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paysans vs l'Union Européenne

VoltairenetL’Union européenne contre les paysans

Voltairenet - 29 fév 2024

Partout dans l’Union européenne, les paysans se dressent contre la Politique agricole commune (PAC) qui pourtant les subventionne.

   

Les gouvernements leur répondent avec des mesures d’ajustement, des simplifications bureaucratiques et quelques paroles de réconfort. En réalité, ils sont impuissants face à une structure conçue pour appliquer une idéologie qui se révèle folle.

Dans toute l’Europe occidentale et centrale, les paysans manifestent. Ce fut d’abord aux Pays-Bas, en Italie, en Suisse et en Roumanie, aujourd’hui en Espagne, en France, en Allemagne et en Pologne. Cette jacquerie à l’échelle continentale se soulève contre la Politique agricole commune (PAC) de l’Union européenne.

Lors de la signature du Traité de Rome, instituant la Communauté économique européenne, en 1957, les six États fondateurs (Allemagne de l’Ouest, Belgique, France, Italie, Luxembourg et Pays-Bas) ont accepté le principe de libre circulation des marchandises. Ils s’interdisaient ainsi toute politique agricole nationale.

Afin de garantir des revenus aux paysans, ils mirent donc en place une politique agricole commune. Selon les États-membres, une aide de l’Union européenne est versée aux régions qui les répartissent aux agriculteurs ou directement aux exploitants (comme en France). C’est le « Premier pilier ». En outre, la Commission européenne détermine des normes de production afin d’améliorer la qualité de vie des populations rurales et celle de leurs productions. C’est le « Second Pilier ».

Le Premier pilier n’a pas résisté à l’élargissement de l’Union européenne, et au passage au libre-échange global (L’UE adhère à OMC en 1995) qui induit une augmentation démesurée des subventions communautaires. Le Second pilier a été pulvérisé par le Pacte vert pour l’Europe (2019) qui ambitionne de faire baisser la température de la Terre en limitant les émissions de gaz à effet de serre.

En l’absence de PAC globale, il n’existe pas de solution à l’échec du Premier pilier : le principe anglo-saxon de libre-échange global est incompatible avec celui du libre-échange européen compensé par la PAC européenne. Des prix plancher des produits agricoles, tels qu’annoncés par divers exécutifs nationaux, ne sauveront pas les paysans, mais au contraire les tueront dans la mesure où l’on continuera à accepter des produits importés à des prix bien plus bas.

Quant au Second pilier, il ne poursuit plus d’objectif politique, mais idéologique. En effet, l’affirmation selon laquelle le réchauffement de la planète n’est pas local, mais global, est contredit par les relevés de température. Tandis que l’affirmation selon laquelle il ne provient pas de facteurs astronomiques, mais de l’activité humaine, ne résiste pas au débat scientifique.

Rappelons que le Groupe inter-gouvernemental d’étude sur l’évolution du climat (GIEC) n’est pas une académie scientifique, mais une réunion de hauts-fonctionnaires (dont certains sont des scientifiques, mais qui siègent toujours en tant que hauts-fonctionnaires) constituée, en 1988, à l’initiative de Margaret Thatcher pour justifier le passage du charbon au pétrole, puis au nucléaire [1]. Ses conclusions, si elles ont été approuvées par les gouvernements qui peuvent passer au nucléaire, ont été violemment rejetées par des cénacles scientifiques dont la prestigieuse Académie des sciences de Russie [2]. Le prétendu « consensus scientifique » en la matière n’existe pas plus que la fameuse « communauté internationale » qui « sanctionne » la Russie. Au demeurant, la science ne fonctionne pas par consensus, mais par essai-erreur.

Les tentatives de développer un tourisme vert dans les zones rurales ne sauvera pas les paysans. Tout au plus leur permettra-t-il de louer des chambres dans leurs fermes quelques semaines par an. Le problème n’est pas de changer d’activité, mais de permettre aux paysans de vivre et de nourrir leur population.

Les paysans d’Europe occidentale et centrale sont aujourd’hui dépendants des subventions européennes. Ils ne s’opposent pas à l’Union européenne qui leur permet de survivre, mais dénoncent ses contradictions qui les étouffent. La question n’est donc pas d’abroger tel ou tel règlement, mais de dire quelle forme d’Union européenne nous souhaitons construire.

Les prochaines élections de l’Union européenne se tiendront en juin. Il s’agira d’élire les députés du Parlement européen, les seuls élus de l’Union. En effet, le Conseil n’est pas élu au plan de l’Union, mais est composé de chefs d’État et de gouvernement élus au plan national, quant à la Commission, elle n’est pas élue du tout et représente les intérêts des parrains de l’Union.
Les différents projets de construction européenne

Pour comprendre cet étrange système, et éventuellement le modifier, revenons sur son origine : de l’entre-deux-guerres (1918-1939) à l’immédiat après-guerre (1945-57), il y a eu six projets concurrents d’union.

1- Le premier était porté par les Républicains radicaux. Il visait à unir des États administrés par des régimes comparables. On parlait alors d’unir des pays d’Europe et d’Amérique latine gouvernés en République.
La définition des Républiques et des Monarchies n’avait aucun rapport avec les élections et les successions dynastiques. Ainsi, le roi de France Henri IV se décrivait comme « républicain » (1589-1610), dans la mesure où il se dévouait au Bien commun de ses sujets et non pas aux intérêts de sa noblesse. Notre lecture des Républiques et des Monarchie date des Démocraties (le gouvernement du Peuple, par le Peuple et pour le Peuple). Elle se focalise sur les règles de désignation des dirigeants et non plus sur ce qu’ils font. Ainsi, nous considérons le Royaume-Uni contemporain comme plus démocratique que la France et ne tenons pas compte des invraisemblables privilèges dont jouit la noblesse britannique au détriment de son peuple.
L’Argentine d’Hipólito Yrigoyen (qui était alors la principale puissance économique des Amériques) aurait côtoyé au sein de cette union la France d’Aristide Briand (dont l’Empire s’étendait sur tous les continents). Le fait que ces Républiques ne soit pas nécessairement contigües ne choquait personne. Au contraire, cela garantissait que l’union ne se transformerait jamais en une structure supra-nationale, mais resterait un organe de coopération inter-étatiques.
Ce projet sombra avec la crise économique de 1929 et la montée du fascisme qu’elle provoqua.

2- Le deuxième était celui d’une union qui garantirait la paix. Le ministre des Finances français, Louis Loucheur, assurait que si l’Allemagne et la France s’unissaient dans un seul complexe militaro-industriel, ils ne pourraient plus se faire la guerre. [3].
Il fut réalisé lorsque, après la Seconde Guerre mondiale, les Anglo-Saxons décidèrent de réarmer l’Allemagne. En 1951, l’ancien ministre pétainiste Robert Schuman créa la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA).
La CECA a pris fin en 2002 et a été intégrée par le Traité de Nice à l’Union européenne.

3- Le troisième emprunte aux deux précédents. Il a été rédigé par le comte autro-hongrois Richard de Coudenhove-Kalergi. Il vise à unir tous les États du continent (sauf le Royaume-Uni et l’URSS) au sein d’une « PanEuropa ». Dans un premier temps, il se serait agi d’une fédération comparable à la Suisse, mais à terme ce serait devenu une entité supra-nationale sur le modèle des États-Unis et de l’URSS stalinienne (qui défendait les cultures des minorités ethniques) [4].
Ce projet a été plus ou moins réalisé avec le soutien des États-Unis. C’est, en 1949, la création du Conseil de l’Europe. J’écris « plus ou moins » parce que le Royaume-Uni en est un membre fondateur, ce qui n’était pas initialement prévu. Ce Conseil a élaboré une Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales (CSDHLF). Il s’est doté d’une Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) chargée de veiller à son application.
Cependant, à partir de 2009, de nombreux magistrats de cette Cour ont été sponsorisés, pour ne pas dire corrompus, par le milliardaire états-unien George Soros. Progressivement, ils ont interprété la Convention de manière à modifier la hiérarchie des normes. Par exemple, aujourd’hui, ils considèrent que les Traités internationaux sur le sauvetage en mer (qui prévoient
de débarquer les naufragés dans le port le plus proche) doivent s’effacer devant le droit des migrants à introduire des demandes d’asile politique en Europe.
Aujourd’hui, cette Cour juge en son absence et condamne systématiquement la Fédération de Russie, alors que celle-ci a été suspendue du Conseil de l’Europe, puis l’a quitté.

