La plupart de ces changements sont graduels et difficiles à détecter dans le cadre de votre expérience quotidienne. Il est donc utile qu’une personne importante se tienne devant vous pendant une heure, comme l’a fait Poutine aujourd’hui devant l’Assemblée fédérale de Russie, et vous explique exactement ce qui s’est passé et ce qui va se passer.
C’est également très divertissant : Poutine est quelqu’un de naturellement irrépressible qui refuse de se retenir. Son russe a également une gamme dynamique énorme : à un moment, il ressemble à un gamin des rues de Leningrad, et à un autre moment, il a l’air d’un avocat et d’un technocrate accompli, d’un érudit littéraire ou même d’un étudiant en théologie. Eh bien, il est tout cela à la fois. Qu’on l’aime ou qu’on le déteste (rares sont ceux qui parviennent à rester neutres à son égard), il est difficile de l’ignorer. D’autant plus que, comme à l’accoutumée, son discours annuel devant l’Assemblée fédérale ne manquait pas de ce que les linguistes appellent des performantifs – des déclarations qui n’expriment pas une opinion ou ne transmettent pas d’informations mais transforment la réalité de manière spécifique. Et il est important de les connaître, surtout si vous résidez dans l’un des pays dont les dirigeants ont (très bêtement) décidé d’être les ennemis de la Russie, car, en fin de compte, c’est votre cul qui est en jeu. Vous pouvez être en admiration devant l’impressionnant dirigeant qui s’appelle Vladimir Poutine (rien ne vous en empêche) mais, plus précisément, je pense qu’il est de mon devoir humanitaire de vous avertir de ce qui risque de se passer avant que quelqu’un ne crie « En approche ! ». De cette façon, vous pourrez formuler un meilleur plan que de vous couvrir d’un drap blanc et de ramper lentement vers le cimetière (afin de ne pas provoquer une ruée dans laquelle quelqu’un pourrait être piétiné).
Commençons par le plus important : Poutine a annoncé que la Russie suspendait sa participation au traité START-3. C’est le « Traité entre les États-Unis d’Amérique et l’Union des républiques socialistes soviétiques sur la réduction et la limitation des armements stratégiques offensifs, n° 3 ». Ce traité remonte à l’ère soviétique, mais le 3 février 2021, les États-Unis et la Russie ont convenu de le prolonger jusqu’au 5 février 2026. M. Poutine a précisé les conditions dans lesquelles la Russie envisagerait de revenir au traité : celui-ci doit tenir compte des capacités offensives stratégiques de tous les pays de l’OTAN, et pas seulement des États-Unis. La Grande-Bretagne et la France disposent également d’armes nucléaires, bien qu’aucune ne soit trop récente, et Washington a tendance à envoyer ses armes nucléaires où bon lui semble, y compris dans d’autres pays de l’OTAN, comme l’Allemagne et la Turquie, ce qui pose problème. Poutine a ridiculisé les appels de l’OTAN à la Russie pour qu’elle permette à ses experts d’inspecter les sites militaires russes ; après que des drones aient récemment effectué une frappe sur les aéroports russes qui accueillent son aviation stratégique, endommageant quelques avions (en utilisant les Ukrainiens comme des proxies sans cervelle), une telle demande est plus que ridicule. Peut-être la Russie devrait-elle être autorisée, par courtoisie, à faire exploser un certain nombre de bombardiers stratégiques américains, juste pour égaliser le score avant d’entamer les négociations ? Non ? Oh, eh bien… Poutine a également souligné que les armes stratégiques américaines ont largement dépassé leur date de péremption (il a été un peu plus poli et circonspect, mais c’était l’essentiel, et ceux qui sont au courant savent aussi qu’il était factuel). Au sens figuré, en ce qui concerne les armes nucléaires, l’armurerie de Washington est dans un triste état ; les boîtes de conserve sont bombées et celles qui ont éclaté sentent vraiment mauvais et laissent échapper des substances viles.
