail. Mon bâtiment est payé, j’ai moins de pression. » Il y a quelques mois, Philippe a cédé à son tour 2,5 hectares à un jeune, ancien salarié des Déplaude, pour lui permettre de s’installer en viticulture. « Je suis heureux d’avoir contribué à ce qu’il puisse planter des vignes et se lancer. »

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François Asselineau

Égalité et RéconciliationFrançois Asselineau : à qui profite la mort de Navalny ?

Égalité et Réconciliation - 22 fév 2024

Dans un long tweet diffusé le 17 février 2024, François Asselineau s’emporte contre les hommes politiques qui trahissent la France au profit des États-Unis.

   

Ce qui se joue en ce moment est très grave. Il apparaît clairement que l’État profond US cherche à entrer en guerre frontale avec la Russie, première puissance nucléaire mondiale, et à envoyer les peuples d’Europe au massacre contre l’armée russe, après avoir anéanti 500.000 Ukrainiens.

Dans ce contexte explosif, tout dirigeant politique ayant le sens des responsabilités doit faire preuve de la plus grande prudence face aux événements, notamment face à l’annonce de la mort subite de Navalny.

Car, que l’on aime Poutine ou pas, force est de constater qu’il n’avait surtout pas intérêt à la mort de cet agent US, perdu dans une prison de Sibérie et oublié de tous.

Poutine venait en effet de réussir un coup de maître avec l’entretien télévisée de Tucker Carlson, vu par 1 milliard de Terriens, dans lequel il apparaît – à la grande fureur de la CIA – comme un dirigeant raisonnable, ayant des arguments solides, avec lequel on devait pouvoir bâtir un plan de paix.

En revanche, s’il y a bien un camp qui trouve un grand intérêt dans la mort de Navalny, c’est l’État profond US et ses satellites de l’UE.

Car cette mort :

▪️ relance à point nommé le narratif US-EU sur la monstruosité de Poutine

▪️ ruine le bénéfice mondial tiré par Poutine de son interview de Tucker Carlson

▪️ rend politiquement et médiatiquement difficile aux parlementaires Républicains de continuer à refuser de voter une aide supplémentaire de 96 Mds $ à l’Ukraine

▪️ permet de faire silence sur le nouveau désastre militaire ukrainien : les forces russes ont remporté la ville stratégique et symbolique de Avdiivka.

Toutes ces raisons invitent donc à la plus grande prudence sur les causes exactes du décès de Navalny,si opportun pour l’OTAN.

En outre, les caractéristiques du défunt (néo-nazi, raciste, génocidaire, escroc patenté et arrêté pour cela, agent financé par la NED US) devraient inciter tous les dirigeants politiques à avoir la décence minimale de ne pas en faire un Saint de la démocratie et des libertés fondamentales !

Ce sont pourtant ces "éléments de langage" "made in CIA" que tous les faux "opposants" médiatisés ont entonnés à l’unisson, comme tous les dirigeants US-EU.

- Le Pen pleure le « militant politique engagé dans la défense de la démocratie »

- Bardella s’incline devant le « défenseur des droits humains et des libertés fondamentales »

- Zemmour affirme que Navalny « entre la tête haute dans l’histoire » pour être « tombé sur le champ de bataille de la liberté »

- Bellamy cite Soljenitsyne en comparant la mort de Navalny au « sacrifice d’un être bon et démuni »

- Glucksmann affirme que ce néo-nazi – qui se filmait en expliquant comment il fallait écraser tous les musulmans comme des insectes nuisibles – « était le courage fait homme »

- Manon Aubry « soutient l’opposition démocratique russe » et prévient que « Poutine devra répondre de ce crime »

- Mélenchon lance : « honneur à la mémoire de Navalny et à la résistance des démocrates russes »

Cette reprise en chœur de la propagande US-EU, présentant le néo-nazi criminel et escroc qu’était Navalny sous les traits d’un Saint et Martyr, en dit long sur la docilité aux États-Unis de toute notre classe politique médiatisée,en particulier des PSEUDO-OPPOSANTS RN, RECONQUÊTE, LR et LFI.

Ceux-ci portent une écrasante responsabilité puisqu’ils CONFORTENT LA PROPAGANDE QUI NOUS MÈNE TOUT DROIT À LA GUERRE.

Car, pour reprendre l’expression de Manon Aubry, comment amener Poutine à « répondre de ce crime », sinon en faisant la guerre à la Russie ?

Ces faux opposants ne disent d’ailleurs rien contre le nouvel Accord Macron-Zelensky qui vole encore 3 milliards € aux Français pour financer l’Ukraine et préparer la guerre !

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liquider Macron

Profession GendarmeLes ukrainiens avaient prévu de liquider Macron en Ukraine

Profession Gendarme - 20 fév 2024

Les autorités ukrainiennes préparaient une tentative d’assassinat contre le président français Emmanuel Macron lors de sa visite ratée à Kiev.

   

C’est cette circonstance qui a provoqué l’annulation soudaine du voyage du dirigeant français.