4- Le quatrième projet, le « Nouvel Ordre Européen », était celui du III° Reich à partir de 1941. Il s’agissait d’unir le continent européen en répartissant sa population, par région, selon des critères linguistiques. Chaque langue régionale, comme le Breton, aurait eu son État. L’État de loin le plus important aurait été celui où l’on parle allemand (Allemagne, Autriche, Liechtenstein, Luxembourg, Suisse alémanique, Tyrol italien, Sudètes tchécoslovaques, Carpates slovaques, Banat roumaine, etc.). En outre, des critères raciaux aurait déterminé les populations qui auraient été« réduites » (Juifs, Tsiganes et Slaves) et mises en esclavage.
Ce projet a été négocié entre le chancelier Adolf Hitler et le duce Benito Mussolini par l’entremise du juriste allemand Walter Hallstein. Il a été partiellement réalisé durant la Seconde Guerre mondiale, mais s’est effondré avec la chute du III° Reich.

5- Le cinquième projet fut formulé, en 1946, par l’ancien Premier ministre britannique, Winston Churchill [5]. Son objectif était de réconcilier le couple franco-allemand et d’écarter les Soviétiques. Il s’inscrit dans la vision de la Charte de l’Atlantique (1942) pour qui le monde d’après-guerre devait être gouverné conjointement par les États-Unis et l’Empire britannique. Plus encore, il participe de sa vision du rôle du Royaume-Uni appuyé sur le Commonwealth. Du côté atlantique, il développe une relation privilégiée avec les États-Unis et, du côté continental, il supervise l’Europe dont il ne se considèrent pas comme membre.
Winston Churchill a lancé simultanément plusieurs institutions. En définitive, c’est ce projet qui a été réalisé d’abord, en 1957, sous le nom de Communauté économique européenne (CEE) puis, en 1993, sous celui d’Union européenne (UE). Il emprunte des éléments à trois des projets précédents, mais jamais à celui de l’union des Républiques.
Les Anglo-Saxons ont toujours contrôlé la CEE-UE via la Commission européenne. C’est la raison pour laquelle elle n’est pas élue, mais nommée. D’ailleurs, Londres en a fait nommer comme premier président Walter Hallstein, l’ancien conseiller du chancelier Adolf Hitler pour les questions européennes. Par ailleurs, la Commission disposait initialement du pouvoir législatif qu’elle partage aujourd’hui avec le Parlement européen. Elle l’utilise pour proposer des normes que le Parlement valide ou rejette. Toutes ces normes reprennent mot à mot celles de l’Otan qui, contrairement à une idée répandue, ne se préoccupe pas seulement de Défense, mais de l’organisation des sociétés. Les bureaux de l’Otan, initialement situés au Luxembourg et aujourd’hui à côté de la Commission à Bruxelles, lui transmettent ses dossiers, depuis la largeur des routes (pour laisser passer les blindés) jusqu’à la composition du chocolat (pour composer la ration du soldat).

6- Le sixième projet a été développé par le président français Charles De Gaulle en réponse à celui des Britanniques. Il entendait construire une institution non pas fédérale, mais confédérale : l’« Europe des Nations ». Il déplora le Traité de Rome, mais l’accepta. Il interdit en 1963 et en 1967 au Royaume-Uni d’y adhérer. Il précisa que si élargissement devait y avoir, ce serait de Brest à Vladivostok, c’est-à-dire sans le Royaume-Uni, mais avec l’Union soviétique. Surtout, il se battit bec et ongles pour que les questions influant sur la Sécurité nationale ne puissent être prises qu’à l’unanimité.
Sa vision disparut avec lui. Les Britanniques sont entrés dans la CEE en 1973 pour en sortir en 2020. Il n’a jamais été proposé à la Russie d’y entrer et aujourd’hui, l’UE accumule les « sanctions » à son égard. Enfin, la prochaine réforme des Traités prévoit une majorité qualifiée pour les questions influant sur la Sécurité nationale.

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la comète du diable visible en mars avril 2024

Echelle de JacobLa comète du diable pourrait devenir visible à l’œil nu dès mars 2024

Echelle de Jacob - 29 fév 2024

Une comète observée depuis des siècles semble prometteuse. Surnommée « comète du diable », 12P/Pons-Brooks semble bien partie pour devenir visible à l’œil nu en 2024.

   

La prochaine comète visible à l’œil nu en France sera-t-elle la « comète du diable » ? Il est encore un peu tôt pour l’affirmer. L’espoir est cependant permis avec ce spécimen, dont l’éclat pourrait le rendre visible sans instrument dans le ciel de mars ou avril 2024.

La mesure de la magnitude sert à décrire l’éclat apparent d’un astre. Plus l’objet est lumineux, plus sa magnitude est faible. La magnitude limite de l’œil nu est de 6 ; celle de la pleine Lune, -12,6.

De son nom officiel 12P/Pons-Brooks, cette comète pourrait atteindre une magnitude apparente de 7,1 jusqu’à 5,2 tout au long du mois de mars, indiquait BBC Sky at Night le 19 février. Si la magnitude de la comète évolue comme cette prévision l’indique, cela signifierait que son éclat serait très proche de ce que l’œil nu peut percevoir. Le périhélie de la comète, c’est-à-dire le moment où elle sera au plus près du Soleil sur sa trajectoire, est prévu le 21 avril.

Déjà, des astrophotographes se sont mis à chasser cette belle comète et à publier leurs images de sa chevelure verdâtre et sa queue bleutée.
La comète du diable, observée depuis des siècles par les astronomes

Pourquoi est-elle surnommée « comète du diable » ? En juillet, 12P/Pons-Brooks a expulsé énormément de gaz et de poussière, devenant soudainement plus éclatante. Cette explosion a déformé la chevelure de la comète, avec un centre sombre et deux pointes plus brillantes, donnant l’impression qu’elle avait des cornes (comme celles d’un diable). Puis, les scientifiques ont constaté que ce comportement n’était pas si rare pour 12P/Pons-Brooks, qui a déjà connu ce genre d’épisodes.

La comète 12P/Pons-Brooks est bien connue des astronomes : ses premières observations remontent au 14e siècle. L’histoire de cette comète est riche. En 1812, l’astronome français Jean-Louis Pons découvre la comète à l’aide de son télescope, à Marseille. Puis, en 1883, l’astronome américain William Robert Brooks redécouvre à son tour la comète. L’objet céleste a donc pris le nom de ses deux découvreurs. De plus amples observations par les scientifiques ont permis de faire le lien entre les apparitions récentes de 12P/Pons-Brooks et des observations réalisées en 1385 et 1457, correspondant bien à cet objet.

Il s’agit d’une comète de type Halley, en référence à la plus célèbre de toutes les comètes. On regroupe dans cette catégorie des comètes dont la période orbitale est comprise entre 20 et 200 ans. Pour 12P/Pons-Brooks, cette période est d’environ 71 ans. La comète a donc déjà eu de multiples occasions de s’aventurer dans le système solaire interne.

Il est toujours très délicat de prédire avec certitude si une comète deviendra bien visible à l’œil nu. Ce sont des objets célestes très imprévisibles, qui peuvent se comporter de façon surprenante en approchant du Soleil. Après son passage dans le voisinage terrestre en 2021, la comète Leonard s’était ainsi désintégrée — quelques chanceux avaient pu la voir de leurs propres yeux avant cette issue funeste.

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les ados se laissent scanner l'iris

InsolentiaeDes milliers d’ados se font scanner l’iris partout en Europe

Insolentiae - 28 fév 2024

Les centres commerciaux à travers l’Europe voient actuellement des files d’attente impressionnantes, principalement composées d’adolescents, tous désireux de faire scanner leur iris.

   

La raison derrière cette ruée inhabituelle est la proposition de Worldcoin, une cryptomonnaie qui offre des paiements périodiques aux participants via une application dédiée.

Bien que cette initiative attire de plus en plus de jeunes, elle suscite également des préoccupations croissantes.

La semaine dernière, le prix du token Worldcoin a connu une augmentation significative, passant d’une valeur proche de deux euros, où il avait stagné pendant la majeure partie de son existence, à plus de sept euros. Ce pic de croissance coïncide avec les longues files d’attente pour le scan de l’iris, mais il a également éveillé l’inquiétude de plusieurs citoyens.

Selon la confirmation de l’Agence Espagnole de Protection des Données (AEPD), plusieurs plaintes liées au traitement des données de Worldcoin ont été déposées. Ces plaintes sont actuellement « en phase d’analyse », et aucune décision officielle n’a encore été prise quant à la légalité et à la conformité de Worldcoin en Espagne.

