Nos « swipe » et nos « scroll » sur les écrans se transforment en rafales de kalachnikovs à 5 000 kilomètres de chez nous. On préférerait ne pas le savoir, fermer les yeux, se dire que cela nous dépasse. C’est pourtant bien l’envers de la révolution numérique vantée par tant de nos dirigeants, l’un de ses tabous les plus inavouables. En République démocratique du Congo (RDC), nos smartphones sont des armes de destruction massive. Nos gadgets numériques, toujours plus avides en métaux, sont la source de crimes contre l’humanité et de pollutions majeures.
Ce n’est pas le premier cri d’alarme sur le sujet. Déjà au début des années 2000, des journalistes dénonçaient le « sang dans nos téléphones portables ». Plus récemment, le journaliste Guillaume Pitron rappelait le poids réel de nos smartphones : non pas 150 grammes, mais 150 kilos de métaux rares extraits dans des conditions terribles. En début d’année, Reporterre alertait aussi sur « la nouvelle ruée minière » causée par la civilisation de l’écran.
Le numérique est né dans les entrailles de la RDC
Barbarie numérique (éd. L’Échappée), le nouveau livre de Fabien Lebrun, ajoute une pierre à l’édifice. Tout son mérite est de réinscrire ces faits dans une histoire plus globale, un contre-récit de notre modernité capitaliste et coloniale. Alors que la critique du monde connecté se cantonne trop souvent à une dénonciation de ses conséquences en aval, c’est-à-dire une fois les équipements informatiques dans nos mains — la perte d’attention, les troubles psychiques liés à l’addiction aux écrans, etc. —, le sociologue s’intéresse aux impacts géopolitiques et aux activités humaines opérées en amont, que l’on a tendance à marginaliser et qui pourtant dépassent l’entendement.
On parle de la souffrance de millions d’individus, de conflits armés, de « viols systématiques », d’une « violence inouïe » et d’une « barbarie structurelle » qui s’attaquent aux humains autant qu’aux écosystèmes. Pour dresser ce constat, fouillé et détaillé, l’auteur s’appuie sur moult rapports, livres, enquêtes journalistiques, augmentés de reportages qu’il a menés sur place pendant plusieurs semaines.
« Apple, Huawei, Tesla : même goinfrerie, même argent, même sang »
En République démocratique du Congo, 6 millions de personnes ont été tuées depuis 1998 dans l’indifférence la plus totale — des conflits en partie liés à l’industrie extractive, selon l’auteur. Chaque année, 500 000 hectares de forêts sont ravagés au profit de mines qui viennent alimenter en grande partie l’industrie numérique. Cette dernière n’est pas née dans le ciel éthéré des idées, dans le garage de Steve Jobs en Californie ou dans les start-up de la Silicon Valley. Elle trouve son origine profonde dans la jungle inextricable de la RDC. Elle est liée à sa richesse qui est autant une malédiction. 80 % des réserves mondiales de coltan se trouvent dans ses entrailles. C’est un minerai indispensable à l’électronique et à la construction de nos tablettes et smartphones, sur lequel se ruent désormais multinationales sans scrupules, milices armées, mafias et dictateurs.
Le numérique est un « rapace géologique » : il nécessite 15 % des ressources mondiales de palladium, 23 % de l’argent et du cobalt, 41 % de l’antimoine, 63 % du dysprosium, 70 % du gallium, 87 % du germanium, etc. Le numérique ronge la terre et le sous-sol congolais.
« Le Congo est la pierre angulaire de l’édifice technologique qui caractérise la mondialisation, raconte Fabien Lebrun. L’Afrique représente un pan de la naissance d’internet, de la téléphonie mobile et de la révolution numérique occulté par les récits positivistes typiques de l’histoire des vainqueurs ».
« Le stade numérique du capitalisme »
« La sociogenèse du numérique » que retrace l’auteur n’a rien d’un joli conte. Elle rime avec pillages et ravages, s’enracine dans des siècles d’esclavage et de brutalisation des sociétés autochtones. La République démocratique du Congo en est une sorte de condensé, « d’un champ d’expérimentations les plus cruelles ».
Après l’« or noir » (comprendre ici les esclaves) extrait pendant des siècles pour alimenter les plantations du Nouveau Monde, le caoutchouc utilisé au XIXe siècle pour la voiture, voilà que la RDC est de nouveau embrigadée pour nourrir le « stade numérique du capitalisme ». L’extraction minière actuelle hérite de la violence coloniale et de ses procédés, elle bénéficie de la déstabilisation des régimes et du mode de développement inégal construit au fil du temps. L’industrie numérique reproduit ces logiques et les exacerbe.
« Au fond, il s’est toujours agi de faire produire le Congo, décrit Fabien Lebrun. De Léopold à Kabila en passant par Mobutu [des anciens dirigeants], des compagnies concessionnaires aux sociétés minières, des fonctionnaires belges à ceux du FMI [Fonds monétaire international] et de la Banque mondiale, de Michelin, Dunlop et Goodyear à Apple, Huawei et Tesla : même goinfrerie, même argent, même sang. »
La violence sert la concurrence commerciale
Pour y arriver, son industrie profite du chaos politique. On présente souvent la haine ethnique comme une des justifications des agissements dans le Nord-Kivu, mais c’est en réalité une vitrine.
« Au Congo, la chute du mur de Berlin, l’affaiblissement concomitant de Joseph Mobutu et le déchaînement annoncé de la filière informatique ont été les déclencheurs d’une guerre de prédations des richesses minières motivées par des sociétés multinationales », résume Fabien Lebrun.
La violence sert ici la concurrence commerciale. L’économie se militarise pour faire face à l’insécurité de la région, des groupes armés deviennent mercenaires. La violence se commercialise et l’industrie numérique finance en grande partie les acteurs armés liés au conflit.
Le commerce et la guerre se prennent en tenaille. Les soldats deviennent entrepreneurs, les assassins négociants, tandis que les enfants travaillent dans les mines et que des femmes sont violées par milliers. En parallèle, les multinationales engendrent des bénéfices records.
