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Transmania

Sott : Sign of The TimesLe transgenrisme préfigure une ère de post-vérité transhumaniste

Sott : Sign of The Times - 16 mai 2024

Entretien avec les auteurs de Transmania qui raconte « l'un des plus gros casses conceptuels du siècle » : l'histoire du transgenrisme.

   

En s'attaquant de front à ce tabou idéologique, les auteurs de cet ouvrage à succès, Dora Moutot et Marguerite Stern, deux anciennes égéries du féminisme ostracisées après avoir refusé de nier les fondements scientifiques de l'existence des sexes, sont aujourd'hui la cible de menaces de mort. Cela leur a d'ailleurs valu un soutien de poids en la personne de J.K. Rowling, l'auteur d'Harry Potter. Quel est leur parcours et quels sont les dangers de ce « projet » dénoncés par ces deux féministes ? Elles répondent aux questions d'Epoch Times.

Epoch Times : Comment vous êtes-vous retrouvées nez à nez avec l'idéologie transgenre durant votre parcours de féministes et quelles ont été les motivations qui vous ont poussées à écrire cet ouvrage en collaboration ?

Dora Moutot : Marguerite et moi-même évoluions dans les milieux féministes sans nous connaitre mutuellement. Pour ma part, après avoir quitté le monde du journalisme, j'ai créé un compte Instagram à succès promouvant une sexualité épanouie des femmes hétérosexuelles, que j'avais appelé @tasjoui. En 2019, des militants queers et transgenristes sont venus me reprocher de ne pas être suffisamment « inclusive » et m'ont enjoint de parler de « pénis de femme ».

Ne connaissant pas véritablement l'idéologie transgenre, j'ai initialement trouvé cette demande farfelue, mais drôle. J'ai refusé, revendiquant un fait simple : il existe deux sexes et être une femme, c'est biologique. À partir de là, mon monde s'est écroulé. Accusée d'être transphobe, j'ai subi un harcèlement lunaire de la part des fous furieux du transgenrisme, qui ont exigé des marques pour lesquelles je produisais du contenu à travers ce compte Instagram de résilier leur contrats partenaires avec moi. Je les ai perdus un à un. C'est par le biais de ces tribulations que j'ai rencontré l'idéologie transgenre.

Marguerite Stern : Comme Dora, le sujet du transgenrisme a fait effraction dans ma vie. Fin 2019, Paris était recouvert de collages contre les féminicides, dont je suis la créatrice. Cependant, des femmes ont commencé à instrumentaliser l'esthétique de mes visuels pour promouvoir la pensée transgenre au moyen de slogans comme « une femme trans est une femme ». Féministe, j'ai estimé problématique de ne pas pouvoir faire des femmes l'objet principal de ce mouvement. Sur Twitter, j'ai donc publié un thread visant à dénoncer l'infiltration de ce que j'ai appelé des hommes déguisés en femmes à l'intérieur du camp féministe. À l'image de Dora, alors que j'étais en train de devenir une des nouvelles égéries du féminisme - mon portrait figurait dans le Monde et Libération, j'ai réalisé plusieurs séries podcasts comme « Héroïnes de la rue » (3T dans Télérama), j'étais en discussion avec des boites de production -, ma carrière de féministe en plein essor s'est subitement effondrée.

Dora et moi-même étions les seules féministes bénéficiant d'une certaine exposition dans les médias et sur les réseaux sociaux à avoir osé prendre la parole contre l'idéologie transgenre. Harcelées, menacées, insultées quotidiennement, nous avons fini par nous rencontrer puis nous rapprocher l'une de l'autre, car nous subissions toutes les deux le même traitement.

In fine, deux choix ont fini par s'imposer à nous : soit nous cessions tout militantisme, puisque nous avions payé très cher, tant socialement que professionnellement, nos prises de position, soit nous allions au bout de notre démarche et écrivions un livre en vue de délivrer au grand public notre message de mise en garde contre le projet transgenre. Un moyen aussi de faire savoir à nos contempteurs qu'ils ne nous muselleraient pas. Nous avons emprunté la seconde voie. Et c'est ainsi que nous avons fait la rencontre de notre éditrice, Laura Magné, avec laquelle nous sommes heureuses de collaborer, car il nous fallait une maison d'édition ayant les épaules pour porter ce livre.

Et depuis sa publication, Transmania est effectivement la cible de violentes attaques. Notre campagne d'affichage a été censurée par l'afficheur privé JC Decaux, SOS homophobie a porté plainte contre nous et nous avons reçu des menaces de mort à plusieurs reprises.

Vous dénoncez une « esthétique de la violence » faisant partie intégrante du mouvement transgenre et allez même jusqu'à dénoncer des « pratiques fascistes ». Quelles sont les causes de cette violence ?

M. S. : La violence fait partie intégrante du mouvement transgenriste. Structurellement. On le voit par exemple aux mantras que ses activistes répètent inlassablement : « Kill the TERF » (acronyme de Trans-Exclusionary Radical Feminist : féministe radicale qui exclut les personnes trans), « Une TERF, une balle », « Sauve un trans, tue une TERF »... Cette esthétique de la violence s'observe également au travers de l'apologie de la défense armée. Sur certains sites commerciaux, il est possible d'acheter des stickers représentant le drapeau trans avec des slogans comme « Defend Equality » surplombés de kalachnikovs, ou bien des t-shirts arborant la phrase « Guns Rights are Trans Rights », également avec une kalachnikov. Elle se voit encore par « le Trans Day of Vengeance » (Jour de la vengeance trans) et les attentats terroristes ayant été commis au nom de cette idéologie.

Aborder les causes à l'origine de cette violence nous conduit à un sujet tabou : la forte occurrence de comorbidités psychiatriques au sein de la population trans (troubles du spectre autistique, troubles de la personnalité borderline, dépression, anxiété...), qui se greffe à des logiques d'embrigadement sectaires.

Enfants et jeunes adultes sont amenés à croire que leurs parents sont transphobes s'ils s'opposent à leur transition. S'isolant de leurs familles, ils rejoignent ensuite une communauté trans formant une sorte de bulle repliée sur elle-même et tournant en boucle toute la journée sur la haine d'un ennemi commun : les TERFs. La désignation d'un ennemi commun est un phénomène bien connu en psychologie, qui permet de créer une psychose collective. Par exemple, Dora et moi-même sommes accusées d'être responsables du « génocide trans » et d'avoir du sang sur les mains. Or, que fait-on lorsqu'on se croit en danger de mort ? On riposte.

La question transgenre, qui fait aujourd'hui régulièrement la une de l'actualité, est parfois décrite comme un simple « effet de mode ». Vous vous inscrivez en faux par rapport à cette idée et rappelez que certaines féministes, telles que Valerie Solanas, Antoinette Fouque ou encore Janice Raymond, avaient alerté dès les années 1960 sur le péril transgenriste. Considérez-vous que les dérives contemporaines de ce mouvement soient le résultat d'une longue marche des idéologues transgenres à travers les institutions ?

D. M. : Tout à fait. Par exemple, Janice Raymond, une professeure d'éthique médicale, a écrit L'Empire transsexuel dans les années 1970, alertant dès cette époque sur ce qui allait se produire. Depuis lors, les associations transgenristes ont grandement œuvré et sont parvenues à changer le discours sur la notion de transsexualité, autrefois considérée comme une pathologie psychiatrique.

Ce qui relevait seulement quelques décennies plus tôt de l'ordre de la maladie mentale est présenté aujourd'hui comme un lifestyle qui devrait être accepté par tout le monde. En d'autres termes, des gens diagnostiqués auparavant comme des malades psychiatriques nous dictent en 2024 la façon dont nous devrions percevoir la réalité. C'est inquiétant.

Comment les idéologues transgenres sont-ils parvenus à imposer leur vision du monde dans toutes les strates de la société, que ce soit à l'école, dans les médias, ou encore dans les institutions ?

D. M. : Le phénomène transgenre a connu une accélération notable à partir des années 2010 suite à des investissements financiers colossaux par des groupes de pression en soutien aux revendications de cette minorité. Aux États-Unis, en 2021, un rapport de LGBT Funders nous apprend que 36 millions de dollars ont été investis pour faire avancer ce programme idéologique par le biais d'une nébuleuse d'ONG pro-trans.