En France, les régulateurs locaux ont décidé de bloquer cette initiative, tout comme au Kenya, au Brésil ou en Inde, en raison de préoccupations liées à la vie privée. Derrière Worldcoin se trouve l’entreprise Tools for Humanity, cofondée par Sam Altman, le PDG de OpenAI. »

Ricardo Macieira, le responsable régional européen chez Tools for Humanity, explique que le scan de l’iris est la méthode la plus infaillible pour vérifier notre identité en tant qu’être humain. L’objectif de l’application est de créer un système mondial d’identification, en se basant sur un élément aussi unique et valable que l’iris. Cependant, l’entreprise assure ne pas chercher à connaître l’identité réelle de la personne derrière l’iris scanné. »

Il se passe quelque chose qui reste assez flou concernant la Tools for Humanity. « En Espagne, Worldcoin a enregistré un pic de 10.000 inscriptions hebdomadaires en novembre 2023. Actuellement, il compte 360.000 utilisateurs vérifiés. L’enregistrement se fait via plus de 20 stands répartis dans les centres commerciaux les plus populaires de villes telles que Barcelone, Madrid, Valence, Malaga ou Bilbao. »

Les volumes d’inscriptions sont impressionnants et il est légitime de se demander ce que Tools for Humanity va faire de toutes ces données et de tous ces iris.

Quand on sait que le créateur de ce machin est également le patron de Chat GPT l’intelligence artificielle la plus célèbre, il y a de quoi être inquiet.

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Gemini by Google

Echelle de JacobGemini, le moteur ultra-Woke de Google

Echelle de Jacob - 27 fév 2024

La semaine dernière, alors qu’OpenAI faisait frémir le monde de l’intelligence artificielle avec Sora, le premier moteur permettant de créer des petites vidéos réalistes à partir d’une simple description textuelle, Alphabet (la maison-mère de Google) lançait en fanfare la nouvelle version de son agent conversationnel, réponse de l’entreprise mondiale à ChatGPT d’OpenAI, elle-même détenue par Microsoft. Le moins qu’on puisse dire est qu’on n’a pas été déçu.

   

Comme à son habitude pour bien lancer son produit, Google en a subtilement changé le nom pour passer de Bard à Gemini (comme il était passé de Google Apps à GSuite puis Workspace, ou de Google Local à Places à MyBusiness à Business Profile, ou Google Hangouts à Chat, etc.) tout en lui donnant de nouvelles fonctionnalités.

Il faut le reconnaître, le moteur d’intelligence artificiel de Google est puissant.

Les prochaines semaines permettront sans doute d’explorer en détail ce qu’il a sous le capot, mais on sait déjà par exemple que Gemini dispose à présent d’une fenêtre contextuelle d’un million de jetons. Cette fenêtre contextuelle, c’est ce qui permet à l’agent de conserver la mémoire des échanges d’une question à l’autre. Par comparaison, ChatGPT 3.5 (la version gratuite) dispose d’une fenêtre d’environ 16.000 jetons et la version 4 autorise jusqu’à 128.000 jetons et pour donner un ordre de grandeur, ce dernier nombre représente l’équivalent d’un livre de poche à peu près, là où Gemini peut se rappeler d’une œuvre complète de 1.500 pages…

Ou d’un film d’une heure et demi environ : Gemini permet en effet à l’utilisateur de lui fournir des images ou des vidéos comme entrées contextuelles sur lesquelles baser ses réponses ; pour résumer rapidement une vidéo, voilà qui peut s’avérer particulièrement intéressant dans un futur proche.

Mais à côté de ces progrès techniques indéniables et d’une puissance vraiment intéressante, Gemini s’est surtout illustré par l’identification très rapide d’un problème assez gênant pour la firme de Moutain View en Californie : voulant sans doute rattraper son retard en matière de production d’image à partir d’une description textuelle – OpenAI permet en effet à ses clients de produire des images depuis plusieurs mois directement depuis ChatGPT – Gemini a été doté de cette possibilité mais à l’usage, il est rapidement apparu que certaines demandes n’étaient tout simplement pas acceptés ou que l’écart entre les requêtes et les résultats était si fort que, très rapidement, les réseaux sociaux se sont emparés de l’affaire.

Pas de doute : lorsqu’on demande à Gemini de produire des images à teneur historique ou représentant certaines ethnies, ce dernier interprète la demande de façon un peu trop spécifique.

Ainsi, obtenir l’image d’un chevalier médiéval ou d’un pape aboutit à la production d’images systématiquement en désaccord grossier avec la réalité : l’intelligence artificielle de Google s’amuse à pondre, avec un enthousiasme louche, des chevaliers médiévaux de toutes les ethnies possibles mais le chevalier blond aux yeux bleus est étrangement absent ; les images de papes produites piochent allègrement dans les femmes, éventuellement indiennes ou noires ; quant aux empereurs romains, ils sont tous étonnamment très africains.

Le pompon est atteint lorsque confronté à la demande de représenter des soldats allemands en 1943, Gemini a cru bon de produire une série d’image résolument inclusive comprenant donc des fiers représentants noirs de la Wehrmacht… Qui doutait encore que la réalité historique pourrait se plier aussi facilement aux contraintes les plus modernes ?

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épargne de français visée

GéopolintelL’Etat veut capter nos économies pour financer son projet climatique et d’IA

Géopolintel - 27 fév 2024

Bruno Le Maire a insisté lors de son discours au forum de Davos, sur la nécessité pour l’Union Européenne de mener une politique industrielle plus ambitieuse. Il a appelé l’Europe à se montrer offensive pour répondre au plan d’investissements climatiques américain, l’Inflation Reduction Act.

   

« Les Etats-Unis ont décidé d’investir pour combattre le changement climatique, et c’est une bonne chose. Mais l’Europe doit en faire de même, à travers une politique industrielle souple et ambitieuse ».

« Je ne parle pas de protectionnisme mais de défendre nos intérêts économiques. La question clé, c’est de savoir comment faire passer le climat en premier. Nous devons investir dans les puces, mais c’est compatible avec les investissements américains, avec les investissements chinois ».

« Pour garder une industrie européenne puissante, et même tirer parti du changement climatique, des investissements doivent être mis sur la table, privés comme publics. Il est essentiel par exemple de réaliser l’union des marchés de capitaux, c’est la seule façon de lever des fonds de façon suffisante et d’offrir aux industriels les moyens de réaliser leurs investissements ».

L’Europe travaille actuellement à la mise en place d’un marché unique des capitaux dans tous les États membres afin de débloquer des fonds pour stimuler la croissance et ouvrir des possibilités d’investissement aux citoyens, tout en assurant un niveau élevé de protection des investisseurs.
Cette nouvelle source de financement aidera les pays européens à retrouver le niveau de croissance qu’ils avaient avant la crise, tout en diminuant le taux de chômage.

Capter l’épargne des français pour financer la transition écologique et l’IA.
Un pactole de 35000 milliards dort tranquillement sur des comptes que veulent voler les agents de Davos. Ils se permettent et osent tout, ils sont en train de plancher sur les moyens de soutirer l’argent, non pas des contribuables, mais des épargnants.

Il faut lever des dizaines de milliards d’euros pour financer notre prospérité explique Bruno le Maire, mais laquelle, la leur ou la notre ?
Il faut se poser la question de la nomination de l’économiste Emmanuel Moulin à Matignon.
Emmanuel Moulin Directeur général du Trésor a reçu à Bercy des représentants des Trésors et Ministères des finances de l’Espagne, de l’Irlande, de l’Italie, de la Suède et des Pays-Bas pour échanger sur l’Union des marchés de capitaux et la manière dont celle-ci peut concrètement améliorer les conditions de financement de nos entreprises pour leur permettre de faire face au défi de la double transition écologique et numérique.

Emmanuel Moulin : "J’ai souligné la nécessité de se concentrer, sous le mandat européen à venir, sur un nombre réduit d’actions réellement transformatrices pour : mieux mobiliser l’abondante épargne des européens, soutenir l’émergence de champions pan-européens, relancer le marché de la titrisation. Je retiens de cet échange une volonté partagée et forte de préparer un agenda ambitieux pour la prochaine mandature européenne.

L’Europe n’a pas les moyens financier pour mener à bien son projet mondialiste, elle n’a pas les réserves financières suffisantes. Sans cet argent il n’y aura pas d’intelligence artificielle, ce tournant se fera à nos frais comme d’habitude. Faire travailler l’épargne des européens c’est convoiter ces 35 000 milliards. Bruno Le Maire, a proposé la création d’un « produit d’épargne européen » avec les États de l’UE qui le souhaitent, afin de mobiliser les capitaux privés au service de la croissance.

« Lançons dès 2024 un produit d’épargne européen dont nous définirons les caractéristiques, le rendement, avec les États volontaires ».
« Il y a chez moi beaucoup d’impatience. Je ne viens pas à Gand rencontrer mes amis ministres des Finances pour taper la causette ». « Je ne viens pas pour publier le 10e, 15e ou 20e communiqué sur l’Union des marchés de capitaux dans lequel il n’y a rien ou presque rien »
Réunion des Vingt-Sept à Gand (Belgique) 23 février 2024.