« Les génies de la Silicon Valley offrent des dizaines de milliers d’enfants aux seigneurs de guerre et financent leur armement, au prix d’un massacre de masse commencé à la fin des années 1990, c’est-à-dire au moment même de l’essor du marché de la téléphonie mobile », raconte Fabien Lebrun, qui appelle au sursaut.
« Briser le fétichisme de la marchandise technologique »
Si nous sommes tous pris dans les rets de l’économie numérique, nous devons trouver des moyens collectifs de s’en échapper. Il faut penser au-delà du boycott des multinationales impliquées, plaide-t-il, et « poser la question de la suspension, voire de l’abandon de la production électronique pourtant si meurtrière ». Il est urgent de briser « le fétichisme de la marchandise technologique » et de « discuter de la limitation, voire de l’arrêt de la production d’écrans sur laquelle repose l’accumulation de la domination et la puissance des Big Tech ». « Un front contre ces multinationales est primordial afin de limiter leurs pouvoirs jusqu’à leur démantèlement. »
Ne reste plus qu’à le construire pas à pas. L’initiative lancée par l’association Génération lumière qui a traversé la France cet été et rassemblé des centaines de personnes pour sensibiliser la population aux massacres générés par l’extractivisme est une première esquisse de mobilisation collective. La lutte à Échassières dans l’Allier contre la mine de lithium avec le mot d’ordre « ni ici ni ailleurs » en est un autre exemple. Qu’il s’agit désormais d’intensifier et de démultiplier.
Barbarie numérique, de Fabien Lebrun, aux éditions L’Échappée, octobre 2024, 432 p., 22 euros.
Ses diatribes sont rythmées par des termes comme « CIA », « État profond », « Nouvel Ordre mondial », « complexe militaro-industriel », « Bilderberg » et autres mots-clés qui attirent l’attention exclusivement sur le rôle joué par les gentils Américains dans la trahison et la destruction de leur propre pays.
L’une des contributions célèbres d’Alex Jones est son documentaire Dark Secrets : Inside Bohemian Grove, réalisé en 2000, qui raconte son opération d’infiltration du Bohemian Grove. Je me propose ici d’analyser de manière critique ce film et sa thèse principale, qui a deux niveaux. D’une part, Jones prétend que le Bohemian Grove serait un des lieux où se trame dans le plus grand secret le projet du Nouvel Ordre mondial, expression qui désigne l’ennemi à combattre chez Jones et ses épigones. D’autre part, Jones prétend qu’au Bohemian Grove se pratique le culte millénaire et satanique du dieu sanguinaire Moloch, impliquant le sacrifice par le feu d’une effigie humaine, et « peut-être » de réels sacrifices humains. Cette thèse a fait le tour du monde et est aujourd’hui très répandue.
Mon analyse du dossier me conduit à conclure que le film de Jones est un grossier coup de bluff, qui aurait dû logiquement le classer définitivement comme un charlatan. La rumeur du satanisme (ou molochisme) du Bohemian Grove (quand ce n’est pas du pédo-satanisme) illustre tout simplement la pente glissante de notre tendance à considérer les super-riches et les super-puissants comme intrinsèquement méchants et pervers, et accepter sans réserve toutes les rumeurs à leur sujet. Plus ces rumeurs sont horribles, plus elles semblent crédibles, et l’on se dispense d’en chercher la moindre preuve.
Je vous invite évidemment à visionner le film pour vous faire votre propre idée (je n’ai pas trouvé de version française). Si vous ne voulez pas y passer une heure et demi, sauter les préparatifs de l’expédition (Jones prend sa voiture, Jones prend une chambre à l’hôtel, etc.), les interviews des locaux qui semblent ne pas comprendre de quoi il parle, son entrée décontractée par la navette du club, et ses errances dans le Grove pour éviter la sécurité, allez directement, à 1 heure environ de la vidéo, à la cérémonie Cremation of Care.
Voici maintenant quelques informations pour mettre un peu de contexte dans tout cela.
Le Bohemian Grove est une propriété de plus de mille hectares située au nord de San Francisco et appartenant au Bohemian Club of San Francisco, qui possède aussi un « clubhouse » de six étages au centre de San Francisco. C’est un cadre naturel réputé magnifique, boisé d’immense séquoias.
Chaque été, en juin puis en juillet, s’y réunissent pendant deux semaines, dans des « campements » aménagés, quelques centaines de membres (les « Bohémiens ») avec leurs invités, pour une retraite dans la nature agrémentée de banquets et de divertissements. C’est le 15 juillet 2000 qu’Alex Jones et son caméraman Mike Hanson s’y sont introduits pour filmer secrètement la cérémonie d’ouverture, nommée The Cremation of Care.
La thèse défendue par Alex Jones repose d’abord sur le caractère extrêmement flou des images filmées en caméra cachée par Hanson (qui empêche de voir que ce que Jones désigne comme « le dieu Moloch » est en fait une chouette), et surtout sur une exagération du « secret » qui entoure le Bohemian Grove.
Signalons pour commencer que les deux compères ont pénétré dans le Grove avec la navette du club, sans avoir eu à prouver leur identité et sans être fouillés, ce qui déjà témoigne du peu de sécurité qui entoure cette réunion.
Jones n’est pas le premier journaliste à s’être introduit par la ruse dans le Bohemian Grove. Philip Weiss l’a fait en 1989, et beaucoup mieux que lui, puisqu’il y est resté plusieurs jours et a pu s’entretenir avec de nombreux invités. Weiss en a tiré un article très intéressant, « Inside Bohemian Grove », publié par le magazine Spy en novembre 1989. Weiss n’a rien vu ni entendu qui puisse laisser penser que des pratiques occultes ou criminelles sont au programme des réjouissances. En terme de rituels, il évoque seulement un goût ludique (« for fun ») pour « le culte druidique des arbres », et le plaisir que semblent éprouver les membres à pisser sur les sycomores : « C’est le rituel le plus valorisé du campement, la liberté qu’ont les hommes puissants de pisser où bon leur semble. »
Loin d’être secrètes, les activités du Bohemian Club sont bien connues et sont décrites dans plusieurs ouvrages sérieux, comme celui du sociologue William Domhoff, Bohemian Grove and Other Retreats : A Study in Ruling-Class Cohesiveness (HarperCollins, 1975), qui décrit le Grove comme une occasion que se donne la classe sociale des hyper-riches de tisser sa cohésion.