Notre travail s'est appuyé sur les recherches menées par la journaliste d'investigation Jennifer Bilek, première femme à s'être penchée sur les investissements massifs de certains milliardaires militant pour les « droits trans ». Parmi eux, on compte Jon Stryker, petit-fils de l'inventeur du lit d'hôpital. Héritier d'une entreprise américaine spécialisée dans la fabrication de matériel médical, qui, en 2022, a généré un chiffre d'affaires de plus de 18 milliards de dollars, il verse chaque année environ 30 millions de dollars à la fondation Arcus, dont il est le créateur, en vue d'œuvrer à la normalisation du transgenrisme.

Autre grand financier de la cause transgenre : Jennifer Pritzker, anciennement « James », héritier des hôtels Hyatt. Pour sa part, il oriente ses fonds vers les hôpitaux et universités. Deux millions de dollars ont par exemple été investi par ses soins pour créer la première chaire d'études sur le trangenrisme à l'université Victoria, en Colombie-Britannique. Parmi les autres « bienfaiteurs » de la cause transgenre figurent également George Soros, l'ex-femme de Jeff Bezos, Peter Buffett, fils de Warren Buffett, ou encore Roy P. et Sheri Disney, héritiers de Walt Disney.

Pour institutionnaliser le transgenrisme, ces individus fortunés créent en premier lieu des fondations, elles reversent ensuite des fonds à diverses ONG agissant au quotidien dans divers domaines tels que la politique, le juridique, le médiatique, etc. Par exemple, l'association américaine qui s'occupe du lobbying auprès des médias se nomme GLAAD (Gay & Lesbian Alliance Against Defamation). Financée en 2020 à hauteur de 17 millions de dollars, elle a mis au point, en association avec Associated Press, l'équivalent de l'Agence-France presse (AFP), un guide et un lexique visant à faire en sorte que les journalistes emploient la novlangue transgenre.

Sur le plan politique, l'entrée au gouvernement de Rachel Levine au poste de secrétaire adjoint à la Santé des États-Unis a été rendue possible grâce au travail de lobbying du LGBTQ+ Victory Institute, un institut qui a reçu 10 millions de dollars de l'Arcus Foundation pour former et faire élire des politiciens LGBT. Malgré les scandales sanitaires retentissants qui ont éclaté au sein la clinique du genre Tavistock en Grande-Bretagne ou de l'hôpital Karolinska en Suède, cet homme transféminin fait publiquement la promotion de la transition des enfants et des bloqueurs de puberté, soutenant par exemple en 2022 que « les soins d'affirmation du genre sont essentiels pour la jeunesse trans et peuvent sauver des vies ».

Les ONG transgenristes comptent également parmi leurs investisseurs des laboratoires pharmaceutiques, comme Gilead, désireux de booster les ventes de son médicament préventif contre le sida, le Truvada, auprès de la population transgenre. D'après Global Philanthropy, les hommes trans sont 49 fois plus susceptibles de contracter le VIH que les autres adultes... Il y a aussi le laboratoire AbbVie, fabriquant du Lupron, un bloqueur de puberté. AbbVie verse des dons, notamment au Trevor Project, qui soutient les jeunes LGBT, et au GenderCoolProject, association promouvant le transgenrisme chez les enfants.

Il faut savoir que certains des laboratoires produisant ces hormones de synthèse utilisées pour la transition, comme Endo Pharmaceuticals, sont les mêmes qui ont été condamnées en justice pour marketing trompeur lors de la crise des opioïdes, responsable du décès de plus de 500 000 personnes...

Le lobbying transgenriste a aussi produit ses effets au niveau du monde de l'entreprise. En France, dans certaines d'entre elles, il faut par exemple accepter de prononcer le pronom « iel ». Aux États-Unis, de plus en plus de sociétés font la promotion de leurs assurances remboursant les transitions sexuelles. Pourquoi ? Car leur niveau d'inclusivité est noté à travers le « système d'indice d'égalité des entreprises » (CEI), créé par la Human Rights Campaign (HRC), une association financée, entre autres, par la fondation Soros et le géant pharmaceutique Gilead.

Ce CEI entre dans le cadre du mouvement ESG (Environnemental, Social et de Gouvernance d'entreprise), que les fonds d'investissement comme BlackRock et Vanguard suivent de près pour savoir s'ils décident ou non d'accorder des investissements... Résultat, alors qu'en 2000, seulement 3% des entreprises du classement Fortune 500 intégraient l'identité de genre dans leurs politiques de non-discrimination, elles étaient 83% en 2024. On peut dire que la HRC a bien bossé.

Vous dénoncez dans votre ouvrage un scandale sanitaire autour des bloqueurs de puberté. Quels sont les risques associés à la prise de ces médicaments ?

M. S. : Il faut comprendre que la substance active de ces médicaments, la leuproréline ou la triptoréline, est utilisée pour bloquer la puberté précoce des enfants avant l'âge de huit ans, traiter des cas d'infertilité liés à l'endométriose ou bien castrer chimiquement les prédateurs sexuels.

Dans le premier cas, le corps médical estime que les bloqueurs de puberté doivent être administrés aux enfants sur une durée aussi courte que possible, ne devant pas dépasser un maximum de deux ans. Pourtant, certains enfants trans les prennent parfois pendant six ans... Ce qui n'est pas sans graves effets secondaires, car ces molécules détruisent le squelette et empêchent le développement du cerveau. Si bien qu'on se retrouve aujourd'hui avec des jeunes de quinze ans qui ont de l'ostéoporose et des capacités cognitives endommagées. Ces personnes trans deviennent également infertiles et incapables d'avoir un orgasme : on en fait des eunuques.

En France, l'administration aux enfants de bloqueurs de puberté dans le cadre d'une transition est juridiquement autorisée. Sous l'impulsion de la sénatrice Jacqueline Eustache-Brinio, le groupe sénatorial des Républicains porte un projet de loi visant à mettre fin à ce scandale éthique et sanitaire. Nous espérons que ce texte sera voté. Le Royaume-Uni et la Suède ont déjà interdit cette pratique médicale, au motif que cela constitue une expérimentation médicale sur mineurs.

« Les perturbateurs endocriniens nous rendent-ils queers ? » : c'est la question que vous posez dans votre ouvrage. Comment en êtes-vous arrivées à formuler cette hypothèse ?

D. M. : Au-delà de la question trans, je m'intéresse au sujet de la santé en général, et plus spécialement des hormones. Mes lectures m'ont amené au livre Le Grand désordre hormonal de Corinne Lalo, une journaliste scientifique française qui a fait un travail exceptionnel pour expliquer l'impact des perturbateurs endocriniens sur les animaux, mais aussi sur le corps humain.

On constate aujourd'hui que les animaux dans la nature transitionnent réellement. Sous l'effet des perturbateurs endocriniens, des grenouilles mâles deviennent femelles et certains poissons dans les rivières, intersexes.

En 1991, un groupe de 21 scientifiques a signé la déclaration de Wingspread pour sonner l'alarme sur les altérations du développement sexuel causé par ces produits chimiques sur les animaux, appelant à mener des recherches sur l'humain. Dans les années 1990, il existait un terme pour les désigner : « Gender bending chemicals » (produits chimiques perturbateurs du genre). Sans doute attentatoire au politiquement correct, ce terme n'est plus employé aujourd'hui.

Pourtant, l'ouvrage de Corinne Lalo nous dévoile une montée inquiétante des cas, notamment de cryptorchidie et de gynécomastie. Il se passe quelque chose. C'est pourquoi nous nous sommes demandé si les perturbateurs endocriniens ne pourraient pas être responsables de cette soudaine épidémie de dysphorie de genre à un niveau biologique, au-delà du phénomène de contagion sociale.

L'idéologie transgenre s'est infiltrée jusque dans l'enceinte de l'école. En France, on pense par exemple à la fameuse circulaire Blanquer, qui autorise un enfant à changer de sexe et de prénom, sur le papier, mais aussi à occuper les espaces réservés au sexe opposé. Aux États-Unis, des personnalités de la sphère conservatrice n'hésitent pas à parler de « guerre contre les enfants ». Êtes-vous d'accord avec cette analyse ?

M. S. : Il existe clairement une offensive contre les enfants. Tout d'abord du point de vue de la santé publique, en raison des mutilations corporelles causées par les bloqueurs de puberté. Ensuite, par l'offensive culturelle sur des réseaux sociaux comme TikTok, où des influenceurs trans réalisent des contenus vidéos avant et après leur transition, la décrivant comme un rêve réalisé sans jamais évoquer ses mauvais côtés. Enfin à l'école, par le biais notamment des manuels scolaires qui reprennent les concepts idéologiques d'identité de genre et sexe assigné à la naissance.