Une seule réponse est possible de la part des français, c’est de dire non à une spoliation de nos économies. Ils son tellement en panique qu’ils osent nous demander de financer leur prospérité avec notre argent. Ce monde devient de plus en plus fou.
Opposez vous à ce projet si vous voulez garder votre argent, l’Etat n’a qu’à bien gérer nos impôts au lieu de les distribuer en cadeaux à des amis.

NB : L’Otan nous coute 60 milliards par an, la reconstruction de l’Europe post Covid coute 75 milliards et l’aide aux entreprises coute à l’Etat 160 milliards par an, soit un total de 295 milliards qui manquent pour financer notre pays.

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pauvre France

QactusLa France comprend-elle bien ce qui va lui arriver ?

Qactus - 26 fév 2024

L’ancien président Dmitry Medvedeev ne s’y est pas trompé quand, tout début janvier dernier, il avait déclaré que la France était un ennemi hier, et est un ennemi aujourd’hui.

   

Ses déclarations avaient déclenché un tollé chez les français qui déclarent soutenir la Russie, mais force est de constater aujourd’hui que l’analyse de Medvedev est confortée par les récentes actions de Macron qui, rappelons-le, a été élu puis ré-élu alors qu’il avait déjà décidé de soutenir la Russie. Macron est donc le président légal et légitime de la France et les français qui ne partagent pas ses opinions seront bien obligés, par le jeu de la “démocratie”, de les assumer.

Il y a quelques jours, Macron a décidé d’envoyer plusieurs centaines de missiles à longue portée, parfaits pour frapper la Russie en profondeur. La France avait déjà justifié le bombardement de civils par l’Ukraine à Belgorod (25 morts), elle pourra donc justifier les victimes civiles des villes en Russie.

Macron par ailleurs même s’il ne le revendique pas, a envoyé plusieurs officiers non seulement en Ukraine pour encadrer les forces de Kiev (contrôle des drones et usage des canons Caesar en particulier), et a envoyé ces dernières semaines plusieurs officiers de la DGSE en Russie, “anonymement” (du moins, le croit-il).

Ce n’est pas tout ! Macron la semaine dernière a indiqué sa décision de former une base arrière de l’OTAN dans un pays autrefois “ami” de la Russie, l’Arménie. L’Arménie dont le président est non pas une girouette comme le disent certains, mais un véritable traitre envers la Russie qui depuis des mois fait la danse du ventre devant l’OTAN… tout en implorant la Russie de l’aider face au Tadjikistan ! Zelenski se rendra d’ailleurs en Arménie prochainement, et certaines rumeurs à Paris laissent entendre que Macron le pourrait également L’Arménie se positionne donc en avant-poste contre la Russie.

Ce qui se passe actuellement en Arménie à beaucoup à voir avec ce qui s’est passé en Ukraine. La politique officielle croissante de confrontation avec la Russie, lui attribuant la responsabilité de tous les problèmes, les accusations de trahison, l’intention ouverte de se réorienter vers les pays occidentaux.

Il est écrit depuis longtemps que des informations sensibles de l’OTSC peuvent être divulguées à l’Occident par l’intermédiaire de l’ancien représentant de l’Arménie au sein de cette organisation, Grigoryan. La France a déjà annoncé qu’elle était prête à fournir des stations radar GM200 à l’Arménie, c’est-à-dire qu’un autre œil de l’OTAN apparaîtrait aux frontières de la Russie. Tout ce qui s’est passé à Kiev, tout cela se passe aujourd’hui à Erevan. Selon les mots de Pashinyan dans une interview accordée à une chaîne de télévision française, on peut entendre des phrases entières de Zelensky. Et ce n’est pas si important lorsque le chef du régime de Kiev arrive à Erevan, comme ils l’écrivent sur Internet.

Erevan se transforme de plus en plus en un avant-poste anti-russe, la suspension de l’adhésion à l’OTSC et l’exigence de retirer l’armée russe afin de la remplacer par l’OTAN ou au moins par la France – autant d’étapes du même long chemin qu’a parcouru Kiev.

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la tentation de l'IA

Sott : Sign of The TimesIA : la tentation transhumaniste

Sott : Sign of The Times - 26 fév 2024

Ce que l'on appelle l'intelligence artificielle (IA) commence à peine à envahir notre monde du travail, mais aussi tous les autres domaines de notre vie quotidienne.

   

Nous ne parlons encore que de programmes vocaux de plus en plus sophistiqués - c'est-à-dire de robots textuels comme ChatGPT ou "Alexa" d'Amazon - et de générateurs d'images comme Image Creator, Midjourney ou Leonardo. Mais comme le développement est exponentiel à l'ère du numérique, l'IA deviendra de plus en plus puissante dans un avenir proche, effectuera de plus en plus de tâches jusqu'ici réservées à l'intelligence humaine et se rapprochera encore plus de nous, au sens littéral du terme. L'assistant vocal d'Amazon, Alexa, et une foule d'appareils ménagers "intelligents" nous indiquent la direction à prendre. Nous nous entourons d'un cocon de plus en plus dense de vampires de données numériques qui ne font rien de moins que de s'emparer de notre identité.

Il ne faut pas oublier que tout cela n'a rien à voir avec "l'intelligence", c'est-à-dire la compréhension de relations complexes. En réalité, il ne s'agit que de processus complexes de calcul (algorithmes) qui reposent sur la probabilité avec laquelle, par exemple, un mot donné est suivi d'un autre dans le flux de texte, ou avec laquelle certains éléments structurels sont associés les uns aux autres dans la structure des graphiques ou des images. L'IA "apprend" ces probabilités mathématiques au fur et à mesure de son optimisation, pour finalement fournir, après un nombre infini d'heures de travail, des résultats qui doivent se rapprocher le plus possible des opérations du cerveau humain, c'est-à-dire de la pensée. On peut s'attendre à des améliorations drastiques des performances dans ce domaine à l'avenir.

Un autre aspect important, que l'on perd facilement de vue, est que tous les petits "bots", qu'il s'agisse de programmes de texte, de dialogue ou de graphisme, font partie de l'agenda transhumaniste. En fin de compte, il s'agit de rendre le cerveau humain "lisible" pour les ordinateurs et de pouvoir transférer des données dans les deux sens - du cerveau à l'ordinateur (ou aux supports de stockage), mais aussi de l'ordinateur au cerveau, par exemple au moyen d'une puce implantée. Des fichiers d'images et de textes calculés à grands frais pourraient un jour devenir le support intermédiaire décisif. L'objectif final est - outre la possibilité de contrôle total de l'humanité - la possibilité de mémoriser la conscience humaine, afin de la rendre indépendante de son existence physique et finalement immortelle. Hollywood en parle depuis de nombreuses années, et des intervenants tels que le journaliste israélien Yuval Harari ("Homo Deus", 2017), qui est également un invité apprécié du Forum économique mondial de Klaus Schwab, font des déclarations sans équivoque à ce sujet.

L'un des chercheurs les plus en vue dans la recherche de l'"interface homme-machine" est d'ailleurs Elon Musk. Depuis 2017 déjà, il fait étudier, sous l'égide d'une société spécialement créée à cet effet, Neuralink, les possibilités de relier le cerveau humain aux ordinateurs. Il s'agit d'une "interface directe avec le cortex cérébral". En 2020, en pleine année Corona, Musk a présenté au public le prototype de sa puce cérébrale : huit millimètres d'épaisseur, 23 millimètres de diamètre.

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Stratpol : bulletin n°174

StratpolPrise d'Avdeevka, chaudronophobie, excellence de l'armée russe

Stratpol - 25 fév 2024

STRATPOL : Bulletin n° 174 de Xavier Moreau

   

02:02 Economie
«Situation dramatique» en Allemagne
Bruno Lemaire : €10 milliards d’économie
Vol des actifs russes
Arctic LNG en force

06:10 Politico-diplomatique
13e paquet de sanctions anti-russes
Conférence de Munich sur la sécurité
Lavrov à Caracas

09:10 Empire du mensonge
Grand Continent vs BITD russe

14:05 Terrorisme
Mort de Kuzminov
Mort de Navalny
Vengeance contre Donetsk

19:00 Armement
Royal Navy en panne
US Navy au ralenti
Un Abrams détruit
Pas d’infrastructures pour le F-16
Poutine vole sur TU-160M

22:59 Considérations militaires générales
Généraux russes discrets et compétents
Partisans en Ukraine
Avdeevka : excellence de l’armée russe
Azov en dessous de tout
Zaloujny + OTAN : une guerre de retard
Adaptation du Pentagone

33:40 Carte des opérations militaires
Qui contrôle la mer Noire ?