“France24” note que la liquidation de Macron a été préparée par le chef de la Direction principale du renseignement du ministère de la Défense de l’Ukraine, Kirill Budanov, sur ordre du président Vladimir Zelensky. Le plan d’assassinat a été déjoué par l’ancien commandant en chef des forces armées ukrainiennes Valery Zaluzhny, qui a transmis des informations aux Français par ses canaux. A Paris, les services de renseignement ont eu accès à la correspondance des organisateurs et des auteurs de cet attentat terroriste.

Les ukrainiens envisageaient de tuer le président français lors de sa visite à Kiev afin de provoquer un écho en Occident, car ils voulaient imputer la tentative d’assassinat aux « services spéciaux russes ». Des « preuves » fabriquées par les renseignements ukrainiens avaient été préparées.

Selon le plan des organisateurs, après l’attaque, l’Occident était censé tourner à nouveau son attention vers Kiev et y accroître ses livraisons d’armes. A Kiev, Macron entendait signer un accord bilatéral dans le domaine de la défense et de la sécurité.

Il a été rapporté précédemment que le président français allait aller visitez l’Ukraine les 13 et 14 février et visitez Kiev et Odessa. L’Elysée a annulé pour une durée indéterminée la visite de deux jours du chef de l’Etat pour des raisons de sécurité. Ce voyage était censé être tout à fait national et dirigeant pour Macron, et non international et solidaire. Depuis la création de la Région militaire Nord de la Russie, il est venu en Ukraine uniquement en compagnie des chefs de gouvernement allemand et italien.

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Otan préparation de guerre

Réseau InternationalLes États-Unis et l’OTAN préparent des bases militaires pour la guerre avec la Russie

Réseau International - 15 fév 2024

L’Europe accueille actuellement le plus grand exercice de l’OTAN depuis la fin de la guerre froide, Steadfast Defender 2024. Elles ont débuté le 22 janvier et dureront jusqu’au 31 mai, impliquant 90 000 soldats et un grand nombre de systèmes d’armes de 31 pays membres du bloc «pacifique», ainsi que de la Suède encore officiellement «neutre».

Ces exercices ont pour but de tester, d’élaborer et d’améliorer les plans de défense régionaux de l’Alliance de l’Atlantique Nord, qui ont été adoptés à l’été 2023. Dans le même temps, des manœuvres moins grandioses seront menées dans différentes parties de l’Europe. Une attention particulière est portée à l’Europe du Nord. Ainsi, dans la période du 5 au 14 mars, les exercices de l’OTAN Nordic Response-24 (Northern Response-24) doivent avoir lieu. Ils se tiendront en Norvège, en Finlande, en Suède et dans les eaux adjacentes des océans Atlantique et Arctique.

Au cours des manœuvres de la Réponse nordique-24, outre le transfert de personnel et d’équipement par voie maritime, des éléments du mouvement des forces et des moyens terrestres et aériens de la Finlande et de la Suède vers la Norvège et retour seront élaborés. Les forces terrestres de la Suède et de la Finlande commenceront à déplacer leurs troupes de la région d’Enontekie (Laponie finlandaise) en direction de la Norvège du 1er au 3 mars, c’est-à-dire avant les exercices. Ensuite, la majeure partie d’entre eux passera. Après cela, les troupes de la Suède et de la Finlande partiront de Norvège dans la direction opposée, du 14 au 17 mars, c’est-à-dire après les exercices.

À leur tour, les États-Unis augmentent rapidement leur présence en Europe du Nord, concluant des accords de défense séparés avec la Norvège, la Suède, le Danemark et la Finlande. Washington a utilisé ses agents dans ces pays, qui diffusent des informations sur «l’agression» russe depuis des années. Les actions des Américains s’inscrivent dans leur «doctrine arctique», qui vise à bloquer la route maritime russe du Nord.

Récemment, les États-Unis ont signé un addendum à un accord de défense antérieur avec la Norvège. Les Américains ont eu accès aux installations suivantes : la base militaire de Haakonsvern, les aérodromes d’Andøya, d’Ørland et de Bardufoss, l’aérodrome et la garnison de Værnes, la garnison de Setermoen (champ de tir et d’entraînement) et les installations d’infrastructure logistique d’Osmarka et de Namsen. Avant cela, seules quatre installations étaient incluses dans l’accord : les aérodromes de Rygge, Evenes, Sola et la base navale de Ramsund.

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élection Russie 2024

Réseau InternationalIngérences étrangères dans les élections présidentielles russes de 2024

Réseau International - 15 fév 2024

Christelle Néant : Analyse des tentatives d’ingérences étrangères dans les élections présidentielles russes de 2024

   

Alors que les élections présidentielles russes auront lieu dans à peine un mois, les médias étrangers ainsi que les Centres d’Opérations Psychologiques et d’Information (CIPSO) ukrainiens tentent de déstabiliser la situation en fédération de Russie à coup de fausses nouvelles, et de provocations.