Pour grandir, les enfants, qui sont l'avenir de notre société, ont besoin d'une structure stable et sereine, et de savoir distinguer un homme d'une femme. Au lieu de cela, il leur est enseigné le relativisme, tandis que les savoirs fondamentaux sont bafoués par l'injection d'une idéologie totalement anti-science.

Vous écrivez dans votre ouvrage que « l'idéologie transgenre et ses dérives ouvrent une brèche intéressante pour l'avancée des revendications pédophiles ». Pouvez-vous développer ?

D. M. : Notre travail de recherche nous a menées à la conclusion que certains lobbies pédophiles exploitent l'idéologie transgenre pour faire avancer leurs propres revendications. Par exemple, le lobby pour les droits des pédophiles, Krumme 13, explique dans un article sur un film portant sur la transition d'un enfant que si un enfant peut décider du sexe auquel il appartient, alors pourquoi ne peut-il pas consentir à une relation sexuelle ?

Par ailleurs, certaines associations trans entretiennent des liens avec le milieu pédophile. Le Dr Jacob Berslow, qui siégeait au conseil d'administration de l'association Mermaids, a dû démissionner après la révélation d'une conférence donnée à B4U-ACT, une organisation militant pour les droits pédophiles. Également, certains membres de l'association professionnelle mondiale pour la santé des personnes transgenres, la WPATH, qui édicte les normes en matière de procédures médicales pour cette population, étaient très actifs sur le forum The Eunuch Archive. Ce site recense plus de 3000 récits pédopornographiques, certains d'entre eux évoquant une envie de castrer et mutiler de jeunes hommes...

On peut faire un lien direct entre les fantasmes de certains membres de cette association et son dernier rapport, qui contient une partie entière consacrée à l'identité de genre eunuque et à la chirurgie de nullification pour les hommes voulant se castrer, sans pour autant devenir des femmes. En France, cette association est prise très au sérieux par notre gouvernement. Il faudrait s'en inquiéter.

Selon vous, le transgenrisme est la première étape d'un projet de société transhumaniste. Comment en êtes-vous arrivées à cette conclusion ?

M. S. : C'est la conclusion de notre ouvrage. Transhumanisme et transgenrisme sont deux idéologies très proches. On peut l'observer par exemple avec les tentatives de modification du génome ou la création d'utérus artificiels, ce qui revient à moduler la sexualité à l'envi et à déléguer l'acte de procréation à la machine. Première étape vers ce projet de société transhumaniste.

D. M. : Cette idée selon laquelle le transgenrisme conduit au transhumanisme vient des visionnaires de cette théorie du genre. Fondateur de la première radio par satellite, Martine Rothblatt, membre du groupe d'hommes trans à l'origine de l'élaboration de la très influente International Bill of Gender Rights, a écrit dans les années 1990 l'ouvrage De transgenre à transhumain.

Celui-ci postule que ce qui compte chez l'humain, c'est son esprit, car son enveloppe charnelle peut être modifiée. De la même façon qu'il a rédigé le premier texte légal pour les personnes transgenre, Rothblatt milité déjà depuis une décennie pour les droits des cyborgs. Le transgenrisme préfigure donc une ère de post-vérité transhumaniste.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l'auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d'Epoch Times.

[Article publié le 11 mai 2024]

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Gaïa être vivant

ReporterreGaïa, histoire d’un concept

Reporterre - 16 mai 2024

L’« hypothèse Gaïa », qui considère la Terre comme un être vivant s’autorégulant, est entrée dans le champ scientifique en 1974. Un concept controversé mais toujours influent selon l’historien des sciences Sébastien Dutreuil.

   

En 1974, un article au titre énigmatique parut dans la revue scientifique Tellus : « Atmospheric homeostasis by and for the biosphere : the gaia hypothesis » (« L’homéostasie atmosphérique par et pour la biosphère : l’hypothèse Gaïa]. Coécrit par James Lovelock, scientifique britannique indépendant, et la biologiste étasunienne Lynn Margulis, le texte formulait l’hypothèse d’une Terre autorégulée, à la manière d’un être vivant. Ils la baptisèrent « Gaïa », du nom de la déesse grecque antique. Cette hypothèse suscita bien vite l’ire des biologistes de l’évolution et nourrit une controverse d’une dizaine d’années, au terme de laquelle « l’hypothèse Gaïa » finit par charrier un parfum de scandale dans la communauté scientifique, hormis une poignée de fidèles de Lovelock.

Du moins, tel est le récit maintes fois répété par Lovelock lui-même. Or, comme le montre l’historien des sciences Sébastien Dutreuil dans son ouvrage Gaïa, terre vivante (La Découverte) au terme d’une plongée dans les archives de Lovelock et de Margulis, Gaïa n’a pas été contestée en tant qu’hypothèse, mais en raison de sa double nature : elle est à la fois un programme de recherche scientifique et une philosophie de la nature à vocation politique.

Cet essai prolonge la thèse que Sébastien Dutreuil avait consacrée à la formulation de Gaïa. Fin connaisseur de la naissance du concept, l’auteur ambitionne de dépasser la controverse pour resituer Gaïa dans son contexte scientifique. Car Gaïa était alors loin d’être la seule théorie holiste en vigueur.

Depuis la Seconde Guerre mondiale, de nouvelles « théories de la Terre » pensaient, à la manière des philosophes du XVIIIᵉ siècle, le globe dans son intégralité et non pièce par pièce comme la géologie du XIXᵉ siècle. Mais la plupart d’entre elles négligeaient un élément crucial : la vie. La géophysique, soutenue par les gouvernements étasunien et soviétique en pleine Guerre froide en raison de sa capacité de surveillance planétaire, réduit le globe à un ensemble de mécanismes physiques ; la géochimie à une vaste usine chimique ; et la métaphore du « vaisseau spatial Terre » à un objet inerte à placer entre les mains d’une élite technocratique.

De ce point de vue, Gaïa doit être envisagée comme « une certaine manière de concevoir la Terre, alternatives aux autres conceptions globales de la seconde moitié du XXᵉ siècle ». Sa singularité : mettre en lumière « la prodigalité vitale » grâce à laquelle l’ensemble des vivants — que Dutreuil regroupe sous le nom de « Vie », un méta-individu — modifie les mécanismes chimiques et physiques à la surface du globe et la maintient habitable.

Loin d’être une simple hypothèse, Gaïa inspira un cadre de recherche inédit, qui se concrétisa une dizaine d’années plus tard à travers l’International Geosphere-Biosphere Program (IBGP), soutenu par les instances de l’ONU. Bien que l’IBGP soit nettement moins célèbre que le Giec ou l’IBPES, ses concepts, eux, sont bien connus de l’opinion publique, qu’il s’agisse des limites planétaires et de la barre des 2 °C à ne pas franchir, des points de bascule à surveiller ou encore, plus récemment, de l’Anthropocène. Toutefois, les sciences du système Terre ont beau s’inscrire dans la filiation de Lovelock et de Margulis, elles ne revendiquèrent jamais ouvertement — jusqu’il y a peu — l’héritage de Gaïa, jugé trop sulfureux.

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mascarade des élections EU

VoltairenetL’élection du Parlement européen : une onéreuse mascarade

Voltairenet - 15 mai 2024

Les élections européennes servent à montrer que l’Union européenne est démocratique puisqu’elle organise des élections. Bien sûr, ce Parlement n’a pas du tout les attributs des parlements nationaux.

   

Dans la réalité, il ne sert presque à rien… sauf à être élu. Il coûtera durant sa mandature 15 milliards d’euros, non compris le prix de l’élection.

L'élection du nouveau Parlement européen se tiendra du 6 au 9 juin selon les États membres. Les parlementaires n’auront qu’un pouvoir très limité : ils votent les lois rédigées par la Commission. Depuis sa création, celle-ci n’est que la courroie de transmission de l’Otan dans les institutions européennes. Elle s’appuie à la fois sur le Conseil des chefs d’État et de gouvernement et sur le patronat européen (BusinessEurope). Les parlementaires disposent en outre d’un pouvoir de résolution par lequel ils expriment des avis à la majorité simple, sans que personne ne les lise, ni ne leur donne de suite. La majorité actuelle étant atlantiste, tous ces avis reprennent la logorrhée de la propagande de l’Otan.