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Viginum agence d'état

Echelle de JacobLa France devient la Chine de l’Europe !

Echelle de Jacob - 25 fév 2024

L'agence d'État Viginum, sous couvert de lutte contre les fake news et les ingérences numériques étrangères, surveille en France nos publications sur les réseaux sociaux.

   

Elle est même "autorisée à mettre en œuvre un traitement informatisé et automatisé des données à caractère personnel". Une mise sous surveillance de toute la population.

Déjà, dès 2021, les pouvoirs publics s'immisçaient dans Facebook, Instagram, Twitter ou Linkedin, mais aussi Ebay, Rakuten ou LeBonCoin en matière de fraude fiscale. À présent, "de telles collectes potentiellement très larges", piloté par le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), dépendant directement de Matignon, n'ont même pas nécessité de loi : un simple décret, avec l'aval du Conseil d'État, sans débat parlementaire, dont la mise en œuvre fait appel à des prestataires privés (Sahar et Storyzy notamment).

Sur quels critères juger que des allégations sont "manifestement inexactes ou trompeuses" ?

Quand peut-on parler d' "atteinte aux intérêts fondamentaux de la nations"? Et ce, pendant combien de temps ? "Notamment durant les périodes électorales". Donc un flicage à durée indéterminée, qui ne concerne pas du reste que le diffuseur d’information, mais tous ceux avec lesquels il est en contact.

La CNIL s’inquiète aussi de ce que "ces informations sont susceptibles de révéler des informations sur un nombre important d’aspects de la vie privée des personnes concernées, y compris des informations sensibles, telles que les opinions politiques, les convictions religieuses ou philosophiques ainsi que l’état de santé ou l’orientation sexuelle".
Ainsi, celui qui qualifiera tel personnage de l’Etat de pédéraste, de dépravé sexuel, verra ses communications décortiquées jusqu’à la dernière avec beaucoup d’autres éléments jugés compromettant qui pourront être utilisé pour faire pression sur son auteur, le faire chanter.

La preuve ?

On la trouve dans ce qui suit : "la collecte automatisée d’un grand nombre de données à partir des plateformes concernées, selon certains paramètres déterminés par avance (au sein des fiches dites de "traçabilité", implique la collecte et le traitement de données non pertinentes au regard des finalités poursuivies". Cela signifie que l’on ne collectera pas seulement les données d’ordre politique mais toutes les autres, fichant ainsi tous les opposants, mieux que le faisait la Stasi ou le KGB. D’ailleurs, la CNR, n’est pas dupe et écrit : "certaines données à caractère personnel, présentes dans les notes d’analyse précédemment évoquées, seront adressées à de multiples services étatiques et administrations ainsi qu’à des homologues étrangers".

En termes clairs ces collectes permettront des "notes d’analyse", c’est-à-dire de fiches de police constituées sur tout un chacun et utilisables par tout service de l’Etat qui le jugera utile à son action.

Sachant que les infoxs sont avant tout tricolores, et non le résultat de puissances étrangères, on comprend aussi l'intérêt des autorités à accroître en interne la détection de toute dissidence, à des fins électorales, liberticides ou sécuritaires. D'autant que le problème est de savoir ce qu'est un message "trompeur", qui le signale, et dans quel but.

La France peut aussi manipuler l'information. Et elle le fera d'autant mieux par le traitement du maximum de renseignements "hostiles" en amont. Attention donc au faux fact checking ou fausses fake news, surtout si cela est présenté avec toute la légitimité de l'autorité publique d'une agence d'État.

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nvidia - bourse

Le Media en 4-4-2NVIDIA gagne 277 milliards de dollars en une journée à Wall Street

Le Media en 4-4-2 - 24 fév 2024

Dans l'arène effervescente de la bourse, Nvidia s'impose comme la star du moment, propulsée par la fièvre des semi-conducteurs et les enjeux de l'intelligence artificielle.

   

Ah, la folie des grandeurs à la bourse ! Nvidia, le maître incontesté des puces d’intelligence artificielle, s’est lancé dans une course effrénée vers des sommets financiers jusqu’alors inexplorés. Hier, la frénésie a atteint son paroxysme alors que les cours ont littéralement explosé, propulsant Nvidia dans une sphère stratosphérique.

L’épopée de Nvidia, c’est celle d’un conquérant moderne, chevauchant les vagues tumultueuses de l’intelligence artificielle. Dans cette ruée vers l’or 2.0 Nvidia se taille la part du lion dans ce marché bouillonnant.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : en à peine un an et demi, la valeur de Nvidia a été multipliée par six, hissant l’entreprise au pinacle de la bourse mondiale, devant même des géants comme Google et Amazon. Hier, l’ascension a atteint des hauteurs vertigineuses, avec une augmentation de la valorisation de l’ordre de 277 milliards de dollars en une seule journée. Un tour de force sans précédent qui a relégué au rang d’anecdote le précédent record établi par Meta quelques semaines auparavant.

Scott Rubner de la Goldman Sachs ne mâche pas ses mots en qualifiant Nvidia de « l’action la plus importante du monde ». Avec une capitalisation de près de 2 000 milliards de dollars, Nvidia se positionne désormais comme la troisième plus grande entreprise au monde, sur le point de défier le trône d’Apple, géant aux 2 850 milliards de dollars de capitalisation.

Dans cette course effrénée vers les sommets de la bourse, Nvidia surpasse toutes les attentes, offrant un spectacle captivant aux investisseurs du monde entier. Reste à voir si ce roi de l’IA parviendra à détrôner le titan Apple dans un futur proche. Le spectacle ne fait que commencer !

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Linky frais supplémentaires

Echelle de JacobVérifiez que votre compteur Linky calcule bien votre consommation

Echelle de Jacob - 24 fév 2024

Facture d'électricité trop élevée ? Vérifiez que votre compteur Linky calcule bien votre consommation.

   

Vous payez plus d'électricité que vous en consommez ? Votre compteur Linky est peut-être mal raccordé. Voici deux méthodes simples qui permettent d'identifier les anomalies potentielles.

La crise énergétique pousse les particuliers à être de plus en plus attentifs à leur facture d'électricité. Leur préoccupation majeure ? Déterminer comment baisser leurs consommations pour réduire le montant à payer. Mais attention, l'effort sera vain si le compteur est mal raccordé et que les consommations de votre voisin vous sont facturées.

L'origine de ce problème vient essentiellement de la pose du compteur par les techniciens d'Enedis ou leurs sous-traitants. En six ans, entre 2015 et 2021, ces derniers ont installé 35 millions de nouveaux compteurs communicants. Un déploiement massif qui a pu occasionner des erreurs. À la différence de ses aînés à disque, le nouveau compteur d'Enedis nécessite, une fois les câbles raccordés, d'être programmés avec le Point de Livraison (PDL) correspondant au bon logement. Il est arrivé que les techniciens inversent deux programmations en injectant le PDL du client sur le compteur du voisin. Si la plupart de ces erreurs d'installation ont pu être détectées et corrigées rapidement, il est possible de contrôler que l'électricité qui vous est facturée est bien celle consommée.

La première chose à faire pour s'assurer du bon raccordement est de prendre connaissance de votre PDL (aussi appelé PRM, pour Point de Référence Mesure) sur l'écran du Linky :

Sur votre compteur Linky, appuyez sur le bouton + et faites défiler les informations jusqu'à voir apparaître "numéro de PRM". Ce numéro à 14 chiffres est unique et identifie un point de livraison au réseau de distribution.

Ensuite, sur votre facture, cherchez ce numéro, en général dans l'encadré à gauche. Il doit être strictement identique à celui de votre compteur.

En plus du PDL/PRM, vous pouvez vérifier le numéro de série du compteur. Ce dernier, lui aussi à 14 chiffres, est physiquement imprimé sur le compteur au-dessus de l'écran.

Vous devez également pouvoir le retrouver sur votre facture. La cohérence de ces informations vous garantit d'être facturé sur la consommation enregistrée par l'appareil.

Une méthode complémentaire pour contrôler que Linky alimente bien votre logement et lui seul, consiste à couper l'alimentation et vérifier l'absence de puissance enregistrée par l'appareil de mesure. Pour ce faire, faites défiler les informations du Linky jusqu'à voir apparaître "PUIS APP SOUTIR" (pour puissance apparente soutirée). Si vous consommez de l'électricité au même moment, la valeur sur l'écran est non nulle et fluctue en fonction des appareils allumés. Coupez alors l'alimentation de votre logement en abaissant le levier de votre disjoncteur d'abonné. Sur l'écran du Linky, la puissance soutirée doit tomber à zéro. Si ce n'est pas le cas, c'est que votre compteur est mal raccordé.

