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Mel Gibson provoque Hollywood avec La Passion du Christ 2 : Résurrection

Égalité et RéconciliationMel Gibson provoque Hollywood avec La Passion du Christ 2 : Résurrection

Égalité et Réconciliation - 22 sep 2024

Mel Gibson a eu beaucoup d’ennuis avec le lobby juif d’Hollywood car il a osé coproduire et réaliser un film sur le Christ qui montre la vraie souffrance infligée au fils de Dieu par la dominance de l’époque, à savoir le Sanhédrin, les tenants de la loi.

   

L’acteur populaire de la série des L’Arme fatale aura beaucoup de mal à boucler son budget (30 millions de dollars), et les grands pontes d’Hollywood – dont le puissant Harvey Weinstein – lui firent des misères : il a été accusé d’antisémitisme – alors que Mel adore Jésus, un juif –, d’alcoolisme et autres fadaises. C’est vrai que Mel picole un peu, et quand il est pété, raconte des méchancetés sur les magnats du cinoche, ce qui n’arrange pas les choses. Mais c’est un cœur pur, et surtout il a les moyens de dire shit à ceux qui veulent le censurer.

Comme le héros de Braveheart est têtu, et combatif, il remet une pièce dans la machine et prépare la suite de la Passion, qui avait été un succès planétaire (le film rapportera vingt fois son budget : les magnats des studios auraient dû miser dessus !). Ce sera Résurrection et le tournage commencera en 2025. Connaissant un peu Gibson et son cinéma, Jésus ne va pas revenir pour buter un à un ceux qui l’ont persécuté et mis en croix. Ce ne serait pas fidèle aux Évangiles, et puis le Dieu du Christ est un Dieu de pardon, pas comme l’autre. Ah, Mel est un catho tradi, plus ou moins pratiquant.

On ne verra donc pas Jésus éliminer un à un tous les salauds, comme Mel dans Payback (1999), ou comme Rudy Youngblood dans le magnifique Apocalypto, un film plein de sous-entendus sorti deux ans après La Passion, à lire bien entre les images.

2004, le dernier sursaut catho à la télé

La polémique autour de la sortie du film en France avait donné lieu à des séquences savoureuses. Ardisson avait donc balancé Weinstein, ce chantre de toutes les libertés qui voulait censurer Gibson, mais sur les autres plateaux, c’est la tendance antichrétienne qui l’emportait. Les envoyés de l’Église ne faisaient pas le poids face à des médiateurs bien en place, et très solidaires...

Dans Culture et Dépendances, Franz-Olivier Giesbert résumait le Gibson : « Ce film est l’histoire de quelqu’un qui se fait tabasser pendant deux heures, c’est du Tarantino quoi, c’est du Tarantino sans le sourire. »

Dans la même émission, le père Jean Charles-Roux, qui a fait la messe à Mel, envoyait une pique à Éliette Abécassis : « Vous prenez la communion souvent ? »

Dans Piques et polémiques, l’abbé de La Morandais tentait une révolte molle : « Cathophobe c’est à la mode, alors les cathos, ils commencent à en avoir marre. »

Vingt ans plus tard, il n’y a plus trace de catholicisme à la télé, hormis Le Jour du Seigneur, l’émission du dimanche matin, suivie de la messe sur France 2. Elle rassemble 600 000 téléspectateurs, et quatre fois plus le dimanche de Pâques. Un léger remords ?

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