Traditionnellement, ces élections servent de défouloir dans les différents États membres. Les Exécutifs les craignent donc et suscitent une multiplication de listes alternatives sur les territoires de leurs concurrents. En France, où la législation sur le financement des campagnes est très restrictive, l’argent que les États-Unis et l’Élysée injectent dans ces campagnes provient prioritairement d’États étrangers (généralement africains) et des imprimeurs des candidats. Cette stratégie conduit à une impressionnante multiplication des listes : déjà 21 en France et 35 en Allemagne !

Si les élections sont toujours de liste, chaque État dispose de son propre mode de scrutin. Dans la plupart des cas, il s’agit de listes bloquées comme en Allemagne et en France. Dans certains autres, de listes transférables : chaque poste à pourvoir est élu un à un (ce qui diminue le rôle des partis tout en conservant le côté proportionnel), comme en Irlande et à Malte. Dans d’autres cas, les électeurs peuvent modifier l’ordre de la liste qu’ils choisissent, comme en Suède et en Belgique. Ou encore, comme au Luxembourg, ils peuvent choisir des candidats dans différentes listes. Chacun de ces modes de scrutin a ses avantages et ses inconvénients, mais chacun ne mesure pas la même chose.

Les Traités avaient prévu des partis européens, mais à ce jour, il n’y en a aucun ; signe qu’il n’y pas de peuple européen.

Les partis nationaux sont donc invités à se réunir au sein d’alliances partisanes européennes qui peuvent désigner leur candidat à la présidence de la Commission européenne. C’est désormais parmi eux que le Conseil européen des chefs d’État et de gouvernement doit le choisir. Ce mode d’élection indirecte a été mis en place en 2014. Dans la pratique la plus grosse coalition était identifiée à l’avance. Jean-Claude Juncker, puis Ursula von der Leyen étaient donc désignés avant que leur coalition n’emporte une majorité relative.

Si Mario Draghi devait s’imposer à la tête de la Commission, il faudrait donc que la coalition arrivée en tête change son fusil d’épaule au dernier moment. Elle aurait désigné à nouveau Ursula von der Leyen, mais après avoir eu connaissance du rapport Draghi sur la compétitivité des entreprises européennes, elle le choisirait. Cette manipulation permettrait de changer brutalement des sujets de discussion : pendant les élections on parle du bilan de l’administration von der Leyen, puis soudain de la fédéralisation de l’Union européenne au détriment des États membres.

Il s’agit là d’un sujet auquel les électeurs ne comprennent rien. Ils peuvent penser que l’« Union fait la force », mais pas ce que la disparition des États-membres signifierait pour eux. L’Union n’est déjà pas du tout une organisation démocratique, l’État-Europe le serait encore moins.

Même si Mario Draghi ne peut pas se présenter, la question centrale, et pourtant cachée, est celle-là : « Les populations de l’Union européenne doivent-elles ou non former un État unique, bien qu’à ce jour, elles ne forment pas un peuple unique ? ». En d’autres termes, accepteront-elles que des décisions leur soient imposées par une majorité de « régions » (on ne devrait plus parler d’États membres) dont elles ne feraient pas partie ?

Cette problématique avait été explicitement posée, dès 1939, par le chancelier allemand Adolf Hitler. Il entendait former une Grande Allemagne, constituée de tous les peuples parlant l’allemand, au centre d’une constellation de petits États européens, fondés chacun autour d’une ethnie. Après la chute du Reich, en 1946, le Premier ministre britannique, Winston Churchill, souhaitait voir se former des États-Unis d’Europe auxquels son pays ne devrait surtout pas participer [1]. Il s’agissait pour l’« Empire sur lequel le soleil ne se couchait jamais » de pouvoir traiter avec un seul interlocuteur qui ne pourrait pas rivaliser avec lui. Ce projet non plus ne fut pas réalisé, au profit cette fois d’un « marché commun ». C’est à lui que nous revenons maintenant.

En matière économique, l’Union se dirige vers une spécialisation du travail : par exemple, à l’Allemagne l’automobile, à la France, les produits de luxe et à la Pologne les produits agricoles. Mais, que vont penser les agriculteurs allemands et français qui seront sacrifiés ou les fabricants d’automobile polonais qui le seront aussi ?

En matière de politique étrangère et de Défense, l’Union est déjà sur une ligne atlantiste. C’est-à-dire qu’elle défend les mêmes positions que Washington et Londres. Mais cette ligne s’imposerait à tous, y compris aux Hongrois qui refusent de devenir anti-Russe ou aux Espagnols qui refusent de soutenir les génocidaires israéliens. Selon les Traités, c’est l’Otan qui est responsable de la Défense de l’Union. Le président états-unien Donald Trump exigeait que cette défense ne coûte rien aux États-Unis et donc que les Européens augmentent leurs budgets militaires à hauteur de 2 % de leur PIB. À ce jour, seuls 8 États sur 27 l’ont fait. Si l’UE devenait un État unique, ce souhait de Washington deviendrait une obligation pour tous. Pour certains États, comme l’Italie, l’Espagne ou le Luxembourg, cela impliquerait une ponction subite dans leurs programmes sociaux. Il est peu probable que les populations concernées apprécient.

En outre, il y a le cas particulier de la France, qui dispose d’un siège au Conseil de sécurité des Nations unies et de la Bombe atomique. Elle devrait mettre ces atouts au service de l’État unique au risque que la majorité du Conseil européen les utilise contre les opinions françaises. Là encore, les populations concernées, les Français en l’occurrence, ne l’accepteront pas.

Au demeurant, l’État-Europe (sans rapport avec le continent européen qui est beaucoup plus vaste) serait donc un Empire, bien qu’une partie de son territoire (Chypre-Nord) soit occupé par la Türkiye depuis 1974 et qu’il s’en accommode.

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Licenciement de Patrick Provost

The DefenderLicenciement, puis 42 millions pour préparer la prochaine pandémie

The Defender - 15 mai 2024

Une université obtient 42 millions de dollars pour la “préparation à la pandémie”, deux semaines après avoir licencié un scientifique qui remettait en question les vaccins COVID destinés aux enfants.

   

L’université Laval de Québec, au Canada, a licencié le professeur Patrick Provost, docteur en médecine, pour avoir publiquement mis en doute la sécurité et la nécessité des vaccins COVID-19 pour les enfants. Deux semaines plus tard, l’université a reçu 42 millions de dollars de la Fondation canadienne pour l’innovation afin de créer un centre de préparation aux futures pandémies.

Une université canadienne a licencié Patrick Provost, docteur en sciences, professeur et scientifique expérimenté dans le domaine des nanoparticules d’ARN et de lipides, relançant ainsi le débat sur la liberté académique et la suppression du discours scientifique.

L’université Laval, une université publique de recherche située dans la ville de Québec, a suspendu M. Provost à plusieurs reprises pour avoir publiquement remis en question la sécurité des vaccins COVID-19 et la nécessité de vacciner les enfants.

Le 28 mars, l’université a licencié M. Provost, qui était titulaire du département de microbiologie, de maladies infectieuses et d’immunologie de la faculté de médecine de l’université.

Le licenciement, qui intervient alors que les suspensions précédentes font toujours l’objet d’un arbitrage – et malgré une loi québécoise protégeant la liberté académique – a d’abord fait les gros titres du journal québécois Le Devoir le 26 avril, un jour après que Libre Média a publié des extraits de la lettre de M. Provost à ses collègues.

“Sommes-nous en train d’assister à une réingénierie de la société, où nous ne pourrons plus nous exprimer ou débattre librement … où les professeurs se censureront eux-mêmes, plutôt que d’intervenir … afin de préserver leurs privilèges ? a écrit M. Provost.

La décision controversée de l’Université Laval fait suite à l’exemple de l’Université Harvard qui, en mars dernier, a congédié Martin Kulldorff, Ph.D., l’un des auteurs de la Déclaration de Great Barrington, apparemment pour ne pas avoir respecté le mandat de l’Université concernant le vaccin COVID-19.

Au cours de ses 35 années de carrière dans la recherche universitaire, M. Provost a rédigé près de 100 articles, a été cité dans plus de 16 000 articles de recherche et a reçu trois prix “Découverte de l’année” en reconnaissance de ses recherches.

Il a été un expert de premier plan dans le domaine de l’ARN au cours des 20 dernières années et dans le domaine des nanoparticules lipidiques au cours des 10 dernières années.