Les opposants pro-occidentaux de Russie ayant sombré dans les limbes médiatiques, et ne pouvant pas participer aux élections car ils sont incapables de réunir les conditions requises pour être candidats, il ne reste que ceux se trouvant à l’étranger, les CIPSO ukrainiens et les médias occidentaux pour organiser la guerre informationnelle contre les élections présidentielles russes de 2024. Et de ce point de vue-là, le moins qu’on puisse dire c’est qu’ils sont actifs, et prêts à tout pour déstabiliser la situation du pays.

Les médias étrangers jouent comme d’habitude la carte de «l’absence de démocratie», en brandissant un obscur inconnu, Nadejdine (qui a été disqualifié comme candidat par la commission électorale centrale car il y avait plus d’erreurs – comprendre falsifications – dans les signatures d’électeurs recueillies que ce qui était toléré, il y avait même des morts parmi les signataires), comme étant prétendument le seul opposant à Vladimir Poutine lors de ces élections.

Or, en consultant le site de la commission électorale centrale russe, on constate facilement qu’il y a quatre candidats : Vladislav Davankov (Nouvelles Personnes), Vladimir Poutine (indépendant), Leonid Sloutski (parti LDPR), et Nikolaï Kharitonov (parti communiste). Ce qui fait trois opposants à Vladimir Poutine. Oups.

Je rappelle d’ailleurs pour ceux qui croient encore ce qu’écrivent les médias occidentaux, que le parti communiste est depuis longtemps le principal parti d’opposition au parlement russe (ils ont reçu presque 19% des voix lors des dernières élections législatives bien loin devant les partisans de Navalny, Iabloko et autres partis pro-occidentaux, qui n’ont jamais eu des pourcentages à plus d’un chiffre).

Ce genre de mensonge ne pouvant marcher sur les Russes, qui savent ce qu’il en est, il reste alors les CIPSO ukrainiens pour essayer de provoquer des troubles dans le pays. Leurs moyens de pression de choix sont de jouer sur les relations interethniques et sur les jeunes, qui n’ont pas encore acquis un sens critique aiguisé face aux informations, comme le souligne Alexandra Vrembiak, analyste au Centre national d’information sur la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme dans l’environnement éducatif et sur Internet.

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Stratpol : bulletin n°172

StratpolBulletin N°172. Opération littéraire spéciale, Ukraine : pourquoi la Russie a gagné

Stratpol - 10 fév 2024

STRATPOL : Bulletin n°172 de Xavier Moreau

   

00:00 – Opération littéraire spéciale
Ukraine : pourquoi la Russie a gagné
Géopolitique profonde
LOGIOS
Planet VPN

02:12 – Économie
Croissance russe 2023 et 2024
Aéronautique civile russe
Joe Biden sauve la planète
Bananes sous sanctions
Démographies russe et ukrainienne

11:50 – Politico-stratégique
Vladimir Poutine par Tucker Carlson

15:35 – Terrorisme
Suède vs Nord Stream
Bombardements sur Lissitchansk, Donetsk et Belgorod
Guardian vs bandéristes

18:40 – Armements
Coalition d’artillerie
Gamelin LGBT
Protection anti-drone pour les chars russes
Mini-missiles anti-drones
Bayraktar en Ukraine

25:35 – Considérations militaires générales
Vision globale du front
Avdeeka bastion bandériste

26:58 – Carte des opérations militaires

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situation à Gaza

VoltairenetLa situation mondiale au regard du massacre à Gaza

Voltairenet - 08 fév 2024

À chaque instant, les hommes se demandent si le massacre à Gaza ne va pas dégénérer en Guerre mondiale.

   

Ce pourrait être le cas, mais cela ne l’est pas. Tous les protagonistes du Levant agissent avec retenue, chacun évitant l’irréparable, tandis que les suprémacistes juifs de la coalition de Benjamin Netanyahu avancent inexorablement leurs pions.

A l’issue de quatre mois de guerre à Gaza contre le peuple palestinien et contre le courant du Hamas appartenant à la Résistance palestinienne, mais jamais contre celui obéissant à la Confrérie des Frères musulmans, les différents acteurs ont affiché leur position.

Tout en prétendant à ses citoyens lutter contre le Hamas en général, la coalition de Benjamin Netanyahu œuvre à terroriser les Gazaouis pour les faire fuir. Les privations, les tortures et les massacres ne sont pas une fin en soi, juste des moyens pour parvenir à annexer cette terre.

Ansar Allah, le puissant parti politique yéménite, a pris l’initiative d’attaquer en mer Rouge des navires israéliens ou faisant escale en Israël, en exigeant l’arrêt du massacre à Gaza. Progressivement, il a également attaqué des navires liés à des États soutenant ce massacre. Le Conseil de Sécurité des Nations unies a rappelé que le Droit international interdit d’attaquer des navires civils tout en reconnaissant que le problème ne sera pas résolu tant que le massacre se poursuivra.