Idriss Aberkane : « Julian Assange l’a affirmé clairement: la guerre d’Afghanistan est le plus grand braquage d’argent public de toute l’histoire de l’Humanité, en sus de toutes les victimes innocents qu’elle a faite également, y compris dans les rangs de l’armée française. Edward Snowden l’a également confirmé: avoir dépensé vingt années de guerre et deux mille milliards de dollars juste pour remplacer les talibans par les talibans, sans parler de l’explosion du commerce de l’héroïne durant cette période, c’est un crime d’une ampleur absolument indescriptible, et n’eût été l’attention mondiale sur le Covid-19, il aurait mené à des décennies d’enquête et de condamnation. Au lieu de cela, circulez, il n’y a rien à voir… Eh bien pas si vite, nous publions cette vidéo pour rappeler quelle escroquerie mâtinée d’abomination aura été cette guerre en Asie centrale. »
Il y a près d’un demi-siècle, le Congrès américain a tenté pour la dernière fois de se pencher sur les activités des services de sécurité en pleine expansion du pays.
En 1975, la commission Church a réussi à prendre un instantané fugace, mais loin d’être complet, du monde souterrain dans lequel opèrent des agences telles que la Central Intelligence Agency (CIA), le Federal Bureau of Investigations (FBI) et la National Security Agency (NSA).
À la suite du scandale du Watergate, la commission du Congrès et d’autres enquêtes connexes ont révélé que les services de renseignement du pays disposaient de pouvoirs de surveillance étendus et étaient impliqués dans toute une série d’actes illégaux ou anticonstitutionnels.
Ils subvertissaient et assassinaient secrètement des dirigeants étrangers. Ils ont coopté des centaines de journalistes et de nombreux médias à travers le monde pour promouvoir des informations fabriquées de toutes pièces. Ils ont espionné et infiltré des groupes politiques et de défense des droits civils. Et ils ont manipulé le discours public pour protéger et étendre leurs pouvoirs.
Face à la résistance que Moscou a rencontrée pour faire appliquer la résolution 2202 du Conseil de Sécurité, le président Poutine a déclaré qu’il lui restait à libérer Odessa et à joindre la Transnistrie. C’est précisément ce que cherche le Pentagone depuis 2019. D’ores et déjà, il prépare une seconde manche en Moldavie. Non pas qu’il veuille défendre les Ukrainiens, puis les Moldaves, mais parce qu’il entend dépouiller ses propres alliés.
Les chiffres de l’Alliance atlantique, relayés par les agences de presse occidentales, permettent de penser que le peuple ukrainien est uni et résiste grâce aux armes occidentales. Cependant, ceux du Mossad, diffusés par le site turc Hürseda Haber attestent qu’ils sont sans rapport avec la réalité.
Ce phénomène n’est pas nouveau. Pour avoir édité durant la guerre du Kosovo un bulletin quotidien relayant les dépêches des agences de presse occidentales croisées avec celles des agences de presse des Balkans, je n’en suis pas surpris. L’Otan a une longue expérience du mensonge à ses concitoyens. Il ne s’agit pas ici d’exagérations, mais bien de mensonges éhontés. Les lecteurs plus âgés se souviennent qu’ils ont conquis le cœur de tous les Occidentaux, y compris de ceux qui les ont imaginés. À la fin de ce conflit, l’Alliance accepta généreusement de laisser les restes de l’armée serbe (on disait « yougoslave » à l’époque) se replier sous la protection de l’armée russe. C’est alors qu’à la stupéfaction de tous, on vit quantité de chars et d’avions sortir intacts de leurs abris souterrains.
Il n’est certes pas possible, durant une guerre, de savoir les choses avec précision sur un champ de bataille. Les armées elles-mêmes comptent leurs pertes, mais ignorent si les hommes manquants sont morts ou blessés, prisonniers ou en fuite. Les officiers doivent toujours décider dans le flou de la guerre, sans jamais disposer de statistiques précises comme il en existe en temps de paix.
Chers citoyens de Russie !
Avec l’allocution d’aujourd’hui, je prends la parole à un moment difficile – nous le savons tous très bien – un moment charnière pour notre pays, à une époque de changements cardinaux et irréversibles à travers le monde, les événements historiques les plus importants qui déterminent l’avenir de notre pays et nos citoyens, alors que chacun de nous a une énorme responsabilité.
Il y a un an, afin de protéger les personnes sur nos terres historiques, d’assurer la sécurité de notre pays, d’éliminer la menace posée par le régime néonazi qui a émergé en Ukraine après le coup d’État de 2014, il a été décidé de mener une Opération militaire. Et étape par étape, avec soin et cohérence, nous résoudrons les tâches qui nous attendent.
