Je dois avouer que cela m’avait échappé. En février dernier, je n’avais pas imaginé non plus qu’une telle fraction du monde basculerait si rapidement dans une nouvelle ère, ni que les principes de cette nouvelle ère seraient si clairement définis.
Je ne m’attendais non plus à voir renaître ce bon vieux et regretté Mouvement des pays non alignés [Non Aligned Movement, NAM/MNA en fr.] après tant d’années de traversée du désert géopolitique post-guerre froide. Non, pas avec une déclaration comme celle que le MNA a faite d’emblée à Bandung, cette station de montagne indonésienne où Sukarno avait reçu ses membres en 1955, ou à Belgrade sous Tito six ans plus tard, lorsque le mouvement s’est officiellement constitué en organisation, mais dans son esprit, celui dont les nations non-occidentales se réclament aujourd’hui.
Voyons un peu : ce rassemblement de tant de pays non-occidentaux en faveur des principes et des revendications formulées pour la première fois par le MNA – disparu mais pas oublié – constitueront dans les années à venir le revirement le plus significatif et déterminant de la politique mondiale.
Il a des adversaires, mais pas d’ennemi, sinon lui-même. Son organisation politique n’étant défini par aucune Constitution est d’autant plus facile à renverser. Les straussiens, qui sont au pouvoir au département d’État et à la Maison-Blanche, pilotent aujourd’hui le changement de son régime. Les manifestations se succèdent dans tout le pays pour empêcher ce pays de devenir, selon les mots d’un ancien directeur du Mossad : « un État raciste et violent qui ne pourra pas survivre ». Mais il est probablement déjà trop tard.
Le sketch continue
« On m’a coupé la ligne » : le chef de Wagner affirme que le Kremlin ne communique plus avec lui
Vladimir Poutine aurait rompu tout contact avec Evgueni Prigojine, le chef du groupe paramilitaire russe Wagner. C’est du moins ce que ce dernier affirme dans un message audio, déclarant que tous les téléphones de son unité ont été bloqués par le président russe.
La milice privée russe Wagner serait-elle blacklistée par le Kremlin ? Les liens entre son patron Evgueni Prigojine et Vladimir Poutine semblent être rompus.
Le patron du groupe paramilitaire a accusé le président russe d’avoir refusé de répondre à ses demandes de réapprovisionnement en armes et en munitions dans la bataille acharnée de l’est de l’Ukraine, rapporte samedi 11 mars le quotidien britannique The independent.
« Pour que je cesse de demander des munitions, toutes les lignes directes vers les bureaux, les services, etc., m’ont été coupées. Mais le vrai problème, c’est qu’ils ont également empêché les agences de prendre des décisions [liées à Wagner] », a affirmé le chef de l’armée privée russe sur Telegram.
« Je fais mon coming-out politique en parlant fort, pour que tout le monde m’entende bien. En regardant tout ce qui m’entoure, j’ai une ambition politique. J’ai décidé de me présenter, en 2024, à l’élection présidentielle ukrainienne. »
« Je me présenterai à ce poste contre » Porochenko et Zelensky.
« Si je gagne l’élection au poste de président de l’Ukraine, tout ira bien, les gars. Les munitions ne seront plus nécessaires. »
Au programme de ce numéro 124 : les infrastructures russes, les semi-conducteurs et les pronostics énergétiques, ainsi que les implications militaires et politiques du conflit...
00:00 Bonne fête des femmes !
02:11 Nouvelles économiques. Nouvelles infrastructures russes.
06:02 Semi-conducteurs et pronostiques énergétiques.
07:30 Nord Stream vs pieds nickelés ukrainiens.
10:10 Maïdan géorgien.
13:00 Maintenance des Léopard 2 en Pologne.
16:28 Général Gamelin François Torres.
21:30 Carte des opérations militaires
Les premières explorations de la Russie dans la région arctique ont commencé dès le siècle dernier, il y a plus de cent ans. À cette époque, le ministère des Affaires étrangères de l’Empire russe a envoyé une note aux gouvernements des pays alliés indiquant que la Russie était propriétaire des terres et des îles situées au nord de la côte asiatique de l’empire. Des expéditions ont alors été menées avec les brise-glace Vaigach et Taimyr. En conséquence, les îles Bennett, Herald, Jeanette, Henrietta et Solitude ont été incluses dans l’empire.
Toutes les terres et les îles découvertes depuis 1916 ont ensuite été transférées sous l’administration de la RSFSR en 1924, et deux ans plus tard, le décret du Présidium de la CCE de l’URSS a défini que « le territoire de l’Union de la RSS est constitué de toutes les terres et îles, à la fois découvertes et celles qui pourraient l’être ultérieurement, situées dans l’océan Arctique au nord de la côte de la RSS jusqu’au pôle Nord entre le méridien 320 degrés 4′ 35” à l’est de Greenwich, longeant le côté est de la baie de Vaida jusqu’au repère de triangulation du cap Kekurskoe, et le méridien de 168 deg. 49′ 30′ à l’ouest de Greenwich, passant par le milieu du détroit séparant les îles de Ratmanov et le groupe Kruzenshtern (Krusenstern) des îles Diomid dans le détroit de Béring »2. Les dispositions de ce décret sont restées pratiquement inchangées jusqu’en 1985, lorsque l’expédition du brise-glace Kapitan Dranitsyn, dirigée par R.R. Gaidovsky, a découvert un nouveau détroit séparant l’île de Northbrook. En conséquence, le détroit a été nommé d’après le chef-découvreur de l’expédition, et les îles sont devenues connues sous le nom de West et East Northbrook.