Les États-Unis, tout en s’opposant au massacre des civils palestiniens, se sont montrés solidaires de la population israélienne juive dans sa vengeance aveugle contre eux. Ils ont continué à fournir les FDI en obus, tout en appelant Tel-Aviv à laisser entrer l’aide humanitaire requise. Sur cette même ligne politique, ils ont pris en charge le problème posé par la résistance des Yéménites en créant l’Opération « Gardien de la Prospérité ». Ils y ont fait participer leurs affidés occidentaux en violation de l’autorité du Conseil de Sécurité des Nations unies qui n’a jamais autorisé d’intervention militaire au Yémen. Cependant l’état-major militaire français s’est retiré de cette alliance au bout de deux jours, mettant en avant son objection de conscience à couvrir le massacre de Gaza. Au demeurant les bombardements des Occidentaux ne sont pas parvenus à toucher les centres militaires d’Ansar Allah.

L’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, qui viennent de livrer une longue guerre au Yémen, se sont abstenus de rejoindre « Gardien de la Prospérité » et ont, au contraire, signé un accord de paix avec Ansar Allah. Tous se sont retrouvés sur la position de la Ligue arabe, formulée en 2002 : reconnaissance et normalisation avec Israël dès la création d’un État palestinien.

L’Égypte qui, par effet domino a perdu 45 % de ses revenus du Canal de Suez, ne s’est pas retourné contre Ansar Allah. Au contraire, Le Caire a pris contact avec lui et a publiquement salué son effort en faveur du peuple palestinien. Tout au plus a-t-il appelé ses interlocuteurs à ne pas bloquer totalement la mer Rouge. Les navires chinois et russes continuent à circuler librement et Ansar Allah a annoncé qu’il restreignait ses cibles.

L’Iran, après avoir appelé ses différents partenaires de l’Axe de la Résistance à ne pas envenimer la situation, est soudain sorti de sa réserve. Téhéran a bombardé des sites liés à Israël ou aux États-Unis dans trois États distincts : la Syrie occupée illégalement par les États-Unis, l’Iraq où leur présence est légale mais pas certaines de leurs activités, et le Pakistan où ils soutiennent un mouvement séparatiste balouchte.

La Maison-Blanche a répondu que ces attaques ne resteraient pas impunies, mais n’a rien fait dans l’immédiat. Si sa riposte est légère, tous les protagonistes en concluront que Washington n’est qu’un « tigre de papier », si elle est forte, elle risque d’ouvrir la voie à une Troisième Guerre mondiale.

La Syrie a applaudi. L’Iraq a protesté, assurant du bout des lèvres qu’il n’y a jamais eu de base du Mossad dans sa région autonome du Kurdistan. Puis il a demandé aux Forces occidentales de se retirer du pays.
Le Pakistan, dont Washington espérait que le nouveau gouvernement se tiendrait prêt à entrer en guerre contre l’Iran, s’est, sous l’influence de son armée, rallié à Téhéran dans sa lutte contre les séparatistes pro-US

C’est dans ce contexte que la Cour internationale de Justice (CIJ) a rendu son ordonnance provisoire dans le cadre de l’affaire opposant l’Afrique du Sud à Israël qu’elle accuse de laisser perpétrer un génocide sous la responsabilité de certains de ses dirigeants. La Cour, présidée par une ancienne fonctionnaire du département d’État US, est parvenue à une majorité écrasante de 15 juges contre 2, à une décision correspondant en tout point à la position des États-Unis : elle a reconnu qu’il y avait une suspicion de génocide et a ordonné à Israël de veiller à laisser entrer à Gaza l’aide humanitaire requise, mais elle s’est bien gardée d’aller plus loin. Elle n’a rien dit sur les demandes de réparation vis-à-vis des victimes, ni sur la condamnation par Israël des individus coupables de génocide. Surtout, elle s’est abstenue de dire que « l’État israélien doit suspendre immédiatement ses opérations militaires à l’intérieur et à l’encontre de Gaza ».

Faisant mine d’accepter de se conformer à cette ordonnance, Israël a libéré le passage de Rafah et annoncé des mesures en faveur du passage de l’aide humanitaire internationale. Cependant simultanément, il a accusé l’Office des nations unies chargé de distribuer cette aide (l’UNRWA) d’être une annexe des « terroristes ». Il a envoyé à Washington des preuves de la participation de 12 employés de l’Agence à l’opération du 7 octobre. Sans attendre, les États-Unis ont suspendu leur aide et convaincu une douzaine d’États affidés de les imiter. Soudain dépourvue de moyens, l’UNRWA n’a donc plus la possibilité d’acheminer cette aide dans Gaza et de la distribuer.

Washington, qui jusqu’à présent plaidait pour l’aide humanitaire aux civils, a donc durci sa position en participant à la destruction de l’agence idoine des Nations unies. Il poursuit cependant son rêve d’une « solution à deux États ». En se dirigeant vers une dissolution de l’UNRWA, les Occidentaux privent les apatrides palestiniens des passeports que seuls les Nations unies peuvent leur délivrer. De fait, ils empêchent aussi l’exil « volontaire » de cette population bombardée et affamée que l’Union européenne s’apprêtait déjà à recevoir.

