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surveillance des français

BastamagDe plus en plus de personnes sont surveillées en France

Bastamag - 21 mar 2024

Plus de 20 000 personnes font actuellement l’objet, en France, d’une surveillance de la part des services de renseignement. Les techniques sont de plus en plus élaborées et ne visent pas que le terrorisme ou la grande criminalité.

   

« En mars 2022, on a découvert par hasard qu’une caméra filmait l’entrée de chez mon père. Il s’agissait d’un dispositif, caché derrière un filet de camouflage, qui avait vocation à identifier des personnes et des véhicules », se souvient encore Julien Le Guet, porte-parole du collectif Bassines non merci, qui lutte contre les projets de méga-bassines dans le Marais poitevin.

« Ça a vraiment été un événement marquant. Beaucoup de gens sur le territoire se sont dit “ah ouais, on en est là”. » En janvier 2023, le garagiste de Julien Le Guet avait également trouvé une balise GPS cachée sous l’essieu avant gauche du camion qu’il utilise à l’occasion des manifestations. Selon un communiqué de presse publié par le collectif, cet outil aurait permis à la police de le géolocaliser en temps réel.

Ces méthodes de surveillance ne sont pas nouvelles, mais leur usage s’est démultiplié, notamment depuis la loi Renseignement de 2015. Les rapports de la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement (CNCTR), publiés chaque année depuis 2016, rendent compte de cette hausse.

Le nombre de personnes géolocalisées en temps réel par les services de renseignement, comme Julien Le Guet, a été multiplié par dix en sept ans, passant de 1140 cas en 2015 à 10 901 en 2022. Les captations de paroles et d’images dans un lieu privé (de la pose de micros ou de caméras dans un domicile à la captation de l’environnement sonore via un smartphone espionné, par exemple) ont connu une hausse de 36 % entre 2016 et 2022, passant de 2427 à 3314 cas. « On comptait un peu moins de 23 000 personnes surveillées » en 2021, apprend-on dans le dernier rapport de la CNCTR. Et un peu moins de 21 000 en 2022.

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SpaceX espionnage

Aube DigitaleMusk met en place un vaste réseau de satellites d’espionnage

Aube Digitale - 20 mar 2024

SpaceX aurait signé un contrat de 1,8 milliard de dollars avec les services de renseignement américains en 2021.

   

Le projet secret Starshield d’Elon Musk permettra à l’armée américaine de suivre des cibles et de soutenir les forces terrestres américaines et alliées en temps réel presque partout dans le monde, a rapporté Reuters, partageant de nouveaux détails sur les transactions du milliardaire avec le Pentagone.

SpaceX a lancé des prototypes de satellites militaires aux côtés de charges utiles « civiles » sur des fusées Falcon 9 depuis au moins 2020, avant de décrocher un contrat lucratif de 1,8 milliard de dollars avec le National Reconnaissance Office (NRO) en 2021, a écrit Reuters samedi, citant cinq sources anonymes familières avec le projet.

La vaste constellation de satellites en orbite basse sera capable de suivre des cibles au sol en temps réel presque partout dans le monde, ont affirmé les sources. L’une d’entre elles s’est vantée du fait que Starshield garantirait que « personne ne peut se cacher » du gouvernement américain. Starshield aurait également pour objectif d’être « plus résistant aux attaques » des puissances spatiales rivales.

On ne sait toujours pas combien de satellites Starshield sont actuellement opérationnels ni quand le système devrait être pleinement opérationnel, SpaceX et le Pentagone ayant ignoré les demandes de commentaires de Reuters. Le NRO a déclaré qu’il développait « le système spatial de renseignement, de surveillance et de reconnaissance le plus performant, le plus diversifié et le plus résistant que le monde ait jamais connu », mais il a refusé de commenter le rôle de SpaceX dans le projet.

Le PDG de SpaceX a déjà reconnu le développement de l’alternative militaire au système « civil » Starlink, déclarant en septembre que ce système serait « la propriété du gouvernement américain » et contrôlé par le ministère de la défense.

« Starlink doit être un réseau civil, et non un participant au combat », a déclaré Musk, faisant référence à l’utilisation des satellites en Ukraine tout au long du conflit avec la Russie.

Musk a fait don d’environ 20 000 terminaux Starlink à l’Ukraine peu après que la Russie a lancé son opération militaire en février 2022. Depuis lors, les troupes de Kiev se sont fortement appuyées sur le système pour maintenir les communications et faire fonctionner les drones de combat le long de la ligne de front.

Tout en s’engageant à soutenir l’Ukraine, Musk a déclaré à plusieurs reprises qu’il était favorable à une résolution pacifique du conflit. Le milliardaire s’est attiré les foudres des autorités américaines après avoir refusé la demande de Kiev d’utiliser le réseau Starlink pour faciliter les frappes sur la flotte russe de la mer Noire. Musk a fait valoir que l’activation de Starlink en Crimée violerait les sanctions américaines. En l’absence d’ordres directs des dirigeants américains, SpaceX a choisi de ne pas enfreindre les réglementations malgré la demande de Kiev, a expliqué le magnat.

Au début du mois, les législateurs américains auraient lancé une autre enquête sur SpaceX, après que l’Ukraine a affirmé que les troupes russes auraient utilisé le service satellitaire Starlink sur la ligne de front du conflit. Musk a nié ces allégations, insistant sur le fait qu' »aucun Starlink n’a été vendu directement ou indirectement à la Russie ». Le Kremlin a également insisté sur le fait que l’armée russe n’avait jamais commandé de terminaux Starlink.

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numérique militarisant

ReporterreComment les géants du numérique « militarisent » nos existences

Reporterre - 20 mar 2024

Dans « Technopolitique – Comment la technologie fait de nous des soldats », la chercheuse Asma Mhalla propose une réflexion passionnante sur l’influence politique et idéologique de plus en plus grande des géants technologiques.

   

« Entités hybrides, à la fois entreprises privées, militaires et géopolitiques », les géants technologiques, en particulier aux États-Unis, s’établissent désormais comme les « bras armés technologiques de leur pays » détaille Asma Mhalla dans son passionnant essai Technopolitique – Comment la technologie fait de nous des soldats (ed. Le Seuil). La chercheuse au Laboratoire d’anthropologie politique de l’École des hautes études en sciences sociales (Ehess) développe une réflexion stimulante sur l’influence économique, militaire, politique et géopolitique grandissante de ces « BigTech » et de leurs liens de plus en plus étroits avec les États.

En témoigne le « rôle de premier plan » joué par Starlink, Microsoft ou Amazon dans la guerre en Ukraine [ces entreprises ont respectivement fourni des informations sur une cyberattaque russe, des serveurs portables et des satellites en orbite basse au gouvernement ukrainien]. De quoi « laisser entrevoir la naissance possible d’un complexe techno-militaire américain » et, plus généralement, témoigner d’une « redéfini[tion] en profondeur de la morphologie de cette construction collective qu’on appelle État ». Sous la plume d’Asma Mhalla, l’État devient le « BigState », acteur omnipotent qui peut « être autoritaire et libéral à la fois ».

Afin de naviguer dans ce sujet aux ramifications infinies, la professeure à l’université Columbia de New York et à Sciences Po propose aux lecteurs de découvrir le champ de la « technopolitique », une « multidiscipline au croisement de l’économie et du droit, de la philosophie et de la théorie politique, des relations internationales et de l’histoire, du cyber et de la tech ». L’idée : poursuivre et actualiser à l’aune des évolutions propres au XXIe siècle le travail technocritique – à ne pas confondre avec de la technophobie, précise-t-elle – de penseurs tels que Jacques Ellul, George Orwell ou Georges Bernanos, auteurs qu’elle cite à plusieurs reprises au fil des pages.
Des outils « loin d’être neutres idéologiquement »

TikTok accusé d’espionner ses utilisateurs, « industrialisation » des luttes informationnelles, réseaux sociaux utilisés comme espaces publics d’influence par les magnats, sortes de « techno-tycoons » qui en sont propriétaires, « nouvelles conflictualités cyber et néoguerres augmentées d’intelligence artificielle »... Pour l’autrice, il est urgent de se saisir radicalement de ces enjeux, bien au-delà des timides tentatives de modération et de « colmatage juridique » des « BigTech » mises en œuvre en Europe.