La liste des membres et des invités est très facilement consultable.
Fondé en 1872, le club réunissait à ses débuts des journalistes, des intellectuels et des artistes qui aimaient s’y retrouver et pour camper en pleine nature. Mark Twain et Jack London y étaient souvent présents. Le second se trouve à droite sur la photo ci-dessous, prise vers 1905.
Au fil des années, victime de son succès, le club s’est progressivement transformé en country club pour personnalités très riches et influentes. La cotisation coûte environ 25 000 dollars et la liste d’attente est très longue. Ces hommes trouvent là l’occasion de se socialiser de manière décontractée, sans leurs femmes ni leurs maîtresses (quelques prostitués s’installent dans les hôtels de la ville voisine de Monte Rio, où les escapades sont toujours possibles). Dans le Grove, membres et invités sont répartis, par affinité, dans différents campements plus ou moins bien aménagés, chaque camp ayant sa propre identité, son nom, ses traditions, son histoire, et bien sûr son personnel.
Le Bohemian Club n’est pas fait pour parler politique, mais ses membres sont principalement républicains et conservateurs. La retraite au Bohemian Grove garde son caractère traditionnel, ponctuée par différentes représentations théâtrales, écrites spécialement pour l’occasion, souvent accompagnées par un orchestre, et mobilisant sur scène, en tant qu’acteurs ou figurants, de nombreux membres qui se sont préparés pour cela durant toute l’année. Il y a deux grandes représentations générales, et d’autres festivités réparties dans différentes scènes aménagées, ou bien dans les différents campements, chaque campement organisant ses propres festivités, ouvertes à tous. Des professionnels du spectacle sont souvent invités à faire profiter l’assemblée de leurs talents (gracieusement).
Le Grove a conservé de ses origines un certain goût pour les thématiques païennes, mais des légendes chrétiennes ont aussi été jouées.
Comme seuls les hommes sont acceptés dans le club, les rôles féminins sont joués par des hommes, ce qui peut être évidemment très amusant pour certains.
L’une des devises du club est une phrase empruntée au Songe d’une nuit d’été de Shakespeare : « Weaving spiders come not here. » (« Araignées qui tissez, ne venez pas ici. ») Elle enjoint les Bohémiens à mettre de côtés leurs vies professionnelles ou politiques, et d’une manière générale à ne pas trop s’entretenir de sujets sérieux. La retraite se veut un cadre de détente, de distraction et de fraternisation.
Une autre règle, plus stricte, est que tout ce qui est dit au sein du club, et en particulier pendant les retraites au Bohemian Grove, ne doit pas être répété à l’extérieur. C’est évidemment tout l’intérêt de ce genre de réunion, qui permet de se laisser aller, avec éventuellement un verre dans le nez (les cocktails sont servis dès le petit déjeuner pour les amateurs). La presse est strictement tenue à l’écart.
De manière compréhensible, l’idée que des hommes publics puissent discuter en secret suscite la controverse, et, en 1971, la polémique a forcé le président Nixon, un habitué, à renoncer à participer à la retraite du Grove. On le voit ici en 1967, à la même table que Reagan.
La cérémonie d’ouverture, intitulée Cremation of Care, soit « crémation des soucis », est une pièce jouée depuis 1880 (mais plusieurs fois réécrite), dont le texte n’a rien de secret. Elle comporte un cortège auquel participent membres et invités. Dull Care, une expression empruntée à une vieille chanson anglaise (Begone Dull Care), symbolise « les soucis et les malheurs que les hommes importants sont censés supporter dans leur vie quotidienne ». Le temps de la retraite, les Bohémiens sont invités à « jeter leur chagrin au feu et à se fortifier avec les arbres sacrés et l’esprit du Bosquet (Grove) [1] », sachant que le très méchant Care, malheureusement, est immortel et les attend à la sortie. La représentation se fait autour de la « Grande Chouette de Bohême », une statue de douze mètres de haut grossièrement taillée dans la pierre, qui est en quelque sorte le totem du club. C’est à ses pieds qu’est brûlée dans un cercueil l’effigie de Dull Care, par la flamme éternelle de la camaraderie (the Eternal Flame of Fellowship).
On voit bien qu’il y a là une forme de paganisme un peu folklorique, un peu shakespearien dans l’expression, un peu wagnérien par la mise en scène, et surtout un peu désuet. Mais de satanisme, pas le bout de la queue, sauf à qualifier de satanique tout rituel peu catholique.
Je ne vois aucune raison de qualifier la Cremation of Care d’« ancienne cérémonie cananéenne, luciférienne, de la religion à mystères de Babylone », comme l’a fait Alex Jones, ou d’assimiler la Chouette au dieu Moloch. Quant aux sacrifices humains, tout ce que peut finalement dire Jones, c’est qu’« ils ne peuvent être exclus » [2] ; on peut évidemment en dire autant de l’existence des licornes. C’est toujours la même stratégie : propager une rumeur sans preuve, et mettre les sceptiques au défi de prouver qu’elle est fausse.
L’affirmation publiée par Hanson dans son livre Bohemian Grove : Cult of Conspiracy, selon laquelle « les hommes qui se réunissent ici au fond des bois sont impliqués dans une vaste conspiration qui n’a qu’un seul but ultime : la domination mondiale », ou sa suggestion que le Grove est « une sombre conspiration alimentée par le pouvoir et l’adoration d’un ancien et ténébreux dieu hibou », ne sont rien d’autre que des incantations visant à évoquer des images dans l’esprit des croyants [3].
Ma conclusion est donc que je ne sais pas très bien ce qui se passe dans le Bohemian Grove, mais que l’enquête d’Alex Jones n’a apporté aucun indice qu’il s’y passe quoi que ce soit qui ressemble à un culte de Moloch, et encore moins à un sacrifice humain.
Mais je sais par avance que cet article me vaudra d’être accusé de complicité avec les adorateurs de Moloch. Car comme disait ce Bohémien de Mark Twain, il est plus facile de tromper les gens que de les convaincre qu’ils ont été trompés.