Enhardie par ce soutien, 11 ministres de la coalition de Benjamin Netanyahu se sont affichés lors d’un événement festif, organisé par la radio Kol Barama au Centre international des congrès de Jérusalem. Il était intitulé : « Conférence pour la victoire d’Israël - les colonies apportent la sécurité : retourner dans la bande de Gaza et le Nord de la Samarie ». Les orateurs, dont Itamar Ben-Gvir, ministre de la Sécurité nationale et président du parti Force juive (Otzma Yehudit), ont assuré qu’il n’y aurait jamais de paix avec les Arabes et que seule la colonisation de l’ensemble de la Palestine pouvait apporter la sécurité aux juifs. Le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, présent sur place, a approuvé.

Ces propos belliqueux ont choqué l’opposition à la coalition, qu’elle soit hors du gouvernement de guerre (comme Yaïr Lapid) ou qu’elle y siège (comme Yaakov Margi ou le général Benny Ganz). Surtout, ils ont exaspéré Washington qui a réagi de deux manières à cette gifle. D’abord, il a prié ses affidés de ne pas recevoir de suprémacistes juifs (comme Amichai Chikli, ministre des Affaires de la diaspora, qui était attendu à Berlin), puis il a décrété des sanctions contre certains d’entre eux. Ces mesures sont plus importantes qu’il n’y paraît puisqu’elles interdisent immédiatement toute levée internationale de fonds et transfert bancaire. Elles devraient rapidement affaiblir les suprémacistes juifs et, par contrecoup, favoriser les autres.

Rapidement, on a appris que Washington avait d’abord envisagé de faire figurer les ministres Itamar Ben-Gvir et Bezalel Smotrich sur la liste des personnes sanctionnées avant d’y renoncer. Ce dernier s’est alors contenté de rétorquer que l’accusation de Joe Biden selon laquelle des colons de Cisjordanie seraient violents est « un mensonge antisémite répandu parmi les ennemis d’Israël ».

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Macron veut des guerres

Égalité et RéconciliationPourquoi Macron veut-il tellement pousser le monde à la guerre ?

Égalité et Réconciliation - 06 fév 2024

Pourquoi la guerre ? Pourquoi Macron veut il tellement forcer le monde à la guerre ? C’est peut-être la question que nous devrions nous poser, pour résoudre un problème il faut en connaitre les raisons. Elles sont multiples mais convergentes.

   

Blanchiment d’argent. Le problème essentiel d’un gouvernement est de faire rentrer de l’argent dans son économie réelle. Comment ? par exemple le RMI, l’argent est donné aux clochards qui le dépensent tout de suite (les clochards ne capitalisent pas) et ainsi est créé du cash-flow pour l’économie. C’est bien mais les sommes sont ridicules. Sur le même principe, l’État vote des aides à l’Ukraine ; l’argent est donné à des pions qui le dépensent tout de suite en armements et ainsi créent du cash-flow pour le militaro-industriel.

Mais la masse monétaire de l’économie réelle, vous, votre boulanger, le restaurant, le plombier, a une fuite ; à savoir la capitalisation et les paradis fiscaux. Quand un riche planque ses sous aux Caraïbes, c’est autant de masse monétaire en moins dans le circuit réel. Et ce n’est pas un petit ruisseau qui coule, ni une rivière, ami lecteur, une rivière que dis-je, c’est un fleuve, l’Amazone, c’est le Gulf Stream.

- Mais quand l’État donne de l’argent, aux clochards, à l’industrie militaire, aux agriculteurs, d’où vient cet argent ? De la création ex nihilo, c’est-à-dire de rien. La monnaie est créée d’une ligne sur un ordi. Mais qui a ce pouvoir ? Qui a le pouvoir de faire des lignes de plusieurs milliards de mille sabords ? Qui est le bon dieu ?

Le bon Dieu appartient à ceux qui y croient. L’argent existe parce que on y croit. De la nécessité de croire c’est autre chose. Croire c’est être actif, ne pas croire est une position passive. Les bœufs ne croient pas. Une population qui ne croit en rien est le rêve du pouvoir totalitaire. La nécessité de croire est réelle pour construire une civilisation ; n’en déplaise à Harari, la croyance est réelle. Voir la fabrique du réel.

Mais revenons à pourquoi la guerre. Qui fabrique la monnaie ? Ce pouvoir a été enlevé aux rois, il appartient théoriquement aux nations, mais ce pouvoir a été soustrait aux nations. Le pouvoir de créer de la monnaie appartient aux banques privées. Les banques privées garantissent la valeur de la monnaie. Mais qui garantit les banques privées ?

Un peu d’histoire, la vraie. Depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, depuis les accords de Bretton Woods ; 22 juillet 1944, la FED – La Réserve fédérale des États-Unis – gère la quantité d’or de l’Occident.