Loin d’être des outils neutres idéologiquement, les réseaux sociaux, l’intelligence artificielle et les algorithmes développés par Google, Meta ou encore Palantir (une entreprise spécialisée dans l’analyse et la science des données) refaçonnent — et privatisent — nos vies intimes et nos sociétés pour agir « comme des agents perturbateurs de la démocratie ». D’abord en ayant tendance à véhiculer, volontairement ou non, une idéologie d’extrême droite et conspirationniste – le cas d’Elon Musk, propriétaire de X (ex-Twitter), est paroxystique en la matière. Mais aussi, et le sujet n’en est pas moins inquiétant, en agissant « comme amplificateurs d’une forme de paranoïa d’État techno-sécuritaire » : dispositifs de technosurveillance de la population, logiciels biométriques, captation massive de données…

Prenant l’exemple de la France et de la multiplication des lois sécuritaires depuis les attentats de 2015 (loi « Sécurité globale » en 2021, surveillance et fichage massif de militants politiques et écologistes), Asma Mhalla note que dans ce « nouveau régime de vérité », « chaque individu est par défaut potentiellement coupable jusqu’à preuve du contraire, justifiant par là même une surveillance généralisée ». Le tout participe, par ricochet, à « l’intériorisation de la norme sécuritaire » par chaque individu, les citoyens se retrouvant à évoluer dans ce que le philosophe Gilles Deleuze « prophétisait comme les “sociétés de contrôle’’ ».
Ne pas « passer à côté de notre époque »

Une fois ce constat posé, que faire ? Selon Asma Mhalla, pour échapper au « technototalitarisme » qui pourrait émerger de ce chaos, il est grand temps que nous « produisions une nouvelle vision du monde ». « Charge au politique de se préparer et de préparer la société à ces mutations, d’éviter la prochaine grande crise structurelle pour cause d’impréparation et de manque d’anticipation », sans quoi « nous passerons à côté de notre époque ».

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assurance auto

GéopolintelFin de la vignette verte d’assurance auto au 1er avril 2024

Géopolintel - 19 mar 2024

Poisson d’avril ou poison d’avril telle est la question. La dématérialisation de la vie de chacun est toujours présentée comme un progrès écologiste puisque l’économie d’impression de ces vignettes vertes représentera un gain de carbone et des millions d’euros.

   

Le comble de cette hypocrisie est le devoir de garder une attestation d’assurance dans son véhicule.
À la souscription d’un contrat, l’assuré recevra de la part de son assureur un document unique, le Mémo Véhicule Assuré. Il est conseillé de laisser ce document dans le véhicule afin d’avoir accès à ces informations à tout moment.

La suppression de la carte verte est censée lutter contre la fraude et la non-assurance, mais surtout pour augmenter le contrôle des automobilistes par les autorités. Nous assistons à la privatisation de données personnelles par l’Etat pour augmenter la répression et les sanctions.
Le décret relatif à la suppression de la « carte verte » automobile a été publié au Journal officiel ce 9 décembre 2023. Ce décret représente une avancée importante dans la simplification de la vie administrative des Français.
Avec la centralisation des informations d’assurance, ce sont 680 000 véhicules, selon les estimations de la Sécurité routière, qui vont être passées au peigne fin pour traquer la non assurance automobile.

Augmentation du prix de l’assurance auto

En 2024, les prix des assurances automobiles vont encore augmenter, 49 % des Français ne savent pas à combien se chiffrera la hausse de leurs tarifs d’assurance.
Devant cette inflation de l’assurance automobile, les assurés peinent à payer les réparations après accident du fait de l’augmentation du prix des pièces de réparation.
Avec le nouveau fichiers d’assurance, l’Etat va savoir si le véhicule est en droit de rouler ou pas.
Si à cela on ajoute la fin des réparations des véhicules de plus de quinze ans, c’est une véritable tyrannie qui va peser sur les épaules des français concernés par ces nouvelles décisions.

Le prix moyen de l’assurance auto dans l’Hexagone est de 630 € par an et l’augmentation des frais de pièces comme celui de l’assurance va contraindre l’assuré à s’assurer au tiers pour maintenir son budget automobile.
Tout propriétaire d’un véhicule en circulation doit disposer a minima d’une assurance en Responsabilité civile (exigée par l’Article L211-4 du Code des Assurances).

L’assurance auto au tiers offre le niveau minimum légal de couverture imposé par le Code des Assurances. Cette garantie permet de réparer les dommages causés à autrui par son véhicule mais ne prend pas en compte les dommages dont on est victime.
Tout est fait pour encourager les gens à limiter l’entretien des véhicules et un nouveau décret demandant l’examen pour s’assurer de la fiabilité et de la sécurité du véhicule par un contrôle technique, serait dramatique pour l’automobiliste. Ce projet est dans les « cartons » et condamnerait l’assuré à ne plus pouvoir utiliser sa voiture avec toutes les conséquences qui en découlent.

Modernisation et contrôle

Depuis le mois de mai 2023, le contrôle technique automobile comporte deux nouvelles vérifications : l’appel automatique d’urgence et la collecte des informations relatives à la consommation de carburant. Si la première peut donner lieu à contre-visite, la seconde n’est pas obligatoire. Le « eCall », est obligatoire sur toutes les voitures neuves vendues depuis 2018. C’est un appel automatique d’urgence en cas d’accident avec les secours et qui transmet les coordonnées GPS de la position du véhicule accidenté. L’autre réglementation OBFCM (On Board Fuel Consumption Monitoring, c’est-à-dire « mesure automatisée de la consommation de carburant »), actée par la Commission européenne pour tous les véhicules mis en circulation depuis le 1er janvier 2021 impose aux constructeurs d’installer un logiciel qui enregistre les données de consommation. Le but est de pouvoir collecter des informations sur la consommation réelle et de prouver si l’on a fait un excès de vitesse à l’origine d’un accident.

La voiture, un souci des assureurs

En 2022, les assureurs ont versé plus de 50 milliards d’euros d’indemnisation à leurs clients, dont 10 milliards pour les catastrophes naturelles. Les assureurs, par souci d’économie, sont à la recherche de ceux qui n’ont pas de chance et des mauvais payeurs. Plus d’un million de Français ont vu leur assurance résiliée et cette purge n’est pas terminée. En cas de récidive de sinistre, l’assuré peut se faire résilier par son assureur sans aucune justification sinon qu’il coute trop cher.

L’assurance auto est destinée à couvrir les risques, en cas de multiplications des sinistres responsables ou non responsables, l’assureur peut vous résilier sans arbitrage. Les raisons invoquées sont : Primes non payées, l’accumulation des sinistres, le risque aggravé, la fausse déclaration, l’omission ou déclaration inexacte, les pièces manquantes (permis, relevé d’informations, carte grise). Selon l’article A.211-1-2 du code des assurances, votre assureur a également le droit de vous résilier après un sinistre si cela est mentionné dans les conditions générales de votre contrat dans la rubrique « résiliation ».

Jusqu’à quand va-t-on continuer d’accepter cette tyrannie sur les automobilistes ?

Geopolintel Mars 2024

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Vexille 2007 VF

Revolution 2030 : autre sourceExtrait du fillm Vexille (2007)

Revolution 2030 : autre source - 19 mar 2024

Film d'animation de science-fiction japonais réalisé par Fumihiko Sori, sorti le 18 août 2007.

   

Extrait du fillm Vexille (2007) en français.

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Israël guerre Liban

VoltairenetIsraël se prépare à attaquer le Liban

Voltairenet - 18 mar 2024

Israël se prépare à attaquer le Liban, soit à la fin du ramadan, à la mi-avril, soit plus tôt encore.

   

Son objectif serait de créer une zone tampon en territoire libanais au sud du fleuve Litani, comme il avait vainement tenté de le faire en 2006. Il s’est donc d’abord engagé dans une destruction systématique de toutes les infrastructures construites dans cette zone par le Hezbollah depuis quatorze ans.

De manière à se prévenir d’accusations de crimes de guerre, les FDI ont largué des tracts au Sud du Liban. On peut y lire : « Habitants du Sud, le Hezbollah met en danger votre vie, celle de vos familles et de vos maisons. Le Hezbollah installe ses membres et ses dépôts d’armes dans vos quartiers ». Ils peuvent ainsi faire valoir qu’ils n’ont pas ciblé de population civile, mais au contraire les ont prévenues à l’avance.

Depuis le début de l’opération « Glaive de fer », les FDI ont bombardé 4 500 cibles, principalement situées au Sud, mais aussi à Baalbeck, tout en évitant de s’en prendre aux autres composantes de la société libanaise. Le gouvernement Netanyahu espère que l’absence d’unité du pays lui permettra de détruire progressivement l’arsenal du parti de Dieu, sans susciter de réaction notable. Il revendique avoir déjà éliminé 300 combattants chiites. Le Hezbollah en reconnaît 244.

L’unité 8200 des FDI intercepte toutes les communications téléphoniques et internet libanaises ainsi que presque toutes les caméras de sécurité des particuliers. Elle recoupe ces informations et parvient à identifier presque toutes ses cibles humaines et physiques. C’est ainsi qu’elle a pu, par exemple, localiser le leader du Hamas opposé aux Frères musulmans, Saleh Al-Arouri, en janvier et l’assassiner.

Simultanément, Israël se prépare à une riposte d’ampleur du Hezbollah. Il vient d’acheter des installations portuaires à Larnaca (Chypre) en préparation de la destruction du port d’Haïfa. Ces installations seront, de toute manière, utilisées par la suite pour établir le couloir de transport reliant l’Inde à l’Europe, via Israël.

Identiquement, de nombreux parkings souterrains ont été aménagés au Nord de l’État hébreu pour accueillir des civils en cas de bombardements. Outre l’installation de sanitaires, de conduits d’aération, de médicaments et de mobilier, de la nourriture pour deux jours y sera stockée.

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Jeanne-d'Arc

Profession GendarmeA ceux qui attendent encore, mais qui n’en pensent pas moins

Profession Gendarme - 18 mar 2024

Ce texte donne à réfléchir et mérite d’être publié ici afin que tous, quelque soit le rang social, puisse le faire sien.