À partir de 2014, le Donbass s’est battu, a défendu le droit de vivre sur sa propre terre, de parler sa langue maternelle, s’est battu et n’a pas abandonné dans des conditions de blocus et de bombardements constants, de haine non déguisée du régime de Kiev, le Donbass a attendu que la Russie vienne à la rescousse.
Pendant ce temps – et vous le savez bien – nous avons fait tout notre possible, vraiment tout notre possible pour résoudre ce problème par des moyens pacifiques, nous avons patiemment négocié une issue pacifique à ce grave conflit.
Mais un tout autre scénario se préparait dans notre dos. Les promesses des dirigeants occidentaux, leurs assurances sur le désir de paix dans le Donbass se sont avérées, comme nous le voyons maintenant, a été un mensonge cruel. Ils ont simplement joué la montre, se sont livrés à des magouilles, ont fermé les yeux sur les assassinats politiques, sur les répressions du régime de Kiev et ont de plus en plus encouragé les néonazis ukrainiens à mener des actions terroristes dans le Donbass. Dans les académies et les écoles occidentales, les officiers des bataillons nationalistes ont été formés et des armes ont été fournies.
Et je tiens à souligner qu’avant même le début de l’opération militaire spéciale, Kiev négociait avec l’Occident sur la fourniture de systèmes de défense aérienne, d’avions de combat et d’autres équipements lourds à l’Ukraine. Nous nous souvenons également des tentatives du régime de Kiev d’acquérir des armes nucléaires, car nous en avons parlé publiquement.
Les États-Unis et l’OTAN ont rapidement déployé leurs bases militaires et leurs laboratoires biologiques secrets près des frontières de notre pays, maîtrisé le théâtre des futures opérations militaires au fil des manœuvres, préparé le régime de Kiev qui leur était soumis, ils avaient asservie l’Ukraine, pour une grande guerre.
Et aujourd’hui, ils l’admettent – ils l’admettent publiquement, ouvertement, sans hésitation. Ils semblent fiers, se délectant de leur trahison, qualifiant à la fois les accords de Minsk et le « format Normandie », de bluff. Il s’avère que tout le temps où le Donbass était en feu, quand le sang coulait, quand la Russie était sincèrement – je tiens à le souligner – elle s’efforçait sincèrement de trouver une solution pacifique, ils jouaient avec la vie des gens, en fait, comme on dit dans les cercles bien connus, avec des cartes marquées [NDLR : le jeu était truqué].
...
Les manœuvres pour soumettre les pays aux décisions contraignantes (diktats) de l’OMS se déroulent déjà au grand jour depuis quelques années. Si les Occidentaux apparaissent soumis à cet agenda totalitaire mondial, la bonne surprise est venue à plusieurs reprises du reste du monde, à qui évidemment on ne la fait pas quand il s’agit d’imposer de nouvelles formes d’impérialisme.
Ceci advient à un moment où l’organisation n’en finit pas de se discréditer. En dépit de la quasi-absence de nouveaux cas, par exemple, l’OMS vient de reconduire la « variole du singe » comme urgence sanitaire internationale… Une urgence sanitaire sans cas est une innovation intéressante de plus dans le registre du théâtre de l’absurde… mais certainement pas de la santé publique !
Quant au très douteux scientifique Jeremy Farrar (directeur du Wellcome Trust) , il vient, à peine élevé à la dignité de Chief Scientist de l’OMS, de proposer qu’on renonce aux investigations quant à l’origine du Sars-CoV-2 – question en effet sans importance ! Il s’en est ensuite défendu, sachant à quel point le sujet est chaud : pas moins de dix chimères de coronavirus de chauve-souris ont été produites dans le laboratoire de Wuhan après que Barack Obama ait interdit les recherches sur les gains de fonction sur les virus – le Sars-CoV-2 apparaissant désormais bien, comme l’avait dit très vite le Pr Luc Montagnier, un produit d’ingénierie du vivant…
Au-delà de ces vilaines péripéties se déploie un réel problème de fond : la volonté de subordonner de manière contraignante la souveraineté sanitaire des pays à une organisation internationale connue aujourd’hui comme étant LA plus corrompue au monde.