Comme la masse monétaire se réduit perpétuellement du fait du Gulf Stream, il faut perpétuellement la recréditer, comment ? Les banques font la cavalcade, ce pas de charge des chevaux de l’armée napoléonienne. La cavalcade dans le jargon de la finance c’est l’acte de payer un crédit en prenant un autre crédit, qui sera financé par un autre crédit.

C’est-à-dire que la fortune des banques consiste en quantité de… crédits. Les banques ne possèdent que des dettes, et avec ces dettes, impriment des billets qui représentent de la valeur.

Ce qui permet d’exporter de la monnaie et de recevoir des marchandises en retour. Cela a donné à l’Occident une énorme puissance financière et lui a permis de fonctionner comme un parasite de l’économie mondiale.

Ce mécanisme d’augmentation de la dette arrive à un niveau tel que nous avons essentiellement mis en débit tout ce que nous possédons, y compris nos maisons et nos terres, pour maintenir notre niveau de vie. Nous ne possédons plus rien, maintenant que la dette a été soustraite. La dette est depuis longtemps devenue inutilisable – bien au-delà de notre capacité à payer des intérêts – ce qui explique pourquoi les taux d’intérêt en Occident sont proches de zéro. Toute augmentation rendrait la dette irréparable et nous ferions tous officiellement faillite en un jour. Nous sommes en 15 août 1971, Nixon met fin au régime de Bretton Woods, tout le monde sait cela.

Nixon signe l’arrêt de mort de Bretton Woods. La monnaie mondiale peut et doit être fabriquée en abondance, ce qui sape la confiance dans le dollar. Mais le dollar, pour recréer de la confiance, s’appuie sur le mécanisme du pacte du Quincy, soit la rencontre du 14 février 1945 du roi Saoud et de Roosevelt. Le pacte mentionne la protection de l’Arabie Saoudite par la force militaire US en contrepartie de quoi, le royaume Saoud s’engage à vendre son pétrole uniquement en dollars.

Ce pacte est fondamental car il contient l’équilibre du monde. En effet, acheter son énergie en dollars est une garantie que le dollar sera toujours demandé, donc toujours valable. Par extension, les US et leur armée ont forcé le monde à tout négocier en dollars, se garantissant le fait que le dollar soit toujours demandé. Les États-Unis s’installent dans la position de débiteurs à l’égard du reste du monde, et laissent les autres pays les financer en accumulant des dollars, concrètement c’est une position de prédateur, ou de parasite. Obama a poussé le bouchon jusqu’à imposer l’extra-territorialité de la loi américaine. C’est-à-dire quiconque utilise le dollar se trouve sous la loi américaine. Loi toute relative sur qui celle-ci s’exerce. Ce sont les fameuses règles du Nouvel Ordre mondial. « Le monde a besoin de règles » chantonnent toutes les marionnettes du pouvoir, ces règles ne sont que les ordres des dominants.

Ceci permet aux banques américaines – car la Fed appartient à un petit conglomérat de banques privées – de mettre le monde en coupe réglée. D’asservir le monde, c’est le plan. Toutes les nations refusant de se soumettre sont détruites, alimentant le militaro-indus US. Double bénéfice.

Par ailleurs les USA prennent bien soin de diviser, diviser pour mieux régner, tout groupe de nations qui pourrait faire bloc pour résister. Triple bénéfice. Seulement voilà.

Voila, tout le monde n’est pas d’accord.

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vie privée en Russie

Aube DigitaleRussie : Une intensification de la suppression de la vie privée

Aube Digitale - 03 fév 2024

La Russie étend son réseau de surveillance et prévoit d’exploiter les réseaux de surveillance privés et de mettre en place la reconnaissance faciale.

   

La Russie se rapproche d’un système de surveillance extensive comparable à celui de la Chine. La région de Perm est la première à imposer aux propriétaires de caméras vidéo privées d’intégrer leurs appareils dans un réseau de surveillance régional, une pratique appelée à être reproduite à l’échelle nationale.

Cette initiative, prise par décret du gouverneur de Perm, Dmitry Makhonin, est entrée en vigueur le 25 janvier. Cette mesure s’aligne sur la déclaration de loi martiale du président Vladimir Poutine dans les territoires occupés de l’Ukraine en octobre 2022, accordant aux gouverneurs régionaux des pouvoirs accrus pour assurer la « sécurité » de leurs régions.

La surveillance des citoyens par la Russie s’est intensifiée depuis l’invasion de l’Ukraine. Les autorités scrutent de plus en plus les médias sociaux et utilisent des caméras de surveillance pour traquer les citoyens activistes. Moscou a récemment testé des feux de circulation à reconnaissance faciale. Alexander Bykov, chef de l’Inspection nationale de la sécurité routière de Moscou, a même suggéré que la fourniture de données biométriques devrait être obligatoire.