   

A ceux qui vont intervenir, peut-être mais qui attendent des ordres de leurs supérieurs;
– A ceux qui parmi ces supérieurs ont encore le sens de l’honneur et de la patrie, car il y en a.
– A ceux parmi les militaires qui savent encore ce qu’est un vrai Français, et la vraie France, nos vraies valeurs, notre culture avec une majuscule, car une noble culture;
– A ceux qui se tiennent droits dans leurs bottes au niveau de l’Esprit autant qu’au niveau des pieds;
– A ceux qui ne sont plus dupes du macronescu-circus et de sa cohorte maléfique de « mignons » dont Attal, de vampires organisateurs comme Attali-Rothschild et compagnie;
– A ceux qui aiment encore notre belle langue, notre culture, notre Histoire;
– A ceux dont le choix de la carrière militaire avait pour enseigne morale et spirituelle, l’amour de la France;
– A ceux qui refusent de gober un mensonge de plus, une tromperie de plus, un crime de plus de la part des gouvernants, qu’ils soient pantins ou encore doté de libre arbitre qu’ils dévoient;
– A ceux parmi les gradés qui disent : « Assez », mais qui le disent encore trop bas alors que le temps de l’action est là, dans l’urgence absolue;
– A ceux parmi les gradés qui veulent pouvoir se regarder dans la glace sans remords, ni culpabilité dans deux ou trois ans, l’échelle de temps étant rétrécie pour agir;
– A ceux qui ont encore le souvenir de nos grands militaires, dont Jeanne d’Arc (et oui), mais aussi le général (maréchal à titre posthume) Leclerc de Hautecloque, qui surent outrepasser les ordres et parfois s’affranchir du commandement pour le bien et le salut du pays;
– A ceux qui avancent dans la vie avec la conscience éclairée, une conscience chrétienne, celle qui a construit la France glorieuse durant de nombreux siècles.
– A ceux, rarissimes, cela va de soi, qui auraient l’étoffe dont on fait les héros;

– A ceux et celles qui n’ont pas du tout envie que la France et tous ses habitants, plus sans doute une bonne partie des européens soient atomisés en rien de temps, dans quelques semaines, jours ou heures, à cause du cinglé et de sa clique non humaine qui décident de notre MORT: Ils ont déjà commencé leur travail de fossoyeur, avec le confinement, le » vaccin » et l’apartheid, l’inclusif, les lois scélérates qu’on n’en finirait pas de citer et dont la vocation est le bûcher, des lois votés par des députés au très bas niveau intellectuel, cérébral et spirituel, mais au très haut niveau vénal;

– A ceux et celles qui ont encore ce petit truc que nous partageons avec les animaux : l’instinct de survie;
– A ceux qui ont encore une cervelle bien construite, selon les mots de Michel de Montaigne, selon l’instruction donnée jusqu’au début des années 80, qui aiment notre Histoire et qui se souviennent que la France doit porter le flambeau, pas le truc du cirque olympique, mais le flambeau de la conscience et de la mission hautement spirituelle de la France, depuis son baptême au cinquième siècle.

Cela fait peut-être peu de monde, mais ce sont parfois des hommes et des femmes seules qui surent entraîner assez de monde pour sauver la France, et parmi ces héros, citons nos héroïnes :

– Geneviève, alors jeune femme maire de Paris (et oui) qui avec seulement une garde de cent individus, sut se débarrasser des terribles HUNS, en invitant toute la population à la prière à Marie !
Elle devint Ste Geneviève.

– Jeanne (probablement demi-sœur du dauphin, surgie de nulle part, pas du tout bergère, mais élevée dans une famille de petite noblesse, adolescente qui conduisit l’armée à la victoire contre l’envahisseur anglais !

Leur esprit est toujours avec nous,et c’est une force en nous, si nous savons encore avoir la vraie foi, pas celle des grenouilles de bénitier, du béni-oui-ouisme qui fait entrer l’envahisseur et l’entretien dans son imposture, mais de la résistance.

[...]

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Poutine - fin du bal des vampires

Réseau InternationalPoutine : Le bal des vampires touche à sa fin

Réseau International - 17 mar 2024

Interview par D. Kisseliov.

   

Vladimir Poutine répond aux questions de Dmitry Kisseliov [Directeur général adjoint de VGTRK (Société nationale russienne de télévision et de radiodiffusion, ВГТРК en russe), directeur général de l’agence Rossiya Segodnya — NdT]

D. Kisseliov : Vladimir Vladimirovitch, en énonçant votre Message [à l’Assemblée fédérale], vous avez, au sens figuré, sorti de votre manche [Tel un magicien — NdT] des billions [Billion : mille milliards, appelé «trillion» en russe — NdT] et des billions. Vous avez ainsi proposé un plan de développement du pays absolument stupéfiant — absolument stupéfiant. Il s’agit d’une Russie différente, avec une infrastructure différente, un système social différent — un pays de rêve, tout simplement.

Cela me donne envie de vous poser votre question préférée de Vyssotsky [Auteur-compositeur-interprète et acteur de théâtre et de cinéma, «conscience» du peuple soviétique — NdT]: «Où prendre l’argent, Zine ?» [*Voir la note en bas — NdT] L’avons-nous vraiment gagné, cet argent ?

V. Poutine : Oui, bien sûr.

Plus que cela : tout d’abord, tout cela a été planifié au cours du travail minutieux de la communauté des experts, des spécialistes du Gouvernement et de l’Administration [du Président]. Tout est parfaitement conforme aux règles budgétaires et, en fait, assez conservateur, car certains experts pensent qu’il devrait y avoir et qu’il y aura plus de revenus. Cela signifie que nous aurions dû prévoir davantage de dépenses, car cela devrait avoir une incidence directe sur les perspectives de développement économique.

En général, c’est exact, mais en 2018, nous avions également prévu d’allouer 8 billions supplémentaires au développement de l’économie et de la sphère sociale, et nous avons ensuite augmenté ces dépenses. Je pense qu’il est tout à fait probable que, si les choses se passent comme le disent les optimistes du groupe d’experts que j’ai mentionné, nous pouvons — nous devons et nous pourrons — augmenter ces dépenses dans différents domaines.

D. Kisseliov : Nous parlons donc d’une période de six ans ?

V. Poutine : Exactement. Nous parlons d’une période de six ans. Nous sommes en train d’élaborer un budget pour une période de trois ans — une période de planification de trois ans, comme on dit. Mais, bien sûr, lorsque nous préparions le discours — je dis «nous préparions le discours» parce qu’il y a toute une équipe qui travaille sur ce sujet — nous avons supposé que nous calculerions nos recettes et nos dépenses dans les domaines que nous considérions comme clés, prioritaires, pour six ans.

D. Kisseliov : Il n’en reste pas moins qu’il y a des projets littéralement stupéfiants. Par exemple, l’autoroute Sotchi-Djoubga : 130 kilomètres, dont 90 kilomètres de tunnels, le reste étant probablement des ponts, à en juger par le paysage. Un milliard et demi [En fait, billion et demi — NdT] rien que pour les trois premières années, et l’autoroute devrait idéalement être prête en 2030. Quel est le montant nécessaire et sera-t-il suffisant pour gagner ?

V. Poutine : Les gens ont besoin de cette autoroute. Les familles avec enfants ne peuvent pas se rendre à Sotchi en voiture. Tout le monde s’arrête quelque part près de Gelendjik ou de Novorossiysk, parce que l’autoroute est très difficile — une route en serpentin.

Il existe plusieurs options de construction. Nous allons littéralement en discuter dans les prochains jours : soit la construire jusqu’à Djoubga, soit la construire d’abord de Djoubga à Sotchi. Certains membres du Gouvernement suggèrent de procéder par étapes. D’autres pensent qu’il faut faire le tout en même temps, sinon il y aura un couloir étroit de Djoubga à Sotchi.

La première partie, si vous regardez depuis Novorossiysk, est plus ou moins décente, et la couverture n’est pas mauvaise, mais elle est très étroite. Si nous arrivons à Sotchi comme la première partie, des embouteillages risquent de se produire dans ce petit espace, et il y en a suffisamment aujourd’hui.

En général, nous déterminerons cela avec des spécialistes — comment, par quelles étapes, mais cela doit être fait. Bien sûr, nous devons déterminer le coût final du projet et veiller à ce que tout le monde reste dans les limites des plans financiers.

L’intérêt de la gent d’abord, mais aussi de l’économie. Le développement des territoires dans le sud du pays est très important.

D. Kisseliov : Si nous pouvons nous permettre des investissements d’une telle ampleur, cela signifie que le pays s’enrichit rapidement, surtout dans les conditions de l’Opération militaire spéciale, dans les conditions de près de 15 000 sanctions, qui sont absolument sauvages. De plus, nous nous sommes donné pour mission de réduire la pauvreté, y compris chez les familles nombreuses. N’est-il pas trop audacieux ?

V. Poutine : Non. Écoutez, si nous revenons à cette autoroute. Lorsque j’en ai discuté avec des membres du Gouvernement — comme vous le savez, le ministère des finances est toujours avare dans le bon sens du terme, toujours très conservateur en matière de dépenses — le ministre des finances [Antone Silouanov] m’a dit, presque mot pour mot : «Uniquement ceux qui n’ont jamais emprunté cette route s’opposent aujourd’hui à sa construction».