Sa connaissance approfondie de ces composants clés des vaccins mRNA COVID-19 l’a amené à s’interroger sur les dangers potentiels associés à ces nouveaux traitements lorsque le gouvernement canadien les a mis en œuvre en 2021.

Conscient des risques potentiels, connus et inconnus, associés à ces nouveaux “vaccins”, je ne pouvais rester silencieux sur des questions aussi importantes, où des vies sont en jeu, en particulier celles d’enfants”, a écrit M. Provost dans sa lettre.

Il a déclaré qu’il se sentait obligé de partager ses préoccupations avec le public, ses collègues et les représentants du gouvernement, afin de promouvoir la transparence et la prise de décision en connaissance de cause.

Malgré ses tentatives de dialogue et de débat, le Provost n’a reçu d’autre réponse que les mesures disciplinaires prises par l’Université Laval.

Il a été suspendu sans salaire à quatre reprises. La première suspension, de huit semaines, a été imposée le 13 juin 2022 à la suite d’une plainte d’un professeur, et la seconde, de quatre mois, a été imposée le 23 janvier 2023 à la suite d’une plainte d’un citoyen.

Une sixième plainte a été retirée le 14 février 2023, après que plus de 275 collègues ont écrit à l’université pour dénoncer la façon dont elle traitait M. Provost, la qualifiant d'”abusive”.

Laval maintient que ses actions n’étaient pas liées à la liberté académique mais qu’elles portaient atteinte à l’autorité politique de l’université, a déclaré le vice-recteur à The Defender.

Dans sa lettre, M. Provost a exprimé sa déception face à l’absence de discussion ouverte sur la question du vaccin COVID-19, en demandant : “Pourquoi les pairs ont-ils disparu du débat public avec opinions dissidentes ?

La liberté académique est la dernière ligne de défense de la démocratie

Le licenciement de M. Provost a suscité des inquiétudes quant à l’application de la loi québécoise – adoptée en juin 2022 – protégeant la liberté académique, a rapporté The Epoch Times.

“Les professeurs d’université ont le droit de critiquer leurs propres institutions, et même le gouvernement”, a déclaré M. Provost au Defender, qui a ajouté que son affaire n’aurait jamais dû être soumise à un arbitre.

Le ministre parlementaire a toutefois refusé d’intervenir et, voulant éviter d’être accusé d’intervenir dans la procédure judiciaire, a affirmé que la procédure d’arbitrage devait se poursuivre, selon M. Provost.

Les critiques affirment que la loi n’a pas été appliquée de manière efficace, ce qui a conduit à la suppression des opinions dissidentes et à la sanction des chercheurs qui remettent en cause les récits dominants.

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comprendre le monde

Nouveau MondeTrop vaste pour être compris

Nouveau Monde - 14 mai 2024

Je me souviens d’une époque pas si lointaine où l’on pouvait voir avec un certain degré de certitude ce qui se passait dans le monde, même chez soi.

   

En cherchant bien, en dépassant les politiques, les capitalistes avides et les socialistes idéologiques, on pouvait y voir clair. Et même dans ce cas, cela demandait du travail. Il fallait lire beaucoup et trouver des journalistes, des historiens et des auteurs en qui on pouvait avoir un peu confiance.

Ajoutez-y un peu de bon sens ici et là, et vous pouviez à peu près vous raccrocher à une idée assez fiable de ce qui était vrai et de ce qui ne l’était probablement pas. Du moins, c’est ce qu’il semble.

Il y avait toujours des mystères. Les gens disaient une chose et en faisaient une autre. Mais il y avait des jalons dans le sol : des piliers de vérité, certaines choses auxquelles on pouvait se fier, toujours avec un grain de sel, mais pour la plupart dignes de confiance. Prenons l’exemple de la presse américaine.

Oui, des choses bizarres sont découvertes ici et là dans la presse, même dans les meilleurs moments, mais je me souviens d’avoir fait confiance à la presse. Vous souvenez-vous des grandes révélations du Washington Post lors des scandales du Watergate dans les années 1970 ? Un grand livre et un grand film en ont résulté, All the President’s Men (Les hommes du président). C’était du journalisme à son meilleur (n’est-ce pas ?). La manière contrôlée dont les informations étaient présentées au public, afin d’en garantir l’exactitude et la pertinence. J’étais très fier de ce journal. Mais était-ce la vérité ?

Oui, il y a eu des problèmes de répression journalistique, en particulier pendant le conflit du Viêt Nam. Mais la vérité semblait toujours prévaloir. Était-ce bien le cas ? Malheureusement, je ne le pense pas, même à l’époque. Mais il semblait y avoir plusieurs bastions de vérité sur lesquels on pouvait compter.

Je me souviens que même lors de l’assassinat de JFK, je pensais que la corruption révélée dans ce fiasco était limitée. Au tout début de mes investigations sur cet événement, je ne comprenais pas que le gouvernement américain tout entier était dans le coup. Je pensais que l’absence de scrupules était limitée. C’est également ce que j’ai cru lors du scandale du Watergate.

Même lorsque le 11 septembre nous a frappés, je n’ai pas réalisé à quel point le cancer avait pénétré notre gouvernement (les États-Unis) et même le monde. J’étais loin de me douter à l’époque du gâchis dans lequel tout se trouvait. Et pour vous dire la vérité, je n’en connais toujours pas l’étendue. Malgré un nez bien aiguisé, je suis certain que je n’en connais pas la moitié. C’est assez décourageant.

Quand tous ces mensonges et cette corruption ont-ils commencé ?

Il n’y a peut-être pas de « date de début », ce qui signifie qu’ils ont toujours été présents sous une forme ou une autre. Si l’on remonte à l’époque des cavernes, on trouve probablement la première tentative d’une classe dirigeante d’emprisonner les masses et de créer un monde d’illusion entièrement sous son contrôle. De mon vivant, depuis le début des années 50, la CIA et son homologue de l’Union soviétique, le KGB, ont déployé de grands efforts pour manipuler les médias à l’aide de fausses nouvelles diffusées par les géants des médias des deux pays (le New York Times et le Washington Post aux États-Unis, et la Pravda en URSS).

Selon certaines affirmations, les deux gouvernements au pouvoir se sont mutuellement trompés et ont trompé les masses. Par exemple, à l’époque où Nikita Khrouchtchev était le grand manitou de l’Union soviétique, il agitait continuellement son gros bâton nucléaire en prétendant que l’URSS pouvait fabriquer des missiles nucléaires comme on fabrique des saucisses. Ce n’était pas le cas.

La plupart des historiens affirment que les États-Unis ont été trompés par la posture nucléaire de l’URSS au cours des premières années de la guerre froide. Je doute sérieusement qu’ils aient été dupés, car s’ils connaissaient le nombre réel d’armes nucléaires de Moscou. La ruse soviétique leur a donné une excellente excuse pour augmenter le budget de la défense américaine année après année et convaincre le peuple américain, et les peuples du monde, qu’il y avait de bonnes raisons d’être terrifiés. La peur est toujours une bonne chose à avoir dans sa poche quand on essaie de contrôler les gens.

L’Union soviétique était un tigre de papier. Du moins dans les années 50 et au début des années 60. Après la crise des missiles de Cuba et le règne de Khrouchtchev, l’Union soviétique a commencé à fabriquer des missiles comme des saucisses. L’a-t-elle vraiment fait ? Il est difficile de dire combien d’ogives nucléaires étaient en circulation, nées de part et d’autre. L’information, la désinformation, la propagande, les mensonges et la corruption sont tout simplement trop importants pour être compris et pour que l’on parvienne à la vérité.

La peur de la bombe soviétique pendant la guerre froide n’est qu’un tout petit exemple de la « fausse réalité » dont on nous a abreuvés pendant des décennies. Et, inutile de le dire, la situation n’a fait qu’empirer. Bien pire. Aujourd’hui, grâce aux technologies de pointe et à l’intelligence artificielle, il est plus facile que jamais de manipuler l’information et donc la réalité.

Nous ne pouvons même plus dire si le président des États-Unis qui prononce un discours est le vrai Biden en chair et en os, un hologramme, un clone biologique ou un robot. La main droite ne sait certainement pas ce que fait la main gauche, mais je peux vous garantir qu’il y a un programme clair, conscient, et que ce programme n’est pas déroutant pour ceux qui l’exécutent, et qu’il n’est pas non plus difficile à définir. Mais il est très difficile à comprendre, du moins pour les masses aveugles.