Laurent Guyénot
La parole de Julian Assange fut forte et précise lors de son audition par la Commission des questions juridiques et des droits de l’homme de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, le 1er octobre à Strasbourg. Le journaliste australien est combatif, pleinement lucide, malgré les quatorze années de persécution et de privation de liberté qu’il vient de subir. Il n’est pas sorti indemne du martyre que lui a infligé Washington, mais il a tenu bon et semble sur la voie du rétablissement.
S’appuyant sur le très bon rapport de la représentante islandaise Thórhildur Sunna Ævarsdóttir (membre du Parti pirate), la commission avait émis un avis clair et pertinent sur le cas Assange, notamment quant à la nature politique de la persécution. Le texte accuse sans détour les États-Unis et le Royaume-Uni, demandant des actions, à la fois sur l’usage de l’Espionage Act et les pratiques en matière d’extradition.
Le 2 octobre, la résolution intitulée « La détention et la condamnation de Julian Assange et leurs effets dissuasifs sur les droits humains » a été débattue en séance plénière dans l’hémicycle et finalement adoptée par 88 voix pour, 13 contre et 20 abstentions (voir le détail du vote). C’est une avancée politique, diplomatique et symbolique importante. Le Conseil de l’Europe juge que Julian Assange était bel et bien un prisonnier politique au Royaume-Uni.
À noter que seuls trois des dix-huit représentants français ont participé au vote, ils ont tous voté en faveur de la résolution. Il s’agit des députés LFI Emmanuel Fernandes et Anne Stambach-Terrenoir, et du sénateur PS Didier Marie.
Le Royaume-Uni est membre du Conseil de l’Europe, qui est une institution réunissant 46 pays européens totalement distincte de l’Union européenne et donc non concernée par le Brexit. Les États-Unis y ont le statut de pays observateur. Il est peu probable que les deux États les plus impliqués dans la persécution de Julian Assange admettent sur le champ leur responsabilité et procèdent dans la foulée aux réformes recommandées par l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, mais le rapport et le vote constituent une étape majeure.
Le combat de Julian Assange et de ses soutiens est reconnu comme légitime et salutaire par une institution internationale. Cela vient s’ajouter aux avis qui avaient été émis par différentes composantes de l’Organisation des Nations unies (ONU). C’est un travail pour l’histoire. Mais au-delà de la nécessité de faire reconnaître la réalité de la persécution politique qui a eu lieu, il faut empêcher que cela puisse se reproduire, contre un autre journaliste, un lanceur d’alerte, etc. Il est à craindre que l’intimidation que Washington cherchait à exercer sur la presse et les sources par la traque du fondateur de WikiLeaks ait déjà produit ses effets, mais il n’est pas trop tard pour protéger le droit d’informer (et donc d’être informé).
Lors de son audition, Julian Assange a clairement dit qu’il voulait, à travers le retour sur son cas, protéger les autres journalistes. Il a d’ailleurs mentionné à plusieurs reprises Gaza et le sort des journalistes palestiniens. Depuis le 7 octobre 2023, 174 d’entre eux ont été tués par l’armée israélienne, souvent ciblés délibérément.
Nous avons collectivement obtenu la libération de Julian Assange, il nous faut maintenant nous appuyer sur cette grande et belle victoire pour défendre et promouvoir le type de journalisme pratiqué par WikiLeaks, et ainsi lutter plus efficacement contre les injustices qu’il permet de dévoiler.
« Je veux être tout à fait clair. Je ne suis pas libre aujourd’hui parce que le système a fonctionné. Je suis libre aujourd’hui après des années d’incarcération parce que j’ai plaidé coupable d’avoir fait du journalisme. J’ai plaidé coupable d’avoir cherché à obtenir des informations auprès d’une source. J’ai plaidé coupable d’avoir obtenu des informations auprès d’une source. Et j’ai plaidé coupable d’avoir informé le public de la nature de ces informations. Je n’ai plaidé coupable d’aucun autre chef d’accusation. »
« La criminalisation des activités de collecte d’informations est une menace pour le journalisme d’investigation partout dans le monde. J’ai été formellement condamné par une puissance étrangère pour avoir demandé, reçu et publié des informations véridiques sur cette puissance alors que j’étais en Europe. »
« La question fondamentale est simple : les journalistes ne devraient pas être poursuivis pour avoir fait leur travail. Le journalisme n’est pas un crime ; c’est un des piliers d’une société libre et informée. »
« Dans mon travail, je me suis efforcé d’être rigoureusement exact. Je pense que l’exactitude est essentielle. Les sources primaires sont essentielles. Mais il y a un domaine dans lequel je suis un militant et où tous les journalistes doivent être des militants. Les journalistes doivent être des militants de la vérité. »
« Lorsque j’ai fondé WikiLeaks, j’étais animé par un rêve simple : éduquer les gens sur la façon dont le monde fonctionne afin que, par la compréhension, nous puissions faire advenir quelque chose de meilleur. »
« Je voudrais simplement remercier toutes les personnes qui se sont battues pour ma libération et qui ont compris, ce qui est important, que ma libération allait de pair avec leur propre libération. »
La Commission européenne (autrefois dénommée Haute Autorité) est l’administration non-élue chargée d’imposer leur volonté aux États-membres. Au cours des dernières années, elle est parvenue à élargir les compétences de la Commission au détriment de la souveraineté des États-membres sans changer pour autant quoi que ce soit dans les traités. Suivant cette même ligne, Michel Barnier fait entrer les démocrates états-uniens et la faction fasciste d’Israël au sein du gouvernement français.
En France et dans l’Union européenne, la place et la responsabilité des États sont progressivement remis en cause. Sans qu’aucune modification n’ait été apportée aux Traités européens, de nombreuses compétences des États membres ont été discrètement transférées à la commission européenne au cours des cinq dernières années.