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entrevue avec Alexandre Lebreton

Le Media en 4-4-2Dévoiler l’Inconcevable : Entretien exclusif avec Alexandre Lebreton

Le Media en 4-4-2 - 23 fév 2024

Dans cette interview réalisée par la Team Fsociety et le Média en 4-4-2, Alexandre Lebreton, figure éminente dans la lutte contre la pédocriminalité et les abus rituels, partage ses motivations, ses découvertes et les défis auxquels il fait face.

   

Depuis la création du site "MK POLIS" en 2013, Alexandre s'est imposé comme une référence dans ce domaine, transcendant les frontières linguistiques avec ses travaux traduits dans plusieurs langues.

En 2011, Alexandre Lebreton participe à la création du site « Pédopolis » consacré à la pédocriminalité, une banque de données sur toutes les affaires avec des mises à jour selon l’actualité. C’est aussi, une belle et importante initiative : une carte représentant les cas judiciaires connus d’inceste et de placement abusif, qui permet aux victimes de se réunir par départements pour se soutenir.

En 2013, il a fondé le site « MK Polis » puis la chaîne Youtube, qui porte son nom, sur laquelle il met à disposition ses recherches sur le sujet des abus rituels sataniques et ses origines, ainsi que sur le contrôle mental MK-Ultra, le trouble dissociatif de l’identité et l’amnésie traumatique, notamment dans l’industrie du divertissement. En 2014, il collabore avec Roch Sauquere qui lui demande de produire un dossier sur les abus rituels et le contrôle mental. Ce dossier sortira dans le magazine « Top secret » en octobre et décembre 2014. Il se verra par la suite grandement alimenté et retravaillé pour finalement aboutir, en 2016, à son premier livre de 700 pages : « MK- Abus rituels et contrôle mental » qui est le seul ouvrage francophone aussi fourni, en faisant une référence en la matière. Suivra, quelques années plus tard, en 2020, « Franc-maçonnerie et schizophrénie : Comprendre les arcanes du pouvoir » qui est un travail qui complète amplement le premier ouvrage.

En 2022, « MK- Abus rituels et contrôle mental » a été traduit en plusieurs langues.
D’ailleurs, en 2023, un exemplaire en anglais a été remis à Mike Smith le réalisateur de « Out of Shadow » et « Into the light » par Sylvia Miami.

Interview réalisée par la Team Fsociety en collaboration avec le Media en 4-4-2

Team Fsociety : Bonjour Alexandre, merci de prendre ce temps pour cet entretien et de répondre à quelques questions. Grâce à votre travail de recherche sur les abus rituels et les troubles liés à ces traumatismes, de nombreuses personnes connaissent le sujet. Vous êtes la référence sur ce thème en France et pour cela merci.
Comment vous êtes-vous intéressé à la pédocriminalité de réseau ? Est-ce par une affaire en particulier ?

Alexandre Lebreton : Bonjour et merci à la Team Fsociety et au Média en 4-4-2 pour l’invitation.
C’est en 2007 qu’ont commencé mes recherches sur ces dossiers particulièrement sensibles. C’est notamment par la découverte des travaux de Stan Maillaud et Janet Seemann, mais aussi de Paul-Emile Charlton, Serge Garde, Laurence Beneux, Alain Gossens ou encore Karl Zéro qu’a débuté ce processus de démêlage d’une pelote particulièrement embrouillée et dirons-nous « radioactive » ; tant ce sujet tabou peut mener vers des dossiers psychologiquement très perturbants, le tout baignant dans un panier de crabes aux multiples écrans de fumée.

Il fallait donc suivre le fil, faire preuve de discernement et bien s’accrocher pour entreprendre cette descente vers les arcanes, tout en s’assurant de pouvoir en remonter aisément sans y sombrer. C’est en 2009 que sortait le documentaire de Maillaud et Seemann « Les Réseaux de l’Horreur » traitant de l’affaire des CDroms de Zandvoort (divulgués par l’activiste belge Marcel Vervloesem), mais aussi le livre « Affaire Vincent : au cœur du terrorisme d’état » accompagné du témoignage vidéo du petit Vincent (toujours disponible sur YouTube), décrivant comment son géniteur était impliqué dans ce que j’apprendrai plus tard être des abus rituels (ou pédo-satanisme). Des pratiques extrêmement dépravées et criminelles, au premier abord incompréhensibles pour le quidam n’ayant jamais eu vent de telles exactions sous nos latitudes dites « modernes et civilisées ».

Bien évidemment la découverte du témoignage des enfants du juge Roche (affaire Alègre) ainsi que l’investigation de Pascale Justice intitulée « Viols d’enfants, la fin du silence ? » et le débat historique qui a suivi la diffusion de ce documentaire sur France 3, ont été un électrochoc pour moi, comme pour beaucoup ! Ce fut alors une motivation supplémentaire pour tenter de comprendre l’incompréhensible : horreurs et injustices semblant être systémiques dans mon pays, aujourd’hui tristement et honteusement surnommé « Pédoland »… La solution de facilité aurait été de considérer les désormais célèbres témoignages de Pierre et Marie comme des constructions imaginaires inspirées de bandes dessinées ; car voilà ce qu’affirmait alors avec culot maître Monique Smadja-Epstein, avocate du père des enfants, qui n’a pas hésité à se référer aux albums de Tintin pour ridiculiser et noyer la parole des enfants. Nous parlons là de descriptions d’activités sectaires avec viols en réunion et sacrifices rituels d’enfants relevant de la boucherie. La mère a dû fuir à l’étranger avec ses deux enfants faute de trouver justice au pays des droits de l’homme…

Petit à petit j’ai déroulé la pelote en faisant des recherches à l’international. C’est notamment la découverte du témoignage de Cathy O’Brien aux États-Unis qui a été pour moi un déclencheur ouvrant l’étude du sujet du contrôle mental basé sur les traumatismes et les états dissociatifs, ses sombres motivations, ses méthodes hautement coercitives et ses mécanismes psychologiques. Le choc est brutal : à la fois par la nature même des sévices poussés à l’extrême mais aussi par l’impunité crasse dont semblent bénéficier les membres de ces réseaux, ou devrait-on dire ce réseau, à priori intouchable. J’ai très vite compris que nous avions affaire ici à LA boîte de Pandore, le sujet ultime qui permet de comprendre beaucoup de choses en ce bas-monde.

Team Fsociety : Comment avez-vous fait le lien entre réseaux, abus rituels et la franc-maçonnerie ?

Alexandre Lebreton : La question des réseaux s’impose très vite comme une évidence, les nombreux dossiers démontrent qu’il existe généralement une organisation impliquant plusieurs individus solidaires car ayant un même centre d’intérêt : ici la pédocriminalité. À commencer par le dossier des « Ballets Roses », une affaire de mœurs qui défraya la chronique en 1959 de par l’implication de notables et de hautes personnalités politiques avec des mineures. Des « parties fines » étaient organisées par un policier notamment à l’intérieur même d’un pavillon de chasse (Pavillon du Butard) qui était à l’époque mis à la disposition du président de l’Assemblée Nationale André Le Troquer. Ce dernier profitait d’un réseau de prostitution impliquant des jeunes filles allant de 12 ans à 20 ans (à l’époque la majorité est à 21 ans). Je ne peux pas développer ici les nombreuses affaires impliquant un fonctionnement en réseau, mais voici les plus connues, même si pour certaines la doxa médiatique persiste, malgré les évidences, à parler de « prédateur isolé » : Coral, Kripten, Fourniret, Dutroux, Zandvoort, Louis/Dunand, ToroBravo, CasaPia, Alègre, Orphelinat de Jersey, Franklin, Rolodex, Waterhouse, etc.