D. Kisseliov : C’est-à-dire qu’il faudrait y promener l’ensemble du Gouvernement.

V. Poutine : Et il a raison, car c’est particulièrement [important] pour les familles avec enfants.

Quant à savoir si nous nous enrichissons ou non. L’économie croît — c’est un fait, et un fait qui a été enregistré non pas par nous, mais par les organisations économiques et financières internationales. Nous avons en effet dépassé la République fédérale d’Allemagne en termes de parité de pouvoir d’achat, prenant sa place — la cinquième — parmi les plus grandes économies du monde.

L’économie allemande s’est contractée, je crois, de 0,3% l’année dernière, alors que nous avons connu une croissance de 3,6%. Le Japon a progressé d’un petit point de pourcentage. Mais si les choses continuent à évoluer au même rythme qu’aujourd’hui, nous avons toutes les chances de prendre la place du Japon et de devenir la quatrième économie mondiale dans un avenir assez proche.

Pourtant il faut être honnête, objectif : il y a une différence entre la qualité de nos économies. En termes de parité de pouvoir d’achat, c’est-à-dire en termes de volume, nous sommes vraiment cinquièmes et nous avons toutes les chances de prendre la place du Japon. Mais la structure de leurs économies, bien sûr, se distingue avantageusement de la nôtre.

Nous avons encore beaucoup à faire pour que, non seulement en termes de parité de pouvoir d’achat, mais aussi [en termes de PIB] par habitant, nous occupions une position décente — c’est premièrement. Deuxièmement, la structure elle-même doit changer pour devenir beaucoup plus efficace, plus moderne et plus innovante. C’est à cela que nous allons travailler.

En ce qui concerne le revenu, la parité du pouvoir d’achat est un indicateur très important. C’est le volume, la taille de l’économie. Cela signifie que l’État reçoit des fonds pour résoudre des tâches stratégiques par le biais du système fiscal à tous les niveaux. Cela nous donne la possibilité de nous développer comme nous le pensons nécessaire pour notre pays.

D. Kisseliov : À propos, vous parlez de la structure, de la nécessité de changements structurels dans notre économie. Après tout, c’est exactement ce qui a été énoncé dans votre discours, et c’est ainsi que la tâche est fixée : que les industries innovantes se développent plus rapidement que l’économie en moyenne.

V. Poutine : Oui, bien sûr.

Je l’ai déjà dit : c’est sur la structure que nous devons travailler. L’avenir de notre économie, l’avenir des ressources en main-d’œuvre, l’efficacité et la productivité du travail en dépendent.

L’une des principales tâches aujourd’hui est d’augmenter la productivité du travail. En effet, dans un contexte de pénurie de travailleurs, de ressources en main-d’œuvre, nous n’avons qu’un seul moyen de nous développer efficacement, à savoir augmenter la productivité du travail. Cela signifie que nous devons accroître le potentiel d’innovation de l’économie, par exemple en augmentant la densité de la robotisation. Aujourd’hui, nous avons dix robots, je pense, pour 10 000 travailleurs, et nous avons besoin d’au moins mille robots pour 10 000 travailleurs. Je pense que c’est le cas au Japon.

Et pour que les gens puissent travailler avec ces nouveaux équipements — non seulement pour utiliser la robotique, mais aussi d’autres moyens de production modernes — nous devons les former. Un autre problème se pose, celui de la formation du personnel.

Nous avons des zones entières réservées à cet effet, y compris la formation en ingénierie. Je suis sûr que vous avez remarqué que nous avons déjà lancé 30 écoles d’ingénieurs modernes à travers le pays. Cette année, nous en lançons 20 autres, soit 50 au total. Et nous prévoyons d’en lancer 50 autres dans les années à venir.

Ces orientations sont donc l’avenir de notre pays. Nous avancerons et nous nous développerons dans ce sens.

D. Kisseliov : Pour en finir à la question des sanctions : plusieurs ont exprimé l’idée de créer un organe spécial qui s’occuperait des sanctions, de leur réflexion et, en général, de la défense contre les sanctions. Cette idée est-elle envisagée ou n’a-t-elle pas de sens ?

V. Poutine : Ce n’est tout simplement pas nécessaire. Nous analysons — le Gouvernement, la Banque centrale, le Conseil de sécurité — tout ce que font nos ennemis. Beaucoup de choses sont faites non pas pour des raisons politiques ou militaires, bien qu’elles soient défendues de cette manière, mais simplement pour des raisons de concurrence…

D. Kisseliov : Une concurrence déloyale et sans scrupules.

V. Poutine : Une concurrence déloyale — qui se cache derrière des considérations politiques ou militaires. C’était le cas dans l’industrie aéronautique, et c’est le cas dans de nombreuses autres industries.

Nous vivons dans le monde tel qu’il est et nous nous y sommes adaptés. Nous comprenons à qui nous avons affaire. Et jusqu’à présent, comme vous pouvez le voir d’après les résultats de notre travail, nous avons été assez efficaces.

D. Kisseliov : Mais la perfidie de l’Occident ne se limite pas aux sanctions. Voici un extrait de votre Message [à l’Assemblée fédérale] : «l’Occident tente de nous entraîner dans une course aux armements, nous épuisant ainsi et répétant le tour qu’il a réussi dans les années 1980 avec l’Union soviétique». Quelle est notre marge de sécurité dans le cas d’une course aux armements ?

V. Poutine : Nous devons nous assurer que chaque rouble investi dans la défense nous rapporte le maximum. En effet, à l’époque soviétique, personne ne comptait ces dépenses, personne, malheureusement, ne recherchait l’efficacité. Les dépenses de défense représentaient environ 13% du PIB du pays, de l’Union soviétique.

Je ne me référerai pas à nos statistiques, mais à celles de l’Institut de Stockholm : l’année dernière, nos dépenses de défense s’élevaient à 4 %, et cette année à 6,8 %, ce qui signifie que nous avons progressé de 2,8% [En fait, de 2,8 points de pourcentage — NdT]. En principe, il s’agit d’une augmentation notable, mais elle n’est absolument pas critique. En Union soviétique on dépensait 13%, alors qu’aujourd’hui on dépense 6,8%.

Je dois dire que les dépenses de défense accélèrent l’économie, la rendent plus énergique. Mais il y a bien sûr des limites, nous le comprenons. L’éternelle question consiste à savoir qu’est-ce qui est plus rentable, les canons ou le beurre ? Nous l’avons en vue.

Toutefois, je le répète, notre industrie moderne de la défense a ceci de bon qu’elle ne se contente pas d’influencer indirectement les industries civiles, mais qu’elle utilise également les innovations nécessaires à la défense pour produire des produits civils. Il s’agit là d’un aspect extrêmement important.

Nos dépenses ne sont évidemment pas comparables. Combien sonnt-ils déjà aux États-Unis ? Huit cent…

D. Kisseliov : Presque neuf cent déjà.

V. Poutine : Presque 900 — 860 ou 870 milliards [de dollars]. Ceci est absolument incomparable à nos dépenses à nous.

D. Kisseliov : J’ai l’impression qu’ils sont en train de chaparder là-bas, parce qu’ils n’ont ni d’hypersonique, ni rien [de pareil]… Qu’est-ce que c’est ?

V. Poutine : Laissez-moi vous expliquer de quoi il s’agit. Le fait est qu’ils dépensent énormément d’argent pour l’entretien — et pas seulement pour les salaires, mais aussi pour l’entretien des bases dans le monde entier. Et là, comme dans un trou noir, tout y passe — on ne peut pas le compter. C’est là que l’essentiel de l’argent est chapardé. Bien que dans la production de moyens de destruction et d’armes en général leurs dépenses sont aussi difficiles à estimer.

Si vous calculez ce que leur a coûté, par exemple, le fameux système de défense antimissile et l’un des principaux éléments de franchissement de ce système de notre côté à nous — Avangard, un missile intercontinental, une unité planante à portée intercontinentale — ce sont des valeurs tout simplement incomparables. Et nous avons en fait remis à zéro tout ce qu’ils ont fait, tout ce qu’ils ont investi dans ce système de défense antimissile. C’est ainsi qu’il faut procéder.

Et bien sûr, sans aucun doute, l’économie même de nos forces armées doit répondre aux exigences d’aujourd’hui.

D. Kisseliov : Le mot «équité» est un mot magique pour la langue russe. Vous l’utilisez avec beaucoup de précautions, mais une fois que vous l’avez prononcé dans votre discours, il a fait l’effet d’un coup de tonnerre. Vous avez dit que la répartition de la charge fiscale devrait devenir plus équitable en Russie, et vous avez suggéré que le Gouvernement y réfléchisse. Dans quelle direction devons-nous réfléchir ?

V. Poutine : Vous savez, la répartition de la charge fiscale devrait être équitable dans le sens où les sociétés, les personnes morales et les individus qui gagnent plus, en termes simples, devraient allouer davantage au Trésor public pour la résolution des problèmes nationaux, en premier lieu pour la résolution des problèmes liés à la réduction de la pauvreté.