L’origine de la Commission européenne
Rappelons d’abord que l’Union européenne est la résultante d’un processus imaginé par les Anglo-Saxons fin 1942. L’amiral William Leahy, chef d’état-major des armées des États-Unis et ancien ambassadeur à Vichy jusqu’en mai 1942, institua à Alger un Gouvernement militaire allié des territoires occupés (Allied Military Government of Occupied Territories - AMGOT) pour la France, autour de l’amiral François Darlan, puis du général Henri Giraud. Il appliquait les lois de Vichy, mais ne reconnaissait pas l’autorité de Charles De Gaulle à Londres.
Charles De Gaulle, considérant que les Britanniques et les États-uniens n’avaient pas plus de droit que les Nazis d’occuper son pays, s’y était fermement opposé (d’où son opposition au débarquement de Normandie [1]). Aussi ce gouvernement n’a pu être étendu qu’en Allemagne, en Autriche et au Japon, mais pas comme prévu en Norvège, aux Pays-Bas, au Luxembourg, en Belgique, au Danemark et en France.
Au vu de cet échec, les Anglo-Saxons cherchèrent une forme de gouvernance pour pouvoir contrôler l’ensemble du monde, conformément à leur volonté commune exprimée lors de la conférence de l’Atlantique.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis et le Royaume-Uni se divisèrent le monde. Churchill imagina de regrouper l’Allemagne de l’Ouest, la Belgique, la France, l’Italie, le Luxembourg et les Pays-Bas dans une organisation supranationale, la Communauté économique européenne (CEE). Elle devait se substituer à l’AMGOT (qui persistait en Allemagne et en Italie) pour mettre en œuvre le principe de la libre circulation des personnes, des services et des capitaux, conformément à la stratégie anglo-saxonne du libre-échange. Les États-Unis ont lié les prêts du Plan Marshall à l’obligation de ces pays d’entrer dans la CEE.
Le MI6 britannique crée la Ligue européenne de coopération économique (European League for European Cooperation - ELEC), tandis que la CIA finance l’Union européenne des fédéralistes (UEF) et crée le Comité américain pour une Europe unie (American Committee on United Europe - ACUE).
Le premier président de la Haute Autorité de la CEE, c’est-à-dire du prédécesseur de la Commission de l’Union européenne, fut l’Allemand Walter Hallstein (1958-1967). Ce juriste nazi avait conçu le Neuordnung Europas (Nouvel ordre européen) pour le führer Adolf Hitler : il s’agissait de remplacer les États-nations par des structures régionales ethniques, tout en étendant le Reich à l’ensemble des populations de langues allemandes, et en vidant son espace vital de ses populations autochtones. Walter Hallstein n’ayant qu’à gérer une partie de l’Europe pour les Anglo-Saxons, il n’a pas eu à aborder les questions de l’expansion de l’Allemagne ni celle de l’expulsion ou l’extermination des populations slaves. Par précaution les Anglo-Saxons le neutralisèrent en ôtant de ses fonctions la politique de régionalisation qu’ils confièrent au Conseil de l’Europe.
Tout au long de son histoire, la Haute autorité, puis la Commission européenne, ne furent que des interfaces civiles entre d’un côté l’OTAN (qui remplaça l’AMGOT) et les États-membres. Ses premiers fonctionnaires furent issus de l’AMGOT en Allemagne et en Italie. Pendant la guerre, ils avaient été formés aux affaires civilo-militaires dans une dizaine d’universités états-uniennes.
Ces administrations (non-élues) disposent à la place du Parlement européen (élu) du pouvoir d’initier des règles dans l’espace de l’Union. Ce point est extrêmement important : la Haute Autorité, puis la Commission, n’ont d’autre but que de faire entrer toutes les normes de l’OTAN dans les lois des États-membres. Le Parlement européen n’est qu’une chambre d’enregistrement des décisions de l’impérialisme anglo-saxon.
Aujourd’hui, la Commission a imposé aussi bien des normes sur la production de chocolat (qui sont exactement celles préalablement fixées par l’OTAN pour la barre de chocolat de la ration du soldat) que sur la construction de certaines routes (afin de pouvoir y faire passer les chars de l’Alliance).
[...]
Au programme :
Décapitation du Hezbollah: Après l'évènement dramatique qui a conduit à la décapitation de l'exécutif du Hezbollah ainsi qu'à de très nombreuses victimes civiles, quelles pourraient être les répercussions dans la région? Comment les Houthis, alliés proches et également soutenus par l'Iran, pourraient-ils réagir face à cette crise sans précédent?
Dernières Nouvelles du Liban: Nous aborderons les plus récents développements au Liban, un pays où la tension est palpable et les équilibres de pouvoir sont en constante évolution. Entre les escarmouches à la frontière israélienne et la présence Hezbollah, quel est l'état actuel des lieux?
Analyse de Terrain: Romain Molina, avec son expertise sur les Houthis, nous offrira ses analyses exclusives sur les dynamiques actuelles et les implications pour la stabilité au Moyen-Orient.
Questions du Public: Posez vos questions en direct ! Nous aborderons les interrogations de la communauté sur la situation géopolitique, les alliances, et l'avenir du Liban et du Yémen.
“La France des yourtes et des cabanons illicites : un fléau qui se propage” C’est un le titre d’un article du Figaro (source ici).
“Travailleurs pauvres, retraités sans ressources, néoruraux, gens du voyage… Ils sont de plus en plus nombreux à vivre en toute illégalité dans des chalets ou des camionnettes installés dans des champs ou au milieu des bois. Un casse-tête pour les préfectures et maires qui tentent de freiner le phénomène.
Comme beaucoup d’autres en France, cette région rurale, à cheval sur plusieurs départements, est touchée par un phénomène grandissant : la « cabanisation ». Un vocable que les maires ne connaissent désormais que trop bien, eux qui ont affaire à toujours plus de personnes vivant dans l’illégalité sur leur territoire. Dans les bois, les champs, au milieu de sites naturels protégés où tout habitat est pourtant interdit, celles-ci ont décidé d’y élire domicile en se construisant un toit. Et les habitants de ces logements de fortune n’ont pas tous le souci de se cacher. « Il y a des installations isolées au milieu de nulle part mais il y a aussi de véritables lotissements abritant des dizaines d’habitations illicites comme dans l’Hérault », relate le géographe Max Rousseau.”