Les choses simples, cependant, sont encore crédibles. L’amour que vous ressentez pour votre partenaire, pour vos enfants et votre famille. La paix que l’on ressent en se promenant sur la plage ou dans le calme d’une forêt. La joie que vous ressentez en dansant et en écoutant de la musique. Et l’émerveillement que vous ressentez devant une œuvre d’art. Le rire d’un bébé sera toujours vrai, la lèche baveuse d’un chien et le regard dans ses yeux lorsqu’il exprime son amour inconditionnel pour son maître. Ces vérités sont également massives, mais elles sont faciles à comprendre. Nous sommes nés avec une compréhension aiguë de leur essence, de leur signification et de leur but.

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une semaine sans smartphone

Aube DigitaleSuite à l'interdiction des téléphones portables dans plusieurs écoles

Aube Digitale - 13 mai 2024

L’interdiction des téléphones portables dans les écoles a permis d’améliorer les résultats scolaires, de réduire les brimades et de diminuer le besoin de conseil des élèves, selon une étude norvégienne de 73 pages.

   

Ce sont les filles qui ont le plus bénéficié de ces politiques.

« L’interdiction des smartphones réduit considérablement le recours aux soins de santé pour les symptômes psychologiques et les maladies chez les filles », écrit Sara Sofie Abrahamsson, chercheuse postdoctorale et seule auteure de l’article, dans le résumé. Après l’interdiction, les brimades entre les deux sexes diminuent ».

L’étude s’est appuyée sur les données des dernières décennies, en se concentrant principalement sur la période 2010-2020.

La chercheuse n’a observé aucun impact négatif de l’introduction d’une telle politique.

« Les téléphones sont une distraction absolue. Même si un enfant a son téléphone dans sa poche pendant les cours, s’il vibre à chaque fois, ce qui est le cas en permanence, son esprit se détourne automatiquement de l’enseignement du professeur pour se concentrer sur le téléphone », a déclaré Tom Kersting, psychothérapeute qui a été conseiller scolaire pendant 25 ans, à Epoch Times, en accord avec les conclusions du rapport.

En tant que partisan de l’interdiction des téléphones à l’école, M. Kersting pense que la Norvège constatera une amélioration des résultats scolaires, de la santé mentale et des compétences sociales et émotionnelles des élèves.
Principales conclusions

Il n’existe pas de directives nationales sur l’utilisation des smartphones en Norvège. Les écoles décident elles-mêmes d’autoriser ou non l’utilisation des smartphones.

Par conséquent, Mme Abrahamsson a utilisé une enquête pour collecter des données auprès des collèges norvégiens sur l’utilisation des smartphones et pour savoir si et quand ils avaient mis en place des réglementations sur les smartphones.

Ces données ont ensuite été comparées aux données de l’école, notamment les notes attribuées par les enseignants et les examens externes, les moyennes pondérées des élèves, les visites des élèves chez les psychologues et les médecins généralistes, ainsi que les mesures de harcèlement.

Les quatre principales conclusions de Mme Abrahamsson sont les suivantes :

Le nombre de consultations psychologiques a été réduit de 60 % chez les étudiantes.
L’incidence des brimades a diminué tant chez les filles que chez les garçons.
Les filles ont progressé en termes de moyenne générale et de tests de mathématiques notés à l’extérieur.
Les filles étaient plus susceptibles de suivre une filière académique au lycée.

L’auteur a constaté que plus la politique en matière de smartphones était stricte, plus l’amélioration était importante chez les étudiantes. Les écoles les plus strictes interdisent aux élèves d’apporter leur téléphone à l’école ou les obligent à le rendre avant le début des cours.

Les filles issues de milieux socio-économiques défavorisés sont celles qui ont le plus progressé.

Toutefois, l’interdiction des smartphones n’a pas eu d’incidence sur la santé mentale et la moyenne générale des garçons.

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Le Père Adam Skwarczynski

Révolution 2030 : Autre sourceJ'ai visité les nouveaux cieux

Révolution 2030 : Autre source - 13 mai 2024

Un prêtre mystique polonais nous parle de ce qui s'en vient.

   

Le Père Adam Skwarczynski est un prêtre charismatique polonais qui est également mystique et a reçu des visions depuis son enfance sur le futur de l'humanité.

Père Artur Migas l'a interrogé sur ses opinions concernant l'Avertissement et la Parousie (seconde Venue du Christ).

L'histoire du Père Père Adam Skwarczynski est particulièrement importante pour le moment historique que nous vivons dans le monde et dans l'Église. Il nous parle dans la vidéo de l'Avertissement, de la persécution des chrétiens, du châtiment que Dieu enverra, mais surtout "des nouveaux cieux et de la terre nouvelle" qui viendront après ces évènements...motif de grande espérance !

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sana les GAFAM

Mr MondialisationVivre sans les GAFAM ? La liste des alternatives !

Mr Mondialisation - 12 mai 2024

Les GAFAM – ces mastodontes du web – sont régulièrement sous le feu des critiques.

   

Contrôle du marché de l’information et de la publicité en ligne, revente des données personnelles, hégémonie économique, influence de la démocratie via des lobbies surpuissants, les motifs de se méfier de ces géants ne manquent pas. Difficile pourtant de s’en défaire tant ils sont partout dans notre univers numérique. Néanmoins, voici quelques pistes pour les remplacer au quotidien.

Derrière l’acronyme de GAFAM se cachent 5 groupes tentaculaires travaillant sur les nouvelles technologies de l’information et de la communication : Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft. Ces géants connus de tous et aux croissances folles sont aujourd’hui les leaders en matière de capitalisations boursières au prix de pratiques moralement douteuses. Au cœur des scandales, entre l’intrusion massive dans la vie privée des utilisateurs et la gestion peu scrupuleuse de leurs données personnelles, nous retrouvons également des collusions avec certains gouvernements comme ont pu le démontrer les lanceurs d’alerte de Wikileaks ou Edward Snowden. Une hégémonie quasi totale qui n’est pas signe de bonne santé pour nos démocraties déjà fragilisées.

Une autre vision du Web et de l’informatique

Depuis les débuts de l’informatique, un autre modèle s’organise en marge des logiques marchandes et liberticides grâce aux acteurs – ou hackteurs – des « free softwares » ou logiciels libres. De manière générale, ces logiciels peuvent être redistribués librement (gratuitement dans la majeure partie des cas, même si ce n’est pas obligatoire) et l’utilisateur peut avoir accès à leurs codes sources pour customiser et améliorer son expérience et celles des autres utilisateurs.

La plupart des logiciels ou services distribués sous licence libre sont développés de manière coopérative par leur communauté, permettant ainsi de répondre de manière efficace aux besoins des utilisateurs et de corriger un grand nombre de bugs. Bien moins avides en données personnelles, car non-financés par la publicité, ils peuvent s’avérer de bonnes alternatives aux services proposés par les GAFAM et se révèlent parfois même plus performants. VLC Media Player par exemple est un des seuls logiciels grand public permettant de lire, convertir et télécharger des fichiers audio et vidéo dans tous les formats existants.

Pour Richard Stallman, pionnier de la philosophie du Libre, ce mouvement veut poser les fondations d’une nouvelle société où les idées et la culture s’échangent librement. C’est à dire, sans soumission à une logique strictement commerciale qui oriente les actes des producteurs de contenus. L’objectif est de permettre à tout le monde de s’épanouir sans entrave, en favorisant la compréhension de la technologie et l’utilisation du matériel informatique tout en limitant le gaspillage et l’obsolescence. Bâtie sur ce modèle, la fondation Wikipédia, quotidiennement enrichie par les contributions de ses utilisateurs, en reste le meilleur exemple.
Des alternatives concrètes aux GAFAM pour se réapproprier son ordinateur et la navigation web

Dans la mesure du possible, nous tâchons de proposer ici quelques solutions libres, open-source et respectueuses de la vie privée des utilisateurs, sans prétendre que celles-ci soient qualitativement supérieures. Si nous ne pouvons pas traiter en un seul article tous les services proposés par les GAFAM, nous tenterons de mettre en avant des alternatives aux services les plus couramment utilisés.

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Soros finance les manifs

Égalité et RéconciliationGeorge Soros finance les manifestations pro-palestiniennes

Égalité et Réconciliation - 12 mai 2024

Si le vieux George Soros finance la chienlit universitaire pro-palestinienne, on imagine bien qu’il y a derrière cette générosité un nécessaire projet et une nécessaire vilénie. Bingo !