La reconnaissance faciale est un élément essentiel de la stratégie de surveillance de la Russie. Elle a été utilisée pour détenir des militants de l’opposition et pour identifier des personnes ayant ignoré des convocations à l’appel militaire, des arrestations ayant été signalées dans le métro et les gares. Sergey Suchkov, PDG de NtechLab, indique que la reconnaissance faciale est opérationnelle dans 62 régions, contribuant ainsi au projet « Data Economy » du ministère du développement numérique, qui vise à dresser un profil complet des activités des citoyens.

Actuellement, les caméras privées sont inaccessibles aux autorités régionales, et seule la moitié des 1,2 million de caméras de rue appartiennent à l’État, comme l’a indiqué le département du développement numérique en novembre 2023. L’un des principaux objectifs est de centraliser la surveillance des rues, les caméras privées jouant un rôle important.

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Données de santé chez Microsoft

Le Libre PenseurLa CNIL autorise le stockage des données de la Sécu chez Microsoft !

Le Libre Penseur - 02 fév 2024

La prise d’une telle décision démontre à quel point les autorités françaises sont corrompues et à quel point la France sombre dans le tiers-monde et la misère.

   

Comment est-il possible qu’une nation comme la France qui dépense plus de 300 milliards d’euros chaque année dans son système de santé ne peut pas se payer un Data Hub afin de sécuriser toutes ses données de santé ? C’est inconcevable, nous avons les moyens de le faire mais nous ne le faisons pas afin d’offrir les données de santé aux géants US du Big Data. C’est extrêmement humiliant mais ça montre parfaitement quel est l’agenda politique du régime actuel.

Faute de prestataire européen, la Cnil a validé l’hébergement de données de santé des Français chez Microsoft, pour une durée de trois ans. Et ce, malgré “le risque de communication à des puissances étrangères”.

La Cnil a autorisé l’hébergement temporaire chez l’américain Microsoft d’un entrepôt de données de santé pour la recherche alimenté par l’Assurance maladie, une première pour la gardienne française des libertés numériques, selon une décision parue mercredi sur Legifrance.

Jusqu’à présent, la Cnil n’avait jamais accepté d’autoriser des entrepôts alimentés par des données du Système national des données de santé (SNDS, géré par l’Assurance maladie), si ceux-ci devaient être hébergés sur une plateforme “cloud” – infrastructure informatique dématérialisée – non européenne.

Risque d’accès par les autorités américaines

La Cnil mettait en avant le risque d’accès aux données par des autorités étrangères, avec dans le collimateur les lois américaines à portée extraterritoriale notamment. Grâce à ces lois, les autorités américaines peuvent exiger dans certains cas que les opérateurs de cloud américains leur fournissent les données stockées chez eux, où qu’elles se trouvent dans le monde…

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l'«asabiyya» du Yémen

Sott : Sign of The TimesComment l'«asabiyya» du Yémen remodèle la géopolitique

Sott : Sign of The Times - 30 jan 2024

Le mot arabe Asabiyya, ou « solidarité sociale », est un simple slogan en Occident, mais il est pris très au sérieux par les nouveaux concurrents de la planète que sont la Chine, la Russie et l'Iran. C'est toutefois le Yémen qui l'a généralisé, en sacrifiant tout à la morale collective mondiale pour tenter de mettre fin au génocide à Gaza.

   

Les forces de résistance yéménites Ansarullah ont clairement indiqué, dès le départ, qu'elles avaient mis en place un blocus dans le détroit de Bab el-Mandeb et dans le sud de la mer Rouge uniquement à l'encontre des navires appartenant à Israël ou destinés à ce pays. Leur seul objectif était et reste d'arrêter le génocide de Gaza perpétré par la psychopathie biblique israélienne.

detroit de bab el-mandeb
En réponse à l'appel moral à mettre fin à un génocide humain, les États-Unis, maîtres de la guerre mondiale contre le terrorisme, ont, comme on pouvait s'y attendre, redésigné les Houthis du Yémen comme « organisation terroriste », lancé un bombardement en série des installations militaires souterraines d'Ansarullah (en supposant que les services de renseignement américains sachent où elles se trouvent) et constitué une mini-coalition de volontaires comprenant leurs vassaux britanniques, canadiens, australiens, néerlandais et bahreïnis.

Sans perdre de temps, le Parlement du Yémen a déclaré les gouvernements américain et britannique « réseaux terroristes mondiaux ».

Parlons maintenant stratégie.

D'un seul coup, la résistance yéménite s'est emparée de l'avantage stratégique en contrôlant de facto un goulot d'étranglement géoéconomique clé : Bab el-Mandeb. Elle peut ainsi causer de graves problèmes aux secteurs des chaînes d'approvisionnement, du commerce et de la finance à l'échelle mondiale.

Et Ansarullah a le potentiel de doubler la mise - si nécessaire. Des négociants du golfe Persique ont confirmé, officieusement, que le Yémen pourrait envisager d'imposer un « triangle d'Al-Aqsa », du nom de l'opération de résistance palestinienne du 7 octobre qui visait à détruire la division militaire israélienne de Gaza et à capturer des prisonniers dans le cadre d'un vaste accord d'échange de prisonniers.