La cabanisation ? C’est la tiers-mondisation de notre pays !
Voilà la triste réalité.
Le mieux est toujours l’ennemi du bien.
Toujours plus de normes, de qualité, de contraintes.
Résultat ?
Une crise du logement sans précédent… et les gens qui terminent dans des cabanes ou des mobil-home. Des étudiants sans le sou et qui ne peuvent plus manger une fois payé le loyer.
Le tout dans un pays où 60 % du PIB correspond à de la dépense publique et aux prélèvements et impôts les plus élevés du monde.
“Avec 1 500 euros net de salaire mensuel, Morgane Jaunay est candidate pour pouvoir installer l’un de ces chalets qu’elle va elle-même acheter et choisir. Avec un budget de 35 000 euros environ, elle compte trouver son modèle sur le marché de l’occasion. « J’en serai propriétaire mais je louerai le terrain à la ville, soit environ 100 euros par mois à verser », raconte cette salariée dans le transport écologique. Cet habitat correspond aussi à sa philosophie de vie : « Il y aura des lieux partagés, une vie en communauté ».”
La misère est plus facile au soleil… et en groupe.
Cela permet de donner du sens à des vies difficiles.
La réalité derrière cet “habillage”, c’est que tout le monde préfère une vraie maison à un mobil-home ou à un chalet en bois sans confort d’hiver ni d’été.
La réalité c’est que de plus en plus de nos concitoyens sont exclus du logement.
Nous marchons sur la tête.
Nous interdisons la location des logements classés G et prochainement F alors qu’un G ou un F restent de bien meilleure qualité, qu’un chalet en bois à 30 000 euros.
« Six ans de vie perdue » : c’est ainsi que certains téléspectateurs, frustrés par son dénouement, ont réagi au dernier épisode de la série Lost, qui s’est terminée en 2010 après 121 épisodes de 42 minutes environ, répartis en 6 saisons. Près de 85 heures réparties sur six années, cela peut sembler peu de chose, mais ça n’a rien d’anodin si l’on considère le peu de « temps libre » dont nous disposons. Sans compter qu’une série dans laquelle on plonge n’occupe pas seulement notre esprit durant les moments de visionnage : les personnages s’immiscent dans nos imaginaires, les intrigues se font et se défont dans nos têtes, occupent les conversations.
Dans son livre Vide à la demande, le philosophe Bertrand Cochard interroge les significations de ce « passe-temps » qui a colonisé nos vies. Leur omniprésence est étroitement mêlée à l’organisation du travail, qui « nous vide chaque jour du capital attentionnel disponible pour pratiquer d’autres activités plus exigeantes ». Elle est aussi le fruit de « l’infrastructure numérique dans laquelle nous baignons », qui nous laisse chaque soir dans un état « d’épuisement et d’excitation ».
« L’histoire n’est plus que la somme de ce que nous ne faisons pas »
Confrontant le phénomène des séries à différents concepts philosophiques, l’auteur n’a pas choisi le mot de « passe-temps » au hasard. Regardées le soir après le boulot, mais aussi suivies dans les transports, sous la douche ou en cuisinant, elles répondent à l’horreur du vide « qui caractérise la condition de l’individu contemporain », écrit-il. La consommation d’un passe-temps en appelle un autre, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus besoin de choisir ni de cliquer : la machine le fait pour nous.
Mais la série ne se contente pas de remplir le temps : « Elle le séquence, et ce séquençage qu’elle accomplit à notre place traduit, dans la vie réelle, les difficultés que nous avons à séquencer le temps, aussi bien sur un plan individuel que collectif. » Pour Bertrand Cochard, « ce besoin de séquençage fictionnel peut nous renseigner sur la condition temporelle caractéristique des sociétés actuelles […] Devenues “conscientes” de l’impossibilité de continuer à croître de manière infinie dans un monde fini, [nos] sociétés ont paradoxalement décidé d’y faire face en se voilant la face. Depuis, le processus historique est comme enrayé, ou lancé à un rythme accéléré sur une trajectoire désespérément inertielle. Le temps, cette “bouillie”, n’avance plus. L’histoire n’est plus que la somme de tout ce que nous ne faisons pas, alors même que nous savons pertinemment que nous devons le faire. […] Plus d’histoire, que des histoires, en profusion, à la demande. »
Vide à la demande, Critique des séries, Bertrand Cochard, L’ Échappée, 2024, 169 p., 17 euros.
Le mot « karma » provient du sanskrit kárman (« action, travail »), de la racine verbale kṛ (« faire, agir, créer »). Dans les Evangiles et autres textes sacrés, on le retrouve aussi sous le terme « œuvre ».
Il y a karma lorsque l’individu provoque inconsciemment une réaction et qu’il a perdu conscience de la cause lorsque l’effet se produit.
Le karma et l’entre-deux vies
Une fois notre vie achevée, nous reverrons notre vie à l’envers dans la sphère (spirituelle et invisible) de la Lune, et nous nous engagerons à régler une part de notre karma durant notre vie future. Ce karma sera ensuite élaboré durant notre entre-deux vies par des entités très élevées du monde spirituel, connues sous le nom de « Seigneurs du Karma ». Il en sera de même des actes de bonté dont nous aurons fait preuve, qui seront également élaborés pendant notre entre-deux vies dans les sphères supérieures à celle du Soleil.
Lorsque nous nous réincarnerons, nous nous retrouverons face à notre karma, et c’est à notre Ange gardien que sera confiée notre destinée, afin que notre karma se manifeste au mieux de nos intérêts spirituels, et au bon moment.
Nous intéresser à notre karma revient à nous poser ces questions : « Pourquoi ai-je vécu mes relations ainsi ? » – « Pourquoi ai-je vécu ces épreuves plutôt que d’autres ? » – « Pourquoi ai-je ces dons ou capacités plutôt que d’autres ? »
Le karma repose sur la responsabilité.
[...]
