Notre président est atteint de cette forme de pathologie mentale, qui se transmet au pays à travers institutions et médias. Le risque, dans le cas d’un régime présidentiel fort comme celui de la Ve (qui est morte le 30 juin), c’est d’avoir un Macron à la place d’un de Gaulle, un immature à la place d’un homme structuré. On pourrait résumer la problématique en disant que Macron n’est pas un homme, tout simplement, au sens où il faut disposer d’une autorité naturelle (il n’en a aucune, personne ne le respecte) et d’un certain charisme. Macron n’a pas la solidité mentale qui couronne un parcours de combats, gagnés et perdus ; son rapport au réel est faussé par sa méconnaissance totale des autres, qui lui permet de les mépriser, voire, de les haïr et de leur faire du mal.
Au fond, ce pistonné médiocre manque de connaissance profonde de la vie et des gens. Il a été placé à ce poste par des gens intelligents et cyniques, de ce côté-là, il n’y a aucun doute. Nous avons affaire à un petit garçon perdu qui joue à Président.
La question, pour le corps politique en particulier et le corps social en général, se pose d’obéir à cet individu au noyau psychique fêlé (on sait tous pourquoi, à l’origine). Et pourtant, en 2020, 80 % des Français ont obéi, par peur, par calcul, par instinct de troupeau, à ce malade mental, qui certes transmettait les ordres du pouvoir profond, dont il est le pantin – mais il fallait quelqu’un pour jouer ce rôle ignoble, un homme de théâtre, capable de théâtraliser une crise majeure en transformant une grippe saisonnière légèrement trafiquée en peste noire.
La question ne se pose donc plus en ces termes, doit-on obéir à un fou ?, mais pourquoi autant de Français ont-ils obéi à ce fou ?, ce qui est plus grave encore. On nous répondra confiance dans les institutions, croyance dans l’élection divine d’un homme qui a sauvé le pays, toutes ces balivernes. En réalité, Macron ne peut exister que sur un fond de lâcheté et de méconnaissance. C’est parce que 80 % des Français sont sous-informés ou lâches qu’ils ont suivi les ordres d’un « taré », selon le qualificatif utilisé par Ruffin.
Comme la mauvaise herbe est le produit d’un sol malade, mais aussi sa traduction, un signal envoyé !, un mauvais président est la sanction d’un pays immature, crédule et lâche. Sept ans plus tard, après avoir bien souffert physiquement, psychologiquement et économiquement, le pays se réveille et expulse le virus. Mais il a vraiment fallu aller très loin. Le virus, lui, a compris qu’il n’était plus désiré, et se venge en organisant une guerre civile et une guerre contre la Russie. C’est le prix que les Français, sauf sursaut de lucidité et de courage, payeront pour leur ignorance et leur lâcheté.
Débat : Hitler était-il fou ?
Le peuple allemand a obéi à Hitler, et il a eu plein d’ennuis, mais pas que. La propagande occidentale a fait passer Adolf pour fou, mais au fur et à mesure que le temps passe, on comprend que cet homme, issu du chaos de la défaite de 1918, était un pur produit de son temps.
Autrement dit, si ça n’avait pas été Hitler, ça aurait été forcément un autre, un Goering ou un Heydrich, avec quasiment la même politique. Ce n’est pas un seul homme qui fait une politique, l’homme ne fait qu’incarner l’esprit d’une nation à un moment donné, et c’est la nation qui le choisit, parce qu’elle est une force de la nature.
L’Allemagne des années 30 était fortement nationaliste et antijuive (ou anticapitaliste), et Hitler était le candidat idéal pour endosser l’habit de berger. Macron, c’est un peu différent au sens où la démocratie occidentale, fondamentalement, est construite sur l’interdiction qu’un Hitler arrive au pouvoir. Le bas n’a plus son mot à dire, c’est le haut qui décide de qui va incarner la nation, au bas de s’y plier. Tout en mettant les formes, bien entendu, c’est pourquoi le candidat, dans cette fausse démocratie, doit mentir en permanence. Ce sera sa qualité principale, mentir sur la durée, et sans vergogne.
Hitler, lui, ne mentait pas. Son programme a toujours été clair : l’Allemagne d’abord, et gare à ceux qui se mettent sur le chemin de sa renaissance.
La question à poser devient donc : le pays était-il fou ? Non, un pays n’est pas fou, il souffre. Et aujourd’hui, peut-être pas autant que l’Allemagne de 1929, mais la France de 2024 souffre, et envoie un message très clair en ce sens à l’oligarchie. Qui jusqu’à présent a fait la sourde oreille, un comportement dangereux.