Pierre Conesa : spécialiste des questions stratégiques et géopolitiques, membre des Econoclastes
01:05 Décision politique
02:41 Année 1991
03:12 Invention de l'ennemi
03:42 La guerre du Golf
04:02 La guerre en live
05:00 Gendarme de la planète
06:15 Le 11 septembre
07:17 Plateaux-télé
09:00 Légitimation des guerres
10:00 Néoconservateur et évangélistes
11:35 Colin Powell
12:38 Logique militaire des Etats-Unis
13:55 Chirac
15:00 Destruction des pays
16:20 Limite de l'action militaire
Jean-Robert Raviot : docteur en science politique, professeur et maître de conférence à Paris-Nanterre
17:19 Dialogue Franco-Russe
18:20 Meilleur ennemie de l'Occident
19:54 Russie-ennemi commode
21:21 Ennemi efficace
21:53 Nouvelle guerre froide
25:11 Editorialisme
27:07 Idée dominante occidentale
27:39 Idée russe
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42:02 Guerre classique
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53:39 Comment arriver à la paix?
P Conesa
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55:14 Histoire longue d'un pays
56:10 Stalingrad
Ce sont des armes qui chauffent, qui brûlent, qui aspirent l’oxygène et vous vident les poumons, puis qui après la sous-pression génère une onde de choc provoquant une sur-pression qui termine de vous faire exploser les poumons si vous aviez eu la mauvaise idée de ne toujours pas mourir. C’est vraiment chouette la guerre moderne.
C’est exactement comme la guerre ancienne et d’autrefois, mais en pire. En bien pire.
Alors avant de venir m’expliquer qu’il faut que je j’aille mourir pour l’Ukraine, ou mieux, que je doive envoyer mes fils mourir pour Kiev, j’aimerai bien que ceux qui sont actuellement aux manettes, envoient d’abord les leurs sous les armes thermobariques russes.
Que chacun mesure bien la puissance de feu.
Que chacun comprenne bien la violence de la guerre.
Non, elle n’est pas belle. Elle n’est pas romantique.
C’est un massacre de centaines de milliers de jeunes garçons, de fils de mères russes, ou ukrainiennes et c’est un drame écœurant.
Le laboratoire d’idées (think tank) américain RAND Corporation vient de publier une nouvelle analyse intitulée “Avoiding a Long War. U.S. Policy and the Trajectory of the Russia-Ukraine Conflict” (Éviter une longue guerre. La politique américaine et la trajectoire du conflit russo-ukrainien). Celle-ci a été rédigée par le politologue principal Samuel Charap et la directrice du Centre d’analyse de la grande stratégie américaine Miranda Priebe.
Le résumé de cette analyse se lit comme suit : La discussion sur la guerre russo-ukrainienne à Washington est de plus en plus dominée par la question de savoir comment elle pourrait se terminer. Pour éclairer cette discussion, cette perspective identifie les manières dont la guerre pourrait évoluer et comment les trajectoires alternatives affecteraient les intérêts américains. Les auteurs soutiennent qu’en plus de minimiser les risques d’escalade majeure, les intérêts américains seraient mieux servis en évitant un conflit prolongé. Les coûts et les risques d’une longue guerre en Ukraine sont importants et l’emportent sur les avantages possibles d’une telle trajectoire pour les États-Unis. Bien que Washington ne puisse déterminer par lui-même la durée de la guerre, il peut prendre des mesures qui rendent plus probable une fin négociée du conflit. S’appuyant sur la littérature sur la fin de la guerre, les auteurs identifient les principaux obstacles aux pourparlers russo-ukrainiens, tels que l’optimisme mutuel quant à l’avenir de la guerre et le pessimisme mutuel quant aux implications de la paix. La perspective met en évidence quatre instruments politiques que les États-Unis pourraient utiliser pour atténuer ces obstacles : clarifier les plans de soutien futur à l’Ukraine, prendre des engagements en faveur de la sécurité de l’Ukraine, donner des assurances concernant la neutralité du pays et fixer des conditions pour l’allégement des sanctions à l’encontre de la Russie.
00:30 Désindustrialisation allemande
02:12 Menaces occidentales sur la Turquie, les EAU et la Géorgie
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07:04 Protectorat polonais et solution coréenne
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