   

Comme nous l’explique dans le menu Renaud Beauchard, le financement des manifestations et des occupations universitaires sert à alimenter un chaos qui exaspèrent les étudiants non militants, qui irritent les témoins d’un spectacle de violence et de chaos, et qui justifie ensuite le tour de vis par les autorités en faveur de la sacro-sainte sécurité. On arrive alors au nœud gordien – ou plutôt sorosien : la censure des idées en général et la répression de tout ce qui sera qualifié de près ou de loin d’antisémitisme.

Rien de neuf, donc, les gauchistes sont ici utilisés comme les idiots utiles qu’ils ont toujours été, mais à un niveau confinant présentement à un remarquable tour de force.

Ainsi, sont en cours ou déjà réalisés, une loi de type loi Gayssot – malgré le sacro-saint Premier amendement – mais aussi la « loi Tik Tok », le National Security Act, les aides monstrueuses à l’Ukraine, la reconduction de la Foreign Intelligence Surveillance Act (FISA), etc. Tout cela permet la mise en place d’une oligarchie de surveillance nous entraînant vers une dystopie dangereuse mais bien réelle.

Le pire étant le ralliement de la plupart des Républicains à toutes ces volontés liberticides et ces censures. Même Donald Trump, empêtré dans ses procès, se rallie à un certain nombre de ces positions. Les optimistes espéreront qu’il cherche à ne pas faire trop de vagues et à envoyer des signaux lui permettant de disposer d’un meilleur traitement. L’avenir nous le dira.

Enfin, même Robert Kennedy Jr, qu’on espérait comme vrai subversif (là où Trump se félicite encore de sa politique vaccinale et n’a jamais renvoyé Anthony Fauci), semble s’aligner sur certaines positions peu recommandables, que ce soit sur le conflit israélo-palestinien ou son choix de Nicole Shanahan, ex-femme du cofondateur de Google Sergey Brin, comme colistière.

L’avenir paraît sombre, mais n’oublions pas que le pire n’est jamais certain, et que l’espoir fait vivre, parfois même jusqu’à la victoire.

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Histoire de Gaza

VoltairenetLa narration du 7 octobre contredite par l’Histoire

Voltairenet - 11 mai 2024

Nous reproduisons le texte d’une conférence donnée le 4 mai à Boulogne-sur-mer. Thierry Meyssan y explique que le conflit actuel en Palestine n’est pas imputable aux populations arabes et juives.

   

Il a été organisé, dès 1915, par la puissance coloniale avec l’idée que jamais le ou les États à venir ne devaient parvenir à assurer leur sécurité. À leur insu et à leurs dépens, les Palestiniens et les Israéliens, en jouant l’opération du 7 octobre et sa réplique, ne font que mettre en œuvre cette politique. En ne parvenant pas à arrêter le nettoyage ethnique des gazaouis, les Anglo-Saxons ne manifestent pas leur insensibilité, mais le fait qu’ils considèrent les massacres comme de simples variables d’ajustement.

Bien que les massacres au Soudan et au Congo soient beaucoup plus meurtriers qu’en Palestine, c’est de ces derniers dont je vais vous parler aujourd’hui. En effet, c’est la première fois que l’on assiste, en direct sur nos téléphones portables, à un nettoyage ethnique. Je voudrais revenir sur diverses informations que j’ai déjà traitées dans divers articles, mais que, manifestement, certains médias ne veulent pas intégrer à leurs analyses. Je voudrais vous dire qu’il n’y a pas de fatalité communautaire : ce conflit n’est pas été provoqué par les populations de Palestine, qu’elles soient juives, chrétiennes ou musulmanes, mais par des puissances extérieures qui, depuis un siècle ont souhaité qu’elles ne connaissent jamais la paix.

La création d’Israël par les Britanniques

Pour me faire comprendre, je vais, avant toute chose, vous parler du Royaume-Uni. Vous avez assisté au couronnement du roi Charles III. Vous vous souvenez qu’au milieu de la cérémonie, il a ôté ses riches habits et s’est habillé d’une toile de lin. Ses pages ont dressé des paravents pour que l’assistance ne soit pas éblouie. Lorsque l’on a ôté les paravents, il était devenu roi. On lui a alors remis les symboles de son pouvoir, le sceptre et et le globe. Que s’était-il passé durant ces quelques instants hors de la vue du public ? Le prince de Galles avait vu Dieu, comme Moïse devant le buisson ardent [1]. Cette explication vous paraît probablement saugrenue et vous vous demandez comme ses sujets peuvent croire un tel conte à dormir debout. En réalité, depuis Jacques VI, au XVI° siècle, les souverains britanniques se déclarent rois d’Israël [2]. C’est contre sa conception du droit divin, qu’Oliver Cromwell renversa le roi Charles et proclama le Commonwealth. Cependant le Lord Protecteur était tout aussi illuminé, il professait qu’il fallait regrouper tous les juifs en Palestine et y reconstruire le temple de Salomon [3]. En définitive, les dynasties se succédèrent en entretenant ce mythe. Elles ont adopté divers rites et en ont imposés d’autres à leurs sujets, comme la circoncision juive, pratiquée d’office dans les maternités au XX° siècle sur tous les nouveaux-nés mâles du Royaume à leur naissance.

Deux ans avant la déclaration Balfour (1917) qui annonça la création d’un foyer national juif en Palestine, un diplomate juif et futur ministre des Affaires étrangères, Lord Herbert Samuel, rédigea un mémorandum sur le Futur de la Palestine (1915). Il y plaidait pour un État juif qui permettrait de placer toute la diaspora au service de l’Empire. Un peu plus tard, il précisa que ce nouvel État ne devrait jamais pouvoir seul assurer sa sécurité afin d’être éternellement dépendant de la Couronne d’Angleterre. C’est très exactement ce à quoi nous assistons aujourd’hui. C’est le sort qui a maudit la population de Palestine.

La déclaration de Lord Arthur Balfour a été suivie des 14 points du président états-unien Woodrow Wilson. Il y décrit les objectifs atteints par son pays durant la Première Guerre mondiale. Le point 12 est étrangement rédigé, mais lors de la Conférence de Paris qui rédigea le Traité de Versailles, il précisa par écrit ce qu’il fallait comprendre : la création de l’État d’Israël en Palestine (et du Kurdistan en Turquie). La Guerre mondiale avait provoqué un rééquilibrage des forces, de sorte que désormais, Washington travaillait aux côtés de Londres dans la défense d’intérêts communs.

Durant l’entre-deux-guerres, l’immigration juive dans la Palestine mandataire se passa bien. Les propriétaires terriens arabes vendirent sans problème une partie de leurs terres aux juifs. Cependant, dès 1920, des terroristes arabes assassinèrent des juifs. Parmi les assassins, Mohammed Amin al-Husseini fut condamné par les Britanniques à 10 ans de prison, mais ils ne les lui firent jamais exécuter. Bien au contraire, Lord Herbert Samuel (celui qui avait écrit qu’il ne devait jamais avoir de sécurité en Palestine), qui était devenu le haut-commissaire britannique en Palestine, le gracia et le nomma grand mufti de Jérusalem, prétendument pour maintenir un équilibre entre les deux grandes familles locales.

Survint un salafiste (c’est-à-dire un musulman souhaitant vivre comme les compagnons du Prophète au VII° siècle), Izz al-Din al-Qassam, qui avait déjà organisé une révolte contre les Français en Syrie et qui devint imam à Haïfa. Il décida le jihad, non pas contre l’occupant britannique, mais contre les immigrés juifs. Il s’en suivit divers attentats et pogroms de juifs. Pour maintenir la paix civile, les Britanniques tuèrent al-Qassam, ce personnage a donné son nom aux actuelles Brigades al-Qassam du Hamas.

La mort d’al-Qassam n’avait rien résolu du tout. Les Britanniques, fidèles à leur technique coloniale du « Diviser pour régner », ont toujours développé d’une main ce qu’ils combattaient de l’autre. En 1936, Lord Willam Peel, à la tête d’une commission officielle assura que l’on ne pourrait rétablir la paix qu’en séparant les populations arabes et juives en deux États distincts. C’est ce que l’on appelle aujourd’hui la « solution à deux États ».

