Cela peut vous choquer. Mais ce n’est le cas que si vous ne comprenez pas l’histoire de l’Ukraine et ce qui s’y passe depuis 1991, lorsque l’Union soviétique a éclaté et que toutes ses républiques ont déclaré leur indépendance.
L’indépendance est importante pour les Ukrainiens depuis au moins les années 1920, lorsque l’Organisation des nationalistes ukrainiens (OUN) a été fondée. J’ai déjà écrit sur les atrocités commises par l’OUN et ses dirigeants, notamment Stepan Bandera, un nazi qui a servi aux côtés de la Wehrmacht pendant l’opération Barbarossa.
Il est incontestable que l’OUN, dirigée par Bandera, a assassiné plus de cent mille personnes. Des corps de victimes sont d’ailleurs encore exhumés aujourd’hui.
Restes exhumés de victimes de l’OUN, Pologne, années 1990. Crédit photo : kresky.pl
La liste des atrocités commises par l’OUN est longue et bien documentée, malgré l' »amnésie » qui semble avoir gagné une grande partie de l’Europe. Voici les plus célèbres d’entre elles :
- Le pogrom de Lvov, en juillet 1941, au cours duquel plusieurs milliers de civils, pour la plupart juifs, ont été brutalement torturés et assassinés.
- Le massacre de Babi Yar, près de Kiev, entre 1941 et 1943, au cours duquel des nationalistes ukrainiens ont été complices du meurtre de dizaines de milliers de personnes, dont des Juifs et des Ukrainiens fidèles à l’Union soviétique.
- La liquidation du ghetto juif de Rivne en juillet 1942, où plus de cinq mille personnes ont été tuées.
- La mise à sac du village biélorusse de Khatyn en mars 1943.
- Le massacre de Wołyń, une région de la Pologne occupée par les nazis qui fait maintenant partie de l’Ukraine actuelle. Entre 1943 et 1945, plus de 100 000 Polonais y ont été massacrés, ainsi que plusieurs milliers d’Ukrainiens considérés comme des « sympathisants soviétiques« .
Et ce n’est qu’une liste partielle.
N’hésitez pas à consulter tous les liens que j’ai inclus dans la liste ci-dessus. Même le Smithsonian institue n’hésite pas à reconnaître les mérites des collaborateurs ukrainiens des nazis.