01:14 Questions économiques : pétrole russe au plus haut.
04:40 Tournée terroriste de Blinken en Asie centrale.
06:40 Washington vs Pékin.
08:45 Fin de la souveraineté nucléaire militaire française.
11:25 La conférence de paix selon Marine Le Pen.
12:30 Quels avions pour l'Ukraine ?
17:25 Gamelin Servent vs Manstein.
20:07 Le cas Prigogine.
24:45 Céline Marange : mensonge et analyse militaro-psycul.
29:27 Carte des opérations militaires.
Le patron du groupe paramilitaire russe Wagner, Evgueni Prigojine, dont les hommes sont en première ligne dans l’est de l’Ukraine, s’est de nouveau plaint d’un manque de munitions, attribuant les retards de livraison à une possible « trahison ».
Le mois dernier, Evgueni Prigojine avait multiplié les critiques virulentes à l’adresse du ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, et du chef d’état-major, Valeri Guerassimov, les accusant de commettre une « trahison » en refusant de fournir des munitions à Wagner.
[…]
Ces tensions récurrentes sont-elles le signe d’une véritable rivalité au sein des forces militaires russes sur le front ? « On fait beaucoup attention au jeu personnel de Prigojine car on aimerait voir des dissensions politiques », tempère le général 2S et chercheur à la FRS Olivier Kempf. « Et si à l’évidence, il y a des luttes d’influence au Kremlin, et que Prigojine en est un acteur, poursuit-il, il a choisi, contrairement aux autres, une stratégie de communication qui consiste à faire du bruit mais il est difficile de savoir ce que cela traduit réellement. »
Difficile de croire par exemple, fait observer le chercheur, que Wagner rencontre de vraies difficultés d’approvisionnement alors que le rapport de feu est clairement à l’avantage des Russes. […]
Imaginez ce qui arriverait à tout Américain qui oserait aujourd’hui dire du bien de la Russie et de la Chine. Les détracteurs de la Russie et de la Chine les accableront de condamnations et de calomnies. Les détracteurs les accuseront d’être des « amoureux de Poutine » qui soutiennent l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Dans le cas de la Chine, ils les accuseront d’être des sympathisants communistes qui soutiennent l’expansionnisme militaire de la Chine.
Non, il n’y a pas de place en Amérique pour des sentiments positifs envers la Russie et la Chine. Grâce au pouvoir de l’endoctrinement, le Pentagone et la CIA ont réussi à inculquer un état d’esprit de profonde hostilité à travers toute l’Amérique envers la Russie et la Chine.
Bien sûr, ils ont fait la même chose à l’époque de la guerre froide, peut-être même davantage étant donné qu’à cette époque, la Russie et la Chine étaient des régimes communistes. Tout au long des décennies de la guerre froide, les Américains ont été endoctrinés de la même manière que les Américains d’aujourd’hui. On leur a appris à haïr et à craindre les rouges russes et les rouges chinois, ainsi que les rouges nord-coréens, les rouges cubains, les rouges vietnamiens, les rouges chiliens, les rouges guatémaltèques et tous les rouges du monde, y compris ceux qui se trouvaient aux États-Unis.
Parmi les personnes que les Américains étaient censés haïr figurait Martin Luther King, non seulement parce qu’il était considéré comme un rouge, mais aussi parce qu’il avait l’audace de souligner que le gouvernement américain était devenu le plus grand pourvoyeur de violence au monde. Ils l’ont détesté pour cela, tout comme ils ont détesté Mohammad Ali, qui a osé remettre en question leur guerre contre les Rouges au Vietnam. C’est pourquoi ils ont ciblé les deux hommes pour les détruire.
Au milieu de toute cette hostilité anti-Russie et anti-Chine est intervenu le président John F. Kennedy. Il en avait assez de toute cette hostilité.
La plupart de ces changements sont graduels et difficiles à détecter dans le cadre de votre expérience quotidienne. Il est donc utile qu’une personne importante se tienne devant vous pendant une heure, comme l’a fait Poutine aujourd’hui devant l’Assemblée fédérale de Russie, et vous explique exactement ce qui s’est passé et ce qui va se passer.
