Ce qui n’est pas du goût du gouvernement allemand, car Alina Lipp est très populaire, un peu trop d’ailleurs, elle comptabilise pas moins de 167 000 abonnés sur la messagerie Telegram que les sites d’informations reprennent très largement.
Mais quel est donc le crime d’Alina ? Cette dernière a eu l’impertinence de qualifier les crimes de guerre de l’Ukraine dans le Donbass, qui se sont déroulés depuis 2014, de « génocide ». Elle risque jusqu’à trois ans de prison ferme. Loin de s’arrêter là, le gouvernement allemand a fermé ses comptes bancaires, ainsi que ceux de son père afin d’assécher ses revenus qui lui permettent d’informer la population allemande.
Mais l’acharnement ne s’arrête pas là. Elle a publié un message sur Telegram disant que « La dénazification a commencé », en référence à l’incursion de l’armée russe contre les soldats du bataillon Azov, soutenus par le régime de Zelensky, qui ne cachent pas leur adoration d’Hitler, ainsi que du nazi Stepan Bandera. Après ces propos, le Parquet enquête sur un acte « criminel », considérant que la journaliste « « encourage ou tolère des crimes réglementés par le Code pénal, et que l’invasion russe soutenue par Alina Lipp constituerait un crime au regard du droit pénal international ».