Une telle mesure impliquerait de bloquer sélectivement non seulement le détroit de Bab el-Mandeb et la route de la mer Rouge vers le canal de Suez, mais aussi le détroit d'Ormuz, coupant ainsi les livraisons de pétrole et de gaz à Israël en provenance du Qatar, de l'Arabie saoudite et des Émirats arabes unis - bien que les principaux fournisseurs de pétrole d'Israël soient en fait l'Azerbaïdjan et le Kazakhstan.

Ces Yéménites n'ont peur de rien. S'ils parvenaient à imposer le triangle - dans ce cas uniquement avec l'implication directe de l'Iran - cela représenterait le Grand dessein sous stéroïdes cosmiques du général Qassem Soleimani de la Force Qods, assassiné par les États-Unis. Ce plan a le potentiel réaliste de faire s'écrouler la pyramide de centaines de milliers de milliards de dollars de produits dérivés et, par conséquent, l'ensemble du système financier occidental.

Et pourtant, alors que le Yémen contrôle la mer Rouge et l'Iran le détroit d'Ormuz, le Triangle d'Al-Aqsa ne reste qu'une hypothèse de travail.

Bienvenue dans le blocus de l'Hégémon

Avec une stratégie simple et claire, les Houthis ont parfaitement compris que plus ils attirent les Américains privés de stratégie dans le marécage géopolitique de l'Asie occidentale, dans une sorte de mode de « guerre non déclarée », plus ils sont en mesure d'infliger de graves douleurs à l'économie mondiale, que le Sud mondial mettra sur le dos de l'Hégémon.

Aujourd'hui, le trafic maritime de la mer Rouge a chuté de moitié par rapport à l'été 2023 ; les chaînes d'approvisionnement sont bancales ; les navires transportant des denrées alimentaires sont contraints de contourner l'Afrique (et risquent de livrer la cargaison après sa date de péremption) ; comme on pouvait s'y attendre, l'inflation dans la vaste sphère agricole de l'UE (d'une valeur de 70 milliards d'euros) est en hausse rapide.

Pourtant, il ne faut jamais sous-estimer un empire acculé.

Les géants occidentaux de l'assurance ont parfaitement compris les règles du blocus limité d'Ansarullah : Les navires russes et chinois, par exemple, peuvent naviguer librement en mer Rouge. Les assureurs mondiaux ont uniquement refusé de couvrir les navires américains, britanniques et israéliens, exactement comme le voulaient les Yéménites.

Les États-Unis ont donc, comme on pouvait s'y attendre, transformé le récit en un gros mensonge : « Ansarullah s'en prend à l'ensemble de l'économie mondiale ».

Washington a mis le turbo sur les sanctions (ce qui n'est pas grave puisque la résistance yéménite a recours au financement islamique), a intensifié les bombardements et, au nom de la sacro-sainte « liberté de navigation » - toujours appliquée de manière sélective - a parié sur la « communauté internationale », notamment les dirigeants du Sud mondial, qui l'implorent de faire preuve de clémence, c'est-à-dire de laisser les voies de navigation ouvertes, s'il vous plaît. L'objectif de la nouvelle tromperie américaine, recadrée, est de pousser le Sud mondial à abandonner son soutien à la stratégie d'Ansarullah.

Prêtez attention à ce tour de passe-passe crucial des États-Unis : Car, à partir de maintenant, dans une nouvelle tournure perverse de l'Opération Protection du Génocide, c'est Washington qui bloquera la mer Rouge pour le monde entier. Washington elle-même sera épargnée : Le transport maritime américain dépend des routes commerciales du Pacifique, pas de celles de l'Asie occidentale. Les clients asiatiques et surtout l'économie européenne, déjà durement touchée par les sanctions énergétiques russes liées à l'Ukraine, en souffriront encore plus.

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Stratpol : bulletin n°170

StratpolBulletin N°170. Empire du mensonge, esprit corps franc, destruction IL-76

Stratpol - 30 jan 2024

STRATPOL : bulletin n°170 de Xavier Moreau

   

06:40– Économie :
• Tchernoziom à vendre
• Moscou vs pêcheurs anglais
• Centrale nucléaire russe en Égypte
• Semi-conducteurs en Chine
• Confiscation des actifs russes

16:50– Politico-diplomatique :
• 2024 : année de la famille
• Zelensky à l’assaut de la Russie
• Idriss Déby à Moscou
• Suède dans l’OTAN
• Rencontre Raïssi-Erdoğan
• Il y a 950 ans à Manzikert
• Fico & Orban

25:50 – Terrorisme :
• Mercenaires français
• Bombardement de Donetsk
• Destruction de l’IL-76
• Empire du mensonge
• Ancel : Gamelin mythomane

39:32 – Armement :
• Cavalerie ukrainienne

40:30 – Considérations militaires générales
• Mille soldats russes par jour en plus
• Esprit corps franc russe

42:45 – Carte des opérations militaires