Le G20, ce n’est pas les BRICS, mais l’Inde, courtisée par les grands pays occidentaux comme le nouveau pivot asiatique qui peut contrebalancer la puissance russo-chinoise, n’en a fait qu’à sa tête.
Biden croyait avoir acheté Modi avec sa fastueuse réception en juin 2023 à la Maison-Blanche et son intégration dans le Quad (USA, Australie et Japon, soit le front anti-Chine), mais ce dernier est resté ferme sur sa ligne neutre. Le grand perdant, ou le petit perdant plutôt, c’est encore Macron, qui repart avec rien dans sa valise en termes de condamnation de l’agression russe et de climat.
L’Inde a plus de poids diplomatique que la France, désormais, mais ce n’est pas parce que le pays de Modi est 21 fois plus peuplé que celui de Macron, c’est parce qu’il joue une partition que nous avons abandonnée, celle de l’indépendance, de l’équilibre et de la paix. Le Quai d’Orsay, grignoté par les néocons, peut se les bouffer.