Objectif de ce document
Ce document de synthèse a pour objectif de lever l’ignorance au sujet du niveau de recherche atteint dans le domaine de la connaissance et du contrôle du cerveau humain. Il vise à faire connaître l’existence des technologies et armes développées dans ce domaine par tous les pays industrialisés, et leur utilisation, notamment sur des personnes ayant été torturées et programmées dans les rituels dits MK-Ultra, sur des opposants à l’État profond, voire sur de simples cobayes humains pour tester ces armes, et maintenant, sur des populations entières.
La synthèse que vous avez entre les mains a été établie par Hélène PELOSSE, elle-même survivante de rituels MK-Ultra (qui témoigne dans le dernier film de Pierre Barnérias, les Survivantes), sur la base d’articles écrits par Frédéric MORIN, fondateur et chef rédacteur du magazine Motus devenus Morphéus (www.morpheus.fr). Nous sommes tous deux la cible de l’État profond et torturés depuis des années par armes électroniques et psychotroniques (ce terme vient de la contraction des mots psychologie et électronique).
Nous SAVONS, par l’expérience et la souffrance dans notre chair, notre psyché et notre esprit, ce que ces armes peuvent faire.
En bref, tout ce qui vous est exposé dans ce document représente une lutte contre d’immenses difficultés et d’atroces souffrances. Et l’une de ces difficultés est celle qui consiste à parvenir à reprendre possession de ses propres fonctions cérébrales quelques heures afin de pouvoir écrire et d’expliquer ces crimes contre l’humanité.
État de la science dans le domaine du contrôle du cerveau humain
L’état de la science est tel que l’on sait aujourd’hui parfaitement simuler artificiellement l’activité interférométrique de n’importe quelle zone du cerveau humain. De ce point de vue, ce qui est présenté dans les films comme de la science-fiction… ne l’est pas et ne reflète pas moins que l’état de la science actuelle.
Il convient de rappeler que le corps humain, tout comme un ordinateur, contient une myriade de processeurs de données, notamment :
l’activité chimique et électrique du cerveau ;
l’activité chimique et électrique du cœur et du système nerveux périphérique ;
les signaux envoyés de la région corticale du cerveau à d’autres parties du corps ;
les minuscules cellules ciliées de l’oreille interne qui traitent les signaux auditifs ;
la rétine et la cornée sensibles à la lumière qui traitent l’activité visuelle de l’œil.
Tous ces processeurs peuvent être manipulés ou affaiblis par des armes psychotroniques (contraction de psycho-électroniques) qui recourent à tous les moyens possibles (technogéniques, suggestifs, pharmacologiques, paranormaux, etc.) pour influencer de façon cachée et forcée la psyché d’une personne, dans le but de modifier sa conscience, son comportement et sa santé physique et mentale.
Le terme « torture psychotronique » ou « harcèlement électronique » recouvrent une forme très sophistiquée de torture technologique à distance, invisibles et non traçables, dans le but de détruire psychologiquement et physiologiquement la personne, en l’invalidant ou en la tuant.
Le terme « contrôle mental » recouvre toutes les tentatives secrètes d’influencer les pensées et le comportement des êtres humains contre leur volonté (ou à leur insu).
Un cerveau humain est un processeur magnéto-électro-chimique à impulsions micro-électriques qui interprète une multitude d’ondes électromagnétiques et les retranscrit spatialement et temporellement à la conscience d’un individu.
À titre d’exemple, quand on voit du rouge ce n’est que par convention qu’on dit qu’il s’agit de rouge. En fait, les cellules de la rétine reçoivent une longueur d’onde d’environ 650 nanomètres à une certaine fréquence. Par réaction chimique, une impulsion nerveuse est déclenchée et traitée par le cortex et est convertie en information « rouge ». Techniquement et à titre d’exemple, il est très facile de court-circuiter ce processus en envoyant l’information « rouge » directement au cortex qui ne pourra absolument pas faire la différence et la personne ciblée se forgera l’idée que telle chose était rouge. Le court-circuitage du sens visuel est alors total.
Avec l’assistance de l’intelligence artificielle, il est ainsi devenu possible de remodeler un cerveau à distance en modifiant l’inconscient puis le conscient d’un individu. De fait, la 5G, la densification du smog électromagnétique, la nanochimie, les modifications cytologiques et génériques constituent des extensions intégrées de ces technologies (y compris le fameux « vaccin » antiCOVID). Les cerveaux humains sont ainsi baignés, modulés et asservis par les techno-scientifiques aux commandes du formatage cérébral des populations.
[...]
« La société sera dominée par une élite de personnes libérées des valeurs traditionnelles qui n’hésiteront pas à réaliser leurs objectifs aux moyens de techniques épurées avec lesquelles ils influenceront le comportement du peuple et contrôleront la société dans tous les détails, jusqu’au point où il sera possible d’exercer une surveillance quasi permanente sur chacun des habitants de la planète. Cette élite cherchera tous les moyens pour parvenir à ses fins politiques, comme de nouvelles techniques pour influencer le comportement des masses, ainsi que pour obtenir le contrôle et la soumission de la société »
Depuis quelques années, les plateformes comme OnlyFans et Mym connaissent une ascension fulgurante, en particulier auprès des jeunes générations. Ces sites se sont imposés comme de véritables piliers d’un nouveau modèle économique qui mêle réseaux sociaux et monétisation de contenus intimes. Leur succès repose sur un concept simple mais efficace : permettre à tout un chacun, influenceurs ou anonymes, de partager des contenus exclusifs à caractère intime ou sexuel, en échange d’une rémunération. Pour beaucoup, c’est un moyen rapide de gagner de l’argent sans avoir besoin de passer par des intermédiaires traditionnels, comme l’industrie pornographique.
Ce phénomène est soutenu par une culture numérique où la visibilité et la mise en scène de soi sont devenues des atouts majeurs. Sur OnlyFans, les créateurs de contenu peuvent directement capitaliser sur leur popularité en vendant des photos ou des vidéos explicites à leurs abonnés. Cette relation directe entre créateurs et consommateurs a permis à des milliers de personnes de transformer leur image personnelle en une véritable source de revenus. Dans certains cas, cela a même conduit à des fortunes conséquentes, ce qui explique pourquoi ces plateformes attirent de plus en plus d’influenceurs.
