Trois auteurs de l'étude publiée dans le Lancet, critique sur l'hydroxychloroquine, font volte-face. «Nous ne pouvons plus nous porter garant de la véracité des sources des données primaires», écrivent les trois auteurs au Lancet le 4 juin, mettant en cause le refus de la société les ayant collectées, Surgisphere, de donner accès à la base de données.
Publiée le 22 mai dans The Lancet, l'étude concluait que l'hydroxychloroquine n'était pas bénéfique aux malades du Covid-19 hospitalisés et pouvait même être néfaste. Sa parution avait eu un retentissement mondial et des répercussions spectaculaires, poussant notamment l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à suspendre les essais cliniques sur l'hydroxychloroquine contre le Covid-19. Mais, après de nombreuses critiques mettant en cause la méthodologie de l'étude, y compris de la part de scientifiques sceptiques sur l'intérêt de l'hydroxychloroquine dans le traitement du Covid-19, l'OMS a annoncé le 3 juin la reprise des essais cliniques avec cette molécule.