D. Kisseliov : Un impôt progressif ?

V. Poutine : Oui, en fait, un impôt progressif.

Je ne voudrais pas entrer dans les détails maintenant, nous devons y travailler. Et nous devons construire ce système de manière à ce qu’il ait vraiment un impact important sur la résolution, avant tout, des questions sociales et des tâches auxquelles l’État est confronté dans ce domaine.

Nous prévoyons par exemple de réduire la charge fiscale des familles nombreuses et de prendre un certain nombre d’autres mesures dans ce sens. Il me semble que la société acceptera cela tout à fait normalement. Premièrement.

Deuxièmement. Qu’est-ce que nous demandent les entreprises elles-mêmes ? Elles demandent que nous décidions du système fiscal, mais que nous n’y touchions plus après, qu’il soit stable. C’est la demande et l’exigence la plus importante des entreprises.

Le Gouvernement devrait se pencher sur cette question dans un avenir très proche et soumettre des propositions en collaboration avec les députés de la Douma d’État.

D. Kisseliov : Impôt progressif — nous ne ferons fuir personne ? Autrefois nous avions toujours peur de faire fuir les entrepreneurs par cet impôt progressif.

V. Poutine : Non, je ne pense pas. En principe, nous avons mis ce système en place. Même ceux qui étaient d’ardents défenseurs du barème uniforme, les auteurs du barème uniforme, pensent aujourd’hui que, dans l’ensemble, nous sommes mûrs pour une approche beaucoup plus sélective.

D. Kisseliov : Lors de votre Message vous avez remercié les « collègues du Gouvernement » — c’est ainsi que vous l’avez formulé. Cela signifie-t-il que le Gouvernement de Michoustine — si vous gagnez — restera en place ?

V. Poutine : À vrai dire, nous devrions en parler après le scrutin, après le décompte des voix. Il me semble que c’est tout simplement incorrect aujourd’hui. Mais dans l’ensemble, le Gouvernement travaille — comme nous pouvons le voir, les résultats sont évidents, ce sont des données objectives — il travaille de manière tout à fait satisfaisante.

D. Kisseliov : Vous avez mentionné la réduction de la charge fiscale des familles nombreuses. Les enfants et la situation démographique — ces sujets ont occupé une place importante dans votre Message. En effet, la question est très douloureuse, car la Russie est en train de fondre démographiquement. L’année dernière, le taux de natalité a battu tous les records.

V. Poutine : Je crois que le taux de natalité était de 1,31 ou de 1,39….

D. Kisseliov : 1,39 enfant par femme capable de donner naissance.

V. Poutine : En âge de procréer.

D. Kisseliov : L’idéal serait peut-être de le doubler, c’est-à-dire de le porter à trois. Car c’est littéralement un désastre pour la société.

Vous avez proposé un programme de soutien à la maternité et de stimulation démographique de grande envergure. Peut-on croire que ces mesures permettront d’inverser la trajectoire descendante vers une trajectoire ascendante ?

V. Poutine : D’une manière générale, si nous prenons toutes les mesures destinées à soutenir les familles avec enfants, nous prévoyons de dépenser jusqu’à 14 billions de roubles au cours des six prochaines années, par le biais de différents canaux. C’est une somme énorme.

Il existe de nombreux domaines d’aide aux familles avec enfants : de l’aide sociale générale — construction ou rénovation de jardins d’enfants, construction de nouvelles écoles, réparation d’anciennes écoles, remise à niveau — à l’aide aux femmes, depuis la grossesse à l’âge de son enfant de 18 ans. En effet, près de 400 000 femmes bénéficient aujourd’hui de prestations. Il s’agit pratiquement d’une femme sur trois qui attend un enfant. Et plus de dix millions d’enfants reçoivent des allocations. C’est une chose sérieuse.

Nous avons maintenu le système de capital maternité. Nous avons maintenu les versements — ces décisions sont en train d’être prises — de 450 000 roubles par famille, si un troisième enfant apparaît, pour le remboursement d’un prêt hypothécaire. Nous avons maintenu les avantages liés aux prêts hypothécaires pour les familles avec enfants. D’une manière générale, il existe toute une série de domaines très différents pour soutenir les familles.

Bien sûr — vous l’avez déjà dit — c’est aussi la lutte contre la pauvreté, parce que, bien sûr, c’est beaucoup plus difficile pour les familles avec enfants que pour les familles sans enfants. C’est compréhensible, les dépenses sont plus grandes. Néanmoins, nous avons réussi à faire beaucoup dans ce domaine.

Il y a 20 ans, 29% de la population vivait sous le seuil de pauvreté, soit 42 millions de personnes. Aujourd’hui, ce pourcentage est de 9,3%, selon les dernières données, mais cela représente quand même 13,5 millions de personnes. Bien sûr, c’est beaucoup. Bien sûr, nous devons tout faire pour le réduire à 7% tout au plus. Et pour les familles nombreuses, le chiffre est plus modeste, mais il faut aussi l’améliorer.

Par où commencer quand on parle de problèmes de natalité ? Je l’ai déjà dit à maintes reprises, et les experts en ont parlé, ce sont des choses objectives, à savoir : nous avons connu deux très fortes baisses du taux de natalité. Pendant la Grande Guerre patriotique, en 1943-1944. Il y a eu aussi une baisse comparable immédiatement après l’effondrement de l’Union soviétique. Idem, la même baisse du taux de natalité.

La raison en est claire : le système de soutien social s’est effondré. Aussi faible qu’il ait été en URSS, si nous pouvons en parler, il existait encore, mais après l’effondrement de l’Union soviétique, il a presque complètement disparu et la pauvreté a commencé à être totale. Inutile d’en parler aujourd’hui. Quoi qu’il en soit, l’horizon de planification familiale a reculé pendant ces années, et le taux de natalité a chuté jusqu’aux années de guerre. Ensuite, il y a eu une reprise. Aujourd’hui, nous avons un grand nombre d’enfants, de jeunes gens qui, dans quelques années, entreront dans l’âge adulte et dans l’âge de procréer, et nous supposons que nos taux augmenteront également.

Ce que vous avez dit est une tendance mondiale. Seuls quelques pays aux économies développées affichent une dynamique démographique positive, alors que dans tous les autres pays, tout devient négatif. Il s’agit d’un problème complexe lié à l’économie et aux priorités des femmes dans la vie. Il vaut mieux ne pas s’y attarder maintenant, laissons les démographes s’employer de nous en parler et de nous proposer la solution.

Mais vous savez ce qui nous procure de l’optimisme ? L’état d’esprit de la société. 70 % des hommes et 72 % des femmes souhaitent avoir deux enfants ou plus, et l’État doit les soutenir. C’est tout un ensemble de mesures de soutien que nous prévoyons — elles doivent être mises en œuvre, et nous le ferons.

D. Kisseliov : Mais il n’est toujours pas certain que ces mesures permettront de renverser la situation.

A la fin des années 90 — c’est une histoire bien connue, vous l’avez racontée vous-même — vous avez sauvé vos enfants d’un incendie : vous êtes entré dans une maison en feu, au premier étage. Et seulement après vous vous êtes souvenu qu’il y avait de l’argent ailleurs. L’argent a brûlé dans l’incendie. Cela montre vos priorités : les enfants d’abord, l’argent ensuite.

C’est peut-être la même chose aujourd’hui à l’échelle nationale. Devrions-nous renoncer — non pas à 14 [trillions], mais à tout, et créer un tel programme pour veiller à ce que cette situation soit inversée ?

V. Poutine : Vous savez, il faut regarder le cours des choses, comme on dit. Au début des années 2000 nous avons pris un certain nombre de mesures dans le domaine de la démographie, y compris l’introduction du capital maternité et un certain nombre d’autres mesures qui ont eu un résultat positif évident. Nous pouvons donc atteindre les objectifs dont nous avons besoin.

D. Kisseliov : Il y a donc une telle expérience ?

V. Poutine : Nous avons de l’expérience, bien sûr, nous avons de l’expérience. Et grâce à cette expérience et à d’autres développements modernes, nous devons nous attendre à atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés. Et en fonction des événements, nous ajusterons ces mesures ou ajouterons quelque chose d’autre aux mesures que nous appliquerons.

Par exemple, nous venons de déclarer l’Année de la famille. Nous avons un nouveau projet national appelé «Famille». Il comporte des éléments que nous n’avons jamais utilisés auparavant. Par exemple, 75 milliards de roubles seront alloués aux régions où le taux de natalité est inférieur à la moyenne nationale. Il s’agit principalement des régions centrales de la Russie et du nord-ouest. 75 milliards de roubles, c’est de l’argent décent. Il suffit de le gérer judicieusement.

Il y a aussi une composante «soins aux personnes âgées». Il existe d’autres mesures de soutien. Nous devons augmenter le taux de natalité et l’espérance de vie, afin de stabiliser la population du pays. C’est l’indicateur intégral le plus important de notre succès ou, peut-être, du travail qui nécessite une attention supplémentaire de la part de tous les niveaux administratifs et des autorités.

D. Kisseliov : Oui, mais partout dans le monde, il existe un troisième outil pour résoudre les problèmes démographiques : l’immigration. Quels sont les chiffres dont nous pouvons parler au cours de cette période de six ans et quel serait un travail systémique dans ce domaine ?

