Son émission « Tucker Carlson Tonight », était diffusée en prime time (20h-21h) tous les soirs de semaine. Il avait réussi à fidéliser une énorme audience (3,5 millions en moyenne plus évidemment les innombrables rediffusions) dont le créneau très convoité des 25-54 ans, et l’annonce laconique de son renvoi, le lundi 24 avril 2023, a pris tout le monde par surprise, y compris lui-même.
Le premier qui dit la vérité…
Si les grands médias se sont empressés d’enterrer le sujet et Tucker Carlson avec, les sites d’informations alternatifs et les réseaux sociaux étasuniens s’en sont au contraire emparés, soit pour s’en réjouir parfois grossièrement, côté Establishment (féministes, Pentagone, progressistes et journalistes de cour), soit pour s’en désoler ou s’en indigner côté anti-establishment (nationalistes traditionnalistes, chrétiens ou pas). Mais tous parlent de lui au passé, ce que je ne compte pas faire, car je suis sure qu’il va réapparaître, à moins bien sûr qu’on ne l’assassine comme l’a chanté Guy Béart : « Le premier qui dit la vérité, il doit être exécuté. »
C’est que Tucker Carlson est un phénomène. Il était le seul journaliste de grand média à s’opposer sans honte et sans peur à l’implication étasunienne dans la guerre en Ukraine et à l’agenda woke du Forum économique mondial appliqué par l’administration Biden. Vous savez, « vous n’aurez rien et vous serez heureux », un miracle laïque opéré à coup de censure, de guerres et de spoliations qui nous étonne à peine tant notre propagande est efficace.
Il était le seul et sans doute le dernier puisque son renvoi est, selon beaucoup d’observateurs et Tucker Carlson lui-même, le signe que Fox News s’est rallié à l’agenda woke. C’est la preuve qu’il n’y a plus aux États-Unis qu’un parti unique, a-t-il expliqué dans la courte intervention qu’il a postée sur Twitter le mercredi suivant, à l’heure précise où il aurait dû commencer son émission, et qui a fait 79,5 millions de vues aux dernières nouvelles.