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Mesures de contrôle

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Le Saker Francophone - 26 oct 2024

Quelle est la plus grande crainte des archontes qui contrôlent notre monde ?

   

La réponse est la suivante : que la plèbe découvre à quel point le substrat de leur contrôle, la machinerie de tout cela, est fragile. Les élites ont travaillé sans relâche pour créer l’illusion d’un grand monolithe imperméable – ce panopticon irréductiblement oppressif de « règles » tacites et de limites sociales, de fenêtres d’Overton et de lignes de lois statutaires connues d’elles seules et destinées à nous obscurcir délibérément – un obélisque imposant qui emblématise la totalité de leur contrôle. Pour ce faire, ils recourent à la peur, à la programmation sociale et à l’hypnose des médias de masse pour déclencher des traumatismes dans nos esprits agrippés, en proie à une détresse perpétuelle et enveloppés d’une tension angoissante. Ils érigent des labyrinthes de codes juridiques pour nous soumettre au poids inépuisable de leur jurisprudence ésotérique. Tout cela a pour but de transmettre un sentiment de poids écrasant, de nous doter d’un but futile face à des structures aussi colossales ; le Système, l’Ordre, leur entrelacs de suprématie socio-politico-économique.

Mais c’est leur ultime tour de passe-passe, la carapace inexpugnable qui dissimule la chair tendre du crabe aux yeux de poire, enfermé dans l’obscurité, terrifié à l’idée que sa carapace devienne cassante sous l’effet des vents salés qui l’écorchent depuis des années. Ce concept est l’un des plus ésotériques de notre vie quotidienne, non pas en raison de restrictions ou de garde-fous en soi, mais plutôt en raison de son incommensurabilité patente ; en d’autres termes, peu de gens savent comment définir, décrire ou discuter sémantiquement ce « voile de l’invisible » sous lequel notre société s’agite comme un troupeau de pigeons stochastiques.

En raison de cette impénétrabilité, nous restons aveugles aux fils conducteurs de notre monde, qui s’enroulent dans l’obscurité au-dessus de nos têtes. Peu de gens ont la virilité intellectuelle et l’esprit d’analyse nécessaires pour discuter de cette question d’une manière véritablement révélatrice, au lieu de jouer au sophisme et à la subversion comme un agent double.

L’un des rares à posséder la perspicacité morale et psychologique que j’ai vu s’engager sur ce sujet est Eric Weinstein, connu pour ses travaux sur le « dark web intellectuel », il y a quelques jours sur le podcast de Chris Williamson. Ceux qui souhaitent avoir un rare aperçu de ce qui se passe derrière le rideau devraient écouter la séquence ci-dessous, que j’ai coupée pour des raisons de longueur.

Ce à quoi il fait allusion de manière inquiétante est une série d’accords fondamentaux secrets qui sous-tendent notre monde, dont la fragilité en filigrane dément l’étendue, de sorte qu’ils nécessitent un mécanisme d’application à toute épreuve pour empêcher de jeunes parvenus présomptueux de les réinitialiser, volontairement ou involontairement. Dans le cas présent, comme le souligne Eric, ce parvenu se trouve être Trump. Ce qu’il révèle par inadvertance est bien plus profond que cela et lève le voile sur la hiérarchie ésotérique vieille de plusieurs siècles qui régit nos vies.

Selon lui, il existe une série d’accords anciens qui, dans certains cas, peuvent être réduits à de simples « poignées de main » entre des parties qui n’existent plus, et qui sous-tendent la stabilité des marchés mondiaux et agissent comme des digues contre l’éclatement d’une guerre mondiale – c’est du moins ce que l’on dit. Nombre de ces accords explicites et implicites ont été conclus dans l’après-guerre et ne peuvent perdurer que s’ils ne sont pas remis en question tous les quatre ans par un nouveau venu aux « idées neuves ». En effet, le caprice des masses ne peut être autorisé à mettre en péril les structures fondamentales de la société ; leur maintien nécessite donc une sorte d’« autorité silencieuse » chargée de préserver la stabilité institutionnelle du monde afin de « nous garder tous en sécurité ».

Mais c’est là que réside le nœud de cette tyrannie invisible : elle est réconciliée avec la caractérisation d’une grande force katéchonique, qui maintient à distance l’effondrement toujours menaçant de la civilisation pour notre bien. Un examen plus approfondi révèle cependant qu’elle n’est rien d’autre que le grand mensonge de l’élite générationnelle pour la continuité de son pouvoir.

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