C’est en creusant ces dossiers de réseaux pédocriminels, que l’on découvre certains témoignages troublants concernant des pratiques de viols en réunion avec tortures pouvant aller jusqu’au meurtre. Il semble s’agir de réunions très bien organisées et planifiées, lors desquelles toutes les lois morales seraient évacuées au profit d’une libération des pires pulsions qui soient ; tel un verrou qui saute durant une soirée, au grand détriment des victimes subissant les abominations. Au premier abord, ce sont des récits inimaginables et le déni prend rapidement le dessus : on referme le dossier. C’est la multiplication de ces témoignages et leur ressemblance, cela à l’échelle internationale, qui finit par interpeller… L’existence de ce que l’on nomme « abus rituels » ou « sévices rituels », parfois associés au satanisme de par le cadre et la forme des rites ou cérémonies, devient alors une triste évidence. L’étude de l’affaire Dutroux, notamment des dossiers X, permet d’avoir un aperçu de ce que sont ces pratiques hautement criminelles : les dépositions et procès-verbaux enregistrés et archivés par la police, rendus publics par Wikileaks, sont à faire vomir. Le journaliste belge Xavier Rossey ayant enquêté sur l’affaire Dutroux écrira : « On peut dire qu’il y a deux types de pédocriminalité : le « simple » pédophile et le pédocriminel pervers avec ce côté rituel. Lorsqu’on enquête dans ce genre de dossiers, il faut aussi voir le côté occulte des choses, les assassinats rituels. Il est clair que ce sont des dossiers souvent discrédités et qui sont tellement horribles qu’on ne veut pas aller plus loin. Pour beaucoup, ces abus rituels sont inconcevables (…) On a essayé de faire passer Dutroux pour un pédophile, ce qu’il n’est pas (…) on est ici dans le cadre des abus rituels pédophiles. »

L’horreur de ces dossiers est évidemment un frein pour le grand public, un repoussoir ne facilitant pas la reconnaissance des victimes. Le déni est massif, pourtant dans son guide national pour la protection de l’enfance, le site officiel du gouvernement Écossais diffuse de l’information concernant cette forme de pédocriminalité que sont les abus rituels. Nous pouvons y lire cette définition : « L’abus rituel peut être défini comme des agressions sexuelles, physiques et psychologiques, d’une manière organisée, systématique et durant une longue période de temps. Cela implique l’utilisation de rituels, avec ou sans système de croyance et généralement avec plusieurs agresseurs. Les abus rituels commencent généralement durant la petite enfance et impliquent l’utilisation de modèles d’apprentissage et de développement visant à renforcer les abus et à réduire au silence les victimes (ndlr: contrôle mental). »

Donc, pour répondre à votre question, nous pourrions dire qu’il y a trois phases de conscientisation permettant de relier trois points indissociables (sans mauvais jeu de mot).
• Premièrement la prise de conscience de l’existence de réseaux pédocriminels (et pas seulement virtuels) ;
• Deuxièmement le constat que certains membres de ces réseaux peuvent aller jusqu’aux pires pratiques protocolaires que sont les sévices rituels dits « sataniques » ;
• Troisièmement finir par saisir qu’un ciment lie entre eux ces criminels et recouvre d’une chape leurs abominations, dans une véritable protection institutionnelle ; et c’est là que le sujet des sociétés secrètes dites « initiatiques » arrive sur la table… notamment la franc-maçonnerie.

Le lien entre pédocriminalité de type abus rituels et franc-maçonnerie arrive donc dans un troisième temps après avoir d’abord « digéré » les deux premières phases puis persévéré dans l’étude. La franc-maçonnerie est en quelque sorte une maison mère ; subdivisée en une multitude d’écoles ésotériques, dites à « Mystères », dont certaines baignent dans l’occultisme le plus noir. C’est une sorte de poupée gigogne cloisonnant les adeptes dans diverses strates hermétiques, une imperméabilité stricte sauf affinités bien décelées….
Réseau maçonnique et pédocriminalité de réseau sembleraient effectivement intimement liés. De par mes recherches, j’ai pu au fil des années archiver de nombreux témoignages de victimes et de thérapeutes décrivant ce que l’on pourrait appeler des « sévices rituels maçonniques » visant à fractionner l’esprit de l’enfant ; c’est à dire à créer des états dissociatifs par la multiplication de traumatismes extrêmes. Beaucoup de survivants de ces réseaux ont en effet développé un trouble dissociatif de l’identité (une personnalité multiple).

Le sociologue canadien Stephen Kent, spécialiste des dérives sectaires, a personnellement recueilli un certain nombre de témoignages relatifs aux sévices rituels maçonniques. Tout en restant très prudent, il a déclaré lors d’une interview : « Dès le début de mes recherches, lorsque des personnes livraient leurs témoignages, certains ont fait apparaître des « déviances maçonniques ». Certains ont indiqué que leur père était franc-maçon et que les allégations de sévices rituels étaient liés à la loge maçonnique (…) Je sais que certaines personnes ayant fait ces accusations parlaient de francs-maçons de degré très élevé… Je sais aussi que lorsque des francs-maçons ordinaires entendent ce genre d’accusations, ils restent incrédules. Pour ces francs-maçons, ces accusations font partie d’une longue histoire de persécution à leur encontre en raison du secret, etc… Et ce n’est certainement pas mon intention, je n’ai aucune raison de les diaboliser (…) Parfois les récits d’abus rituels, même si je ne peux pas le certifier, semblaient avoir eu lieu à l’intérieur même de la loge. L’apparition de la franc-maçonnerie dans un nombre assez important de témoignages m’a laissé vraiment perplexe… Beaucoup parlent d’autels, de sols noirs et blancs, de colonnes, à l’endroit de la cérémonie (…) j’ai des récits récurrents, et ils sont similaires à tous ceux qu’on trouve en Amérique du Nord. »

Troublant n’est-ce pas ?

J’écris dans mon livre MK que « Ce principe « d’initiation » par les traumatismes et les états dissociatifs est le point commun de toutes les structures fraternelles lucifériennes ou satanistes, pour lesquelles l’initiation durant la petite enfance est le meilleur moyen d’obtenir un adulte loyal, fidèle, qui respectera parfaitement la loi du silence tout en perpétuant l’obscure tradition où toute notion de Bien ou de Mal a été gommée dans un relativisme absolu. Les rituels comprenant des actes pervers et immoraux, notamment pédocriminels, permettent également d’établir un chantage au silence sur les personnes qui y ont pris part. Cela permet de créer des liens « fraternels », d’autant plus forts lorsqu’un sacrifice humain, un crime rituel, a été commis en groupe. Les adeptes qui plongent dans cette violence addictive se sentent connectés entre eux par un secret qu’il est strictement impossible de révéler à l’extérieur, c’est un ciment malsain qui soude les membres entres eux et qui leur donne un sentiment de supériorité sur la masse humaine profane. »

Team Fsociety : Pouvez- vous parler des origines du pédo-satanisme, les différents cultes à mystères, etc… ? Est-ce que cela vous a apporté des pistes pour savoir quelles sont les motivations profondes des auteurs de ces rituels ?

Alexandre Lebreton : Après avoir cité précédemment les trois phases de prise de conscience, rechercher les origines du « pédo-satanisme » est je dirais la quatrième phase ; celle qui permettrait d’expliquer aux « profanes » que ces horreurs ont un sens pour ceux qui les perpétuent et qu’il pourrait s’agir de la continuité d’antiques pratiques basées sur ce que l’anthropologue Anthony Wallace décrit comme : un processus d’apprentissage rituel basé sur la « Loi de la Dissociation ».

Précisons bien qu’expliquer n’est pas excuser, ces abominations pédocriminelles relèvent de la peine capitale.

Lorsque l’on découvre et intègre le fait que le pédo-satanisme est une réalité de ce monde, il est dans l’ordre des choses de vouloir comprendre ces agissements, c’est à dire la psychodynamique qui pousse ces sombres individus à ritualiser les tortures et les viols de manière protocolaire… dans quels buts, quelles sont leurs obscures motivations ?
C’est, je pense, sous cet angle qu’il faut aborder le sujet pour parvenir à briser le déni massif auto-protecteur des masses. Il faut prendre du recul et analyser le phénomène au-delà de l’affect et des fortes émotions qu’il provoque naturellement.

Le psychanalyste américain Lloyd deMause s’est largement intéressé au sujet des dérives sectaires sur les enfants et notamment à la question du pédo-satanisme. Selon lui, la seule manière de donner un sens à certains éléments rapportés dans les témoignages d’abus rituels serait de considérer qu’il s’agit de faire revivre symboliquement et même physiquement le traumatisme de la naissance ; dans une sorte de « reconstitution traumatique ».
On y retrouve le confinement dans des ventres symbolique (cages, boîtes, cercueils, mais aussi des ventres organiques réels), la pendaison la tête en bas qui reproduit la sensation qu’éprouve le foetus dans le ventre de sa mère. La submersion de la tête dans l’eau lors des tortures reproduit l’expérience du liquide amniotique tandis que la suffocation reproduit l’anoxie que tous les bébés vivent lors de l’accouchement. La victime est forcée de boire du sang et de l’urine, tout comme le foetus boit du sang placentaire et baigne dans son urine. Les rituels sont souvent effectués dans des tunnels ou des caves, des lieux souterrains sombres et humides symbolisant le confinement du canal vaginal ou du ventre de la terre mère.

