Vertige des pérégrinations de sa pensée. Mieux, de sa prise de conscience. Mieux encore, de sa déconstruction. Comme un cheminement dont le paysage nous fait fatalement écho – même si un peu, même si de loin : lettre ouverte d’un citoyen du siècle.
Nous nous sommes nous-même créés des dépendances avec les années. Aux objets, aux habitudes qu’on a prises. Elles se sont insinuées dans nos vies sans qu’on prenne conscience des impacts qu’elles auraient avec le temps. Nos souvenirs en sont pétris, on en a garni notre présent et on s’en découvrira de nouvelles demain. Mais une fois ce constat fait, est-il si grave de ralentir ?
On est de la génération touche-à-tout, parfois, on apprend dans l’urgence, par besoin, par nécessité, par instinct de survie. Et on se bat pour des droits, pour des causes, justes, pour les un(e)s et les autres. Et c’est normal, c’est simplement parce qu’on habite tous et toutes la même maison. Je me retrouve agitant les drapeaux pour essayer à mon échelle, de faire changer la trajectoire de la barque même d’un millimètre. Mais je sais que je ne suis pas seul et c’est aussi ça qui me donne cette rage, ce “courage” comme tant d’autres avant moi.
« Comme je le redoutais, arrive le jour où l’on m’ordonne à nouveau de ne pas joindre des analyses compromettantes. »