V. Poutine : Si nous parlons des travailleurs immigrés, nous n’en avons pas beaucoup par rapport à d’autres pays — ils représentent 3,7% du nombre total de travailleurs. Mais ils sont concentrés dans les régions où la vie économique est la plus active, et là-bas ils sont bien sûr beaucoup plus nombreux. Il s’agit de l’oblast Moscovien, de la ville de de Moscou, de la région du Nord-Ouest et de certaines régions du Nord, où le niveau des salaires est décent. Mais il s’agit sans aucun doute d’une question qui requiert une attention particulière de la part des autorités — locales, régionales et fédérales.

Que voudtais-je dire ici ? C’est une chose très importante. Après tout, lorsqu’on embauche des travailleurs immigrés, on évoque toujours la nécessité de le faire en raison de la pénurie de main-d’œuvre. Nos entrepreneurs doivent comprendre que la situation en termes de disponibilité de la main-d’œuvre ne changera pas pour le mieux dans les années à venir — ils seront confrontés obligatoirement à une pénurie de main-d’œuvre.

Cela signifie que pour résoudre ce problème de manière cardinale — je reviens à ce dont nous avons déjà parlé, — nous devons augmenter la productivité du travail et réduire le nombre de travailleurs dans les domaines où cela est possible, en obtenant des résultats encore plus importants grâce à l’introduction de la technologie moderne. Pour ce faire, nous devons investir dans ce domaine et former le personnel — nous en avons déjà parlé. C’est la chose la plus importante à laquelle nous devons penser.

D’une manière générale, bien sûr, la politique migratoire est un outil important pour l’économie. Ce n’est pas un péché de s’inspirer de l’expérience d’autres pays. Tout d’abord, bien sûr, nous devons parler du rapatriement de nos compatriotes. Ce qu’est le rapatriement et ce que sont les compatriotes — nous disposons déjà d’un cadre normatif qu’il n’est pas nécessaire de répéter ici.

Nous devons parler d’accueillir des personnes qui n’ont peut-être pas l’intention de s’installer dans la Fédération russienne, mais qui, en raison de leurs qualifications et de leurs talents dans divers domaines, peuvent apporter une contribution significative au développement de notre État, de la Russie. Nous serons également heureux d’accueillir telles personnes.

En ce qui concerne les travailleurs migrants traditionnels, nous devons également réfléchir à la manière de les préparer à venir en Russie, y compris avec nos partenaires dans les pays où ils vivent. Cela signifie qu’ils doivent apprendre la langue russe, nos traditions, notre culture, etc. Nous devons prendre soin d’eux ici, les traiter humainement. Pour qu’ils s’intègrent naturellement dans notre société. Tout cela devrait avoir un effet positif correspondant, je l’espère.

Oui, et bien sûr, tout le monde doit respecter nos traditions et les lois de la Fédération russienne. Et bien sûr, le respect des normes sanitaires et autres est très demandé. La sécurité des citoyens de la Fédération russienne doit passer avant tout.

D. Kisseliov : Les Russes sont probablement la nation la plus divisée au monde. Vous avez eu un entretien avec « Les leaders de la Russie » et l’un de vos interlocuteurs a déclaré que dans l’oblast Zaporojien nous avons découvert qu’ils étaient aussi russes que nous. Pour eux, c’était une révélation. En général, c’est vraiment comme ça, et nous sommes en train de développer nos nouvelles régions, et Odessa est une ville russe. Je suppose qu’il y a beaucoup d’espoir dans cette direction également ?

V. Poutine : Bien sûr. La densité de population dans ces régions a toujours été assez élevée et le climat est merveilleux.

Quant au Donbass, c’est une région industriellement développée, même à l’époque de l’Union soviétique. Combien l’Union soviétique a-t-elle investi dans cette région, dans ses mines de charbon, dans son industrie métallurgique ! Oui, bien sûr, des investissements sont nécessaires pour que toute la production soit à jour, pour que les conditions de vie et de travail de la population soient construites d’une manière complètement différente — pas comme elles l’étaient il y a quelques décennies.

Quant à la Novorussie, c’est une région où l’agriculture développée est bien accusée. Ici, nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour soutenir à la fois les domaines d’activité traditionnels et les nouveaux domaines qui s’intègrent organiquement dans ces régions et dans le désir des gens de les développer. Et, vous le savez, les gens y sont très talentueux.

De plus, comme je l’ai déjà mentionné, les impôts prélevés dans ces régions sont déjà versés au budget fédéral. Oui, à ce stade, elles ont besoin d’être aidées, soutenues et tirées vers le niveau russien républicain, fédéral. Elles fonctionneront, ces régions, et très rapidement.

D. Kisseliov : Historiquement, il est évident que les régimes nazis ne se dissolvent pas d’eux-mêmes, mais disparaissent à la suite d’une défaite militaire. Ce fut le cas en Allemagne, en Italie, au Japon. Il en sera de même pour le régime nazi banderiste. Nous avançons maintenant sur toute la ligne de front, à en juger par les rapports du ministère de la défense et de nos correspondants de guerre.

Mais a-t-on réussi à trouver une façon de combattre qui permette de réduire les pertes à l’offensive par rapport à la défense ? C’est une tâche peu triviale pour l’art de la guerre, mais qui freine toujours l’offensive. C’est une économie qui se justifie parfaitement par rapport à nos guerriers héroïques. Mais une question se pose : comment avancer avec un minimum de pertes ?

V. Poutine : La question est compréhensible et juste. Mais la réponse est également simple : nous devons augmenter les moyens de destruction — le nombre et la puissance des moyens de destruction, augmenter l’efficacité des forces et des moyens utilisés. L’aviation — à la fois l’aviation tactique et l’aviation d’armée, ainsi que l’aviation stratégique. Je parle bien sûr des composantes acceptables pour les conflits armés de ce type. Il s’agit des moyens terrestres de destruction, y compris les armes de haute précision. Il s’agit de l’artillerie, des véhicules blindés. Nous développons cette technologie, sans exagération, à pas de géant.

D. Kisseliov : Dans cette direction ?

V. Poutine : Oui, c’est ce qui se passe. C’est la réponse à votre question : plus il y a de puissance et de moyens de destruction, moins il y a de victimes.

D. Kisseliov : Mais la question reste posée : quel prix sommes-nous prêts à payer — le mot « projet » n’est peut-être pas approprié ici — pour tout ce défi auquel nous avons été contraints de faire face au cours de l’Histoire ?

V. Poutine : Ecoutez, chaque vie humaine n’a pas de prix, chaque vie. Et la perte d’un être cher est un immense chagrin pour une famille, pour n’importe quelle famille.

Mais en quoi consiste la question ? La question est de définir le fait même de ce que nous faisons. Que faisons-nous ? Aujourd’hui, lors d’une rencontre, vous venez de le remarquer, l’un des participants à la conversation a dit : nous avons été surpris de constater qu’il y avait des Russes tout à fait comme nous là-bas. Nous sommes venus pour aider ces gens. Voilà, en principe, la réponse à votre question.

Si nous abandonnons ces gens aujourd’hui, demain nos pertes pourraient être multipliées, et nos enfants n’auront pas d’avenir, car nous ne nous sentirons pas en sécurité, nous serons un pays de troisième ou quatrième classe, personne ne nous prendra en considération si nous ne pouvons pas nous défendre. Les conséquences pourraient être catastrophiques pour l’État russien. Telle est la réponse.

D. Kisseliov : Les Américains semblent parler de négociations, de stabilité stratégique, mais en même temps, ils déclarent qu’il faut infliger une défaite stratégique à la Russie. Notre position est la suivante : «Nous sommes ouverts aux négociations, mais le temps des gestes aimables est passé, il est révolu». Il n’y aura donc pas de négociations ?

V. Poutine : Nous n’avons jamais refusé de négocier.

D. Kisseliov : Mais comment est-ce possible sans gestes aimables, donc sans compromis ? Comment ?

V. Poutine : Je vais essayer de l’expliquer. Lorsque nous avons négocié en Turquie, à Istanbul (je l’ai déjà dit à maintes reprises, mais il faut le répéter, je vais le faire) avec les négociateurs de la partie opposée, nous sommes aboutis à un épais folio, un document, en fait un traité, un projet de traité. Un extrait de ce traité a été paraphé par le chef du groupe de négociation de la partie ukrainienne, M. Arakhamiya. Il l’a fait, il y a sa signature (nous l’avons dans l’Administration). Mais ensuite, comme vous le savez, M. Arakhamiya lui-même l’a dit publiquement au monde entier, également lors d’un entretien, je pense, avec des journalistes, avec des journalistes étrangers même : l’ancien premier ministre britannique, M. Johnson, est venu et les a dissuadés de finalement signer et, par conséquent, d’exécuter cet accord. Et le sujet que vous venez de mentionner a été abordé : nous devons vaincre la Russie sur le champ de bataille.

Sommes-nous prêts à négocier ? Oui, nous le sommes. Mais seulement voilà : nous sommes prêts à négocier non pas sur la base de « souhaits » quelconques après la consommation de psychotropes, mais sur la base des réalités qui ont pris une telle tournure, comme on dit dans ces cas-là, sur le terrain. C’est premièrement.