Le succès de ces plateformes repose également sur une glorification de la culture de l’instantanéité et de l’argent facile. Le principe de l’abonnement, où les fans payent pour avoir accès à du contenu exclusif, crée une dynamique de demande constante et nourrit le désir de nouveauté chez les utilisateurs. Ce modèle, associé à la viralité des réseaux sociaux, a permis à des personnalités issues de TikTok, Instagram ou encore YouTube de rapidement franchir le pas et de rejoindre ces plateformes pour monétiser leur notoriété.
La situation est d’une gravité alarmante, car un tiers des utilisateurs de ces plateformes sont des mineurs, ce qui signifie que des millions de jeunes sont exposés à des contenus profondément inappropriés et immoraux. Le cas de Pure Human Soul, une youtubeuse de 27 ans qui crée du contenu incestueux avec sa propre mère, représente un exemple frappant de la manière dont les dynamiques familiales privées sont détournées pour devenir des véritables affaires incestueuses. Ce modèle de normalisation perverse des relations familiales s’enracine progressivement dans notre société, au point où ce qui devrait rester privé devient un produit commercial.
Dans le prolongement de cette tendance inquiétante, les sites pornographiques eux-mêmes ne sont pas en reste. Depuis quelques années, une nouvelle catégorie de vidéos gagne en popularité, mettant en scène des scénarios fictifs impliquant des relations intimes entre membres « proches » de la famille, comme des belles-sœurs ou beaux-frères. Ce type de contenu, qui joue sur l’ambiguïté morale et le caractère incestuel, banalise encore davantage l’idée de transgression des frontières familiales en la rendant attrayante et accessible. L’objectif est de susciter un mélange de curiosité malsaine et de voyeurisme, ce qui crée un terrain fertile pour une désensibilisation progressive à l’égard de ce qui devrait être des tabous sociaux inébranlables.
Nous assistons à un phénomène qui rappelle tristement Sodome et Gomorrhe. L’industrie du contenu pour adultes, que ces plateformes alimentent, génère des milliards d’euros de chiffre d’affaires chaque année. Derrière ces profits faramineux se cache une dérive morale inquiétante, où l’argent devient la seule mesure de la réussite, au mépris des conséquences sur les jeunes et la société.
Ces plateformes renforcent l’idée que tout peut être consommé, y compris les liens familiaux, créant ainsi une normalisation pernicieuse de comportements déviants. Cela contribue à un environnement où la moralité est mise à mal au profit de l’audience et du gain financier, laissant les jeunes sans repères face à des contenus qui brouillent les lignes entre la réalité et la fiction, l’acceptable et l’inacceptable.
Elles ne se contentent pas de proposer une manière pour les créateurs de gagner de l’argent, elles participent à un phénomène plus large de sexualisation de la société. En offrant une vitrine quasi-légitime à ces pratiques, elles contribuent à leur normalisation. Qu’il s’agisse de vidéos à caractère incestueux ou de contenus explicitement pornographiques, OnlyFans et consorts permettent de contourner les garde-fous moraux qui existaient encore il y a quelques années.
L’association Linkee, qui s’occupe de la distribution alimentaire destinée aux étudiants en situation de précarité à Bordeaux, alerte : en deux ans, le nombre de bénéficiaires a doublé, atteignant 500 étudiants par semaine. Les files d’attente impressionnantes en centre-ville témoignent de la difficulté des étudiants à se nourrir. Les témoignages révèlent des situations de grande précarité, où les étudiants doivent se rationner et sauter des repas. L’association Linkee s’efforce de rendre les distributions le moins stigmatisantes possible, offrant des produits variés pour améliorer l’alimentation des étudiants. Les étudiants étrangers et les couples étudiants-travailleurs sont également touchés par cette précarité. Ces distributions sont cruciales pour permettre aux étudiants de manger de manière équilibrée : l’association appelle à la solidarité et aux dons pour soutenir leur initiative.
niversitaire. 500 étudiants qui font la queue en plein centre-ville. La file indienne est si longue qu’elle serpente autour d’un pâté d’immeuble entier situé au bout du Cours Alsace-Loraine, à deux pas de la place Pey-Berland. La scène a de quoi interpeller les touristes ou les passants comme Edgar. « Bonjour, pourquoi vous faites la queue », demande le badaud. « Du coup, là on attend pour une distribution alimentaire », lui répond Emmanuel, 22 ans, étudiant à l’université Bordeaux-Montaigne en solidarité internationale.
« La vie est belle à Bordeaux mais très chère »
« Je n’ai plus d’argent là ce mois-ci donc c’est un peu mon seul moyen de manger », témoigne Zoé, 20 ans, en master d’ingénierie de projets culturels. « Ce n’est pas la vie que j’espérais en tant qu’étudiant, vous avez vu le monde qu’il y a autour là », ajoute Jérémy, qui attend son tour en révisant sa leçon de design graphique.
« Bonjour, tiens du jus d’orange, un concombre ? » À l’intérieur du Centre Info Jeunes, l’association Linkee et sa vingtaine de bénévoles accueillent les étudiants un par un en leur proposant des fruits et légumes, laitages, céréales et produits d’hygiènes. « C’est une très forte reprise depuis la rentrée étudiante, là on est sur une distribution pour 500 étudiants donc c’est impressionnant. On fait tout pour que ce soit le moins stigmatisant possible, et pour que l’attente soit la moins désagréable », explique Lucas Vivet, le vice-président de Linkee Bordeaux, qui passe voir les jeunes attendant dans la file pour leur offrir de l’eau ou des petits biscuits pour patienter.
« S’il n’y avait pas ça, je ne pourrais pas manger un repas équilibré »
« Moi, je viens ici parce que je n’ai pas de thunes », déclare Myriam, 29 ans, inscrite aux Beaux-Arts de Bordeaux. La jeune femme affirme qu’elle n’est pas la plus à plaindre. « J’ai des personnes dont je suis proche qui ont volé ou qui volent pour manger ou qui juste ne mangent pas. Payer sa bouffe et payer son loyer et donner du temps à ses études, c’est quasi impossible. Tout a augmenté et tout est devenu vraiment super cher au fil des dernières années. »
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