Certains de ces rituels semblent effectivement créer une sorte de « résurrection initiatique ». Le passage par une mort et une renaissance symbolique via des rites traumatiques est une constante dans les religions antiques dites à Mystères, mais aussi dans certaines traditions chamaniques. Ces cultes à Mystères étaient particulièrement présents dans le bassin Méditerranéen, les Mystères égyptiens d’Isis et Osiris, les Mystères d’Éleusis, de Mithras, d’Attis et Adonis, mais aussi le culte à Bacchus (Dionysos) étant les plus connus. Il ne fait aucun doute que certaines pratiques de ces cultes antiques se perpétuent encore de nos jours via des sociétés secrètes formant une sorte de religion ésotérique, gnostique, réservée au petit nombre.

Le fondateur de l’église de Satan, Anton Lavey, a affirmé que la cérémonie de la renaissance, qui se passe dans un grand cercueil, est une chose commune à la plupart des rituels de loges. Nous retrouvons cette cérémonie du cercueil dans les rites de la célèbre société secrète Skull & Bones où l’initié meurt au monde pour renaître dans l’Ordre… L’ultime « initiation » étant de provoquer chez le candidat une expérience de mort imminente avec une sortie astrale ; c’est à dire un état dissociatif extrême propulsant l’âme de l’initié dans une autre dimension et se terminant par la réintégration de celle-ci dans le corps physique, symbolisant une nouvelle naissance, ou renaissance initiatique.

Ce phénomène de décorporation est très souvent rapporté par les victimes de viols, elles affirment qu’elles n’étaient plus dans leur corps physique mais voyaient la scène de l’extérieur avec une totale anesthésie. Dans son livre « The Masonic Initiation », le franc-maçon Walter Leslie Wilmshurst décrit bien comment les états altérés de conscience, les profonds états dissociatifs, sont un point essentiel dans l’initiation maçonnique : « Certains états dissociatifs arrivent naturellement même chez les personnes les plus équilibrées et en parfaite santé (…) une « extase » complète, un état où la conscience se sépare alors de l’Ego et du corps physique. De tels phénomènes sont explicables par l’existence d’un véhicule plus subtil que le corps physique grossier, la conscience peut se transférer temporairement de l’un à l’autre. Ces deux corps sont capables de fonctionner conjointement dans une complète indépendance (…) Un Maître est quelqu’un qui a dépassé ces incapacités auxquelles sont soumis les hommes moyens sous-développés ; il a la pleine connaissance et le plein contrôle de toutes ses parties (…) L’initiation se produit toujours lorsque le corps physique est en état de transe ou de sommeil et lorsque la conscience, temporairement libérée, est transférée à un niveau supérieur. »

L’initiation d’enfants par des rituels hautement traumatiques semble quelque chose d’impensable, d’irréaliste, mais prenons conscience que pour certaines sectes, apprendre à souffrir mais aussi apprendre à faire souffrir fait partie des rites de passage. Le but est de provoquer une transcendance de la conscience, un état spirituel extatique reposant ni plus ni moins sur cette « Loi de la Dissociation », un profond état dissociatif déclenché par les drogues, la douleur et diverses privations. Les traumatismes ont toujours été considérés au cours de l’histoire comme un moyen de créer des états modifiés de conscience et d’ouvrir les portes vers le monde des esprits, les occultistes contemporains ne s’en privent évidemment pas… y compris sur leurs propres enfants.

Selon le psychologue américain James Randall Noblitt, les pratiques de contrôle de l’esprit ou programmation mentale ont anciennement débutées lorsque des groupes ont détecté que l’application de rituels traumatiques pouvaient produire ces états dissociatifs allant jusqu’à fractionner la personnalité de l’individu en plusieurs alter, isolés les uns des autres par des murs amnésiques. Ces personnalités alter pouvant former un véritable système hiérarchique interne programmable. C’est ce que l’on nomme aujourd’hui le contrôle mental basé sur les traumatismes, la programmation d’esclaves dissociés. Le MK-Ultra, aujourd’hui historiquement et médiatiquement bien référencé, n’est que la mise en application, de manière scientifique et militaire, d’antiques pratiques païennes et ésotériques. Notons ici qu’un certain nombre de médecins impliqués dans les expérimentations du MK-Ultra étaient des francs-maçons de haut degrés, citons le Dr Sydney Gottlieb, le Dr Georges Estabrooks ou encore le Dr Ewen Cameron.

Notre société occidentale moderne en grande partie coupée de ses racines spirituelles, biberonnée à la laïcité et au consumérisme, aura grand mal à comprendre et accepter la dure réalité de ces pratiques sectaires ultra violentes. D’autant plus lorsque le monde médiatique et politique use de la stratégie de l’édredon pour ne surtout pas alerter et informer à ce propos…

Pourtant les sectes initiatiques basées sur la loi du secret ne datent pas d’hier, l’anthropologue et universitaire américain Brian Hayden a étudié les sociétés secrètes primitives remontant aux temps préhistoriques. Dans son livre « The Power of Ritual in Prehistory », il décrit l’utilisation de techniques « psycho-spirituelles » lors de « rituels extatiques » (loi de la dissociation), permettant de forger de puissants liens entre les membres du culte. On y retrouve les sévères épreuves physiques, la privation sensorielle, le sacrifice humain mais aussi la notion de violation volontaire des tabous comme la consommation de chair humaine. Selon lui, ces sociétés secrètes primitives ont marqué un tournant décisif dans l’évolution des religions en provoquant une division entre culte populaire et culte élitiste, entre religion exotérique et religion ésotérique. L’égyptologue franc-maçon Jan Assmann parle également de « Religio Duplex », ou religion à deux visages, pour qualifier ces cultes à Mystères ayant une face exotérique destinée à la masse non-initiée et une face ésotérique destinée aux élites. Brian Hayden affirme que des enfants aussi jeunes que quatre à six ans, parfois même encore plus jeunes, pouvaient devenir membres de ces cultes et donc subir les rites initiatiques. Notons ici que le musicologue Carl de Nys affirme que Wolfgang Amadeus Mozart, dont la famille baignait dans les milieux maçonniques, a fréquenté les illuminés de Bavière (illuminati) dès son plus jeune âge. Se basant sur les correspondances de la famille, il rapporte que le petit Mozart participait à des réunions nocturnes organisées au fond d’une grotte nommée le « trou des sorcières », située dans le parc d’Aigen à Salzburg, et dont l’entrée était à l’époque flanquée de deux colonnes soutenant un Sphinx ailé, symbole des Mystères de Isis… Dès l’époque romaine, cette grotte aurait servi aux adeptes de Mithras et d’Astarte pour on ne sait trop quelles pratiques initiatiques. Que subissait le petit Mozart lors de ces cérémonies illuminati ?

La participation des enfants aux rituels initiatiques a également été rapportée par Ross Nichols (spécialiste du druidisme et de la mythologie celtique) dans son livre « The Book of Druidry », où il écrit que les druides « plongeaient ou cuisaient l’enfant dans le feu mystique ». Ce feu mystique, ou flamboiement de lumière, étant une métaphore symbolisant le profond état dissociatif résultant des épreuves initiatiques traumatiques. Les druides étaient effectivement adeptes des rituels visant à transcender la douleur et la peur pour en ressortir nés de nouveau.

Team Fsociety : En lisant la presse traditionnelle, on comprend que les réseaux pédocriminels ne sont pas pris au sérieux et sont évincés par la théorie du « prédateur isolé ». Selon vous, existe-il tout de même des journalistes d’investigation de terrain ?

Alexandre Lebreton : En réalité la question des réseaux pédocriminels est tellement prise au sérieux par les médias de masse qu’ils en sont terrifiés, à tel point qu’une véritable omerta est mise en place. Cette loi du silence passe effectivement par la sempiternelle théorie du « prédateur isolé »… Toute autre explication d’un dossier de pédocriminalité pouvant mener l’opinion publique à comprendre qu’il existe effectivement un fonctionnement en réseau, pire encore, une protection institutionnelle des abominations, est systématiquement ridiculisée et qualifiée de « théorie du complot »… d’extrême droite s’il vous plaît ! Cet épouvantail poussiéreux ne fait plus le poids face aux évidences et le public est aujourd’hui bien plus apte à comprendre la réalité des choses qu’il n’y a encore quelques années. Preuve en est, « l’expert en complotisme » Tristan Mendès France vient de valider publiquement l’existence des réseaux pédocriminels, déplaçant ainsi son curseur face à l’inexorable et triste réalité des choses.

Existe-t-il des journalistes d’investigation intègres enquêtant à l’heure actuelle sur ces réseaux de l’horreur ? Je n’en ai aucune idée. Il faut l’espérer mais la France est verrouillée, en particulier dans le domaine du journalisme. Cela dit, je ne désespère pas et suis intimement convaincu que cela finira par exploser ici-même en France. Continuons à travailler à notre petit niveau pour enquêter et informer avec ou sans carte de presse !

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