Deuxièmement. On nous a déjà fait de nombreuses promesses. Ils ont promis de ne pas étendre l’OTAN à l’Est, et nous les voyons à nos frontières. Ils ont promis, sans entrer dans l’Histoire, que le conflit interne en Ukraine serait résolu pacifiquement, politiquement. Si nous nous souvenons bien, trois ministres des affaires étrangères sont venus à Kiev, la Pologne, l’Allemagne et la France, et ont promis qu’ils seraient les garants de ces accords — et le lendemain il y a eu un coup d’État. Ils ont promis de respecter les accords de Minsk, puis ont annoncé publiquement qu’ils n’étaient guère disposés à tenir ces promesses, mais ont seulement obtenu une pause pour armer le régime banderiste en Ukraine. On nous a promis beaucoup de choses, de sorte que les promesses seules ne suffisent plus.

Négocier maintenant, uniquement parce qu’ils sont à court de munitions, serait quelque peu absurde de notre part. Néanmoins, nous sommes prêts pour une conversation sérieuse et nous voulons résoudre tous les conflits, et celui-ci en premier lieu, par des moyens pacifiques. Mais nous devons comprendre clairement et distinctement qu’il ne s’agit pas d’une pause que l’ennemi veut prendre pour se réarmer, mais d’une conversation sérieuse avec des garanties pour la sécurité de la Fédération russienne.

Nous connaissons les différentes options qui sont discutées, nous connaissons les « carottes » qui vont nous être montrées pour nous convaincre que le moment est venu. Nous voulons, je le répète encore une fois, résoudre tous les différends et ce différend-ci, ce conflit-ci par des moyens pacifiques. Nous sommes prêts à le faire, nous le voulons. Mais il doit s’agir d’une conversation sérieuse avec la sécurité de la partie adverse, c’est-à-dire que dans ce cas, nous sommes principalement intéressés par la sécurité de la Fédération russienne. C’est sur cette base que nous procéderons.

D. Kisseliov : Vladimir Vladimirovitch, il me semble que nous avons l’air un peu trop noble. N’arrivera-t-il pas que nous concluions quelque chose avec eux, qu’ils nous trompent à nouveau et que nous nous consolions en nous disant que nous avons été honnêtes, mais qu’ils nous ont trompés ? Notre destin est-il, après tout, d’être toujours le dindon de la farce ?

Les Américains ont frappé à eux-mêmes des médailles dans les années 1990 pour avoir gagné la guerre froide, et toutes les décennies qui ont suivi ont été des décennies de gros mensonges. Comment pouvons-nous espérer qu’ils concluront enfin un traité honnête avec nous, qu’ils respecteront et qui comportera des garanties pour nous ? Je ne sais pas du tout comment traiter avec eux ? Croyez-vous vraiment que cela soit possible ?

V. Poutine : Navré de dire cela, mais je ne crois personne.

D. Kisseliov : Ah bon.

V. Poutine : Mais nous avons besoin de garanties. Les garanties doivent être explicitées, elles doivent être celles qui nous conviennent et auxquelles nous pourrons croire. C’est de cela que nous parlons.

Il est sans doute prématuré de parler publiquement de ce qu’elles pourraient être. Mais nous n’accepterons certainement pas des promesses creuses.

D. Kisseliov : Je crains que l’on ne vous cite de manière extensive. Ne faites-vous confiance à personne du tout, ou faites-vous référence aux partenaires occidentaux dans ce cas lorsque vous dites que vous ne faites confiance à personne ?

V. Poutine : Je préfère être guidé par les faits plutôt que par les bons vœux et par des appels de faire confiance à tout le monde. Voyez-vous, lorsque des décisions sont prises à ce niveau, le degré de responsabilité pour les conséquences de ces décisions est très élevé. C’est pourquoi nous ne ferons rien qui ne soit dans l’intérêt de notre pays.

D. Kisseliov : Vladimir Vladimirovitch, qu’est-il arrivé à Macron ? A-t-il perdu la tête ? Il va envoyer des troupes françaises combattre notre armée, il ressemble à un coq guerrier gaulois, et il a effrayé tous les Européens. Comment devons-nous réagir à cela ?

V. Poutine : Le fait est que les forces militaires occidentales sont présentes en Ukraine depuis longtemps, même avant le coup d’État, et qu’après le coup d’État leur nombre s’est multiplié. Aujourd’hui, elles sont présentes directement sous la forme de conseillers, elles sont présentes sous la forme de mercenaires étrangers et elles subissent des pertes. Mais s’il s’agit de contingents militaires officiels de pays étrangers, je suis sûr que cela ne changera pas la situation sur le champ de bataille – c’est le plus important, tout comme la livraison d’armes ne change rien.

Deuxièmement, cela peut avoir de graves conséquences géopolitiques. Car si, par exemple, des troupes polonaises pénètrent sur le territoire de l’Ukraine, comme cela semble être le cas, pour couvrir la frontière, disons, ukraino-biélorussie ou dans d’autres endroits pour libérer les contingents militaires ukrainiens afin qu’ils participent aux opérations de combat sur la ligne de contact, je pense que les troupes polonaises ne quitteront plus jamais ce territoire. C’est ma conviction. Ils ne rêvent que ravoir ces terres, qu’ils considèrent comme historiquement les leurs et qui leur ont été enlevées par le « père des nations » Joseph Staline et données à l’Ukraine. Ils veulent les récupérer, bien sûr. Et si des unités polonaises officielles y pénètrent, il est peu probable qu’elles s’en retirent.

Mais d’autres pays qui ont perdu une partie de leur territoire à la suite de la Seconde Guerre mondiale pourraient suivre cet exemple. Je pense que les conséquences géopolitiques pour l’Ukraine, même du point de vue de la préservation de son statut d’État dans sa forme actuelle, vont bien sûr se manifester dans toute leur splendeur.

D. Kisseliov : Si on revient à Macron, peut-être a-t-il décidé de se venger de la Russie pour le fait que nous lui avons «marché sur les pieds» en Afrique, et que nous avons dû «rester là et avoir peur» ? Il ne s’attendait probablement pas à ce que nous soyons aussi actifs là-bas.

V. Poutine : Oui, je pense qu’il y a un certain ressentiment, mais lorsque nous étions en contact direct avec lui, nous avons parlé assez franchement de ce sujet.

Nous ne nous sommes pas fourrés en Afrique, nous n’en évincions pas la France. Le problème est ailleurs. Le célèbre groupe Wagner a d’abord réalisé un certain nombre de projets économiques en Syrie, puis s’est rendu dans d’autres pays d’Afrique. Le ministère de la défense apporte son soutien, mais uniquement parce qu’il s’agit d’un groupe russien, rien de plus. Nous n’avons évincé personne. Tout simplement les dirigeants africains de certains pays se sont mis d’accord avec les opérateurs économiques russiens, ils voulaient travailler avec eux, ils ne voulaient pas travailler avec les Français à certains égards. Ce n’était même pas notre initiative, mais celle de nos amis africains.

On ne voit pas pourquoi nous en vouloir à cet égard, si un État indépendant veut développer des relations avec ses partenaires d’autres pays, y compris la Russie, il veut développer des relations avec la Russie. Nous ne les avons pas touchés, les anciens colonisateurs français, dans ces pays. Je le dis même sans ironie, parce que dans beaucoup de pays où la France a été historiquement une métropole, on n’a pas trop d’envie de traiter avec eux. Cela n’a rien à voir avec nous. Peut-être est-il plus commode d’en vouloir à quelqu’un que de voir ses propres problèmes. Peut-être qu’une réaction aussi aiguë et plutôt émotionnelle de la part du président français est liée, entre autres, à ce qui se passe dans certains États africains.

Bien que je connaisse d’autres pays d’Afrique qui ne voient pas d’inconvénient à ce que les Français restent et qui disent «oui, cela nous convient, nous sommes prêts à travailler avec eux», il n’en reste pas moins que dans certains pays ils ne veulent pas le faire. Cela n’a rien à voir avec nous. Nous n’incitons personne là-bas, nous ne montons personne contre la France.

Nous ne nous fixons pas de telles tâches. Pour être honnête, nous n’avons pas là-bas de tâches nationales au niveau de l’État russien. Nous sommes simplement amis avec eux, c’est tout. Ils veulent développer des relations avec nous — de grâce, nous allons à leur encontre. Il n’y a pas lieu de nous en vouloir.

D. Kisseliov : Mais maintenant, ils disent en France qu’il n’y a plus de «lignes rouges» par rapport à la Russie, que rien n’est impossible et que tout est possible. En général, ils veulent d’une certaine manière nous parler sur la base d’un équilibre des forces. Ce qu’il arrive entendre depuis la France, l’Ouest, la Lituanie… En général, il s’agit d’un chœur dissonant, mais hostile.

Peut-être devrions-nous, nous aussi, opter pour des solutions non conventionnelles et, à un moment donné, demander l’aide de l’armée nord-coréenne, forte de deux millions d’hommes ? Par exemple, en échange de notre «parapluie nucléaire» sur la moitié de la péninsule coréenne ? Pourquoi pas ?

