Cet épisode de guerre industrielle/commerciale hybride, sous la forme d’une attaque terroriste contre une infrastructure énergétique dans les eaux internationales, signale l’effondrement absolu du droit international, noyé dans un ordre « notre voie ou l’autoroute » « fondé sur des règles ».
L’attaque contre les deux pipelines a consisté à faire exploser de multiples charges explosives dans des branches séparées près de l’île danoise de Bornholm, mais dans les eaux internationales.
Il s’agissait d’une opération sophistiquée, menée de manière furtive dans la faible profondeur des détroits danois. Cela exclut a priori les sous-marins (les navires entrant dans la Baltique sont limités à un tirant d’eau de 15 mètres). Quant aux éventuels navires « invisibles », ils ne pourraient flâner qu’avec l’autorisation de Copenhague – les eaux autour de Borholm étant truffées de capteurs, ce qui traduit la crainte d’une incursion des sous-marins russes.