Le fascisme est, on s’en doute, la traduction politique du ressentiment. Avec soin, Cynthia Fleury montre comment Adorno, philosophe juif allemand contraint à l’exil par la montée du nazisme, a échappé à sa réification – n’être que le juif honni que le fascisme voulait faire de lui – en explorant l’abstraction littéraire et les écrivains de l’effacement. Idem pour Frantz Fanon, chantre de la décolonisation.