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Dernière modification par Nathan - 55 ans il y a
Les robots d'Amazon

InsolentiaeVidéo - Amazon déploie ses 1er humanoïdes dans les entrepôts.

Insolentiae - 17 mar 2024

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Entre les robots non humanoïdes et les nouveaux robots bipèdes, il n’y a presque plus d’intervention humaine dans les entrepôts d’Amazon et cela préfigure parfaitement le fonctionnement sans emploi du géant du commerce en ligne.

La technicité de la logistique et son efficacité atteignent un summum de raffinement et de productivité.

Sans préparateur de commande, puis demain sans livreur, mais également sans ouvrier dans les usines pour produire, puis sans infirmière ou garde malades puisque nous aurons des humanoïdes pour tous les usages ou presque, se posera inévitablement la question du partage de la valeur et de la richesse dans un monde où le travail aura presque disparu pour le plus grand nombre en tous les cas.

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Dernière modification par Nathan - 55 ans il y a
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Égalité et RéconciliationMacron ou l'effacement de la France (extrait SAPTR 26)

Égalité et Réconciliation - 16 mar 2024

Episode complet disponible en VOD chez Kontre Kulture : kontrekulture.com/produit/soral-a-presque-toujours-raison-episode-26-mars-2024/

   

Au sommaire de ce SAPTR #26

00:27 – Suite de l’affaire « Grosse lesbienne »
02:34 – Plainte de la « Jeunesse française juive »
07:08 – Macron ou l’effacement de la France
15:47 – La destruction d’un pays par sa langue (1)
18:48 – La destruction d’un pays par sa langue (2)
20:24 – Rachida Dati ou la négation de la culture française
24:08 – Attal ou l’alliance de l’étoile et de la rondelle
28:40 – Attal vs Bardella : jeunisme contre jeunisme
37:14– BHL et Yakovleff : le déni pathologique de la victoire russe en Ukraine
42:50 – Terroir et mondialisme : le monde paysan en lutte pour sa survie
54:00 – Hautement symbolique : une famille de paysans écrasée par des OQTF
56:44 – Quand Todd dit (presque tout) comme Soral
01h03:34 – Gaza ou le grand révélateur
01h07:59 – La fin de la rente Shoah ?
01h17:33 – Le discrédit de la communication sioniste
01h25:38 – Jeunisme : les identitaires sont des gauchistes mentaux
01h29:57 – Quand Julien Dray se redécouvre hébreu
01h33:12 – Ni pardon ni oubli : la religion de la haine
01h37:26 – La purification ethnique a toujours été le projet sioniste
01h46:29 – L’avenir d’Israël ne peut être que l’Afrique du Sud
01h51:26 – Le retour aux fondamentaux de la gauche et de la droite
01h56:40 – L’honneur retrouvé de Jean-Luc Mélenchon
02h04:51 – L’incohérence utile des LGBT
02h07:34 – L’abjection sioniste d’une certaine droite catholique
02h12:26 – Les conséquences pour la France de demain ?
02h16:29 – Les solutions pour la France de demain ?
02h18:31 – La communauté juive dans la France de demain ?
02h23:12 – À l’aube d’une troisième guerre mondiale ?
02h29:29 – De la conscience malheureuse du Français d’extrême droite
02h35:02 – Élections américaines : comment voler encore Trump en 2024 ?
02h41:49 – Ne pas se tromper de choc de civilisations

Dernière modification par Nathan - 55 ans il y a
Brave sur iPhone

Anguille sous rocheLes utilisateurs d'iPhone se tourne vers le navigateur Brave

Anguille sous roche - 16 mar 2024

Les utilisateurs se tournent vers Brave lorsqu’Apple est contraint d’afficher les options par défaut du navigateur dans l’UE.

   

Une forte hausse suite à l’assouplissement du contrôle anticoncurrentiel d’Apple.

Suite aux récentes modifications induites par la loi sur les marchés numériques (DMA) de l’Union européenne, les utilisateurs d’iPhone ont considérablement augmenté l’installation de l’application de navigation Brave, respectueuse de la vie privée. Initié par Apple dans sa version iOS 17.4, le DMA a obligé le géant de la technologie à permettre aux utilisateurs européens de choisir leur navigateur par défaut. Safari, le navigateur propriétaire d’Apple, n’était qu’une option parmi d’autres.

Depuis le lancement d’iOS 14, les détenteurs d’un iPhone pouvaient théoriquement choisir leur navigateur web préféré, mais cette liberté n’était qu’une illusion.

Apple a imposé une norme obligeant tous les navigateurs web tiers à s’appuyer sur son API WebKit et limitant les fonctionnalités qu’ils étaient autorisés à mettre en œuvre. À la suite du mandat de la DMA, Apple a supprimé la condition préalable de WebKit dans l’UE et a commencé à proposer activement aux utilisateurs une configuration initiale de l’appareil avec une sélection de navigateur.

Les premières indications de la stratégie d’Apple visant à s’aligner sur la DMA se sont matérialisées en janvier. En modifiant la dynamique opérationnelle des navigateurs web sur les iPhones dans l’UE, iOS 17.4 permet aux clients d’indiquer leur préférence de navigateur internet par défaut au point d’activation initial de Safari. Surtout, les créateurs de navigateurs concurrents peuvent désormais utiliser différents moteurs de navigation.

Les utilisateurs d’iPhone ont le choix entre Chrome, DuckDuckGo, Edge, Firefox et Brave.

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Dernière modification par Nathan - 55 ans il y a
Le professeur Trouposol s’adresse à la nation

InsolentiaePour votre sécurité vous aurez la guerre !

Insolentiae - 16 mar 2024

Le professeur Trouposol s’adresse à la nation.

   

Haaaaaa…. dans la série Tintin chez les Popovs (ceux qui ont connu la guerre froide et les expressions de l’époque comprendront), notre professeur Trouposol nous a doctement expliqué que pour notre sécurité il fallait penser à faire la guerre… sinon nous pourrions avoir la guerre.

En tant que membre émérite de la 7ème compagnie, avec le chef Chaudard, sur le terrain, nous avons une autre perception de la situation.

Vous êtes assis j’espère… non parce que l’intro du grand chef est en mesure de vous faire tomber par terre !

« Vous êtes assis » dit-il aux journalistes. « Vous n’excluez pas de vous lever à la fin de l’émission » ? Donc les troupes au sol, c’est pareil. Voilà.

C’est simple la guerre.

Simple comme une bonne vanne.

Simple comme un « bon mot ».

Les manuels (pas les Emmanuels hein) retiendront donc, que la troisième guerre mondiale a eu lieu parce que Trouposol, ce jour-là n’excluait pas de se lever. Vous écouterez. C’est lunaire.

Un Mozart de l’ambiguïté stratégique.

Mais ce n’est pas tout…

Ensuite le Professeur Trouposol nous a expliqué qu’il produit 100 obus par jour et 75 canons César par an, et je suis heureux de même que nos ennemis les Russes de l’apprendre. Voilà des statistiques utiles pour gagner un guerre d’attrition. Y a personne à l’état-major pour expliquer au Tintin de l’Elysée qu’il ne faut pas donner certains éléments chiffrés ? Ou alors on intoxique et il fallait qu’il dise le professeur Trouposol que nous allions sortir dès 2025 750 canons César. Là le Kremlin aurait tremblé.

Bref.

Selon Trouposol il ne faut pas être lâche et il faut empêcher la Russie à tout prix de gagner en Ukraine, ce qui revient à dire qu’il faut faire perdre la Russie.

Si personne n’accepte au moins de perdre un peu alors il n’y a par définition aucune paix ou négociation possible, il n’y a que plus de guerre.

Macron n’a pas les moyens de cet adage. D’abord avec nos 3 100 milliards de dettes et nous y reviendrons, le professeur Trouposol du Palais, n’est pas fort. Notre armée peut potentiellement tenir un front de 80 à 200km en haute intensité pendant une semaine. Un peu court pour défier la Russie. Evidemment l’idée de génie de Trouposol c’est d’y aller « en Européens » avec les autres « copains ».

Nous n’avons donc pas la sagesse d’être fort.

Enfin l’enfant gâté du Palais n’est pas sage du tout parce qu’engager l’armée contre la Russie, nécessitera de passer par le Parlement. Et non, Macron, ne peut pas s’arroger le droit de décider seul d’emmener la France vers la guerre contre la Russie, de la même manière qu’il ne peut pas avoir la bêtise de tenter de nous faire croire que les intérêts vitaux « existentiels » de l’Europe sont menacés en Ukraine. C’est faux. Les frontières de l’Union Européenne sont connues, par les Russes également. Attaquer un pays membre de l’Union Européenne serait un casus belli. Nous sommes bien d’accord là-dessus.

L’Ukraine n’est pas dans l’Union Européenne. C’est peut-être très triste pour les Ukrainiens, mais ils ne sont en aucun cas dans nos intérêts vitaux et il est important de dire ce que signifie un affrontement potentiel avec la Russie. Nous ne perdrons pas 50 ou 80 soldats sur 8 ans comme en Afrique. Nous perdrons 50 à 60 % d’un corps expéditionnaire de 10 000 hommes. Voilà la réalité. Nous aurons des morts par milliers, pour terminer par la signature d’un traité de paix. Absurde. Sans sagesse.

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