Menée par l’Institut national d’études démographiques (Ined) et l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), Elfe* est la première étude française étudiant l’exposition des tout petits aux écrans. Elle a ainsi recueilli des données auprès des parents de 13 528 enfants – un échantillon donc très conséquent – afin d’estimer leur temps d’exposition à 2 ans, 3 ans et demi et 5 ans.
Bilan des courses : les enfants de 2 ans passaient en moyenne 56 minutes chaque jour devant un écran (télé, ordinateur, smartphone, etc.), alors que l’OMS préconise de les en épargner totalement. Les marmots de 3 ans et demi s’y collaient quotidiennement pendant 1h20 et ceux de 5 ans pendant 1h34, alors que l’OMS préconise de ne pas dépasser 1 heure d’exposition à ces âges.
La surexposition est donc bien réelle, et cela alors que « des effets délétères de l’usage d’écran dans l’enfance et la petite enfance ont été mis en évidence dans la littérature. Des études font notamment état d’un risque accru de surpoids et d’obésité, et de difficultés dans le développement du langage et du développement cognitif associés à l’usage des écrans ». Il ressort également assez nettement de cette étude que l’exposition des enfants est liée au niveau d’instruction des parents – en l’occurrence celui de la mère, le seul qui a été pris en compte dans cette enquête. Ainsi, plus le niveau d’instruction de la maman est faible, plus le temps passé devant les écrans est important.