Ce texte permet, selon moi, de réfléchir sur l’avenir qui nous attend, et de comprendre pourquoi le président Poutine prendra tout son temps pour conduire l’opération en Ukraine et pour négocier, à ses conditions, au moment opportun.
Il faut cesser de regarder la crise ukrainienne par le petit bout de la lorgnette, c’est à dire par les seules opérations militaires qui se déroulent à un rythme, jugé trop lent par les impatients qui s’excitent comme des puces sur chaque péripétie pour les commenter sans fin, sans prendre le recul nécessaire.
Cette guerre est une guerre mondiale qui se déroule sur la planète entière et sur plusieurs théâtres simultanément. Elle oppose deux camps bien identifiés. Le camp US-UE-G7-OTAN-AUKUS des néoconservateurs mondialistes qui s’efforce de ralentir son déclin et de conserver l’hégémonie le plus longtemps possible en s’ingérant partout pour façonner le monde selon ses intérêts, et le camp BRICS-OCS- + +, en pleine expansion économique, qui refuse la soumission aux «règles» US, prône la non ingérence dans les affaires d’États souverains, l’égalité et le respect mutuel entre États.
La victoire dans ce bras de fer ira, comme pour la guerre froide, au camp le plus résilient du moment sur le plan économique.
Chacun voit bien que la donne a changé depuis 1990 et que le camp le plus résilient d’hier n’est plus forcément celui d’aujourd’hui ou de demain. Le texte proposé qui traite de l’évolution du G7 devrait aider à mieux comprendre la situation actuelle, les enjeux du bras de fer et à prévoir son issue..