C’est également très divertissant : Poutine est quelqu’un de naturellement irrépressible qui refuse de se retenir. Son russe a également une gamme dynamique énorme : à un moment, il ressemble à un gamin des rues de Leningrad, et à un autre moment, il a l’air d’un avocat et d’un technocrate accompli, d’un érudit littéraire ou même d’un étudiant en théologie. Eh bien, il est tout cela à la fois. Qu’on l’aime ou qu’on le déteste (rares sont ceux qui parviennent à rester neutres à son égard), il est difficile de l’ignorer. D’autant plus que, comme à l’accoutumée, son discours annuel devant l’Assemblée fédérale ne manquait pas de ce que les linguistes appellent des performantifs – des déclarations qui n’expriment pas une opinion ou ne transmettent pas d’informations mais transforment la réalité de manière spécifique. Et il est important de les connaître, surtout si vous résidez dans l’un des pays dont les dirigeants ont (très bêtement) décidé d’être les ennemis de la Russie, car, en fin de compte, c’est votre cul qui est en jeu. Vous pouvez être en admiration devant l’impressionnant dirigeant qui s’appelle Vladimir Poutine (rien ne vous en empêche) mais, plus précisément, je pense qu’il est de mon devoir humanitaire de vous avertir de ce qui risque de se passer avant que quelqu’un ne crie « En approche ! ». De cette façon, vous pourrez formuler un meilleur plan que de vous couvrir d’un drap blanc et de ramper lentement vers le cimetière (afin de ne pas provoquer une ruée dans laquelle quelqu’un pourrait être piétiné).
Commençons par le plus important : Poutine a annoncé que la Russie suspendait sa participation au traité START-3. C’est le « Traité entre les États-Unis d’Amérique et l’Union des républiques socialistes soviétiques sur la réduction et la limitation des armements stratégiques offensifs, n° 3 ». Ce traité remonte à l’ère soviétique, mais le 3 février 2021, les États-Unis et la Russie ont convenu de le prolonger jusqu’au 5 février 2026. M. Poutine a précisé les conditions dans lesquelles la Russie envisagerait de revenir au traité : celui-ci doit tenir compte des capacités offensives stratégiques de tous les pays de l’OTAN, et pas seulement des États-Unis. La Grande-Bretagne et la France disposent également d’armes nucléaires, bien qu’aucune ne soit trop récente, et Washington a tendance à envoyer ses armes nucléaires où bon lui semble, y compris dans d’autres pays de l’OTAN, comme l’Allemagne et la Turquie, ce qui pose problème. Poutine a ridiculisé les appels de l’OTAN à la Russie pour qu’elle permette à ses experts d’inspecter les sites militaires russes ; après que des drones aient récemment effectué une frappe sur les aéroports russes qui accueillent son aviation stratégique, endommageant quelques avions (en utilisant les Ukrainiens comme des proxies sans cervelle), une telle demande est plus que ridicule. Peut-être la Russie devrait-elle être autorisée, par courtoisie, à faire exploser un certain nombre de bombardiers stratégiques américains, juste pour égaliser le score avant d’entamer les négociations ? Non ? Oh, eh bien… Poutine a également souligné que les armes stratégiques américaines ont largement dépassé leur date de péremption (il a été un peu plus poli et circonspect, mais c’était l’essentiel, et ceux qui sont au courant savent aussi qu’il était factuel). Au sens figuré, en ce qui concerne les armes nucléaires, l’armurerie de Washington est dans un triste état ; les boîtes de conserve sont bombées et celles qui ont éclaté sentent vraiment mauvais et laissent échapper des substances viles.
Idriss Aberkane : « Julian Assange l’a affirmé clairement: la guerre d’Afghanistan est le plus grand braquage d’argent public de toute l’histoire de l’Humanité, en sus de toutes les victimes innocents qu’elle a faite également, y compris dans les rangs de l’armée française. Edward Snowden l’a également confirmé: avoir dépensé vingt années de guerre et deux mille milliards de dollars juste pour remplacer les talibans par les talibans, sans parler de l’explosion du commerce de l’héroïne durant cette période, c’est un crime d’une ampleur absolument indescriptible, et n’eût été l’attention mondiale sur le Covid-19, il aurait mené à des décennies d’enquête et de condamnation. Au lieu de cela, circulez, il n’y a rien à voir… Eh bien pas si vite, nous publions cette vidéo pour rappeler quelle escroquerie mâtinée d’abomination aura été cette guerre en Asie centrale. »
Il y a près d’un demi-siècle, le Congrès américain a tenté pour la dernière fois de se pencher sur les activités des services de sécurité en pleine expansion du pays.
En 1975, la commission Church a réussi à prendre un instantané fugace, mais loin d’être complet, du monde souterrain dans lequel opèrent des agences telles que la Central Intelligence Agency (CIA), le Federal Bureau of Investigations (FBI) et la National Security Agency (NSA).
À la suite du scandale du Watergate, la commission du Congrès et d’autres enquêtes connexes ont révélé que les services de renseignement du pays disposaient de pouvoirs de surveillance étendus et étaient impliqués dans toute une série d’actes illégaux ou anticonstitutionnels.
Ils subvertissaient et assassinaient secrètement des dirigeants étrangers. Ils ont coopté des centaines de journalistes et de nombreux médias à travers le monde pour promouvoir des informations fabriquées de toutes pièces. Ils ont espionné et infiltré des groupes politiques et de défense des droits civils. Et ils ont manipulé le discours public pour protéger et étendre leurs pouvoirs.