Durant la Seconde Guerre mondiale le grand mufti de Jérusalem est devenu l’allié du chancelier Adolf Hitler. Il a notamment levé les musulmans des Balkans pour les engager dans la SS et a soutenu la « solution finale de la question juive ». De leur côté, les fascistes juifs (les « sionistes révisionnistes ») de l’Ukrainien Vladimir Jabotinsky, combattirent aux côtés de l’Axe contre les Britanniques. Les sionistes quant à eux, se battirent aux côtés des Alliés tout en contestant les limites que les Britanniques imposèrent en théorie à l’immigration juive ; en théorie seulement.

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voler les avoirs russes

Le Media en 4-4-2Voler sur les avoirs russes gelés pour financer l’armée ukrainienne

Le Media en 4-4-2 - 10 mai 2024

Les ambassadeurs des 27 membres de l'Union européenne ont ouvert la boite de Pandore en trouvant un accord pour utiliser les revenus générés par les avoirs russes gelés afin de financer l'armée ukrainienne.

   

Cette décision intervient alors que la Russie continue de gagner du terrain en Ukraine, contraignant les soldats ukrainiens à rationner leurs munitions. Au total, ce sont 200 milliards d’euros d’actifs russes qui ont été gelés dans les pays européens, principalement en Belgique. L’objectif n’est pas de toucher à ces avoirs, mais de s’approprier les revenus qu’ils génèrent. Ces derniers sont estimés entre 2,5 et 3 milliards d’euros par an.

90 % de cette somme seront consacrés à l’assistance militaire à l’Ukraine, tandis que les 10 % restants serviront « à la reconstruction du pays », déchiré par la guerre depuis février 2022. La première tranche d’aide devrait être livrée au gouvernement de Kiev dès le mois de juillet prochain.

Les États-Unis avaient adopté le « REPO Act » en juin 2023 pour utiliser les biens saisis à la Russie et les donner à l’Ukraine, suscitant des inquiétudes de certains pays européens quant à la création d’un précédent dangereux. L’UE avait élaboré un plan similaire en octobre 2023 pour financer la reconstruction de l’Ukraine avec les bénéfices des avoirs gelés de la Banque centrale russe, mais certains États membres restaient sceptiques en raison de problèmes juridiques liés aux droits de propriété, et la Russie avait annoncé des recours.

Yoann

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Sécurité : Larry Fink

GéopolintelLe PDG de BlackRock sous haute surveillance

Géopolintel - 10 mai 2024

A force de voler les impôts des pays de la planète avec les normes ESG pour la transition climatique, sociale et politique, Larry Fink, le PDG de BlackRock, voit ses investisseurs et les politiques républicains se retourner contre la stratégie du mastodonte financier.

   

Les pertes de BlackRock sont plus importantes que prévues et la guerre présente des rentabilités plus importantes que la transition verte.

Larry Fink s’est même inquiété de voir que le dollar est en forte baisse et supplie les investisseurs et les pays de la planète d’acheter des obligations du Trésor américain pour limiter la chute du dollar.

Si le dollar tombe, c’est en quelque sorte la faute des ces ESG et de BlackRock, le marché s’est restreint et l’entre soi ne peut pas générer des profits à la hauteur des espérances des placements.
Macron a été obligé d’acheter des obligations américaines tout en négociant la captation de l’épargne des français.
Si nos impôts sont la ressource majeure de ces voleurs, la récession a fait baisser les rentrées fiscales et limitent les flux en direction de ces fonds de placement, puisque le militaire a monopolisé les dons envers l’Ukraine et Israël.
En conséquence, Larry Fink a peur pour sa personne et a reçu des menaces suffisamment sérieuses pour demander une protection rapprochée pour sécuriser ses déplacements.

Tremblez messieurs, vous récoltez ce que vous avez semé.

BlackRock a multiplié par deux les dépenses de sécurité pour son PDG Larry Fink, alors que les investissements ESG suscitent de plus en plus de réactions négatives

BlackRock, le plus grand gestionnaire d’actifs au monde, a considérablement augmenté les dépenses de sécurité de son PDG Larry Fink au cours de l’année écoulée, selon des documents déposés auprès des autorités boursières.
Ces dépenses comprenaient 216 837 dollars pour l’embauche de gardes de sécurité et 563 513 dollars pour la mise à jour d’un système de sécurité au domicile de M. Fink.

BlackRock a commencé à fournir des services de sécurité à M. Fink en 2022 à la demande du conseil d’administration, selon des documents déposés l’année dernière. À l’époque, la société a engagé une société de sécurité tierce pour faire une recommandation sur la sécurité dont M. Fink pourrait avoir besoin. En 2022, la première année où la société lui a fourni des services de sécurité, M. Fink a reçu 198 410 dollars pour des agents de sécurité et 177 950 dollars pour un système de sécurité à domicile.

Au cours des dernières années, M. Fink et BlackRock ont été critiqués par des politiciens et des experts conservateurs (ainsi que par certains activistes libéraux) pour l’utilisation par la société des principes ESG dans ses produits d’investissement. Nombre de ces groupes estiment que la décision de M. Fink d’intégrer l’environnement, le développement durable et la gouvernance comme l’un des nombreux facteurs de sélection des investissements est une tentative d’imposer des idéologies de gauche aux entreprises. En réalité, cette pratique vise simplement à fournir une vision plus holistique de l’avenir d’une entreprise en comptabilisant les facteurs de risque et les opportunités au-delà de ses seules performances financières.

Dans sa lettre annuelle aux actionnaires pour 2020, M. Fink a annoncé que BlackRock, qui gère quelque 10 000 milliards de dollars, placerait le développement durable au cœur de son approche en matière d’investissement. Cette décision a placé BlackRock et Fink dans le collimateur de certains responsables républicains, qui ont estimé qu’il s’agissait d’une forme de sélection idéologique discriminatoire à l’égard de certaines entreprises.

Plusieurs élus républicains ont alors cherché à mettre fin aux contrats passés avec BlackRock pour les fonds publics qu’elle gérait.

Au Texas, l’État a retiré un fonds d’éducation de 8,5 milliards de dollars géré par BlackRock. En Floride, le gouverneur républicain Ron DeSantis a menacé de trouver un autre gestionnaire pour les fonds publics gérés par BlackRock. M. DeSantis a réussi à retirer à BlackRock 2 milliards de dollars d’actifs sous gestion, mais en janvier dernier, BlackRock gérait encore 13 milliards de dollars pour le compte de l’État.

La réaction personnelle à l’encontre de M. Fink a atteint son paroxysme lors des débats des primaires républicaines à la fin de l’année dernière. Lors d’un débat en décembre, M. DeSantis et l’investisseur en biotechnologie Vivek Ramaswamy se sont attaqués à BlackRock. M. DeSantis a vanté le fait qu’il avait « retiré 2 milliards de dollars » à la société, tandis que M. Ramaswamy a qualifié M. Fink de « roi du complexe industriel de l’évasion ». Ces propos ont suscité une réponse de M. Fink, qui a qualifié l’affaire de « triste » représentation de l’état de la politique américaine.

M. Fink a évoqué à plusieurs reprises les réactions négatives auxquelles il était confronté, déclarant à une occasion qu’il était surpris par le caractère personnel des attaques. « C’est difficile, parce que ce n’est plus du business, ils le font de manière personnelle », a déclaré Fink à Bloomberg en janvier 2023. « Pour la première fois dans ma carrière professionnelle, les attaques sont désormais personnelles. Ils essaient de diaboliser les problèmes ».

Le plus souvent, M. Fink attribue la fureur à une mauvaise compréhension de ce qu’est l’ESG et au fait que lui et BlackRock ont été pris au piège des courants transversaux de la politique américaine. « Le récit est affreux », a déclaré M. Fink dans l’interview accordée à Bloomberg. "Malheureusement, certains hommes politiques sortent certains passages d’une phrase de leur contexte, et c’est le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui.

BlackRock, comme d’autres institutions financières, est désormais plus tiède sur certains engagements précédemment déclarés en matière de changement climatique, ce que certains considèrent comme le résultat de la pression exercée par les politiciens et les activistes conservateurs.

En fin de compte, les boycotts ont eu peu d’effet sur les activités de BlackRock. Au début de l’année 2023, M. Fink a reconnu que l’année précédente, BlackRock avait perdu environ 4 milliards de dollars d’actifs sous gestion en raison des boycotts dont la société a fait l’objet. Toutefois, selon M. Fink, ce chiffre est peu de chose par rapport aux 230 milliards de dollars d’argent frais que BlackRock a reçus de la part de ses clients américains.

Fortune

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